vendredi 26 avril 2013

Le mot « halal » et ses racines dans la Bible hébraïque


images-1Voici venir le mot  »halal », dans les premiers versets de la Parasha que nous lirons ce samedi au Temple, et qui édicte entre autres les lois relatives au Cohen. Ce mot se présente à nous sous plusieurs variantes, dont la traduction française du rabbinat est la suivante :
« Il ne doit pas se rendre impur, lui qui est maitre parmi les siens, de manière à s’avilir. »
« Ils doivent rester saints pour leur Dieu, et ne pas profaner le nom de leur Dieu. »
Les deux mots utilisés en hébreu se disent « Lehehalo » et « Yehalelou » soit, pour les hébraïsants, les racines du mot « halal » conjugué ou accordé selon les règles de la grammaire hébraïque.
Dans son commentaire, Rachi nous dit que se rendre « halal » (Mehoulal), c’est se rendre « profané ». (Voir la traduction de la Bible et le commentaire de Rachi sur le site sefarim.fr).
Personnellement, je trouve cela passionnant, car, comme vous le savez, les mots sont porteurs d’énergie de vie ou de mort, et il est essentiel en ce qui me concerne, de m’aider des racines hébraïques et du contexte pour connaitre le sens fondamental de ces mots.
Ce mot qui fait couler tant d’encre, en France notamment, lorsqu’il s’agit d’imposer aux non-musulmans une viande qui est la seule comestible aux yeux de la loi religieuse musulmane, se trouve donc être utilisé dans le premier verset de la lection de la Bible Emor pour designer l’état de profanation.
Le texte nous dit donc exactement le contraire de la foi musulmane concernant la viande halal, puisque pour les musulmans il faut absolument manger halal alors que pour les Juifs, « halal » veut dire « ce qui profane ».
Le mot halal veut dire « vide »
Le mot « halal » veut également dire Vide ; c’est le terme utilisé pour designer l’espace conçu comme un vide et il désigne également l’état de Mort, donc Vide de vie ; c’est la raison pour laquelle, lors de la cérémonie de souvenir des soldats morts pour défendre l’État d’Israël, ainsi que pour le souvenir des victimes des attentats terroristes, nous utilisons les mots « Hallalé Tsahal », car leurs corps ont été profanés par la manière dont ils sont morts. Enfin, c’est tout au moins ainsi que je l’entends, mais je suis prête à entendre davantage.
Qu’il soit clair, mon propos n’est certainement pas de vouloir réguler en quelque manière que ce soit la liberté religieuse des musulmans de se nourrir comme ils l’entendent. C’est un droit absolu et je le revendique pour tout un chacun — les bouddhistes, les végétariens et bien entendu les Juifs.
Il faudra un jour que j’écrive afin de donner quelques clés à nos amis de la liberté intelligente sur ce qui sous-tend les règles de la cacherout et pourquoi, selon la Thora, nous « devenons » une partie de ce que nous mangeons ; je puis simplement d’ores et déjà dire que les lois alimentaires se rattachent à une science ésotérique des plus profondes. Simplement, je souhaite rappeler que jamais, au grand jamais, les Juifs, quel que soit le lieu de leurs résidences, n’ont tenté d’imposer ces lois aux non-juifs ni dans les cantines scolaires, ni dans les prisons ou autres.
je me tiendrai debout… parce qu’il n’y a pas d’autre choix
Ceci dit, Dreuz est et doit rester le lieu de la liberté de la foi de chacun, y compris musulmane ; simplement, comme en toute chose, aucun peuple, aucune foi, n’a le droit de s’imposer comme modèle exclusif pour l’ensemble de l’Humanité et, contre toute tentative totalitaire religieuse ou autre, je me tiendrai debout… parce qu’il n’y a pas d’autre choix.
Shabbat Shalom
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rachel Franco pour www.Dreuz.info


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
La rédaction

Messages les plus consultés