La crise au Mali a profité à Al Qaida et aux autres mouvements islamistes qui sévissent dans le Sahel et leur influence risque fort de s'étendre jusqu'à notre pays où les dispositions politiques nécessaires ne sont pas encore prises pour barrer la route aux islamistes. Bien qu'il urge, depuis des années, de faire face à la menace, l’Algérie n'a jusqu'à présent pas pu mettre en place une politique sécuritaire efficace malgré les rapports internationaux faisant état du terreau fertile que sont par exemple les camps de Tindouf pour Al Qaida et le trafic de drogue. Il est donc grand temps pour l’Algérie de tirer les enseignements du conflit actuel au Mali, où les islamistes tracent leur route et de coopérer avec les Etats de la région pour une politique sécuritaire commune. Nonobstant cette coopération, Al Qaida risque d'étendre avec les autres katibas islamistes de la région, son influence du Sahel au Maghreb. Depuis les premiers jours de la guerre en Libye, les frontières terrestres entre nos deux pays se sont découvertes, et une nouvelle menace est apparue après moins de quatre semaines du début de la guerre, dans la mesure où des armes détenues par des individus se sont vite propagées dans de nombreuses régions de la Libye, d’une manière qui menacerait la sécurité de la région trouble du Sahel, ce qui a mis l’armée algérienne devant des responsabilités sérieuses et sans précédent, et a poussé le commandement de l’armée à changer la stratégie de défense et le déploiement des forces de l’armée sur le territoire national, qui s’est renforcé sur les frontières entre l’Algérie et la Libye. La situation en Tunisie n’est pas aussi alarmante. Ennahda a recueilli un gros tiers des voix mais le reste est constitué par un bloc démocratique solide. Dans la société Tunisienne, les garde-fous sont nombreux pour faire rempart aux dérives obscurantistes, entre les franges laïques, les franco-tunisiens, les modernistes, et la Fédération internationale des droits de l’Homme, qui est d’ailleurs dirigée par des Tunisiennes ! On peut compter sur les femmes tunisiennes pour ne pas se laisser faire.
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