vendredi 7 décembre 2012

Lettre ouverte à Kamel Jendoubi : en courtisant Kamel Eltaïef, tu fais du fayotage ton gilet de sauvetage.



Les deux Kamel qui ont vendu la Tunisie. C'est une lettre que le juriste et anthropologue Salem Ben Ammar adresse à son ex-ami, le cégétiste et printologue Kamel Jendoubi. Une lettre ouverte suscitée par le soutien de l'ancien apparatchik de l'UTIT à l'ancien apparatchik du régime mafieux, KamelEltaïef. Ceux qui se ressemblent s'assemblent. Ils ont deux points en commun: l'inculture et l'ambition. L'ISIE qui a favorisé Ennahda, Ettakatol et le CPR, était un jouet entre les mains de Kamel Eltaïef et de ses sbires. Un jouet de fabrication américaine qui a détruit la Tunisie. 




Kamel Jendoubi, tu es un français né en Tunisie, de quel exil parles-tu ? Le vrai exil est ce qu'on appelle l'exil intérieur c'est-à-dire chez toi en France et non pas en Tunisie. Utiliser cela comme argument pour faire apitoyer les tunisiens sur ton sort des plus enviables est tout simplement honteux et indécent. Eux qui manquent de tout, toi tu n'as jamais manqué de rien en France. Tu n'as pas vécu la vraie vie de l'exilé pour te faire passer pour ce que tu ne l'es pas. 




Moi qui te connais depuis toujours mais tu m'as amèrement déçu le jour où j'ai appris ton adoubement et non pas ton élection burlesque par une autre Instance fantoche autoproclamée présidée par Yadh Ben Achour, une self recruiting-body, à la tête de cette Instance électorale de mise à mort de la démocratie tunisienne. Tu dois être fier de toi de servir de faire-valoir, de marionnette, de godillot et de potiche à un projet scélérat qui s'inscrit dans le droit fil de la wahhabisation progressive et inéluctable de la Tunisie sous la houlette des Yankees, maîtres d'œuvre et concepteurs de cette architecture transitionnelle de l'indépendance de la Tunisie vers la perte de sa souveraineté. 




Tu viens encore de prouver sur un plateau de TV tunisienne le 14 novembre 2012 que tu t'es pris le pied dans le tapis portant les tâches de sang indélébiles des braves tombés sous les balles du cousin de ton bienfaiteur. Est-ce que tu sais au moins que ton seul mérite est d'avoir profité opportunément toi et tous tes « camarades » de leur sang et que sans eux tu continuerais à t'enivrer de ton néant parisien ? 




Tu es devenu l'homme par qui sont arrivés tous les malheurs de la Tunisie. Tu es tombé de Charybde en Scylla. Tu penses éviter le danger de l'échec désastreux de ta mission, mais tu t'exposes à un autre autrement plus redoutable et qui te fera tomber de la Roche Tarpéienne. Aucun audit de tes activités, ni de rapport financier n’ont été réalisés. 




Infatué de ta personne, tu joues au petit soldat de plomb satisfait de son travail bien fait. Tu n'as ni le savoir, ni le savoir-faire, ni les compétences, ni le sens du patriotisme pour te projeter dans un nouveau mandat. Tu n'es plus anonyme et les tunisiens sont déterminés à ne pas mettre une nouvelle fois entre tes mains le sort de leur démocratie. Ton bilan est digne de figurer dans les annales des plus grandes supercheries électorales de tous les temps. Tu dois te retirer sur la pointe des pieds au lieu de t'agiter et de délirer comme un malade. Tu perds la raison en prenant fait et cause pour un individu aussi douteux que les informations sur tes sésames universitaires. 




Tu penses pouvoir exister en choisissant publiquement ton camp : celui d'un des anciens rouages de l'ancien régime Kamel Eltaïef, qui se disait cousin de Ben Ali, son conseiller de l'ombre et artisan de sa prise de pouvoir en 1987. Kamel Eltaïef n'est pas tombé en disgrâce contrairement à ce que tu penses. Il n'a jamais été un opposant à Ben Ali, il était un courtisan assidu de sa cour. Faire de sa rivalité avec le clan mafieux des Trabelsi un acte hautement politique, c'est de la pure spéculation fantasmagorique, une fumisterie. Le draper des vertus politiques est un pur mensonge. Comment oses-tu travestir, mythifier à ce point une guerre des clans entre deux camps mafieux spoliateurs de la richesse nationale qui se disputaient les faveurs du roi en une guerre du bien, incarné par Eltaïef contre le mal incarné par les Trabelsi ? 




Sais-tu qu'il fait partie de ce qu'on appelle les 7 familles et que tu as pernicieusement occulté ? Connais-tu le nombre de ses victimes, les pauvres salariés exploités par lui ? Le montant de ses culbutes financières ? Les conditions d'obtention des marchés publics truqués dont il a bénéficiés ? Le montant des prêts bancaires non remboursés ? Les fournisseurs laissés sur le carreau qu'il a spoliés ? Etc. Le CV de ses exploits délictueux ne mérite pas autant d'égards et de compassion. Mais c’est la reconnaissance du ventre qui s’est exprimée en toi ! 




Serais-tu devenu, faute d’être le défenseur de la veuve et de l'orphelin le défenseur de la cause perdue des charognards qui ont plongé la Tunisie dans un gouffre abyssal ? Une main tendue innocente de ta part certainement ! Comme celle que tu as tendue à ton propre frère lors de l'attribution du marché de gré à gré de l'impression des bulletins de vote, celle que tu as tendue aussi à tes proches pour les marchés de publicité et de location des voitures. Tu disais que la démocratie n'a pas de coût, mais je te réponds qu'il n'y a pas plus sacré que le bon usage de l'argent du contribuable tunisien. 




Tu me fais penser à cet ami qui te veux du bien et qui ne lésine pas sur les moyens pour venir en aide à ses amis surtout quand ils sont riches et puissants. L'ivresse du pouvoir est une pathologie mentale sache-le. Incurable et dont tu sembles en être atteint. Tu t'es déconnecté de la réalité pour te transformer en chevalier blanc qui vole au secours d'une entreprise opéable, en proie à une attaque hostile de la part d'un prédateur boursier. 




Tu dois savoir que le milieu des finances est infesté de requins où l’on ne fait rien sans contrepartie, c'est pourquoi permets moi de douter de la sincérité de ta défense. La meilleure défense c'est la neutralité dont tu dois faire preuve. Là tu as franchi la ligne jaune et tu as fini par révéler ton vrai visage, celui d'un opportuniste velléitaire pour reprendre ton propre adjectif. Tu ne ménages pas tes efforts pour sauver ta peau et préserver tes privilèges princiers en ta qualité de président de l'I.S.I.E. Prêt à t'allier au diable au besoin qui dans le cas d'espèce porte le nom de Kamel Eltaïef, l’un des plus grands traitres de la Tunisie. 




Quand on veut être un Mr Propre, un homme d'honneur et se proclamer indépendant vis-à-vis de qui d'ailleurs ? On n’affiche pas ouvertement et sans vergogne son soutien indéfectible à un homme des plus controversés et sulfureux comme Kamel Eltaïef. A moins que ce ne soit la reconnaissance du ventre et la fidélité à un affairiste véreux. Il se peut aussi qu'inconsciemment ou délibérément tu t'identifies à cette victime expiatoire de l'organisation terroriste et mafieuse d'Ennahdha. Une alliance entre victimes. Je crois que tu as plutôt saisi l'occasion rêvée de faire un acte d'allégeance à ton mentor qui selon la rumeur qui circule tu lui es redevable de ton parachutage miraculeux et inattendu à la tête de l'I.S.I.E, comme d’ailleurs Yadh Ben achour. 




Tu as vraiment une conception particulière de l'indépendance. Quand on se veut indépendant, on reste au-dessus de la mêlée, et on ne prend pas parti pour l'un ou l'autre. Ton engagement en sa faveur est symptomatique de ta dépendance à son égard. Alors que non seulement cet homme à la réputation douteuse et à l'intégrité morale défaillante est loin d'être exemplaire, au lieu de t'en démarquer tu as préféré sauter à pieds joints dans sa fosse septique. Te voilà éclaboussé par sa boue nauséabonde dont tu ne pourras plus t'en débarrasser. Tu dois aussi savoir que le guignol Dilou lui a passé 50 coups de fil. Comment tu peux expliquer cela ? Semble-t-il que ton indépendance partiale t'a amené à refuser à répondre aux leaders d'opinion en Tunisie mais que tu as toujours fait preuve en revanche d'un zèle remarquable pour répondre aux multiples et incessants appels de cet homme de l'ombre. 




Une indépendance kafkaïenne surtout puisque tu avais le projet de création d'un mouvement politique avec un personnage non moins trouble, un certain Omar Shabou. Ton indépendance celle de tes liens personnels et associatifs avec le psychopathe Marzouki. Celle du pacte de 1995 avec le diable Ghannouchi. Personne ne doit douter de ton indépendance, celle que j'appelle l'indépendance de collusion et de petits arrangements entre amis qui mangent dans la même marmite. Tu as reconnu toi-même qu'Ennhadha t'a proposé un poste d'ambassadeur et de ministre que tu as royalement refusé. Tu aspires peut-être à la présidence de la République ! Pourquoi pas après tout, la Tunisie est tombée si bas que n’importe quel scélérat put aspirer à sa présidence. 




Tu dois savoir mon cher ami que l'indépendance est sin die et qu'elle ne se limite pas à la seule durée de ta mission funeste. Comment appelle-t-on les avantages postérieurs à ta mission ? C'est de la corruption. C'est à ton honneur d'avoir décliné l'offre-récompense d'Ennhdha que tu as si vaillamment servi autrefois, mais sans pour autant dissiper les doutes sur ton laxisme et ta mansuétude à son égard. Tu as manqué cruellement de prudence politique et peut-être d’intégrité morale. 




La vraie indépendance consiste à rester à l'écart des tumultes tunisiens et à ne pas alimenter et conforter toi-même les rumeurs qui circulent sur ta prétendue indépendance et ta réputation de Mr qui lave plus blanc que blanc au point que cela vire au gris. Je te fais grâce de cette citation d'Albert Camus : "Personne n'est absolument libre, car il y a aussi les esclaves et leur indépendance." A méditer. 

http://www.tunisie-secret.com 




Salem Ben Ammar 




















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