mercredi 15 août 2012

L’Ouganda et Israël marquent l’anniversaire de l’Opération Entebbe


Des couronnes ont été déposées, une minute de silence a été organisée, des discours ont été prononcés et un poème a été récité en Ouganda, lundi 13 août, pour marquer le raid israélien d’Entebbe lors duquel 100 otages ont été libérés des mains des terroristes arabes.

Lors de la cérémonie tenue au pied de la tour de contrôle de l’aéroport d’Entebbe, là même où Yoni Netanyahu, le frère de l’actuel Premier Ministre décéda le 4 juillet 1976, les deux pays se sont engagés à « renouveler leur engagement à la lutte contre le terrorisme et à œuvrer pour l’humanité ».
Pour symboliser leurs fortes relations bilatérales, les drapeaux des deux pays battaient, levés sur l’aéroport et une plaque historique racontant le raid israélien a été érigée.
Au pied de la tour, quatre gerbes ont été déposées, une par un ministre ougandais, l’autre part l’Israélien Dany Ayalon, les deux dernières par des responsables des armées des deux pays.
Dany Ayalon et l’ambassadeur d’Israël basé au Kenya, Gil Haskel, ont rendu un vibrant hommage à Nentanyahu et ses camarades. Ayalon a noté que, bien que la mission ait été un succès, son prix fut élevé… Mais « la mort de Yoni Netanyahu, ironiquement, a permis la remise en liberté d’une de nombreux innocents ».
Le raid, connu en anglais comme « Opération Thunderbolt », a été exécuté à minuit par des commandos israéliens pour libérer 102 Israéliens pris en otage dans un avion détourné vers l’Ouganda. A la fin de l’opération, tous les pirates de l’air, trois otages et 45 soldats ougandais ont été tué. Un quatrième otage israélien, Dorah Bloch, sera tué plus tard en Ouganda.
Yoni Netanyahu est le seul soldat israélien à avoir été tué dans le raid.
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Environ 248 passagers à bord d’un avion d’Air France en provenance de Tel-Aviv ont été pris en otage le 27 Juin 1976 par des terroristes du Front Populaire de la Libération de la Palestine (en partenariat avec la Fraction Armée Rouge allemande). Une grande partie des otages – en fait, tous les non-Juifs – ont été libérés par les preneurs d’otage avant l’astucieux raid israélien.
Le gouvernement d’Israël laissa croire aux preneurs d’otages que, pour la première fois de son histoire, Israël acceptait de négocier. En fait, le gouvernement décida plutôt d’entreprendre une action militaire de secours pour libérer les otages restants. Après plusieurs jours passés à réunir des renseignements et à planifier l’opération, trois avions de transport Hercules C-130 de l’armée de l’air israélienne décollèrent secrètement d’Israël et atterrirent à l’aéroport d’Entebbe sans être repérés par le contrôle aérien ougandais, suivis par la suite d’un avion contenant des équipements médicaux, qui atterrit à l’Aéroport international Jomo Kenyatta à Nairobi au Kenya. Un autre avion, hébergeant le poste de commandement de l’opération, était parvenu au-dessus de l’aéroport d’Entebbe.










Les forces israéliennes atterrirent à 23 heures, avec les portes des avions cargo déjà ouvertes. Une Mercedes noire et une Land Rover, des modèles identiques à celles utilisés par Amin Dada et ses gardes du corps lorsqu’ils venaient régulièrement rendre visite aux otages, furent employées pour détourner les soupçons, et conduites par les soldats israéliens grimés de l’avion jusqu’au terminal. Elles étaient prêtées par des civils israéliens, et apparemment repeintes en noir pour le raid, étant entendu qu’elles seraient retournées aux propriétaires avec leur couleur d’origine.
Les responsables ougandais de la tour de contrôle furent apparemment confondus par ce stratagème, si bien qu’ils laissèrent la Mercedes et la Land Rover approcher du terminal. Les otages étaient assis dans le hall principal du bâtiment, directement adjacent à la voie de roulage. Les Israéliens sautèrent alors de leurs véhicules et jaillirent brusquement dans le terminal en criant : « À terre ! À terre ! » en hébreu. Un otage courut alors au-devant du commando et fut abattu. Trois pirates de l’air dans le bâtiment visèrent alors les troupes israéliennes avec leurs armes et furent abattus. Un autre soldat demanda en hébreu : « Où sont les autres ? » en parlant apparemment des terroristes. Les otages désignèrent la porte adjacente. Les soldats israéliens dégoupillèrent alors leurs grenades à main, défoncèrent la porte et les lancèrent à l’intérieur de la pièce. Après les explosions, des soldats des commandos entrèrent dans la pièce et tuèrent les trois autres preneurs d’otages, assommés par l’explosion. Les Israéliens retournèrent alors à leurs avions et commencèrent à embarquer les otages à bord. Quelques soldats ougandais commencèrent alors à leur tirer dessus depuis le toit de l’aéroport, tuant deux otages. Les Israéliens répliquèrent sans subir plus de pertes dans leurs rangs et achevèrent ainsi l’embarquement. On a dit que c’est à ce moment-là que le commandant de l’opération, Jonathan Netanyahou, a été tué. Mais dans son livre intitulé Entebbe : un moment défini du terrorisme, Iddo Netanyahou a dit que Jonathan était sur le point d’entrer dans le terminal quand il a été touché par une rafale de AK-47. Il aurait alors donné l’ordre d’évacuer les otages avant qu’on s’occupe de ses blessures. Il mourut tandis qu’il était en train d’être évacué dans le C-130.
Le raid dura environ une trentaine de minutes et six preneurs d’otages furent tués. Un otage fut tué par les forces israéliennes. Sur 103 otages juifs, trois moururent. On a spéculé sur le fait que les forces israéliennes avaient capturé des preneurs d’otages, mais il n’y eut jamais de confirmation sur ce point. Le colonel Jonathan Netanyahou (frère de l’homme politique israélien Benyamin Netanyahou) a été le seul militaire israélien tué durant le raid. Un total de quarante-cinq Ougandais furent tués durant le raid, et les avions de combat ougandais entreposés sur la piste détruits, il s’agissait de quatre MiG-17 et de sept MiG-214 (ce qui représentait un quart de l’aviation ougandaise). Les otages furent transportés après les combats en Israël via Nairobi.


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