Attaque de la souveraineté
Ceux qui sont concernés par le “Nouvel Ordre Mondial” parlent comme si les Etats-Unis sont sous le contrôle d’une force conspiratrice extérieure. En fait, ce sont les Etats-Unis qui sont le Nouvel Ordre Mondial. C’est toute la problématique du monde unipolaire américain dont se plaignent la Chine, la Russie et l’Iran. Washington a démontré qu’il n’a aucun respect pour ses propres lois, pour sa propre constitution, encore moins pour le droit international et la loi de souveraineté des autres pays. Tout ce qui compte est la volonté de Washington de poursuivre ses actions hégémoniques afin que Washington se rapproche toujours plus de devenir un dictateur mondial.
Les exemples sont si nombreux, que quelqu’un devrait en faire un livre. Pendant le gouvernement de Reagan, les lois banquières secrètes établies de longue date par la Suisse ont dû se plier à la volonté de Washington. Le gouvernement de Clinton a attaqué la Serbie, assassinant des civils et envoya la président serbe devant un tribunal international pour y être jugé comme criminel de guerre pour avoir défendu son pays. Le gouvernement américain s’engage dans une opération massive d’espionage des courriers électroniques des Européens ainsi que de leurs conversations téléphoniques et ce sans aucune relation avec le terrorisme. Julian Assange est confiné dans l’ambassade d’Équateur à Londres, parce que Washington ne permet pas au gouvernement britannique d’honorer l’accord fait sur son asile politique. Washington refuse de se soumettre à une décision concernant l’habeas corpus d’une cour d’appel britannique pour libérer Yunus Rahmatullah dont la détention a été décidée illégale par cette cour. Washington impose des sanctions sur d’autres pays et les fait appliquer en coupant des nations souveraines qui n’obéissent pas du système de paiement international.
La semaine dernière le régime Obama a prévenu le gouvernement britannique que c’était une violation des intérêts américains pour le Royaume-Uni de se retirer de l’Union Européenne ou de réduire ses liens avec celle-ci de quelque façon que ce soit.
En d’autres termes, la souveraineté de la Grande-Bretagne n’est pas un choix qui doit être fait par le gouvernement britannique ou son peuple. La décision est prise à Washington en regard des intérêts de Washington.
Les Britanniques sont si habitués à être la colonie de Washington que le vice premier ministre Nick Clegg et un groupe d’exécutifs du monde des affaires britannique se sont très vite alignés avec Washington.
Ceci laisse la Grande-Bretagne grandement dans l’embarras. L’économie britannique, qui fut une grande puissance industrielle, a été réduite à la seule City de Londres, le Wall Street britannique. Londres, tout comme New York est un centre financier international qui n’a pas son pareil en Europe. Sans son statut financier, il ne resterait plus grand chose du Royaume-Uni.
L’embarras pour la GB vient de ce que la solution à la crise de la dette souveraine vers laquelle l’UE se dirige tout droit, va retirer aux gouvernements membres leur souveraineté fiscale. Pour les nations individuelles, les dépenses, les impôts et ainsi le déficit ou les positions de surplus des budgets des pays membres seront planifiés par l’autorité centrale européenne. Ce qui de facto voudra dire la fin de la souveraineté des pays européens.
Pour que la GB reste dans l’UE tout en gardant sa propre monnaie et sa propre banque centrale voudrait dire qu’un statut spécial lui serait accordé. Le Royaume-Uni serait alors le seul état membre de l’UE qui resterait souverain. Quelles sont les chances pour que de tels privilèges lui soient accordés ? Est-ce ceci acceptable pour la France et l’Allemagne ?
Si les Britanniques doivent se fondre dans l’UE, ils devront abandonner leur monnaie, leur banque centrale, leur système de lois et leur statut économique de centre financier du monde et accepter la gouvernance de la bureaucratie européenne. Les Britanniques devront accepter d’arrêter d’être quelqu’un pour devenir personne.
Cela, par contre, libérerait la GB d’être la marionnette de Washington à moins que l’UE elle-même ne soit une marionnette de Washington.
D’après certains rapports, à un moment de cette année, l’Écosse, une partie du Royaume-Uni, doit voter pour quitter le Royaume-Uni et devenir une nation indépendante. N’est-il pas ironique de constater qu’alors que le Royaume-Uni entre dans un débat pour se démembrer lui-même, il doit en même temps faire face à être fusionné dans un état multi-national ?
Dr. Paul Craig Roberts
url de l’article original: http://www.paulcraigroberts.org/2013/01/15/attack-on-sovereignty-paul-craig-roberts/
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
Les exemples sont si nombreux, que quelqu’un devrait en faire un livre. Pendant le gouvernement de Reagan, les lois banquières secrètes établies de longue date par la Suisse ont dû se plier à la volonté de Washington. Le gouvernement de Clinton a attaqué la Serbie, assassinant des civils et envoya la président serbe devant un tribunal international pour y être jugé comme criminel de guerre pour avoir défendu son pays. Le gouvernement américain s’engage dans une opération massive d’espionage des courriers électroniques des Européens ainsi que de leurs conversations téléphoniques et ce sans aucune relation avec le terrorisme. Julian Assange est confiné dans l’ambassade d’Équateur à Londres, parce que Washington ne permet pas au gouvernement britannique d’honorer l’accord fait sur son asile politique. Washington refuse de se soumettre à une décision concernant l’habeas corpus d’une cour d’appel britannique pour libérer Yunus Rahmatullah dont la détention a été décidée illégale par cette cour. Washington impose des sanctions sur d’autres pays et les fait appliquer en coupant des nations souveraines qui n’obéissent pas du système de paiement international.
La semaine dernière le régime Obama a prévenu le gouvernement britannique que c’était une violation des intérêts américains pour le Royaume-Uni de se retirer de l’Union Européenne ou de réduire ses liens avec celle-ci de quelque façon que ce soit.
En d’autres termes, la souveraineté de la Grande-Bretagne n’est pas un choix qui doit être fait par le gouvernement britannique ou son peuple. La décision est prise à Washington en regard des intérêts de Washington.
Les Britanniques sont si habitués à être la colonie de Washington que le vice premier ministre Nick Clegg et un groupe d’exécutifs du monde des affaires britannique se sont très vite alignés avec Washington.
Ceci laisse la Grande-Bretagne grandement dans l’embarras. L’économie britannique, qui fut une grande puissance industrielle, a été réduite à la seule City de Londres, le Wall Street britannique. Londres, tout comme New York est un centre financier international qui n’a pas son pareil en Europe. Sans son statut financier, il ne resterait plus grand chose du Royaume-Uni.
L’embarras pour la GB vient de ce que la solution à la crise de la dette souveraine vers laquelle l’UE se dirige tout droit, va retirer aux gouvernements membres leur souveraineté fiscale. Pour les nations individuelles, les dépenses, les impôts et ainsi le déficit ou les positions de surplus des budgets des pays membres seront planifiés par l’autorité centrale européenne. Ce qui de facto voudra dire la fin de la souveraineté des pays européens.
Pour que la GB reste dans l’UE tout en gardant sa propre monnaie et sa propre banque centrale voudrait dire qu’un statut spécial lui serait accordé. Le Royaume-Uni serait alors le seul état membre de l’UE qui resterait souverain. Quelles sont les chances pour que de tels privilèges lui soient accordés ? Est-ce ceci acceptable pour la France et l’Allemagne ?
Si les Britanniques doivent se fondre dans l’UE, ils devront abandonner leur monnaie, leur banque centrale, leur système de lois et leur statut économique de centre financier du monde et accepter la gouvernance de la bureaucratie européenne. Les Britanniques devront accepter d’arrêter d’être quelqu’un pour devenir personne.
Cela, par contre, libérerait la GB d’être la marionnette de Washington à moins que l’UE elle-même ne soit une marionnette de Washington.
D’après certains rapports, à un moment de cette année, l’Écosse, une partie du Royaume-Uni, doit voter pour quitter le Royaume-Uni et devenir une nation indépendante. N’est-il pas ironique de constater qu’alors que le Royaume-Uni entre dans un débat pour se démembrer lui-même, il doit en même temps faire face à être fusionné dans un état multi-national ?
Dr. Paul Craig Roberts
url de l’article original: http://www.paulcraigroberts.org/2013/01/15/attack-on-sovereignty-paul-craig-roberts/
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
Alter Info
l'Information Alternative
l'Information Alternative
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
La rédaction