Des soldats de l’occupation israélienne se sont plaints à Ynet (1), un site internet d’information israélien, qu’ils ne sont pas autorisés à user de plus de violence à l’encontre des Palestiniens dont ils occupent la terre de Cisjordanie. Ils semblent en particulier mécontents de ne plus pouvoir tuer les Palestiniens qui leur lancent des pierres parce qu’ils n’apprécient pas que des armées étrangères occupent leurs villes. Ynet ne les cite que par des initiales.
« D’après S., les ordres d’ouvrir le feu concernent des situations où le danger est clairement et précisément identifié et où une personne a les moyens et la volonté de tuer. Mais qu’est-ce qu’une foule hostile qui vous lance des pierres, et parfois des grosses, sinon une situation avec un danger de mort ? Je n’ordonnerais pas d’ouvrir le feu sur une foule, mais il ne peut pas y avoir de situation où l’on se retrouve face à une personne armée d’une grosse pierre, et commencer à se demander si cette personne menace notre vie. Et si je lui tire dessus, je vais en prison. »
Intolérable de ne pas pouvoir tirer sur les Palestiniens comme on veut
Un soldat admet que la présence d’appareils photos-vidéos – probablement entre les mains de Palestiniens ou d’autres vidéastes – empêche les soldats d’être encore plus violents.
« T. indique que les caméras présentes sur le terrain affaiblissent les efforts des forces armées. "Quand un commandant ou un officier voit un appareil photo-vidéo, il se transforme en diplomate, calculant chaque balle caoutchouc-acier, chaque avancée. C’est intolérable, nous nous retrouvons totalement exposés. Les caméras sont notre kryptonite." (2) »
Occasionnellement, les crimes perpétrés par les soldats de l’occupation israélienne et les colons sont capturés en vidéo.
Mais le plus souvent, ils ne le sont pas. Dans des témoignages récents confiés au groupe Breaking the Silence, des soldats israéliens ont admis l’existence de crimes affreux, parmi lesquels des attaques délibérées contre des enfants palestiniens choisis au hasard, allant jusqu’à les tuer, et parfois juste pour s’amuser.
Dans une vidéo filmée par des Palestiniens en mai dernier, on peut voir des colons israéliens attaquer un village avec des pierres, tirer à balles réelles, et mettre le feu aux champs, tandis que les forces de l’occupation israélienne protègent les colons.
Intolérable de ne pas pouvoir tirer sur les Palestiniens comme on veut
Un soldat admet que la présence d’appareils photos-vidéos – probablement entre les mains de Palestiniens ou d’autres vidéastes – empêche les soldats d’être encore plus violents.
« T. indique que les caméras présentes sur le terrain affaiblissent les efforts des forces armées. "Quand un commandant ou un officier voit un appareil photo-vidéo, il se transforme en diplomate, calculant chaque balle caoutchouc-acier, chaque avancée. C’est intolérable, nous nous retrouvons totalement exposés. Les caméras sont notre kryptonite." (2) »
Occasionnellement, les crimes perpétrés par les soldats de l’occupation israélienne et les colons sont capturés en vidéo.
Mais le plus souvent, ils ne le sont pas. Dans des témoignages récents confiés au groupe Breaking the Silence, des soldats israéliens ont admis l’existence de crimes affreux, parmi lesquels des attaques délibérées contre des enfants palestiniens choisis au hasard, allant jusqu’à les tuer, et parfois juste pour s’amuser.
Dans une vidéo filmée par des Palestiniens en mai dernier, on peut voir des colons israéliens attaquer un village avec des pierres, tirer à balles réelles, et mettre le feu aux champs, tandis que les forces de l’occupation israélienne protègent les colons.
Dans cette vidéo postée il y a quelques jours sur Youtube, ce sont des colons qui s’en prennent à des Palestiniens sur lesquels ils lancent des pierres, dans le village de Urif, en Cisjordanie occupée, à nouveau sous la protection des soldats.
Il est peu probable que S. et T. seraient très emballés à l’idée que le droit de tirer sur eux soit accordé aux Palestiniens. Les pierres ne sont des armes mortelles, apparemment, que lorsqu’elles se trouvent dans les mains de Palestiniens, et lorsqu’elles sont lancées en direction de forces de l’occupation, lourdement armées et invasives.
De toute façon, les soldats israéliens tuent en toute impunité
Pendant que T. s’inquiète au sujet des "calculs de chaque balle caoutchouc-acier", des soldats israéliens ont trouvé comment contourner les règles originellement mises en place pour empêcher le massacre aveugle de Palestiniens.
Il y a exactement un an, Mustafa Tamimi, âgé de 28 ans, a été tué par une grenade de gaz lacrymogène tirée à bout portant dans la tête, dans le village de Nabi Saleh, un meurtre dont a été témoin Linah Alsaafin.
En novembre dernier et également à Nabi Saleh, une vidéo déchirante a montré Rushdi Tamimi, 31 ans, gisant sur la route quelques instants après avoir reçu des tirs à l’estomac et à la cuisse des forces de l’occupation israélienne, à l’occasion d’une manifestation contre l’attaque d’Israël sur Gaza.
La vidéo montre les soldats de l’occupation en train de menacer la femme qui filme et d'empêcher les villageois de s’approcher de Tamimi qui est mort de ses blessures à l’hôpital, deux jours plus tard.
En plus de Tamimi, un jeune de 22 ans, Hamdi al-Falah, a été tué par des soldats israéliens pendant les manifestations qui ont eu lieu dans la ville de Hébron, en Cisjordanie , en protestation contre l’attaque sur Gaza.
S., qui était préoccupé, « Si je lui tire dessus, je vais en prison », n’a pas à s’inquiéter. Un an après la mort de Tamimi, personne n’a été traduit en justice. Il y a peu de chance que les assassins de Rushdi Tamimi soient plus inquiétés par la justice.
C’est comme ça depuis une vidéo montrant des soldats israéliens en train de brutaliser des Palestiniens, qui était apparue durant la première Intifada dont on a célébré le 25ème anniversaire ce week-end.
Vidéos ou pas, décennie après décennie, la brutalité de l’occupation israélienne continue, en toute impunité, sans que ceux qui donnent les ordres et ceux qui les suivent n'aient à rendre de comptes.
(1) "Soldiers : Our hands are being tied", YnetNews.com, 10.12.2012.
(2) La kryptonite (petite pierre) est un matériau imaginaire de l'univers des jeux en ligne Selon sa couleur, la pierre à la propriété d'affecter le super-héros Superman. Seules les variétés vertes, rouges et dorées sont réellement dangereuses pour lui et constituent son talon d'Achille. (Wikipédia )
Note ISM - Les vidéos prisent par les Palestiniens ne témoignent pas seulement des meurtres et exactions perpétrés lâchement par les soldats de l'occupation sioniste surarmés contre une population légitime qui brandit des drapeaux et jette des pierres ; elles nous les montrent aussi tels qu'ils sont, couards et péteux, comme dans cette scène filmée la semaine dernière, à Kufr Qaddum, au nord de la Cisjordanie occupée :
Il est peu probable que S. et T. seraient très emballés à l’idée que le droit de tirer sur eux soit accordé aux Palestiniens. Les pierres ne sont des armes mortelles, apparemment, que lorsqu’elles se trouvent dans les mains de Palestiniens, et lorsqu’elles sont lancées en direction de forces de l’occupation, lourdement armées et invasives.
De toute façon, les soldats israéliens tuent en toute impunité
Pendant que T. s’inquiète au sujet des "calculs de chaque balle caoutchouc-acier", des soldats israéliens ont trouvé comment contourner les règles originellement mises en place pour empêcher le massacre aveugle de Palestiniens.
Il y a exactement un an, Mustafa Tamimi, âgé de 28 ans, a été tué par une grenade de gaz lacrymogène tirée à bout portant dans la tête, dans le village de Nabi Saleh, un meurtre dont a été témoin Linah Alsaafin.
En novembre dernier et également à Nabi Saleh, une vidéo déchirante a montré Rushdi Tamimi, 31 ans, gisant sur la route quelques instants après avoir reçu des tirs à l’estomac et à la cuisse des forces de l’occupation israélienne, à l’occasion d’une manifestation contre l’attaque d’Israël sur Gaza.
La vidéo montre les soldats de l’occupation en train de menacer la femme qui filme et d'empêcher les villageois de s’approcher de Tamimi qui est mort de ses blessures à l’hôpital, deux jours plus tard.
En plus de Tamimi, un jeune de 22 ans, Hamdi al-Falah, a été tué par des soldats israéliens pendant les manifestations qui ont eu lieu dans la ville de Hébron, en Cisjordanie , en protestation contre l’attaque sur Gaza.
S., qui était préoccupé, « Si je lui tire dessus, je vais en prison », n’a pas à s’inquiéter. Un an après la mort de Tamimi, personne n’a été traduit en justice. Il y a peu de chance que les assassins de Rushdi Tamimi soient plus inquiétés par la justice.
C’est comme ça depuis une vidéo montrant des soldats israéliens en train de brutaliser des Palestiniens, qui était apparue durant la première Intifada dont on a célébré le 25ème anniversaire ce week-end.
Vidéos ou pas, décennie après décennie, la brutalité de l’occupation israélienne continue, en toute impunité, sans que ceux qui donnent les ordres et ceux qui les suivent n'aient à rendre de comptes.
(1) "Soldiers : Our hands are being tied", YnetNews.com, 10.12.2012.
(2) La kryptonite (petite pierre) est un matériau imaginaire de l'univers des jeux en ligne Selon sa couleur, la pierre à la propriété d'affecter le super-héros Superman. Seules les variétés vertes, rouges et dorées sont réellement dangereuses pour lui et constituent son talon d'Achille. (Wikipédia )
Note ISM - Les vidéos prisent par les Palestiniens ne témoignent pas seulement des meurtres et exactions perpétrés lâchement par les soldats de l'occupation sioniste surarmés contre une population légitime qui brandit des drapeaux et jette des pierres ; elles nous les montrent aussi tels qu'ils sont, couards et péteux, comme dans cette scène filmée la semaine dernière, à Kufr Qaddum, au nord de la Cisjordanie occupée :
Alter Info
l'Information Alternative
l'Information Alternative
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
La rédaction