lundi 4 novembre 2013

Le juif n’a jamais été l’ennemi de la Tunisie ni d’aucun pays musulman.





Le juif n’est pas ton ennemi, c’est la part du juif qui est en toi que tu rejettes et qui fait de toi ton pire ennemi.

Après l’épisode des mosquées où l’on exaltait les appels au meurtre du juif, s’ouvre en Tunisie un concours odieux de surenchère anti-juive.

Depuis quelques jours on assiste à une floraison d’expressions ignobles et infamantes à l’égard des juifs ponctuant les discours de certaines personnalités tunisiennes, telle cette Mme Zarrouk : « Même les juifs n’auraient pas fait ».

Evidement qu’ils « n’auraient pas fait ça ». Ils sont humains et assument pleinement leur humanité. Il n’y a que les musulmans qui sont capables d’une telle cruauté.

Et cette autre formule très antijuive : « je ne souhaite pas ce malheur même au juif », sous-entendu je ne le souhaite pas à mon pire ennemi, ce moins que rien, cet être pestiféré, cet impur frappé par la malédiction d’Allah.

L’ennemi des fac-similés arabes c’est soi. Tant qu’ils n’auront pas renoué avec leur propre identité, ils ne pourront pas assumer l’humain qui est en eux et cette part de juif qui les irrigue depuis 2700 ans. Ils ne savent pas qui ils sont ni d’où ils viennent, ils se fabriquent leur identité dans la détestation de soi, la négation de leur propre vie, et dans le rejet de ce qui est supposé être différent de soi, et qui est en réalité l’exemple vivant de ce qu’ils devraient être mais qui refusent de l’admettre, à cause des interdits religieux qui pourrissent leur existence, et les empêchent de réfléchir sur le sens de leur existence et de leur prison mentale.

Le jour où ils prendront réellement conscience que la Tunisie – comme Israël ou l’Arabie saoudite, a été islamisée sous la contrainte, beaucoup de familles converties de force à l’islam pour avoir la vie sauve comprendront que leurs aïeux furent exterminés et déportés, ils finiront peut-être par renouer pleinement avec leur Amazigh dont le judaïté est une des composantes essentielles.

Un juif sait qu’il est juif. Un tunisien ne sait pas qu’il n’est pas arabo-musulman, et il se veut plus arabe que les arabes eux-mêmes – qui le méprisent tant. Le Tunisien est comme le Pakistanais : tu lui enlèves l’islam, il redevient hindou. Le Tunisien, il redeviendrait l’Amazigh qu’il devrait être dans sa pluralité religieuse hors islam, la tombe de ses aïeux.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Salem Ben Ammar pour Dreuz.info.

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