samedi 12 janvier 2013

Shimon Pères : "Il ne fallait pas assassiner Arafat"


Le Président israélien, Shimon Peres, a déclaré qu’il ne fallait pas assassiner le président palestinien, dans un premier aveu israélien, huit ans après le décès de Yasser Arafat, rapporte le site d’alarabiya.net.

Dans un entretien avec The New York Times, publié mercredi dernier, et relayé par la radio hébreu, Pères a indiqué : "je pense qu’il était possible de composer avec Arafat, sans lui, la situation était plus difficile et plus complexe".

Shimon Peres a rejeté le recours par Israël à l’assassinat comme arme pour parvenir à ses objectifs, et s’est dit opposé au meurtre des dirigeants palestiniens depuis 1988.

Le président israélien a exprimé son "fort soutien à la dernière opération israélienne à Gaza", en soulignant : "ce n’était pas une guerre ou une opération militaire, mais une leçon à Hamas". Et d’ajouter : "Israël a déployé le maximum d’efforts pour épargner les civils de Gaza, bien qu’il ait été difficile de faire la distinction entre les éléments armés de Hamas et les civils innocents". Il a encore souligné qu’il n’est pas d’accord avec Benyamin Netanyahu quant à l’évaluation de Mahmoud Abbas. "Je n’accepte pas l’obstination selon laquelle Abou Mazen ne serait pas un bon partenaire des négociations. Pour moi, c’est un excellent partenaire. Nos militaires m’expliquent combien les forces palestiniennes coopèrent avec nous en matière de lutte contre le terrorisme", a-t-il dit.

Au sujet des colonies, il a estimé que "les colons n’ont pas éradiqué l’occasion de la construction d’un Etat palestinien, les implantations couvrent actuellement 2% de la région dans son ensemble".

Pères considère que le problème palestinien n’est pas le principal problème au Moyen-Orient. "Il y un milliard et demi de musulmans, le problème palestinien influence nos relations avec eux, dans le cas de son règlement, les extrémistes islamistes n’auront plus d’arguments à leurs actes à notre encontre. Indéniablement, cela demande des concessions. Le problème ici n’est pas seulement le chef du gouvernement, mais son alliance", a-t-il indiqué.

"Je ne prétends pas que la paix avec les Palestiniens va solutionner tous les problèmes", a-t-il ajouté, soulignant que "la réalisation de la paix est une question complexe".

A la question si la paix au Moyen-Orient va se réaliser de son vivant, Pères (90 ans) a répondu : "je pense cela, si j’ai devant moi dix ans à vivre, je suis sûr que j’aurai l’honneur de voir la paix se concrétiser".



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