IRIB-La Commission européenne a publié un document qui énumère les projets qu'elle a financés et qui ont été détruits ou endommagés par l'armée israélienne entre mai 2001 et octobre 2011.
La liste documente 82 cas, se montant à une perte monétaire de 49,2 millions de d'euros, dont 30 millions venaient directement de l'aide européenne. La liste a été obtenue par Chris Davies, membre britannique du Parlement européen, suite à son enquête auprès de la Commission européenne. Davies a ensuite publié les résultats sur sa page web, où il a déclaré que la liste était "la réponse la plus détaillée que j'ai jamais reçue de la Commission européenne."
L'aéroport international Yasser Arafat, bombardé par l'aviation de l'occupation israélienne le 12 décembre 2001 et le 10 janvier 2002 (financements Espagne, Suède, Allemagne). Le dossier publié récemment est encore une autre indicateur du mépris avec lequel Israël traite les activités de ses alliés européens en Cisjordanie et à Gaza occupées. L'an dernier, on a calculé que les restrictions de circulation imposées par Israël avait coûté 4,5 millions de dollars par an aux organismes d'aide internationale. Davies note que même si les dommages économiques ne sont pas significatifs dans le contexte plus large de l'occupation israélienne, le rapport méticuleux de la Commission est éclairant. Le plus gros des dommages a été infligé pendant les années de la deuxième Intifada et pendant l'attaque israélienne contre la Bande de Gaza assiégée à l'hiver 2008-2009.Les projets détruits sont classés selon leur ampleur. Pendant l'hiver 2001, l'aéroport international de Gaza a été dévasté, coûtant aux pays contributeurs (Espagne, Suède et Allemagne) 9,5 millions d'euros.
Des destructions à plus petite échelle mais importantes sont aussi survenues. Par exemple, pendant la deuxième Intifada, les attaques israéliennes ont détruit une flotte des ambulances du Croissant rouge financée par la Commission européenne, l'exécutif de l'UE. Les attaques d'Israël sur Gaza pendant l'hiver 2008-2009 ont détruit des projets financés par l'Europe pour près de 2 millions d'euros, y compris plusieurs usines de gestion des déchets et de traitement de l'eau.
A part les projets financés par l'Europe, des démolitions des maisons, des écoles et des dispositifs de collecte d'eau en zone C de Cisjordanie ont lieu régulièrement. 62% de la Cisjordanie est classée en zone C - sous contrôle militaire et civil israélien total. 150.000 Palestiniens et 300.000 colons israéliens habitent en Zone C.Israël prétend avoir le droit de démolir toute structure construite sans permis. Des organisations pour les droits de l'homme internationales, israéliennes et palestiniennes s'accordent toutes à dire qu'il est pratiquement impossible d'obtenir les permis de construire.Dans la seule année 2011, 746 structures et maisons palestiniennes et 46 dispositifs de collecte de l'eau de pluie ont été détruits par les forces israéliennes. Des centaines d'autres maisons, dans toute la zone C, attendent la démolition. Pour les Palestiniens et les activistes de la solidarité, il est crucial d'aider les Palestiniens vivant en zone C à rester sur leur terre. Une de ces organisations, Jordan Valley Solidarity Project, dont le mot d'ordre est "Exister c'est résister", participe à la construction de maisons, d'écoles et autres structures nécessaires, en dépit du risque constant de démolition - pour aider les Palestiniens à rester sur leurs terres.
Panneaux solaires qui fournissent de l'électricité à 1500 personnes à Sheb al-Buttum (gouvernorat d'Hébron) financés par l'Allemagne
La liste de la Commission européenne montre que les Etats-membres de l'UE ne financent pas de projets en zone C, même si c'est sans doute là que vit la population qui en a le plus besoin.Ceci a été confirmé dans une étude conduite par l'Université Birzeit l'an dernier sur l'efficacité de l'aide au développement, dans laquelle on trouve des entretiens avec des donateurs et des bénéficiaires de l'aide.L'étude a révélé que la politique de la plupart des organismes d'aide internationale n'était pas de construire sans permis parce que cela entraînerait une confrontation politique avec l'occupation israélienne, en plus d'être un casse-tête bureaucratique.
Il y a pourtant quelques exceptions, comme les cas de panneaux solaires financés par les gouvernements espagnol et allemand dans des villages des collines d'Hébron, situés en zone C. Les deux projets ont cependant reçu des ordres de démolition, une nouvelle qui en a laissé beaucoup abasourdis.Jetant un œil critique sur la manière dont l'aide a été donnée aux territoires palestiniens, un représentant de la Swedish International Development Cooperation Agency (SIDA), Peter Lundbergh, a déclaré, "Le développement doit aider les Palestiniens à rester sur leurs terres ; ils sont trop nombreux à avoir quitté la zone C."
Source : Electronic Intifada
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