Le parquet israélien a requis mercredi six mois de travaux d'intérêt général contre l'ex-Premier ministre Ehud Olmert, jugé coupable de corruption, mais a renoncé à exiger que cette peine soit assortie d'une interdiction de mandat public.
Le parquet a fait connaître sa décision lors des délibérations du tribunal de Jérusalem chargé d'établir la peine de M. Olmert, qui ont commencé mercredi. Cette peine doit être prononcée le 24 septembre.
Le 10 juillet, ce même tribunal avait reconnu M. Olmert coupable de corruption dans l'affaire dite du "Centre d'investissement", un organisme officiel par le biais duquel il a favorisé des sociétés gérées par Uri Messer, son ex-associé dans un cabinet d'avocats, alors qu'il était ministre du Commerce et de l'Industrie (2003-2006).
A ce titre, M. Olmert encourait jusqu'à trois ans de prison.
Il a cependant été acquitté dans deux autres dossiers de corruption plus graves, les affaires Talansky et Rishon Tours.
Le procureur adjoint de l'Etat, Elie Abarvanel, pouvait requérir que la peine soit considérée comme infamante, écartant le condamné de toute fonction publique pendant sept ans.
Il a expliqué sa relative clémence en déclarant: "On ne peut pas ignorer que M. Olmert a été acquitté de beaucoup des chefs d'inculpation retenus contre lui (...). On ne peut pas non plus ignorer sa contribution à l'Etat d'Israël en 30 ans de carrière politique".
Les avocats de M. Olmert ont voulu couper court à cette éventualité en proposant que leur client renonce de lui-même à ses avantages d'ancien chef du gouvernement (secrétaire, bureau et voiture de fonction).
Ancien dirigeant du parti centriste Kadima, M. Olmert avait été chassé du pouvoir en mars 2009 par une série d'affaires.
Il a d'autre part été inculpé le 5 janvier dans une affaire beaucoup plus grave, l'énorme scandale immobilier du projet "Holyland" à Jérusalem, qui remonte à l'époque où il était maire de la ville (1993-2003) et qui implique pas moins de 15 autres ex-hauts responsables de la municipalité.
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La rédaction