mercredi 4 avril 2012

Christianisme Mystique – Partie 1

Christianisme Mystique – Partie 1:

Christianisme Mystique, Partie 1, par Manly Palmer Hall

Source : Manly P Hall.org
(Extrait des « Enseignements Secret de tous les Ages », 1928)
traduit par Yohann
LA vraie histoire de la vie de Jésus de Nazareth n’a jamais été racontée au monde, que ce soit dans les Evangiles reconnues ou dans les Apocryphes, bien que quelques indices errants puissent se trouver dans quelques uns des commentaires écrits par les Pères anti-Nicéens. Les faits concernant Son identité et sa mission sont parmi les mystères inestimables préservés jusqu’à ce jour dans les coffres secrets en-dessous des « Maisons des Frères ». Pour quelques uns des chevaliers Templiers, qui furent initiés dans les arcanes des Druzes, des Nazaréens, des Esséniens, des Johannites et d’autres sectes habitant encore les forteresses isolées et inaccessibles de la Terre Sacrée, une partie de l’étrange histoire fut narrée. La connaissance des Templiers concernant l’histoire primitive du Christianisme était sans aucun doute la principale raison de leur persécution et de leur annihilation finale. Les divergences dans les écrits des premiers Pères d’Église ne sont pas seulement irréconciliables, mais démontrent incontestablement que même durant les cinq premiers siècles après Jésus Christ, ces érudits avaient pour base de leurs écrits un peu moins de substance que de folklore et de ragots. Pour le simple croyant, tout est possible et il n’y a aucun problème. La personne objective à la recherche de faits est cependant confrontée à un nid de problèmes aux facteurs variables, dont les suivants sont typiques:
Selon la conception populaire, Jésus Christ fut crucifié durant la trente-troisième année de Sa vie et la troisième année de Son ministère suivant Son baptême. Environ 180 ans ap. J.C., Saint-Irénée, Évêque de Lyon, un des plus éminents théologiens anti-Nicéens, a écrit « Contre les Hérésies », une attaque des doctrines des Gnostiques. Dans cette œuvre, Irénée a déclaré de l’autorité même des Apôtres que Jésus avait vécu jusqu’à un âge avancé. Citation: « Eux, en revanche, eux qui peuvent établir leur fausse opinion sur ce qui est écrit, ‘pour proclamer l’Année Acceptable du Seigneur’, maintiennent qu’Il a prêché durant une année seulement, puis qu’il souffrit durant le douzième mois, [en parlant ainsi] ils sont oublieux de leur propre tort, détruisant Son œuvre entière, Lui volant cet âge qui est à la fois plus nécessaire et plus honorable qu’aucun autre; cet âge plus avancé, dis-je, durant lequel, en tant que professeur, Il surpassa tous les autres. Car comment aurait-Il pu avoir Ses disciples, s’il n’eut point enseigné ? Et comment aurait-Il pu enseigner à moins d’avoir atteint l’âge d’un Maître ? Car quand Il vint pour être baptisé, Il n’avait pas encore achevé sa trentième année, mais commençait à avoir la trentaine; et Il prêcha seulement une année à partir de Son baptême. A la fin de Sa trentième année Il souffrit, n’étant toujours en fait qu’un jeune homme, et qui n’aurait pu par aucun moyen atteindre un âge avancé. Maintenant, que la première étape de la jeunesse comprend les trente ans, et que cela s’étend progressivement à la quarantième année, tout le monde l’admettra; mais de la quarantième à la cinquantième année un homme commence à décliner dans la vieillesse; que Notre Seigneur possédait lorsqu’il remplissait encore la fonction d’Enseignant, au moment même où les Evangiles et tous les anciens en témoignaient; ceux qui en Asie étaient au courant que Jean, le disciple du Seigneur, car Jean leur avait transmis cette information. Et il resta parmi eux à l’époque de Trajan. De plus certains d’entre eux ne virent pas seulement Jean mais les autres apôtres aussi, et entendirent d’eux les mêmes récits, et apportèrent leur témoignage quant à cette affirmation. Qui donc devrions nous plutôt croire ? De tels hommes comme ceux-ci ou bien Ptolémée, qui n’ont jamais vu les apôtres, et qui ne sont jamais, même dans ses rêves, parvenus à la moindre trace d’un apôtre ? »
Commentant le passage précédent, Godfrey Higgins remarque qu’il a heureusement échappé aux mains de ces destructeurs qui ont tenté de rendre les récits gnostiques cohérents en supprimant de telles allégations. Il note aussi que la doctrine de la crucifixion était considérée « vexata questiao » [c-à-d une question controversée, au sens littéral] parmi les Chrétiens, même au IIème siècle. « La preuve d’Irénée », dit-il, « ne peut être attaquée. Sur chaque principe de critique sensée et de probabilités, elle est impeccable. »
Il devrait être aussi même ajouté qu’Irénée a préparé cette affirmation pour en contredire une autre apparemment en vogue durant son temps, qui voudrait que le ministère de Jésus n’aurait duré qu’un an. De tous les premiers Pères, Irénée, qui écrivit environ 20 ans après la mort de St. Jean l’Evangéliste, devait avoir eu des informations assez précises. Si les disciples eux-mêmes ont relaté que Jésus a vécu jusqu’à un âge avancé (physiquement parlant) , pourquoi le nombre 33 a t-il été arbitrairement choisi pour symboliser Sa durée de vie ? Les péripéties de la vie de Jésus furent-elles délibérément altérées afin que Ses actions correspondent plus précisément au schéma établi par les nombreux Dieux-Sauveurs qui l’ont précédé ? Que ces analogies furent reconnues et utilisées comme influences pour convertir les Grecs et les Romains est évident à la consultation des écrits de Justin de Naplouse, une autre autorité du deuxième siècle. Dans son Apologie, Justin s’adresse aux païens ainsi:
« Et quand nous disons également que le Mot, qui est le premier-né de Dieu, fut engendré sans union sexuelle, et qu’Il, Jésus Christ, Notre Professeur, fut crucifié et mis à mort, puis qu’il se releva et monta au paradis, nous n’affirmons rien de différent de ce que vous croyez quant à ceux que vous estimez fils de Jupiter. Et si nous affirmons que la Parole de Dieu naquit de Dieu d’une manière curieuse, différente de la procréation naturelle, que cela ne vous soit pas, comme nous l’avons dit précédemment, une chose étrange, à vous qui croyez que Mercure est la parole angélique de Dieu. Mais si l’un de vous objecte qu’Il a été crucifié, en cela Il est aussi comparable à vos fameux fils de Jupiter, qui ont souffert comme je viens de l’énumérer. »
En voyant cela, il apparaît évident que les premiers missionnaires de l’Église Chrétienne étaient bien plus enclins à admettre les similarités entre leur foi et la foi des païens que ne l’étaient leurs successeurs des siècles plus tardifs.
Afin de résoudre quelques uns des problèmes soulevés par une quelconque tentative d’établir une chronique précise de la vie de Jésus, il a été suggéré qu’il ait pu vivre en Syrie à cette époque, deux professeurs religieux ou plus portant le nom de Jésus, Jéhoshua ou Joshua, et que la vie de ces hommes a pu être confondues dans les récits des Evangiles. Dans « Sectes Secrètes de Syrie et du Liban », Bernard H. Springett, un auteur Maçonnique, cite d’un livre ancien, dont il n’avait la liberté de divulguer le nom en raison de sa connexion au rituel d’une secte. La dernière partie de sa citation se rapporte au sujet à venir:
« Mais Jéhovah [une des manières de lire YHWH, le nom de Dieu, ndlr] fit prospérer la semence des Esséniens, dans la sainteté et l’amour, pour de nombreuses générations. Puis vint le chef des anges, selon le commandement de DIEU, pour lever un héritier à la Voix de Jéhovah. Et, quatre générations après, un héritier naquit, nommé Joshua, et il était le fils de Joseph et Mara, adorateurs dévots de Jéhovah, qui se tenait à distance de tous les autres gens sauf des Esséniens. Et ainsi Joshua à Nazareth rétablit Jéhovah, et restaura beaucoup des rites et cérémonies perdus. Lors de sa trente-sixième année il fut lapidé à mort à Jérusalem. »
Au cours des derniers siècles plusieurs livres ont été publiés pour compléter les maigres descriptions de Jésus et de Son ministère dans les Évangiles. Quelques exemples de ces récits prétendent avoir été découverts dans des livres anciens découverts récemment; d’autres, par révélation spirituelle directe. Certains de ces écrits sont très plausibles alors que d’autres sont invraisemblables. Il y a des rumeurs persistantes selon lesquelles que Jésus a visité et étudié à la fois en Grèce et en Inde, et qu’une pièce frappée en Son honneur durant le premier siècle a été découverte. On sait que les premiers registres chrétiens existent au Tibet, et les moines d’un temple bouddhiste du Sri Lanka préservent encore un registre qui indique que Jésus séjourna avec eux et devint familier avec leur philosophie.
Bien que le christianisme primitif montrait toutes les traces d’une influence orientale, c’est un sujet dont l’Église moderne refuse de discuter. Si un jour il est établi au-delà de tous soupçons et doutes que Jésus était un initié des païens grecs ou des arcanes asiatiques, l’effet sur les membres les plus conservateurs de confession chrétienne serait vraisemblablement cataclysmique. Si Jésus était Dieu incarné, pourquoi Lui fait-on référence dans le Nouveau Testament comme « appelé de Dieu un haut dignitaire d’après l’ordre de Melchisédech » ? Les mots « d’après l’ordre » font de Jésus le membre d’une lignée, ou d’un ordre, duquel/de laquelle il y a dû avoir d’autres de rang égal ou même supérieur. Si les « Melchisédechs » étaient les dirigeants divins ou cléricaux des nations de la Terre avant l’inauguration des dirigeants temporels, alors les affirmations attribuées à St Paul indiqueraient que Jésus était soit l’un de ses « désignés philosophes », soit un qui aurait tenté de réinstituer leur système gouvernemental. On se souviendra que Melchidésech effectua la même cérémonie de la boisson du vin et de la rupture du pain comme le fit Jésus lors du Dernier Repas (Cène).
George Faber déclare que le nom originel de Jésus était Jéscua Hammassiah. Godfrey Higgins a aussi découvert deux références, une dans la Midrashjoholeth, l’autre dans l’Avodah Zarah, dans le sens où le nom de famille de Joseph était Panther. Le nom « Panther » établit une connexion directe entre Jésus et Bacchus – qui a été élevé par des panthères qui est parfois représenté soit chevauchant l’un de ses animaux, soit dans un chariot tiré par l’un d’entre eux. La peau de panthère était également sacrée dans certaines cérémonies initiatiques égyptiennes. Le monogramme IHS, qu’on interprète maintenant comme signifiant Iesus Hominum Salvator [Jésus sauveur des Hommes, ndlr] est un autre lien direct entre le christianisme et les rites bachiques. IHS est dérivé du grec IH? qui, comme sa valeur numérique le signifie, est emblématique du Soleil et constituait le nom sacré et secret de Bacchus. Cela soulève une question: est-ce que le christianisme romain primitif se confondait avec le culte de Bacchus en raison des parallélismes entre les deux fois ? Si on peut y apporter une réponse positive, beaucoup d’énigmes du Nouveau Testament jusqu’ici incompréhensibles seront résolues.
Il n’est certainement pas improbable que Jésus Lui-même, à l’origine, ait soumis les activités cosmiques qui furent plus tard confondues avec sa propre vie comme des allégories. Que le Christ représente le pouvoir solaire vénéré par chaque nation de l’Antiquité ne peut être nié. Si Jésus a révélé la nature et le but de ce pouvoir solaire en les nom et personne du Christ, donnant ainsi à ce pouvoir abstrait les attributs d’un homme-dieu, il n’a fait que suivre un précédent mis en place par tous les Enseignants du Monde précédents. Cet homme-dieu, ainsi doté de toutes les caractéristiques d’une Déité, représente la divinité latente en chaque Homme. L’homme mortel n’accomplit sa déification qu’à travers la réconciliation avec ce Soi divin. L’union avec ce Soi divin constitue l’immortalité, et celui qui trouve son vrai Soi est donc sauvé. Ce Christ, ou l’homme divin dans l’homme, est le réel espoir de rédemption de l’Homme – le Médiateur vivant entre la Déité abstraite et le genre humain, mortel. A l’instar d’Attis, Adonis, Bacchus ou Orphée furent, en toute vraisemblance, des hommes illuminés qui furent confondus avec les personnages symboliques qu’ils créèrent comme des personnifications de ce pouvoir divin, Jésus a lui-aussi été confondu avec le Christ, ou « l’homme-dieu », dont Il prêcha les miracles. Puisque le Christ était un homme-dieu emprisonné dans chaque créature, le premier devoir de l’initié était de libérer, ou de « ressusciter » cet Éternel à l’intérieur de lui-même. Celui qui atteint le réunion avec son Christ est en conséquence appelé Chrétien, ou en anglais « christened« : « baptisé ».
Une des doctrines les plus profondes des philosophes païens concernait le Dieu-Sauveur Universel qui élevait les âmes des hommes régénérées au paradis par Sa propre nature. Ce concept fut incontestablement l’inspiration de ces mots attribués à Jésus: « Je suis la voie, la vérité, et la vie; aucun homme n’atteint le Père autrement que par moi ». Afin de faire de Jésus et de Son Christ une seule personne, les écrivains chrétiens ont reconstitué une doctrine qui doit être résolue en ses éléments constitutifs de départ si la véritable signification de la chrétienté doit être découverte. Dans les récits évangéliques le Christ représente l’homme parfait qui, étant passé à travers les étapes successives du « Mystère du Monde » symbolisé par les trente-trois ans, doit, accomplit son ascension vers le paradis où il est réuni avec son Père Eternel. L’histoire de Jésus comme elle est présentée actuellement est – comme l’histoire maçonnique d’Hiram Abiff – un morceau d’un ritualisme initiatique secret qui appartient aux premiers chrétiens et aux arcanes païennes.
Durant les derniers siècles avant Jésus-Christ, les secrets des Mystères païens sont progressivement tombés entre les mains des profanes. Pour les étudiants qui comparent les religions, il est évident que ces secrets, rassemblés par un petit groupe de philosophes et de mystiques fidèles, furent rhabillés de nouveaux vêtements symboliques et ainsi préservés pour plusieurs siècles sous le nom de Christianisme Mystique. Il est généralement supposé que les Esséniens étaient les dépositaires de ce savoir et aussi les initiateurs et éducateurs de Jésus. Si c’est le cas, Jésus a sans aucun doute été initié dans le même temple de Melchidésech où Pythagore avait étudié six siècles auparavant.
Les Esséniens – la plus importante des premières sectes syriennes – étaient un ordre d’hommes et de femmes pieux qui vivaient dans l’ascétisme, passant leurs jours à travailler simplement et leurs soirs à prier. Flavius Joseph, le grand historien juif, ne tarit pas d’éloges sur eux. « Ils enseignent l’immortalité de l’âme », dit-il. « et estiment que l’on doit aspirer avec grand sérieux aux récompenses de la vertu ». Plus loin il ajoute: « pourtant le cours de leur vie est meilleur que celui des autres hommes et ils s’adonnent complètement à l’agriculture ». On suppose que le nom Esséniens est dérivé d’un ancien mot syrien signifiant « physicien », et on croit que toutes ces bonnes gens tiennent pour but de l’existence le soin des maladies de l’esprit, du corps et de l’âme. Selon Edouard Schuré, il y avait deux communautés principales, ou centres, une en Egypte sur les rives du lac Moeris, l’autre en Palestine, à Engaddi, près de la Mer Morte. Certaines autorités font remonter les Esséniens aux écoles du Prophète Samuel, mais la plupart tombent d’accord sur une origine soit égyptienne soit orientale. Leurs méthodes de prière, de méditation et de jeûne n’étaient pas sans rappeler celles des hommes saints de de l’Extrême Orient. Être membre de l’Ordre Essénien n’était possible qu’après une année de probation. Cette école de Mystère, comme beaucoup d’autres, avait trois degrés, et seul un petit nombre de candidats les passaient toutes avec succès. Les Esséniens étaient divisés en deux communautés distinctes, une de célibataires et l’autre de gens mariés.
Les Esséniens ne devinrent jamais marchands et ne s’impliquèrent jamais dans la vie commerciale des villes, mais vivaient de l’agriculture et élevaient des moutons pour leur laine; et par des métiers artisanaux comme la poterie et la charpenterie. Dans les Evangiles et les Apocryphes, on fait référence à Joseph à la fois en tant que potier et en tant que charpentier. Dans l’Evangile Apocryphe de Thomas et dans l’Evangile du Pseudo-Matthieu, l’enfant Jésus est décrit comme faisant des flèches avec de l’argile, qui devenaient vivantes et s’envolaient lorsqu’il frappait ses mains. On voyait les Esséniens comme faisant partie de la classe de Juifs la mieux éduquée, et on rapporte que certains furent choisis comme tuteurs pour les enfants de Romains installés en Syrie. A cause du fait que tant d’artisans aient été listés comme étant des leurs, on considère l’ordre comme un ancêtre de la Franc-Maçonnerie moderne. Les symboles des Esséniens comprennent un grand nombre d’outils de construction, et ils étaient secrètement occupés à l’érection d’un temple spirituel et philosophique destiné à servir de résidence au Dieu vivant.
Comme les Gnostiques, les Esséniens étaient des émanationnistes. Un de leurs principaux objets était la réinterprétation de la Loi Mosaïque selon certaines clés spirituelles secrètes qu’ils ont préservées depuis l’époque de la fondation de leur ordre. Il s’ensuit que les Esséniens étaient des Kabbalistes et qu’ils attendaient l’avènement du Messie promis par les premiers récits de la Bible, comme plusieurs sectes modernes florissantes en Syrie. On croit que Joseph et Marie, les parents de Jésus, ont été membres de l’ordre Essénien. Joseph était bien plus âgé que Marie. Selon le Protévangile, il était veuf avec des enfants déjà adultes, et dans l’Evangile de Pseudo-Matthieu il se réfère à Marie comme à une petite enfant à peine plus âgée que ses propres petits enfants. Pendant son enfance Marie était dévouée au Seigneur, et les écrits apocryphes contiennent de nombreuses références à des miracles associés à sa petite enfance. Lorsqu’elle eut douze ans, les prêtres tinrent conseil à propos du futur de cette enfant qui s’était dévouée au Seigneur, et le grand prêtre, portant le plastron, entra dans le Débir, où un ange lui apparut et lui dit: « Avance-toi Zacharie, et convoque les veufs du peuple et laisse-les prendre une baguette chacun, et elle sera la femme de celui auquel le Seigneur montrera un signe ». S’apprêtant à rencontrer les prêtres, à la tête des veufs, Joseph collecta les baguettes de tous les autres hommes et les donna aux prêtres pour qu’ils les gardent. Maintenant, la baguette de Joseph faisait la moitié de la longueur de celle des autres, et les prêtres, en redistribuant les baguettes, ne prêtèrent aucune attention à celle de Joseph, mais la laissèrent à l’arrière, dans le Débir. Quand tous les autres veufs s’étaient vus redistribuer leur baguette, les prêtres attendirent un signe du paradis, mais aucun ne survint. Joseph, en raison de son âge avancé, ne demanda pas qu’on lui remisse sa baguette, car pour lui il était inconcevable d’être choisi. Mais un ange apparut au grand prêtre, lui ordonnant de redonner la baguette courte qu’on n’avait pas remarqué dans le Débir. Alors que le grand prêtre tendait la baguette à Joseph, une colombe blanche s’envola du bout de celle-ci et se reposa sur de la tête du vieux charpentier, et c’est à lui que fut donné l’enfant.
L’éditeur des « Livres sacrés et première littérature de l’Est » attire notre attention sur l’esprit particulier avec lequel l’enfance de Jésus est traitée dans la plupart des livres apocryphes du Nouveau-Testament, particulièrement dans un livre attribué au prétendu Thomas, la première version grecque qui date d’environ 200 ap. J.C.: « le Christ enfant est presque représenté comme un diablotin, maudissant et détruisant ceux qui l’ennuient. Cette œuvre apocryphe, conçue pour inspirer peur et tremblements à ses lecteurs, était populaire au Moyen-Age car elle correspondait parfaitement à l’esprit cruel de persécution du christianisme médiéval. A l’instar de bien des livres sacrés primitifs, le livre de Thomas fur conçu en vu deux objectifs intimement liés: premièrement pour éclipser les païens en « activités miraculeuses », deuxièmement pour inspirer à tous les mécréants la « peur du Seigneur ». Les œuvres apocryphes de ce genre n’ont en fait aucune base possible. Un atout à la fois, les « miracles » du Christianisme sont devenus sont plus gros handicap. Les phénomènes surnaturels, interpolés à une époque de crédulité pour impressionner les ignorants, en ce siècle ont seulement réalisé l’aliénation des gens intelligents.
[Fin de la partie 1]

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