jeudi 27 décembre 2012

Noël est-il un moment de déchaînement des forces maléfiques?


Noël est-il un moment de déchaînement des forces maléfiques?
Après avoir lu cet article du Haaretz, j’ai cru à une blague. Sauf que nous ne sommes pas au moment de la fête de Pourim où on voit dans la presse juive fleurir des articles qui correspondent aux poissons d’avril en France.
Et en recherchant sur le net, j’ai trouvé d’autres articles sur le même sujet, c’est-à-dire sur une pratique du judaïsme hassidique qui coïncide avec la fête chrétienne de Noël.
Une pratique qui se résume à l’exécration des chrétiens et de Jésus si on en croit l’article.
Comment les juifs hassidiques ‘fêtent’ Noël
Pendant Nittel Nacht – connue de par le monde sous l’appellation veillée de Noêl – les juifs hassidiques croient que les mauvais penchants s’expriment à fond. Afin d’éviter tout dommage qui pourrait résulter de ce phénomène, ils s’abstiennent d’étudier la Torah.
par Shahar Ilan, Haaretz (Sionistan) 25 décembre 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri
Pendant Nittel Nacht – connue de par le monde sous l’appellation veillée de Noêl – les juifs hassidiques croient que les mauvais penchants s’expriment à fond. Afin d’éviter tout dommage qui pourrait résulter de ce phénomène, les hassidim s’abstiennent d’étudier la Torah, afin de ne pas laisser les démons l’emporter, et ils s’abstiennent d’accomplir la mitzvah que constitue le fait d’avoir une descendance et de se multiplier.
Pas de relations sexuelles. Cette nuit, croient les hassidim, le klipot – les vaisseaux ou manifestations des forces maléfiques – devient plus fort. Sefer Haminhagim (Le Livre des Coutumes) enseigne que la plupart des hérétiques qui ont abandonné leur religion juive pour se convertir descendaient d’un accouplement illicite pendant le premier Noël chrétien.
Jeu d’échecs et jeux de cartes. Pendant Nittel Nacht, les hassidim jouissent d’une expérience assez rare dans la vie quotidienne des ultra-orthodoxes – beaucoup de temps libre. Dans le folklore qui s’est développé autour de Nittel Nacht, la tradition a fait que les échecs sont devenus le jeu par excellence. Il y a même une photo célèbre du dernier chef spirituel Loubavitch, le rabbin Menachem Mendel Schneerson en train de jouer aux échecs avec son prédécesseur (quoiqu’on ne sache pas vraiment si la photo a été prise pendant Nittel Nacht). D’autres préfèrent jouer aux cartes, comme la variante galicienne du poker ou le «21,» un jeu hongrois.
Découper du papier toilette pour le sabbat. Certains rabbins marquaient la fête gentille [chrétienne] en découpant du papier toilette pendant chaque sabbat tout le reste de l’année. Ce n’était pas une simple marque de mépris pour ceux qui croyaient en la sainte Trinité- c’était la manifestation d’un mépris insigne. Les livres de la Kabbale considèrent la chrétienté  comme un déchet qui s’est détaché de la nation d’Israël. La coutume de déchire du papier toilette n’est tombée en désuétude que parce que de nos jours, il est possible d’acheter du papier toilette prédécoupé. D’autres rabbins profitaient de l’occasion pour classer leurs factures de l’année, calculant ce qu’il leur fallait mettre de côté pour accomplir la mitzvah de la dîme.
Il y avait des pogroms de toute façon. Il y a certaines raisons derrière la pratique inhabituelle qui consiste à ne pas étudier la Torah pendant Nittel Nacht :
* Selon l’explication la plus rationnelle, le soir de Noël, les juifs devaient fermer leurs synagogues et leurs lieux de culte, et éteindre la lumière chez eux, par crainte de pogroms. Avec le temps, l’obligation de ne pas étudier la Torah s’est inscrite dans l’idéologie.
* Comme c’est un jour de deuil le jour de la naissance du même homme [c’est-à-dire qu’on porte le deuil pour commémorer la naissance de Jésus], une sorte de Tisha B’ac en hiver, comme pour Tisha B’av, l’étude des textes sacrés n’est pas autorisée ce jour là. Pourquoi alors les hassidim s’abstiennent-ils de jeuner et de porter le sac et la cendre ? Peut-être pour la même raison pour laquelle ils ont maintenu secrète la pratique de Nittel : par crainte de la colère des Gentils.
*Jésus, ainsi qu’il est dit dans le traité Sanhédrin, était un des élèves du rabbin Joshua ben Parchia. L’interdiction d’étude des textes sacrés a aussi pour but d’empêcher de se souvenir ce jour là du droit qu’il avait d’étudier.
klipotHerzl n’a pas dit. Au fil des ans, les hassidim ont développé un genre de plaisanteries sur Nittel. Par exemple : on avait demandé à un rabbin hassidique de faire l’éloge de Herzl. Après y avoir réfléchi rapidement, il a parlé de trois de ses vertus : Herzl ne parlait jamais quand il portait un tefilin, il ne pensait jamais à la loi religieuse dans des lieux sales, et il n’étudiait pas la Torah la nuit de Nittel. Une autre blaque raconte l’histoire d’un homme à qui on demandait pourquoi il n’arrêtait pas l’étude de la Torah pendant Nittel Nacht. « J’observe le Nittel en fonction du Noël arménien,» avait-il répondu.
Nittel orthodoxe. Le fait que les Grecs orthodoxes et l’église russe fêtent Noël le 6 janvier est source d’une certaine confusion chez les hassidim. Il s’avère que cela ne les amène pas à observer deux Nittels et que les instructions sont que chacun devrait observer Nittel le jour où Noël est célébré dans son pays d’origine. En Galicie, Nittel est observé le 6 janvier. Les Belz Hassidim le font le 5 janvier et on ne sait pas trop pourquoi. Aux Etats Unis, selon une décision du rabbin Loubavitch, Nittel doit être marqué la nuit entre le 24 et le 25 décembre.
Les klipot sont hors de contrôle. Il y a ceux qui sont persuadés de l’absence de nécessité d’observer Nittel nacht en Israël en raison de la sainteté de cette terre. Le rabbin Mordechai de la Sionim a de son côté conclu qu’en Israël les klipot étaient hors de contrôle, même à Jérusalem où il y a tant d’églises. Malgré cela, les Séfarades et les Lituaniens n’ont pas adopté cette coutume et ils étudient la Torah tous les jours, même pendant Nittel.

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Les juifs ne sont pas autorisés à étudier. L’origine du mot Nittel n’est pas claire. La meilleurs explication, même si elle n’est pas des plus convaincantes, est qu’il est constitué des initiales en yiddish de «les juifs ne sont pas autorisés à étudier.» Selon Wikipedia, «Ce mot tire son origine du nom donné en latin à Noël à l’époque médiévale – Natal Domini – la naissance du Seigneur (en vieux latin – Dies Natalis, le jour de la naissance). Une explication donnée par le journal du parti Shas, Yom Leyom, est que c’est une déformation du nom latin pour la nuit de la Saint Sylvestre, Natlus, quoique Nittel Nacht s’observe à Noël. Le journal d’Agudat Yisrael, Hamodia, donne une autre explication possible, et apporte de nouvelles explications sur la manière dont jésus a été mis à mort : «Comme ils ne voulaient pas dire le nom de l’homme en question, que pourrisse le nom du méchant, ils l’ont appelé le pendu parce qu’il avait été tué et pendu à un arbre.» l’histoire de la pendaison de jésus par les juifs est connue, voir [ici ou , NdT]
Se souvenir de haïr le goy. Il y a quelque chose d’étrange à s’abstenir d’étudier la Torah le soir où précisément les puissances maléfiques se renforcent. Car en fait, l’étude de la Torah est semble-t-il, d’après les juifs ultra-orthodoxes, la meilleure réponse à cette montée des forces du mal.  La Nittle Nacht est en réalité une nuit du souvenir de la persécution des juifs par les chrétiens et une nuit où on doit se souvenir de les haïr, en conséquence de quoi tout le reste n’est pas si important.  Et comme le disent les lituaniens, les juifs hassidim de manquent jamais une occasion d’éviter l’étude de la Torah.

http://mounadil.wordpress.com/


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