Quand les riches vont devenir pauvres
Alors voilà, le nouveau gouvernement a mit en place sa fameuse mesure exceptionnelle sur la contribution à l’ISF, qui sera maintenant non plafonnée. Une hérésie en soit, mais il parait que c’est une mesure « juste et sociale » !Seulement, « on ne nous dit pas tout »: cette fameuse mesure vise avant tout à rétablir l’ancien barème de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, qui taxe le patrimoine net de dettes jusqu’à 1,8% (contre 0,5% au maximum pour le barème voté en 2011), et surtout, sans aucun plafonnement en fonction du revenu. Une première, depuis 1998, et l’instauration du « plafonnement Rocard ».
Or, en prenant cette mesure, le nouveau Gouvernement a juste oublié que bon nombre de personnes sont au niveau de l’ISF grâce (ou à cause, tout dépend du point de vue !) de leurs avoirs en immobiliers. Et non, de leurs réelles richesses en capitaux propres. L’équation est donc assez simple à comprendre (pour une fois) : plusieurs centaines, voir milliers, de Français vont se retrouver à payer des sommes considérables aux impôts (au titre de l’ISF) alors qu’ils n’en ont pas les moyens financiers directs.
Du coup, pour ces quelques personnes, certes peu nombreuses, l’ISF sera multiplié par 2,4 en moyenne. Bizarrement, pour n’importe quelle autre tranche de la classe sociale, ce serait une injustice. Mais comme ce sont des personnes dites « riches », c’est…normal ! Seulement, elles sont riches de leurs biens immobiliers, qui n’ont souvent pas les retours locatifs suffisants pour assumer de telles sorties de caisse.
La conséquence: des « riches » qui risquent de devenir « pauvres »… ce qui n’enrichira en rien les « pauvres »… Bel exemple de solidarité économique par le nivellement vers le bas…
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La rédaction