Le réseau social Facebook a officialisé par l’intermédiaire de Mark Zuckerberg, son fondateur et PDG, qu’une de ses équipes était en train de concevoir son propre moteur de recherche. Une nouvelle qui ravira sûrement le monde du référencement même si pour l’instant rien de précis n’a encore été dévoilé.
A quoi ressemblera le moteur de recherche de Facebook ?
Vos recherches pourraient bien un jour passer par Facebook…
A quoi ressemblera le moteur de recherche de Facebook ?
Google : une hégémonie légitime mais contestée
Aucun référenceur de métier ne viendra me contredire si j’affirme haut et fort que Google a beau être un formidable moteur de recherche, il n’en reste pas moins perfectible ! Pourtant, depuis plusieurs années, la firme de Mountain View s’efforce d’améliorer ce fameux moteur, notamment en sortant mises à jour sur mises à jour à l’image de celles que l’on connait sous les appellations de Panda
et Pingouin. Des corrections aux noms d’animaux initialement apportées à son algorithme de classement pour renforcer la pertinence des résultats de recherche. Si ces modifications récurrentes ont certes eu un impact globalement positif sur la qualité de ces résultats, ils ont en revanche créé des dommages collatéraux sur des sites qui semblaient avoir respecté les « règles du jeu ». D’autre part, en attribuant davantage d’importance à de nouveaux critères de positionnement, Google s’est attiré les foudres de bon nombre de spécialistes qui ne cacheraient pas leur joie de voir arriver sur le marché un concurrent digne de ce nom. Un concurrent qui pousserait le géant américain à mettre sur un piédestal les utilisateurs ET les référenceurs.
Bien que le référencement naturel n’ait pas de valeur en soit pour Google, particulièrement d’un point de vue économique, il en a revanche sur le plan historique. C’est effectivement sur la recherche organique que Google a bâti le succès de son moteur et qu’il a pu par la suite en tirer des revenus colossaux via le développement d’AdWords. Mais le problème qui se pose aujourd’hui, c’est qu’en voulant assouvir sa soif de rentabilité, Google semble privilégier les annonces publicitaires au dépend de ce qui lui a permis de devenir ce qu’il est à présent. Or, en cette période de crise, les entreprises sont souvent réticentes à débloquer des budgets importants pour assurer leur visibilité. C’est pourquoi, là encore, une alternative à Google pourrait constituer une belle opportunité de faire véritablement progresser la recherche.
Facebook, le dernier espoir…
Vos recherches pourraient bien un jour passer par Facebook…
La question que tout le monde se pose donc maintenant, c’est qui serait assez fou puissant pour aller attaquer Google sur son terrain ? Longtemps annoncé comme le prétendant le plus sérieux, Facebook a définitivement fait taire les rumeurs en acceptant de relever le défi. C’est en tout cas ce que les propos tenus par Mark Zuckerberg mardi nous laissent penser. Au cours d’une conférence, le jeune milliardaire a effectivement provoqué une véritable secousse dans le monde numérique en avouant qu’investir le domaine de la recherche sur Internet constituerait un moyen privilégié par le groupe pour sortir de sa mauvaise passe actuelle. Entré en Bourse le 18 mai dernier, Facebook a vu la valeur de son action diminuer de moitié en l’espace de quelques mois, contrariant par conséquent ses ambitions de jouer à court terme dans la cour des grands en compagnie des monstres sacrés du web au sein desquels on retrouve inévitablement… Google.
Facebook est sans doute la seule compagnie sur Terre qui je pense pourrait lutter contre Google et gagner la bataille menée sur le front de la recherche.
A l’image de celle de Gerry Campbell, les réactions des experts furent généralement marquées par un certain enthousiasme qui impacta même la Bourse puisque l’action de Facebook a aussitôt rebondi de 7,7% pour franchir la barre symbolique des 20$. Cependant, les interrogations suite à cette annonce demeurent nombreuses. A commencer par la manière dont le numéro un des réseaux sociaux va construire un business model digne de ce nom autour de ce moteur. Aussi, il convient de se demander si Bing aura une place dans ce projet et quelle part y occupera la dimension sociale. Quant on connait les difficultés qu’a rencontrées et rencontre toujours Facebook pour monétiser plus de 900 millions d’utilisateurs, on est en effet en droit d’espérer tout en restant vigilant…
Facebook avait tout intérêt à se lancer dans ce challenge. Mais il devra se servir des erreurs commises dans le passé pour parvenir à répondre favorablement aux espoirs qui pèsent sur lui et assurer sa pérennité. Quoi qu’il arrive, Mark Zuckerberg et les siens devront réussir là où Google a échoué, à savoir utiliser son statut de leader dans un secteur pour en conquérir un autre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
La rédaction