Introduction
Cette Vie du Prophète (saw) ainsi que les commentaires se base sur le Livre du Dr Mohamed Al Bouty "Fiqh As Sira"
Certains ajouts ont été faits tirés du Coran et de son interprétation ainsi que de divers documents dont les sources sont indiquées.
- La Biographie du Prophète (saw) ne vise pas uniquement à relater des faits historiques ou à décrire des aventures attrayantes ; elle ne doit pas être considérée comme une simple étude historique. Elle sert à montrer au Musulman la vérité de l'Islam dans son ensemble, non en tant que principes de l'esprit ou règles et jugements abstraits mais sous forme d'expériences vécues par le Prophète (saw).
- La biographie doit viser les buts suivants :
envisager la personnalité du Prophète (saw) du point de vue de la Prophétie et de la révélation à travers les évènements qu'il a vécu afin de prouver que Mohamed (saw) ne se distingua pas seulement par son génie mais qu'il fut avant tout un Prophète inspiré, soutenu par Dieu.
Montrer au lecteur, l'idéal moral incarné dans le réel sous son image la plus nette, le plus complète et la plus parfaite : la personnalité du Prophète (saw). Dieu fit de lui le modèle à imiter par l'humanité entière.
La biographie du Prophète (saw) aide le Musulman à mieux comprendre le Coran et à se pénétrer de son esprit ; nombre de versets trouvent en effet leur illustration et leur explication dans le comportement du Prophète (saw) face aux évènements qu'il a dû affronter.
Fournir au Musulman des connaissances certaines et très étendues se rapportant à l'Islam, ses préceptes et sa morale car il n'est pas de doute que la vie du Prophète (saw) est la concrétisation et l'application parfaite de tous les principes de l'Islam et de ses Lois.
Donner aux éducateurs et aux précheurs l'exemple d'une méthode d'enseignement et d'éducation très efficace. Le Prophète (saw) s'avéra en effet être un pédagogue et un éducateur émérite au cours des différentes étapes de sa mission.
- La Biographie du Prophète (saw) n'est que la concrétisation de la vérité de l'Islam et son application dans le réel à travers un modèle exemplaire : Mohamed Ibnou Abdallah (saw). La biographie relate sa naissance, sa mission et les révélations que Dieu lui fit. Elle nous décrit son caractère, sa sincérité, sa fidélité, les miracles que Dieu accomplissait par son intermédiaire, les différentes étapes par lesquelles il passa dans l'exercice de sa mission en exécutant les ordres de Dieu.
- La biographie du Prophète (saw) qui nous est parvenue a été écrite avec une parfaite objectivité et selon des règles scientifiques. Les biographes se sont arrêtés aux faits tels quels en les considérant en eux-mêmes, objectivement, non à travers leurs propres sentiments et les tendances de leurs milieux.
Les sources auxquelles se référèrent les biographes du Prophète sont les suivantes :
Le Coran qui représente la première référence qui fournit les traits caractéristiques de la biographie du Prophète (saw) et les principales étapes de sa mission dans un style pur, spécifique du Coran.
Les livres se rapportant à la Tradition (Sunna) écrits par des Imams qui sont connus pour leur objectivité et leur profond attachement du vrai, citons entre autres le Mouwatta de l'Imam Malek.
Certains biographes n'hésitèrent pas à faire de la biographie du Prophète (saw) une étude subjective. C'est à dire que ces hommes interprétaient certains faits en concluant le plus souvent à de fausses analyses. Ils n'hésitèrent pas à avancer que Mohamed (saw) fut un super homme et ils laissèrent le côté miraculeux de la Prophétie tel que le voyage nocturne par exemple.
Il paraissait nécessaire de faire cette introduction afin de vous faire saisir d'une part l'importance que tient la biographie du Prophète (saw) dans la vie du Musulman et d'autre part vous faire comprendre les règles qui furent adoptées par les Biographes objectifs pour sa rédaction.
Bon Voyage !
De la naissance à la révélation
Le Prophète (saw) est né en Arabie en 570/571 (l'année de l'éléphant) à l'écart de toutes civilisations, à La Mecque (appelé aussi par sa position géographique selon les vieux continents "le nombril de la Terre") . L' Arabie était une contrée déserte partagée par des tribus qui se guerroyaient continuellement. Même les armées puissantes et organisées romaines ou autres ne cherchèrent pas à coloniser ce territoire. Rien que du sable et une ignorance profonde. La Mecque, cité marchande n'abritaient pas moins de 360 dieux de toutes sortes. Sa naissance fut accompagnée de miracles.
Il ne connut pas son père, Abdallah Ben Abdelmottalib, qui décéda quelques mois avant sa naissance d'une maladie. Il fut confié par sa mère Amina dès son jeune âge à une nourrice du nom de Halima et c'est durant cette période que l'enfant fit la rencontre avec l'Ange Jibril (as) qui lui ouvrit la poitrine, lui lava le coeur et en sortit une boule noire. (voir sourate Nachra n° 94). Il retourna pour peu de temps auprès de sa mère qui décéda alors qu' il n' avait que 6 ans. Il fut confié à son grand père Abdelmottalib qui mourrut quelques temps après. Finalement, ce sera son oncle paternel Abou Talib qui le prendra sous sa responsabilité.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Les ennemis de l' Islam ne pouvaient pas dire que le Prophète fut influencé par ses parents pour un quelconque pouvoir car il n'eût aucune éducation de leur part.
Durant son séjour chez la nourrice, le clan qui accueillit l'enfant, fut surpris de constater le retour de la prospérité au niveau de leur bétail, cultures... La bénédiction d' Allah accompagnait l'enfant là où il se trouvait et Mohamed était celui qui était protégé.
La rencontre avec les Anges fut bien réelle et la poitrine lui fut réellement lavé. Cela prouve que Mohamed, enfant, était destiné à un grand avenir, et qu' il avait été choisi pour une tâche noble. Certains musulmans qui ont rédigés des biographies du prophète estiment que le miracle de l'ouverture de la poitrine n' est pas à prendre au premier degré et qu' il ne s'agit en fait que d'une image, d'une métaphore. Ces affirmations sont non fondées. Car Anas (raa) grand Compagnon du Prophète (saw) a dit dans un hadith rapporté par Bokhari qu'il avait vu la cicatrice sur la poitrine du Messager (saw).
Ces analyses sont graves car elles tendent à rejeter le côté miraculeux divin et rendre ainsi Mohamed comme étant un super Homme alors qu' il fut Prophète. Il faut comprendre que si des personnes tombent dans ce piège, cela peut amener à des interprétations de toutes sortes qui reviendrait à mettre en doute dans l'esprit de ces gens, la validité du plus grand miracles des miracles à savoir le Coran.
Le Prophète (saw) fut recueilli par son grand-père (Abdelmottalib) puis par son oncle paternel Abou Taleb qui veillera à le vêtir, le nourrir. Plus tard dans sa mission prophétique, Mohamed (saw) comprenait l'importance du respect de l'orphelin car il avait lui même connu cette situation.
Après avoir mené son adolescence, il fit plus tard la connaissance de Khadidja pour qui il travaillera en tant qu' Intendant de ses affaires commerciales. Il épousera Khadidja à l' âge de 25 ans alors qu' elle en avait 40. Ceci démontre que le Mohamed (saw) recherchait non les plaisirs de la chair, mais bien au contraire son attirance pour Khadidja résidait dans le fait qu' elle possédait de nobles qualités et une vertue exemplaire. [N'oublions cependant pas qu'elle était aussi... très riche, ceci pouvant expliquer cela. ] Il prit soin de choisir son épouse sur des critères moraux et pour Khadidja, la démarche était exactement la même, elle avait vu en Mohamed (saw), un homme sincère, juste ayant des qualités nobles, aimé des Mecquois. Les jeunes de son âge s' étonnaient du choix qu' il avait fait, car ces derniers vêtus de la mode d' époque s'adonnaient au libertinage et préféraient épouser de belles femmes jeunes sans se soucier de leur moralité , et par ailleurs, ils changeaient souvent de femmes, tout cela pour leur plaisir de la chair.
Nous retrouvons de nos jours ces mêmes symptômes dans la jeunesse, une grande majorité des jeunes recherche la beauté physique ou s'adonne au libertinage créant souvent un grave malaise au sein du couple ou engendrant de graves répercussions sociales au niveau national (plus d'un tiers des couples en France se séparent dont un sur deux à Paris).
Sa vie de couple avec Khadidja se passaient très bien, Mohamed (saw) continuaient les affaires commerciales et par ailleurs il réglait les litiges entre les gens. Son sens de la Justice lui avait valu le surnom de "Al Amine" (le digne de confiance). Ce passage nous démontre comment les gens aimaient Mohamed (saw) et n' hésitaient pas à lui confier des dépôts de toutes sortes.
A l'approche de la quarantaine, Mohamed (saw) prenait l' habitude de se retirer à l' extérieur de la ville et il se réfugiait sur une Montagne où il y méditait longuement. Cette retraite spirituelle lui était nécessaire, car il ressentait un certain mal à l 'aise à La Mecque. Il cherchait à s' oxygéner de tous les maux qui frappaient la ville, bien qu' il fut toujours protégé du vice et de la turpitude. En Effet, étant adolescent, Mohamed (saw) voulut se rendre à une fête et il fut pris d' un sommeil inexplicable, si bien qu' il ne put assister à l' évènement et ceci se produisait à chaque fois qu' il était proche de festivités. Allah le Très Haut écarta son futur Prophète de tout vice et cela depuis sa naissance (l' ouverture de la poitrine).
Mohamed se retira à son habitude sur la Montagne, plus précisément à la grotte de Hira lorsqu' il fit la rencontre avec l'Ange Jibril (as). C' est à ce moment que se fera la révélation des cinq premiers versetsdu Qoran (sourate Alaq n° 96 du Qoran). L 'Ange lui dira alors"Je suis Jibril envoyé par Ton Seigneur et tu es le Prophète qu' il a choisi". Après avoir reçu la révélation, le Prophète (saw) rentra chez lui, effrayé, apeuré et demanda à sa femme Khadidja de le couvrir.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Il est bon pour le Musulman de se retirer de temps à autre afin qu' il réfléchisse et médite sur lui même, son environnement. Actuellement, notre grotte représente la Mosquée où il est bon de s'y rendre afin de se retirer de ce monde matérialiste et donner ainsi à son âme sa nourriture spirituelle.
Allah le Très Haut a révélé comme premier mot "Iqra" (Lis !) c'est à dire qu'Il invitait les Hommes et les Femmes à la science, car sans science, comment connaître notre Créateur et comment comprendre sa foi et le but des actes d'adorations. Il est obligatoire à tout musulman de s'éduquer qu'il soit homme ou femme. L'éducation peut se faire par les Livres, les rencontres, les K7 audios ou vidéos...
Si le Prophète avait inventé cette histoire de toutes pièces, il n' aurait pas pu feinté à sa femme Khadidja la peur et la crainte qu'il ressentait car elle le connaissait trop bien puisqu'elle vivait déjà avec lui depuis 15 ans. De plus, Mohamed (saw) jouissait avant cet évènement d'une confiance totale de tous les Mecquois, pour preuve ils le surnomèrent 'le digne de confiance". Il n'était pas homme à inventer, fabuler, il était reconnu par tous et toutes comme étant sincère, loyal et véridique.
Il faut noter le rôle de l'épouse, donc de l' importance de la femme qui est source de paix pour l' Homme. En effet, le Prophète (saw) se réfugia auprès de sa femme et trouva en elle le réconfort. Allah le Très Haut a dit : "Parmi Ses signes est qu' il vous a créé à partir de vous mêmes des épouses afin que vous trouviez auprès d' elle le calme et le gîte et qu' Il a établi entre vous des liens de tendresse et de miséricorde. Il y a en cela des signes certains pour des gens qui méditent" (sourate 30 verset 21)
La période mecquoise
Lorsque le Prophète (saw) reprit ses esprits, il commença à former un petit groupe de personnes. Ces personnes se réunirent en secret pendant trois ans à la maison d' Al Arkam. Ces compagnons furent formés par le Prophète (saw). A l' issue de ses trois années, Allah le Très haut donna ordre à son Prophète (saw) de diffuser le message en public. Lorsque les compagnons eurent connaissance de cet ordre, ils s'exécutèrent et commencèrent à clamer l' Unicité d'Allah dans la ville. Le Prophète (saw) et les Compagnons eurent en retour des jets de pierre, des insultes, des crachats de la part des Mecquois. Les plus faibles d' entre les compagnons furent torturés (tel que Bilal) pour qu' ils renient, beaucoup moururent sous la torture (Somaya mère de Amar ben Yasser). Le Prophète (saw) leur enjoint de quitter La Mecque et de se rendre en Abyssinie (Ethiopie actuelle) afin de s'y réfugier dans l'attente d'une situation meilleure.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Le Prophète forma tout d'abord un groupe de personnes. Il constitua un groupe solide et uni. Il était nécessaire de créer un petit noyau de Musulmans forts afin qu' ils soient prêts à affronter les épreuves difficiles qui les attendaient.
L' appel en public ne s'est pas fait n' importe comment. le Prophète a agit sur ordre de son Seigneur. Il s' est fait ensuite avec un groupe éduqué et formé. De nos jours, il est nécessaire que les Musulmans qui appellent à l' Islam le fasse avec science et qu' ils aient été formés à ce travail. Malheureusement, beaucoup de personnes appellent à l' Islam sans une grande connaissance de base et ils répandent des erreurs ou au contraire font fuir les personnes loin de l' Islam.
Les tortures qui ont suivis montrent le degré de foi que possédaient les Compagnons, ils étaient prêts spirituellement à ce genre de situation, ils n' avaient point peur des pierres qui les atteignaient, ni des Qoreich qui les attaquaient. Somaya mère de Amar ben Yasser fut la première martyre de l' Islam, ceci démontre à nouveau la place que tenait cette femme au sein de ce groupe solidaire. Hommes et Femmes sur un même pied d'égalité, sur le même rang en train de clamer la Grandeur de leur Créateur. Les Compagnons ne regardèrent pas s' il s'agissait d' une femme, il virent en elle, la porteuse d' une foi solide à toute épreuve.
L'exil des plus faibles vers l'Abyssinie démontre le sacrifice des Musulmans. Ils quittèrent leur terres, leur familles, leur biens pour la sauvegarde de leur foi. Le Prophète (saw) savait que ses Compagnons seraient bien accueillis en cette terre chrétienne. Le Prophète aurait pu partir avec eux, mais il n'en fit rien, il resta à La Mecque avec tout ce que cela pouvait comporter d'épreuves de la part des Qoreich. Ceci nous démontre que le Prophète (saw) n'agissait pas de sa propre personne mais qu'il obéissait aux ordres de Dieu.
Lorsque le Prophète (saw) et ses compagnons qui n'étaient que 40 eurent fait l'appel en public, les Qoreich ne tardèrent pas à se poser des questions de toutes sortes. Ayant constaté leur impuissance en usant de la force, ils décidèrent de se rendre chez Abou Talib l'oncle paternel du Prophète (saw) afin que ce dernier exercent des pressions sur son neveu. Les Qoreich proposèrent à Mohamed (saw) l'argent, les femmes, le pouvoir. Le Prophète leur répondit "Même s'ils me mettaient le soleil dans la main droite et la Lune dans la main gauche, je n'abandonnerai pas ma mission".
Les Qoreich se sentirent humiliés et ridiculisés. Ils demandèrent au clan des Bani Hachim (d'où est issu le Prophète) de leur livrer Mohamed (saw) afin qu'ils en disposent comme bon leur semble. Le clan refusa de leur livrer leur sang et leur chair et eurent comme sanction de quitter La Mecque. Ils séjournèrent pendant plus de trois ans dans le désert, retranchés à l'extérieur de La Mecque, sans compter sur l'aide des Mecquois. Ils durent faire face à l'ardeur du soleil, à la froideur des nuits, à la faim, la soif... C'est durant ce "blocus" que le Prophète (saw) perdra son oncle Abou Talib et sa femme Khadidja (après 25 ans de mariage).
CE QU' IL FAUT EN TIRER
L'utilisation de la force par les Qoreich n'a fait que renforcer la foi des Musulmans et l'effet fut tout le contraire escompté par les Qoreich. Ce passage nous apprend que nous devons agir de la sorte. Travailler sincèrement pour l'au-delà demande beaucoup de sacrifices, et de grandes épreuves qui doivent nous apprendre à patienter. Ces épreuves ne constituèrent en aucun cas une barrière mais bien au contraire un tremplin pour leur foi et leurs actions.
Les Qoreich décidèrent de marchander avec le Prophète (saw) en lui proposant les biens de ce monde. Ils furent étonnés de la réponse du Prophète (saw). Ce passage démontre que Mohamed (saw) n'agissait pas pour l'obtention des biens éphémères de ce bas-monde. Nous verrons dans d'autres évènements ultérieurs la preuve de ces propos. Beaucoup d'orientalistes affirment que Mohamed fut uniquement un grand homme politique qui a rassemblé sous la même bannière des tribus qui se guerroyaient sans cesse. Fausses affirmations que tout cela, il est clair et évident et cela sans faire la preuve par quatre que Mohamed (saw) a été épaulé par une force supérieure.
L'expulsion des partisans de Mohamed (saw) nous révèle la force, la fraternité du groupe. Cette épreuve fut difficile et nous montre de plus la patience des Musulmans. S'ils l'avaient voulu, ils auraient pu livrer à tout instant le Prophète Mohamed (saw) pour que cesse le calvaire, mais rien à faire ! Ce passage nous démontre une fois de plus que le Prophète (saw) aurait pu accepter le retour à La Mecque contre l'étouffement du message qu'il devait apporter. Est ce qu'un homme normal aurait pu patienter trois années dans la douleur, patienter 1095 heures dans la chaleur et le froid du désert, 26 280 heures dans la faim...
La perte de son Oncle et de sa femme Khadidja fut une épreuve supplémentaire que dut affronter le Messager d'Allah (saw). Ce passage est important car il nous révèle que le Prophète (saw) n'est qu'un avertisseur et que la guidée ne lui appartient pas car son Oncle Abou Talib mourut non Musulman. Allah (swt) dit dans le Coran : "Rappelle, car tu n'es là que pour rappeler " (verset 21/88) et Allah (swt) dit également :"C'est à Nous qu'appartient la guidée" (verset 12/92). Par ailleurs, la protection dont jouissait le Prophète Mohamed (saw) de son Oncle démontre que toute force ne vient que d'Allah. Ceci permet de couper court à toutes les attaques calomnieuses à l'encontre du Prophète (saw). Certaines personnes peu scrupuleuses n'auraient pas hésité à dire que le Prophète (saw) était peureux et qu'il se réfugiait auprès de son Oncle en usant de ce droit pour propager le message de l'Islam. Allah le Très Haut est Celui qui protège ! Nul autre Protecteur si ce n'est que Lui !
Après cette épreuve douloureuse, le Prophète (saw) savait qu'il pouvait être à tout moment tué par les Qoreich. Il décida de se rendre à Taïf (120 km est de La Mecque) avec Zeyd Ibn Haritha, dans l'espoir que cette petite ville accepte le message de l'Islam. Il furent reçus par les pierres et les insultes, ce fut pour le Prophète (saw) le jour le plus amer de son existence. Il se réfugia dans un jardin et commença à invoquer Dieu et il dit ce qui suit :"O mon Dieu, je me plains à Toi de mon incapacité, ma maladresse et ma faiblesse envers mes semblables, O Le Plus Miséricordieux des Miséricordieux, Tu es le Seigneur des opprimés et mon Seigneur. A qui me confies-tu ? à des étranger qui me maltraitent ou à des ennemis qui m'humilient ? Tout cela m'est indifférent pourvu que tu ne sois pas en colère contre moi. Je me réfugie auprès de la lumière de Ta Face qui éclaire les tnéèbres, je préfère souffir dans la vie présente et l'au-delà que de Te voir en colère contre moi. Je demande Ton pardon jusqu'à ce que tu m'agrées. Il n'y a de force et de puissance qu'en Toi". Les propriétaires du jardin le prirent en pitié et envoyèrent un jeune homme Chrétien originaire de Ninive, lui offrir du raisin. Le Prophète (saw) conversa avec cet homme et lui apprit qu'il était envoyé par Allah tout comme avait été envoyé le Prophète Younous (Jonas -as-) au peuple de Ninive.
Sur le chemin du retour à La Mecque, le Prophète (saw) fit halte à Nakhlé, y fit la prière et récita le Coran. Un groupe de djinns écouta la récitation, se convertit et se rendit vers son peuple pour y précher l'islam. Arrivé à La Mecque, le Prophète (saw) entra chez lui et durant la nuit, l'Archange Jibril -as- le prit avec lui pour un voyage de La Mecque à Jérusalem et ensuite commença l'Ascension jusqu'à la limite des Cieux. Durant ce voyage qui se fit âme et corps, le Prophète (saw) reçut le deuxième pilier de l'islam : la Prière. De retour dans la même nuit à La Mecque, le Prophète (saw) fut interrogé avec moquerie le matin par les Qoreich. Ils se moquèrent bien entendu de lui lorsqu'il affirma avoir effectué le voyage. Il décrivit pour preuve et avec l'aide de Dieu les détails du reste du temple de Jérusalem et décrit également une caravane qui devait se présenter à La Mecque dans la journée. Les Qoreich furent frappés de ces révélations mais leur orgueil leur refusait d'admettre la vérité.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Ces passages démontrent à nouveau la difficulté de la transmission du message. La morale de tout cela est que les épreuves et les obstacles qui peuvent entraver le chemin de la mission de l'Islam ne doivent guère nous empêcher d'avancer ; ni nous inciter à la paresse et au découragement car quiconque s'appuie sur Allah puise en lui une grande force qui l'éloigne du désespoir et le conduit à la victoire d'une façon certaine.
Seuls les obstacles et les épreuves qui s'opposent à la réalisation des principes non recommandés par Allah peuvent être générateurs de désespoir, de découragement et de paresse. Car dans ce cas, l'Homme ne s'appuie que sur sa propre force en ne comptant que sur lui-même et n'agit que dans un cadre précis spécifiquement humain. Il est naturel qu'une souffrance prolongée et de de dures épreuves le découragent et le fatiguent vu le caractère limité de l'endurance humaine.
Ne fusse pas une victoire pour le Prophète (saw) que la présence des Djinns lors de la récitation du Coran. En effet à défaut d'acceptation du message par les gens de Taïf, ce sont un groupe de Djinns qui l'ont accepté.Ce passage nous démontre également l'existence des Djinns et nous apprend que ce monde qui est hors de notre portée visuelle a aussi eu des Messagers parmi les leurs.
Le voyage et l'ascension du Prophète (saw) fut un grand miracle non reconnus bien sûr par certains orientalistes, la non reconnaissance de ce miracle conduirait bien sûr à mettre en doute la révélation de la prière et toutes les autres révélations. Ceci bien sûr était l'objectif de ces orientalistes et certains Musulmans tombèrent bien entendu dans le piège. An Nawawi affirme :" la vérité que reconnaissent la plupart des théologiens musulmans anciens et modernes est que le prophète (saw) fit effectivement le Voyage nocturne en se déplaçant corporellement, ce que prouvent aussi toutes les traces de ce voyage avec une évidence qui ne prête guère à équivoque pour celui qui les recherche et les étudie".
Ce miracle fut un réconfort donné par Allah à son Prophète. Dans un long hadith, le Prophète nous décrivit son cheminement à travers les cieux avant de recevoir l'obligation pour la communauté de faire cinq prières quotidiennes répartis dans le jour et la nuit. Par ailleurs, les Qoreich furent surpris des détails apportés par le Prophète (saw) sur le voyage, ils savaient pertinemment qu'il disait vrai.
La prière n'a été révélé qu'à cet instant, et comme nous le verrons plus tard, les obligations cultuels ont été révélés en majorité à Médine. A La Mecque, le Prophète (saw) sur ordre d'Allah a appris aux Musulmans la compréhension des piliers de la foi et non au départ une pratique aveugle. Ceci est important pour tous les prêcheurs de l'Islam, car certains malheureusement insistent dans leur travail sur la pratique, alors que les éléments de la foi sont mal ancrés.
Pour en revenir à la prière, ceci nous montre le caractère spirituel de ce pilier. Le Prophète (saw) a du s'élever pour l'obtenir et ceci nous interpelle sur l'élévation du musulman lorsqu'il fait la prière. A noter, que ce fut la seule obligation cultuelle qui ne fut point révélée sur terre.
Le prophète (saw) continuait toujours son rôle de prédicateur aux caravanes ou aux différentes tribus qui se présentaient à La Mecque et bien sûr comme à son habitude son oncle Abou Lahab le suivait à la trace et dénigrait son travail. A un endroit nommé Aqaba, le Prophète (saw) rencontra un groupe de Ansars (médinois) qui se convertirent à l'islam. Les Ansars savaient d'après les écrits que détenaient les Juifs de leur ville que viendrait un Prophète, ils virent en Mohamed (saw), l'homme annoncé. Dès lors, le Prophète chargea Mossâb ben Omaïr de se rendre à Médine et de leur apprendre le Coran et de leur enseigner l'Islam. L'année qui suivit un autre groupe d'Ansars se présenta à nouveau à lui et se convertit.
Les Qoreich agacés par le Prophète (saw) se résignèrent à le tuer dans son sommeil. Ils décidèrent que chaque fils de Clan tuerait en même temps le Messager d'Allah (saw) ceci rendant la vengeance impossible. Lorsqu'ils décidèrent de passer à l'acte, ils trouvèrent Ali Ibnou Abi Taleb allongé dans le lit à la place du Prophète (saw). Le Messager (saw) avait reçu l'ordre d'Allah de quitter La Mecque et de se rendre à Médine. Avant d'entamer le voyage, Le Prophète chargea Ali de restituer aux légitimes propriétaires les biens qu'on lui avait confié et veilla à ce que les Musulmans aient quitté La Mecque. Par la suite, l'Envoyé d'Allah (saw) accompagné d'Abou Bakr partit vers Médine.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
. On remarque que la situation du Prophète (saw) est ici en train de changer en sa faveur. La patience a donné ses fruits et la mission a commencé à récolter ce qu'elle avait semé. Nous avons vu que le Prophète (saw) ne limita pas sa mission aux seuls Qoreichites qui n'épargnaient aucun effort pour le persécuter, mais qu'il interceptait les tribus venant de l'extérieur de La Mecque.
. Les fruits récoltés démontrent que l'adhésion à Dieu ne s'accomplit pas sans effort. L'homme sincère ne se distingue de l'hypocrite qu'au prix de la souffrance et du martyr. Il n'est pas juste de gagner une cause sans peine, de rapporter un butin sans en payer la taxe [ Par contre, rapporter un butin en payant la taxe, c'est juste. Donc faire du butin, c'est à dire piller, c'est pas un problème : il faut juste payer la taxe islamique et c'est bon. Cool.]
. La profession de foi en l'islam des notables médinois ne se limita pas à prononcer les deux chahada, elle exprimait une conviction intérieure venant du coeur, manifestée par la parole. Elle était un engagement à remplir toutes les obligations incluses dans l'allégeance au Prophète (saw).
. Le Prophète (saw) envoya Mossab ben Omaïr à Médine en qualité de premier ambassadeur de l'Islam. L'envoyé d'Allah (saw) choisit avec soin un homme cultivé, patient, connaissant sa religion. De nos jours, beaucoup d'hommes parcourent la Terre en propageant le message de l'Islam mais ont-il été au préalable formés ? malheureuseusement pour une grande majorité, non ! Cela nous apprend également que le travail de propagation de l'islam n'incombaient pas seulement au Prophète (saw) et aux Envoyés de Dieu.
. On déduit de l'hégire deux devoirs légitimes :
la nécessité d'émigrer d'une terre hostile à une terre d'accueil. Une terre hostile désigne tout endroit dans lequel le Musulman ne peut guère accomplir les rites imposés par l'Islam comme la prière, le jeûne...
Le devoir de solidarité entre les Musulmans quelques soient leur nations tant que cette solidarité est possible. Imams et Savants s'accordent à accuser d'un péché grave ceux qui peuvent délivrer leurs frères musulmans de l'oppression où qu'ils se trouvent et choisissent de s'en abstenir.
. Nous voyons à travers l'Hégire que Dieu nous recommande de sacrifier nos biens et notre terre pour la cause de la doctrine et de la religion de l'Islam au cas où cela s'avère nécessaire.
. Le fait que le prophète (saw) ait laissé Ali (raa) à La Mecque pour restituer les dépôts à leurs propriétaires prouve indiscutablement que les polythéistes se contredisaient. Il le démentaient et l'accusaient de sorcellerie et d'imposture mais il était le seul homme assez honnête pour se voir confier leurs biens. C'était bien la preuve que leur incroyance ne résultait nullement de leur méfiance à son égard, mais plutôt de l'orgueil. Ils craignaient que la vérité qu'il leur apportât ne leur fit perdre leur influence et leur autorité.
. Le Prophète (saw) partit en dernier pour Médine. Il savait que sa vie était menacée mais il savait également qu'il était le Protégé d'Allah. Si le Messager (saw) était, comme prétendent les ennemis de l'Islam, Un homme visant les biens de ce monde serait il resté à la merci de ses ennemis ?
L'arrivée à Médine
A son arrivée à Médine, le Prophète (saw) commença par établir les fondements primordiaux du premier Etat musulman. Pour cela, il accomplit les actes suivants :
La construction de la Mosquée,
La création d'un esprit de fraternité entre les musulmans (Mohajirines) et les Ansars (Médinois), et
La rédaction d'une constitution qui règlerait la vie des musulmans et clarifierait leur relations avec les autres communautés en particulier les tribus Juives.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Le système islamique et sa morale recommandent de faire partout régner l'esprit de l'égalité et de la justice parmi les Musulmans. Mais la propagation de cet esprit ne pourrait pas s'accomplir si les Musulmans ne se rencontraient dans la Maison de Dieu pour lui offrir tous ensemble le même culte et l'aimer, Lui, l'Unique Dieu d'un même amour. Si chaque Musulman priait seul chez lui, il aurait beau s'incliner et se prosterner devant Dieu, l'égalité et la Justice ne triompherait jamais dans une telle société, de l'orgueil, de la vanité et de l'égoïsme des individus.
Le Prophète (saw) établit l'entente et la fraternité parmi ses Compagnons, Mohajirines et Ansars sur la base de l'égalité et de la justice, au point qu'ils pouvaient hériter les uns des autres après la mort. Ainsi, le lien de fraternité était plus fort que celui du sang. (A noter que l'héritage basé sur la fraternité morale fut abolie quelques temps après). Ceci nous apprend que l'Etat ne peut survivre sans l'unité et la solidarité nationales, qui n'existent pas sans la fraternité et l'amour partagé. Une société dénuée d'amour ne saurait s'unir autour d'un seul principe et tant qu'il n'y a pas d'union, l'Etat de droit ne peut se former.
Concernant la Constitution qui fut établie ceci nous montre que l'Etat islamique et sa législation n'auraient pu trouver un cadre adéquat qui leur permettent de se stabiliser en l'absence de cette Constitution établie par le Prophète (saw). Ce document révèle toute l'ampleur de la justice dont fit le Prophète (saw) en traitant avec les Tribus Juives. Malheureusement, Les tribus juives trahiront ce pacte ce qui obligea les Musulmans à ne plus tenir leurs engagements vis à vis d'eux.
La nation islamique s'édifia sur une base solide à la lumière des clauses de cette Constitution en y adhérant fortement et en les appliquant à la lettre. la Communauté islamique ainsi confirmée et renforcées'étendit à l'Est et à l'Ouest du monde [ mais pas trop vers le nord ni vers le sud parce que au delà du cercle polaire le soleil ne se couche plus et alors les musulmans meurent de faim en faisant ramadan... ] offrant la civilisation la plus authentique que l'humanité ait jamais connue.
La bataille de Badr
Alors que les Musulmans avaient fait l'hégire, Les Mecquois n'hésitèrent pas à s'approprier les biens qu'ils avaient laissé à La Mecque et allaient les vendre en Syrie. Les Mohajirines demandèrent au Prophète (saw) de combattre pour leurs droits. Le Prophète (saw) n'en fit rien jusqu'au jour où Dieu le Très Haut lui en donna l'ordre par la révélation. Le Messager de Dieu (saw) et ses partisans partirent au soir du vendredi 17 du mois de ramadan en l'an II de l'hégire, ils étaient environ 314 hommes accompagnés de 70 chameaux dont chacun portait trois hommes à tour de rôle.
Ils allaient pour intercepter la caravane d'Abou Sofiane qui s'en retournait à La Mecque. Bien entendu, les Mecquois virent en cela l'occasion de combattre les Musulmans et de les exterminer, aussi, ces derniers composèrent une armée trois fois plus nombreuses et étaient dotés d'un armement supérieur. En outre, ils dépêchèrent Abou Jahl vers Abou Sofiane pour que ce dernier joignent ses forces à l'armée mecquoise. Abou Sofiane préféra esquiver la bataille pour sauver les biens qu'ils transportaient et il emprunta un autre chemin.
Pendant ce temps là, les Musulmans, mis au courant par leurs espions, hésitèrentdans la décision à prendre : Intercepter la caravane ou bien combattre l'armée mecquoise. Après une concertation faite à la demande du Prophète (saw), Mohajirines et Ansars décidèrent de combattre l'armée mecquoise. La stratégie adoptée par les Musulmans consista selon les suggestions d'Al Habab (raa) d'aller au puits le plus proche de l'ennemi (le puits de Badr) et de dessécher les autres puits, obligeant les Mecquois à se rendre à l'endroit choisi et les laissant de plus dans une soif extrême.
Le Prophète (saw) implora Dieu en ces termes "O Dieu, voici Qoreich venant défier et démentir Ton Prophète, dans sa vanité et son arrogance. Accorde moi le soutien que Tu m'as promis. Fais que nos ennemis soient vaincus en l'espace d'un matin...". Par ailleurs, le Prophète (saw) rassura ses Compagnons en leur promettant le soutien de Dieu et s'exprima à eux en disant "Tel polythéiste mourra ici, un tel mourra là en posant la main sur la terre à tel ou tel endroit".
Lorsque la bataille commença, le Prophète (saw) prit une poignée de sable et la jeta en direction des polythéistes qui en eurent les yeux remplis. Les Musulmans sortirent vainqueur de la bataille en ayant eu l'aide de Dieu qui leur envoya en assitance mille anges. Les Musulmans eurent 15 martyrs, et comme le Prophète l'avait prédit, à chaque endroit qu'il avait auparavant désigné se trouvait un polythéiste mort.
Le Prophète (saw) s'adressa aux polythéistes morts en leur disant "O untel, O untel... Vous auriez dû écouter Dieu et son Prophète. Nous autres, avons obtenu ce que Dieu nous avait promis ! En est-il de même pour vous ? Omar lui dit "Tu t'adresses à des corps sans vie !" Le Messager lui répondit "Par celui qui tient mon âme, ils m'entendent aussi bien que vous".
La bataille fut terminée, le Prophète (saw) devait règler le sort des 70 prisonniers faits par les Musulmans et à ce sujet il consulta ses Compagnons. Certains proposèrent qu'ils soient libérés contre une rançon et d'autres par contre proposèrent à ce qu'ils soient exécutés. Le Prophète (saw) opta pour la première solution, privilégiant ainsi la Vie et la Pitié. Par ailleurs, l'argent gagné des rançons contribuerait à aider les Musulmans. Cependant, Dieu révéla un verset venant réprimander le Prophète (saw) sur le choix qu'il arrêta.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
La bataille de Badr est riche en enseignements que nous allons développer si Dieu le veut.
Au départ, le Prophète (saw) et les Musulmans désiraient simplement intercepter la caravane et cela sans combattre. [Voler des gens sans défense est effectivement ce que souhaitent dans l'idéal tous les pillards]. Dieu Gloire à Lui le Très Haut les mit à l'épreuve ; à savoir que les Musulmans ne savaient plus quel était le meilleur objectif : intercepter la caravane ou combattre pour la cause de Dieu. Après consultation, les Musulmans décidèrent au prix de leur vie de combattre pour la cause de Dieu, ceci ne fut possible que grâce à la foi qu'ils avaient en Dieu et à son Messager. Les Musulmans savaient en toute conscience qu'ils allaient affronter une armée trois fois et demi supérieure à eux ! Comment agirions nous dans tel cas ! irions-nous au combat ? ou bien prépiterions nous sur la richesse ?
Le Prophète (saw) n'hésita pas à consulter ses compagnons. Il recourait à ce procédé dès qu'il s'agissait d'un sujet non traité par Dieu et relevant de la politique gouvernementale. Ceci est resté et restera une loi constante jusqu'à la fin des temps pour tous les sujets épineux dont les Musulmans n'ont point de réponse dans le Coran et la Sunna. Mais la consultation ou "Choura" ne s'applique pas aux sujets traités définitivement par le Coran ou dans la Tradition et aucune autorité ne peut y remédier. La décision de combattre l'armée mecquoise fut une décision collective, ceci prouve que l'allégeance faite à Aqaba par les Ansars ne se limita pas à la parole mais se traduisit également dans les actes et que cette allégeance était bien pour Dieu.
Il est permis de recourir à des espions et aux observateurs que les Musulmans peuvent depêcher en territoire ennemi. Cela pour découvrir la position de l'ennemi et ses plans et connaître sa force en arme et en effectif. A cette fin, le chef musulman peut utiliser ce moyen tant qu'ils servent l'intérêt des Musulmans et assurent leur survie.
Le Prophète (saw) croyait à la victoire des Musulmans et à la promesse de Dieu, Qui ne manque jamais à Sa Parole. L'imploration du Prophète (saw) n'est qu'une illustration de la fonction essentielle de l'homme qui n'est autre que l'adoration de Dieu.
La demande à Dieu en toutes circonstances nous montre que les épreuves et les malheurs qui menacent l'Homme en cette vie ou qui s'acharnent contre lui sont autant de moyens pour lui rappeler sa qualité de serviteur de Dieu et diriger son espoir et ses pensées vers la grandeur de Dieu et sa formidable puissance. Les malheurs nous ramènent à Dieu en nous obligeant à avouer notre faiblesse, à admettre devant Dieu notre condition de serviteurs à chercher auprès de lui protection contre tous les malheurs. Quand un homme prend conscience de cette vérité, et règle sa conduite là dessus, cela signifie qu'il a atteint le degré de perfection que Dieu a fixé pour tous les Hommes.
Le renfort d'Anges au cours de l'expédition, l'un des plus importants miracles visant à appuyer les musulmans authentiques et à les secourir se produisit à Badr. Cette aide ne fut point d'ordre spirituelle ou une force morale comme certains l'ont imaginé mais ce fut un effectif réel de 1000 anges. Ils participèrent réellement au combat pour rassurer les Musulmans en répondant effectivement à leur appel au secours. Mais la victoire est de Dieu seul, elle ne doit rien aux anges. Ce fait a été rapporté dans les deux Sahih.
Le Prophète s'adressa aux morts polythéistes et Omar, étant étonné, reçu comme réponse du Messager de Dieu (saw) "Par celui qui tient mon âme, ils m'entendent aussi bien que vous m'entendez". Cette affirmation nous apprend que le défunt à une vie spirituelle propre dont nous ne connaissons pas la nature ni les modalités et que les âmes des morts planent autour de leurs corps.
La décision que pris le Prophète sur le sort des Prisonniers ne fut pas la bonne. Cela nous apprend que le Prophète (saw) avait droit à l'erreur, mais ses erreurs n'étaient jamais approuvées, au contraire, elles lui étaient vite reprochées par la révélation de versets. Certains affirment que le Prophète (saw) ne pouvait commettre d'erreur, ce qui est faux puisque Dieu dit dans le Coran "Que Dieu te pardonne ! pourquoi les as tu dispensés du combat..." (verset 43/9). Beaucoup pourraient être choqués par l'attribution d'erreurs au Messager de Dieu (saw). Ces derniers voient dans l'erreur un crime, une aberration, un acte en parfaite contradiction avec la droiture infaillible des Prophètes. Or dans ce contexte, on entend par "erreur" qu'à un moment donné, la jurisprudence du Prophète (saw) n'a pas abouti auprès de Dieu à la perfection. mais son "erreur" ne contredit nullement sa vertue irréprochable, au contraire, c'est en quelque sorte une gratification de Dieu. Par ailleurs, le Prophète (saw) se dépassait sans cesse, de sorte qu'il considérait toujours imparfaites ses actions passées, par rapport au degré de perfection qu'il atteignait par la suite. Il implorait souvent Dieu de lui pardonner ces "erreurs" tout comme nous implorons nous mêmes le pardon pour nos péchés.
Par ailleurs, Dieu dans sa sagesse ne voulut pas que les Musulmans règlent leurs grands problèmes entièrement ou partiellement par le biais de l'argent alors qu'ils devaient tenir compte uniquement du point de vue de la religion en toutes circonstances. Ils ne devraient pas rechercher les solutions matérialistes voire lucratives, car dans ce cas, ils ne tarderaient pas à les considérer comme une règle de conduite qu'ils devraient suivre constamment. Le point de vue matérialiste prendrait le dessus, alors que les règles qui guident les Musulmans doivent demeurer sublimes et s'élever sans cesse au-dessus des convoitises de ce monde. il devient difficile pour celui qui s'est enfoncé dans les plaisirs de ce monde et en a apprécié le goût d'y renoncer et de ne plus jamais y revenir.
Les Banous Qaïnouqa
En l'An II de Chawal, Le Prophète (saw) rassembla les Banous Qaïnouqas pour les convier à l'Islam et leur dit : "O Peuple des Juifs, crains que Dieu Gloire à Lui le Très Haut ne se venge de toi comme Il s'est vengé de Qoreich (durant Badr), puisque tu sais, à présent que je suis un prophète et un Envoyé de Dieu. Tu trouveras mon avènement clair dans ton livre." Les Juifs répliquèrent "O Mohamed, penses-tu vraiment que ton peuple est de notre trempe ? Ne sois pas dupe de tes partisans, ils ignorent tout de l'art de la guerre. Voici l'occasion de te mesurer à nous, tu sauras ainsi que nous sommes les plus forts."
Quelques temps après, une Musulmane se rendit chez un joaillier, les hommes voulurent la dévoiler, mais elle refusa, alors, le joaillier releva secrètement l'extrémité de sa tunique sur son dos et la noua. Elle se leva découvrant ses parties intimes et poussa un cri. Un Musulman se jeta sur le joaillier et le tua et il fut tué à son tour. Ce fut la première violation de la constitution. Ayant appris ceci, le Prophète (saw) assièga les Banous Qaïnouqa. Abdallah Ben Oubaï Ben Saloul, plus connu sous le nom de "Tête des Hypocrites" demanda grâce au Prophète pour que ses proches soient bien traités.
le Prophète (saw) ordonna que le Clan quitte Médine, chose qui fut faite sur le champ. Les Banou Qaïnouqa allèrent s'installer à Adhrat (Cham) où ils périrent dans leur majorité. Certains Musulmans qui avaient contracté une alliance avec ce clan se rendirent auprès du Prophète (saw) et se désengagèrent des Banou Qaïnouqa pour l'infâmie commise envers la Communauté.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Lorsque le Prophète (saw) rassembla les Banous Qaïnouqa, il leur précisa que son avènement était annoncé dans leurs livres. En effet, les Juifs savaient pertinemment que viendrait un Prophète (saw) dans un pays de palmiers, lorsqu'ils se rendirent compte que Dieu avait choisi un Prophète issu du peuple arabe, ils le désavouèrent.
Cet épisode nous montre que le voile imposé à la femme par l'Islam doit couvrir non seulement son corps mais aussi son visage. Sinon, les Juifs n'auraient pas été tentés de la dévoiler. Ils voulaient uniquement narguer ses sentiments religieux qui étaient apparents et bien sûr défier les Musulmans car ils n'hésitèrent pas à menacer ouvertement le Prophète en disant "Voici venu l'occasion pour toi de te mesurer à nous".
Cet évènement provoqué par les Juifs de Qaïnouqa dénonce la haine secrète qu'ils portaient aux Musulmans. S'ils avaient respecté la Constitution qu'ils avaient conclu avec les Musulmans, ces derniers n'auraient jamais proféré une parole contre eux, ni touché à leur maisons. Mais, leurs mauvaises intentions se retournèrent contre eux.
Abdallah Ben Oubaï Ben Saloul s'était converti à l'Islam par pure hypocrisie. Avant l'arrivée des Musulmans à Médine, cet hypocrite devait être proclamé Roi de Médine. Il accueillit l'Hégire des Musulmans avec haine et nous verrons dans d'autres récits qu'il ne laissait passer aucune occasion susceptible de nuire aux Musulmans. Malgré cela, le Prophète (saw) connaissant ses intentions, le traita en tant que Musulman, ne lui retira pas sa protection, ni ne le traita en polythéiste, apostat ou faux croyant laissant le jugement de cet homme à Dieu. Cela pour éviter, et jusqu'à la fin des temps, aux Musulmans de juger leur corréligionnaires hypocrites qui composent la Communauté. Ce fut la raison pour laquelle, l'Envoyé de Dieu (saw) accepta l'exil des Banou Qaïnouqa. Cependant, les Musulmans tenaient les hypocrites à l'oeil observant attentivement leurs comportements, cela est devoir certain et constant pour les Musulmans.
Les Musulmans qui s'étaient alliés avec le Clan Qaïnouqa se désistèrent de leur engagements. Dieu révéla à ce sujet un verset interdisant aux Croyants de se lier d'amitié avec des Non Croyants :
"O vous qui croyez ! ne prenez pas pour amis intimes les Juifs et les Chrétiens ! Ils sont amis les uns des autres. Celui qui parmi vous, les prend pour ami, est des leurs. Dieu ne dirige pas le peuple injuste." (verset 51/5)
Cette interdiction ne signifie pas que l'on doit les haïr. [ Nous voilà rassurés ! ] En effet, le Musulman ressent de la colère envers les non croyants, colère provoquée par leur désobéissance à Dieu. Ce sentiment reflète la pitié qu'il ressent envers le non croyant, tout comme l'on pourrait considérer la colère d'un père agissant dans l'intérêt de son fils car il ne fait pas plaisir au Musulman de savoir qu'un Non Croyant aura sa place en enfer, en effet le Musulman se doit de souhaiter pour tous ce qu'il souhaite pour lui-même. Cela n'interdit pas non plus aux Musulmans de se montrer parfois indulgent si la justice l'exige ou de respecter les conventions conclues avec eux. La Justice doit être constamment appliquée, et ni la colère provoquée par la désobéissance à Dieu ni la haine, ne doivent jamais entraver l'application des principes de la Justice. Dieu dit "Que la haine envers un peuple ne vous incite pas à commettre des injustices, soyez justes ! la justice est proche de la piété..." (verset 8/5)
La bataille d'Ohod
Les chefs qoreichites qui avaient survécu à la bataille de Badr décidèrent à l'unanimité de venger leurs morts. Des tribus arabes se joignirent aux Mecquois. Quand ils quittèrent La Mecque, ils étaient au nombre de trois mille. A Médine, le Prophète (saw) convoqua ses Compagnons et leur demanda si les Musulmans devaient attendre l'ennemi à Médine ou bien aller à leur rencontre, bien que le Prophète (saw) désira combattre l'ennemi à Médine, il fut décidé d'aller au devant de l'ennemi. Le Prophète (saw) revêtit son armure et quitta Médine à la tête de 1000 hommes le 7 du mois de Chawal 32 mois après l'hégire.
A mi-chemin, Abdallah ben Oubaï ben Saloul déserta avec sa troupe (300 hommes). Certains Musulmans demandèrent au Prophète (saw) de demander de l'aide aux Juifs conformément à la Constitution. L'Envoyé d'Allah (saw) leur répondit "Nous ne devons pas nous faire aider par des idolâtres contre des idolâtres". Les Musulmans dont le nombre dépassait 700 combattants, campèrent dans un défilé d'Ohod. Le Prophète (saw) rassembla 50 archers au sommet de la Montagne en leur faisant les recommandations suivantes :"Gardez vos positions et couvrez nous de derrière. Si vous nous voyez triomphant, ne vous mêlez pas à nous et si vous nous voyez massacrés, ne nous prêtez aucune assistance".
La bataille eût lieu et faisait rage, l'étendart fut confié à Mossâb ben Omaïr. les polythéistes étaient en pleine débâcle, les Musulmans, triomphants, se ruèrent sur le butin. Les archers en oublièrent les recommandations du Prophète (saw) et descendirent de la Montagne pensant que la guerre était finie. Seuls quelques Musulmans campèrent sur leurs positions en exhortant les autres hommes à garder leurs places.
Khaled Ben Al Walid, l'un des Stratèges Qoreich, vit que les Musulmans n'avaient aucune arrière garde. Il s'ensuivit un revirement de situation favorable à l'armée polythéiste. Khaled ben Al Walid contourna la montagne avec ses cavaliers et tous se ruèrent sur les Musulmans qui furent pris "entre deux feux" à savoir, la cavalerie dans leur dos et l'armée qoreïche en face d'eux. Ce fut une débâcle complète pour les Musulmans, le Prophète (saw) fut blessé dans la bataille suite à une rumeur certains combattants pensèrent qu'il était mort...
La bataille finit par se calmer et les polythéistes se retirèrent satisfaits de leur victoire. Quant aux musulmans, ils pleurèrent leurs morts : Hamza ben Abdelmottaleb, Mossâb ben Omaïr et bien d'autres. Le Prophète (saw) pleura beaucoup la perte de son oncle qui fut mutilé par l'ennemi, il demanda à ce que les morts soient rassemblés deux par deux dans des linceuls et il enterrait en premier ceux qui étaient les meilleurs connaisseurs du Coran. Il donna l'ordre de les enterrer sans nettoyer leurs blessures, ni embaumer leurs corps et ni faire la prière mortuaire.
De retour, à Médine, les déserteurs et hypocrites dirent aux Musulmans "Vous auriez dû nous suivre, si vous nous aviez écouté vous n'auriez pas perdu tous ces hommes, vous n'auriez pas dû aller au devant de l'ennemi et au contraire les attendre à Médine..."
Les Polythéistes voulaient en finir une bonne fois pour toutes avec les Musulmans et avaient décidé après les festivités liées à leur victoire de se rendre à Médine. Le Prophète (saw) quitta à nouveau Médinemalgré les blessures et la grande fatigue et campèrent à 20 kilomètres de la ville où ils allumèrent de grands feux afin que l'ennemi pût les voir de loin et croire qu'ils étaient très nombreux. Un Polythéiste se rendit à Ohod où festoyait l'armée mecquoise et leur tint ce discours "Mohamed est à la tête d'une armée dont l'effectif dépasse tout ce que j'ai connu jusqu'à présent, ils sont mûs par une haine terrible...". Dieu sema la panique dans le coeur des Polythéistes qui regagnèrent bien vite La Mecque.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Le comportement significatif des hypocrites est riche de sens. Nous en concluons que les Musulmans doivent éviter d'avoir parmi leurs rangs tous les éléments incrédules qui s'y faufileraient. Par ailleurs, ces hypocrites voulaient profiter de l'Islam en s'emparant des butins (Badr) et ont fui face au doute de leur victoire évitant ainsi toute gêne qui pouvaient les toucher.
Certains compagnons demandèrent au Prophète (saw) de recourir à des non croyants. La réponse du Prophète (saw) fut nette. Un grand nombre de savants ont interdit ce genre d'association lors du combat. Cependant, l'Imam Chafiî a dit que tout non croyant qui prodigue des bons conseils aux Musulmans et en qui ils ont confiance peut être appelé pour l'aide lorsqu'elle s'avère nécessaire. Ce fut le cas lors de labataille de Honeïn, lorsque l'Envoyé d'Allah (saw) fit appel à Safwan Ben Omayya qui était non musulman. Ces conclusions sont valables de nos jours, les Musulmans doivent garder l'oeil sur les hypocrites sans leur faire du tort et par ailleurs peuvent demander l'assistance à des non musulmans, lorsque cela s'avère nécessaire.
Le Prophète (saw) avait ordonné à 50 archers de garder la montagne. Le fait que l'obéissance à l'Envoyé d'Allah n'a pas été respectée, ce fut toute l'armée qui en fut pénalisée par la défaite et un nombre important de martyrs. Beaucoup de Musulmans se sont détournés de nos jours de la loi de Dieu et des règles du Prophète (saw). Le résultat en est désastreux, la communauté mondiale musulmane est confrontée à de graves problèmes (Palestine, Irak, Tchétchénie...). Cet oubli des règles de Dieu a engendré la dispersion des liens d'unité et de fraternité. Cet évènement de la bataille d'Ohod nous l'a démontré à savoir qu'une désobéissance à Dieu et au Prophète (saw) est cause d'un tort dont on n'en mesure pas souvent les effets désastreux.
Durant la bataille, des rumeurs sur la mort du Prophète (saw) circulèrent dans les rangs des Musulmans. Dieu dans Sa Sagesse révéla le verset 144/3 comme une leçon d'endurance afin que les Musulmans prennent conscience que Mohamed (saw) est un humain dont sa destinée n'est pas entre ses mains et que la Mort peut le toucher tout comme elle a touché les précédents Messagers. Cette épreuve eut des conséquences positives le jour où le Prophète (saw) rejoignit réellement le Créateur, les Musulmans y étaient, malgré leur fort attachement au Messager, mieux préparé.
Le sacrifice des Compagnons pour protéger le Prophète (saw) fut une marque réelle d'amour qu'ils portaient pour le Messager. Seuls l'amour et la foi en Dieu et ensuite à Son Messager peuvent amener à ce haut degré.
Le Prophète (saw) participait aux batailles et ne restait pas retranché dans un quartier général. Il était proche de ses compagnons même dans les situations difficiles. De nos jours, les Chefs d'Etats et les Stratèges envoient des milliers d'hommes à la mort et suivent le déroulement de la guerre sur un poste TV. De temps à autre, ils rendent une visite symbolique à leurs troupes mais ne s'attardent pas sur les lieux du conflit. Est ce qu'un homme qui recherche le pouvoir et les richesses de ce bas-monde irait s'exposer au risque de perdre sa vie ? Non bien sûr ! [ Oui bien sûr si à son époque il ne pouvait pas suivre le déroulement de la guerre sur un poste TV ou par téléphone. Dernier exemple en date : Napoléon Bonaparte ] Le Prophète (saw) ne désirait pas ce bas monde et tout ce qu'il contient, son but était de diffuser la vérité même si elle s'avérait amère pour certains.
Les Musulmans quittèrent Médine pour faire face à nouveau à l'ennemi si cela s'avérait nécessaire. Cette volonté d'action, malgré les blessures et leur état de fatigue, était guidée par l'amour que les Musulmans avait en Dieu. Ils ne recherchaient ni butin mais uniquement la victoire ou le martyr pour la cause de Dieu, traînant jusqu'au champ de bataille leurs corps ensanglantés et douloureux. Par ailleurs, Dieu accomplit un miracle, il sema la terreur dans le coeur des Polythéistes qui quittèrent à grande pompe Ohod pour La Mecque.
Le Jour d'Ar Rajî et le Puits de Maoûna
Ar Rajî...
Une délégation des tribus de Oudal et d'Al Qrara se présenta au Prophète (saw) et lui apprit que le message de l'Islam leur était parvenu et qu'elles avaient besoin qu'on leur enseigne les principes de cette religion. Le Prophète (saw) leur envoya quelques uns de ses Compagnons dont Mourthad Abi Mourthab, Khaled ben Al Bakir, Assem ben Thabet, Khoubayb ben Ady, zayd ben Al Dathna et Abdallah ben Tareq. Ils étaient sous les ordres de Assem Ben Thabet.
Ils se mirent en route. A mi-chemin entre Asfan et La Mecque, ils furent dénoncés aux Banou Lehan, ces derniers étant polythéistes. Ils décidèrent de les pourchasser et les rattrapèrent. Ils jurèrent aux Emissaires qu'ils leur laisseraient la vie sauve s'ils venaient à se rendre. Assem répondit "Je ne me fierai jamais à la parole d'un incrédule ! Ô Dieu, mets ton Prophète au courant de ce qui nous arrive". Les Musulmans livrèrent le combat contre cent archers. Les émissaires furent tués exceptés Khoubayb et Zayd qui furent emmenés à La Mecque pour y être vendus.
A La Mecque, ils furent torturés avant d'être mis à mort par les Polythéistes, Khoubayb demanda avant sa mort de faire deux unités de prières. Ce fut lui qui institua la prière des deux rakaâtes avant l'exécution.
Al Maôuna...
Amr Ben Malek vint trouver le Messager de Dieu (saw) qui lui proposa de se convertir, tout en gardant bien de le faire, il ne se montra pas hostile à l'Islam. Il déclara "Ô Mohamed, envoies quelques un de tes hommes au Nejd pour y prêcher tes préceptes, je prierai les habitants de cette région de répondre à ton appel. Le Prophète (saw) lui répliqua "Je crains pour eux l'hostilité des habitants du Nejd". "Je serai leur protecteur" répondit Amr.
Le Prophète (saw) envoya 70 des meilleurs Musulmans. Les Emissaires campèrent près du puits de Maôuna et chargèrent un des leurs d'apporter la missive du Messager de Dieu à Al Toufaïl qui poignarda le Musulman. Al Toufail ne s'en arrêta pas là, il décida avec son clan de polythéistes d'attaquer le reste de la délégation en demandant l'aide au Banou Amr. Ces derniers refusèrent et dirent "Nous ne décevront point Amr Ben Malek". Al Toufaïl se tourna vers d'autres tribus qui acceptèrent.
Toute la délégation, excepté Amr ben Omayya Ad Doumari, fut exterminé. De retour à La Mecque, le survivant rencontra deux hommes sur sa route qu'il prit pour des ennemis et qu'il tua. Arrivé à La Mecque, le Prophète (saw) fut mis au courant par Amr ben Omayya des évènements. Le prophète fut très peiné de l'assassinat des prêcheurs et durant un mois lors de la prière de l'aube, il implora Dieu de les venger. Quant aux deux hommes tués par Amr ben Omayya, le Prophète (saw) lui dit "Je paierai le prix de leur sang".
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Les deux évènements prouvent que tous les Musulmans doivent contribuer à prêcher l'Islam. Ainsi, l'appel à la religion n'est pas uniquement de la responsabilité des Prophètes, des Envoyés de Dieu, des Califes ou des Savants. Il faut noter, une fois de plus, que le Prophète (saw) choisit des personnes dignes de porter le message. De nos jours, beaucoup de nos frères ou soeurs invitent à l'Islam sans qu'ils aient acquis au préalable un minimum de règles concernant la Daâwa (l'appel). On comprend l'importance de la transmission du Message. Malgré les risques encourus et la mort des émissaires à Ar Rajî, le Prophète (saw) envoya 70 récitateurs.
Ces épisodes de la vie du Prophète (saw) prouve qu'il est exceptionnellement permis au Musulman de vivre sur le territoire des blasphémateurs s'il y accomplit son devoir de prédicateur de l'Islam. Son acte fera alors partie du Jihad (effort). Le devoir du Jihad incombe à tous les Musulmans mais il suffit que certains d'entre eux accomplissent ce devoir à la perfection pour décharger les autres de cette tâche. Sinon, tous les Musulmans seraient fautifs d'avoir négligé leurs devoirs et échappé à leurs obligations.
L'histoire de Khoubayb nous apprend la force de la foi que possédait les Musulmans. Voilà dans ce cas, le miracle de l'éducation islamique. La rencontre de deux comportements complètement différents et pourtant issus du même milieu. D'un côté Khoubayb Mecquois converti et de l'autre les Mecquois attachés à leur égarement, prisonniers de leurs agressivité et de leur perfidie.
Les prisonniers de l'ennemi ne doivent en aucun cas se fier à la parole, ni se livrer à lui même s'ils sont menacés de mort. Le prisonnier Musulman doit s'enfuir, il ne doit pas hésiter même s'il lui est permis de pratiquer sa religion, car le prisonnier Musulman est forcément assujetti, humilié.
L'expulsion des Banous An Nadir
Le Messager d'Allah (saw) sortit un samedi pour prier dans la Mosquée de Qoba après quoi, il se rendit chez les Banou An Nadir et leur demanda de l'aider à payer le prix du sang des deux hommes tués par erreur par Amr Ben Omayya. Les Banous An Nadir décidèrent dans leur hypocrisie de répondre favorablement à la requête du Prophète (saw) et décidèrent après conseil d'attenter à la vie de Mohamed (saw) en lui jetant une grosse pierre du haut d'un toit.
Le Prophète (saw) se tenait debout devant l'une de leurs maisons et apprit ce qui se tramait contre lui. Il se dirigea immédiatement vers Médine, suivi de ses Compagnons et il ldit à ces derniers "Les Juifs veulent nous trahir, Dieu m'a prévenu, alors je me suis levé".
Le Messager de Dieu (saw) constitua une armée et assiéga les Banou An Nadir en leur disant "A présent que vous m'avez trahi, je vous somme de quitter mon territoire et vous accorde un délai de dix jours, je ferais tuer tous les retardataires". Abdallah ben Saloul dit aux Juifs "Ne partez point et barricadez vous ! je serais là avec mes hommes pour vous aider si quelquechose doit arriver !".
Le Prophète (saw) tint le siège et fit abattre leurs dattiers. Les Juifs en furent surpris et déclarèrent "Laisse nous quitter Médine !" Le Messager dit alors "Aujourd'hui j'accepterais que vous partiez uniquement à condition que vous n'emportiez avec vous que la charge de vos chameaux et que vous abandonniez vos armes !". Ce fut chose faite, les Juifs surchargèrent leurs montures et quittèrent Médine, ils se dispersèrent entre le Cham et Khaybar. Les biens restants des Juifs furent répartit aux Mecquois exilés et à deux pauvres musulmans parmi les Ansars.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Dieu a prévenu son Messager du complot des Juifs. Ceci figure parmi l'un des nombreux miracles dont Dieu l'honora avant et après la révélation de sa mission et qui servent à raffermir notre foi en la mission du Prophète (saw). Certains biographes n'ont pas hésité à dire que le Messager (saw), par intuition, devina le complot. Dieu n'a t-il pas tenu une fois de plus à sa promesse lorsqu'Il dit dans le Coran "Dieu te protégera contre les Hommes" (verset 67/5). ce n'était point une intuition car comment aurait-il pu deviner l'attentat qui se préparait alors que les Juifs l'avaient rassuré sur leur soutien pour l'aider à verser le prix du sang ?
Les Savants ont permis l'abattage des arbres de l'ennemi et de les détruire si cela peut amener l'ennemi à se rendre.
Les Savants ont également déduits que le butin que prennent les Musulmans de leurs ennemis sans qu'il y ait combat doit être considéré selon ce que l'Imam juge être dans l'intérêt des Musulmans. Il ne doit pas être réparti entre les soldats à l'image des butins de fins de combat ou de guerre.
L'expédition de Dhat ar Riqa
Cette expédition eut lieu en l'an 4 de l'hégire, un mois et demi après l'expulsion des Banous an Nadir. Elle fut causée par la trahison des tribus du Nejd qui massacrèrent les 70 missionnaires musulmans. Selon Moussa Al Achari "Nous partimes en expédition en compagnie du Prophète (saw), nous étions six hommes et nous ne possédions qu'un chameau que nous montions à tour de rôle de sorte que la marche usa nos pieds. les miens furent blessés et j'en perdis les ongles du pied. Nous enveloppâmes nos pieds de morceaux de chiffons pour les protéger d'où le nom de l'expédition" (rapporté dans les deux sahih). Durant l'expédition, le Prophète (saw) fit la prière de la crainte. Un groupe de combattants fit face à l'ennemi et un autre se mit en rang derrière lui, il fit une seule rakaa et resta debout alors que ce groupe continua seul la deuxième rakaa, puis ces combattants quittèrent le lieu de la prière pour faire face à l'ennemi. L'autre groupe qui montait la garde, vint pour prier. Le Prophète (saw) accomplit avec eux la deuxième rakaat, resta assis pour les laisser continuer la prière, enfin il fit la salutation finale.
A son retour de l'expédition, le Prophète (saw) s'installa à l'ombre d'un arbre en prenant soin d'accrocher son sabre à l'une des branches. Un bédouin se tint près du Prophète (saw) prit son sabre et lui dit "Qui te protège et qui pourra m'empêcher de te tuer ?". L'Envoyé de Dieu (saw) répondit "Dieu Seul me protège !". Le bédouin ne put faire aucun mal au Prophète (saw) et celui ci s'asseya à côté de lui. le Messager de Dieu (saw) ne chatia pas le bédouin pour son geste criminel.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
. Les récits rapportés dans les hadiths nous montrent que les Compagnons eurent des épreuves dans la communication du message de l'Islam. Ils étaient pauvres au point de ne pouvoir se payer les montures indispensables au combat. La pauvreté ne les empêcha nullement d'accomplir leur mission. Leurs pieds étaient écorchés par les épines et les aspérités. Certains en perdirent leurs ongles des pieds à force de heurter les pierres et les rochers. Quel contraste de nos jours, lorsque nous constatons que tous les moyens sont mis à notre disposition (communication, transports, confort) et nous trouvons encore à trouver des excuses souvent non fondées pour accomplir le travail pour lequel Allah Le Très Haut nous a créé.
. Ces Compagnons, malgré leurs souffrances pensaient aux paroles d'Allah "Dieu a acheté aux Croyants et aux Croyantes leurs personnes et leurs biens pour leur donner le Paradis en échange, ils combattent dans le chemin de Dieu ; ils tuent et ils sont tués" (verset 111 sourate 9). Ces Hommes recherchaient-ils la richesse ? le pouvoir, l'intérêt matériel ? Connaissez vous beaucoup de personnes qui soient prêtes à traverser à pieds des contrées dangereuses, où chaque pas qu'ils font peut être le dernier et cela pour un intérêt même matériel. Ces compagnons recherchaient la richesse de l'âme, la récompense accordée par Allah et qui est de loin la meilleure des récompenses.
"Dieu te protégera contre les Hommes" : Allah Taâla protégea Son Prophète (saw) contre le bédouin qui voulaient le tuer. Allah Taâla remplit de crainte le coeur de cet homme si bien que ce bédouin fut rempli de terreur qu'il en lacha l'épée. Mais le Prophète (saw) devaient subir les attaques des Qoreich qui sont considérées comme des épreuves, mais Allah Taâla arrête tout attentat contre Son Messager et c'est dans ce sens qu'il faut saisir le verset "Dieu te protégera contre les Hommes".
Les Banous Al Moustallaq
Le Prophète (saw) apprit que les Banous Al Moustallaq se préparaient avec leur chef à attaquer les Musulmans. Ce fut la cause de l'expédition. La rencontre se fit auprès d'une source d'eau connue sous le nom d'Al Mouraissi. Un grand nombre d'hypocrytes qui n'avaient encore participé à aucune expédition accompagnèrent les Musulmans au cours de cette expédition ; ils espéraient ramener un butin car les Musulmans étaient toujours sortis vainqueurs des batailles précédentes. [ Ah bon ? La dérouillée prise lors de La bataille d'Ohod, c'était aussi une victoire ?! ] Durant l'expédition, il y eut querelle entre Musulmans. Abdallah Oubaï ben Saloul profita de cette occasion en disant "Ils ont osé agir de la sorte, ils se sont rassemblés dans notre pays et nous ont surpassé en nombre...". Omar ben Al Khattab (raa) en fit la remarque au Prophète (saw) qui répondit "Non, ne le tuons pas que diront les gens s'ils apprennent que Mohamed tue ses partisans ?".
A leur retour à Médine, le fils d'Abdallah Oubai ben Saloul se rendit chez le Prophète et lui dit "Si tu comptes faire tuer mon père, sache que pour les propos qu'il a tenu que je suis prêt si tu insistes à t'apporter moi même sa tête" Le prophète (saw) préféra se montrer indulgent et de bien traiter Abdallah Oubai tant que celui ci était du côté des Musulmans. Depuis cet incident, à chaque fois que Abdallah Oubai se comportait mal, les membres de sa propre tribu le réprimandait.
C'est durant cette expédition que Aîcha accompagna le Messager d'Allah (saw) et qu'elle sera l'objet de la calomnie élaborée dans l'ombre par Abdallah Oubai ben Saloul.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
La façon dont le Prophète (saw) traita la querelle qu'avait exploitée Abdallah Oubai ben Saloul nous décrit la grande habileté du Messager (saw) à résoudre les problèmes, aplanir les difficultés et guider les Hommes. Malgré la mort qu'il méritait mille fois (voir récits précédents), le Prophète (saw) envisagea la situation avec calme usant uniquement de sa raison et dominant ses sentiments. Même le fils d'Abdallah fut surpris de la décision prise par le Messager (saw). Nous comprenons la raison pour laquelle le Prophète (saw) répondit à Omar (raa) :"Que diront les gens s'ils apprennent que Mohamed tue ses partisans...". Par cette sagesse de comportement, le Messager sauvegarda l'unité des Musulmans en évitant ainsi des divisions internes et ne répondant pas aux désirs d'Abdallah Oubai Ben Saloul dont l'objectif depuis toujours est l'éclatement de la communauté médinoise. Le résultat définitif fut que les propres partisans de Abdallah Oubai ben Saloul se chargèrent eux mêmes de le réprimander et de dévoiler ses complots.
Récit de la Calomnie contre Aicha
Aicha (raa) raconte qu'elle accompagnait le Messager d'Allah au cours de l'expédition contre les Banous Al Moustallaq, elle dit :
"Une nuit, alors que le Prophète (saw) avait donné l'ordre de lever le camp, je m'éloignai pour faire mes besoins. En revenant, je portais la main à ma poitrine et remarquai que j'avais perdu mon collier (collier prêté par Asma -raa-). Je revins sur mes pas et mis longtemps à le chercher. Entre temps, les hommes qui étaient chargés de me porter emportèrent ma litière (palanquin) sur le dos de mon chameau, me croyant dedans. Cela se passait après la révélation du verset sur le voile. Je trouvais mon collier mais l'armée était déjà partie quand je rejoignis le camp, il n'y avait plus personne. Je restai là où j'étais, pensant qu'il remarquerait bientôt mon absence et me chercheraient.
Sawan qui était resté en arrière garde, vit ma silhouette et me reconnut tout de suite, m'ayant vu avant l'institution du voile. [ Donc, effectivement, le voile doit cacher non seulement le visage des femmes mais aussi leur silhouette. La version tchador Iranienne ou Burqa Afghane est la bonne version du voile, tandis que celui qui couvre seulement les cheveux n'est qu'une version "simplifiée" afin de ne pas trop effrayer les occidentaux. Une fois ce voile "simplifié" accepté par tolérance, les musulmans n'auront plus qu'a faire mettre en place la véritable version, celle d'Iran ou d'Afghanistan. ] Je m'étais endormie, je m'éveillais alors qu'il disait "Nous sommes à Dieu et c'est vers Lui que nous retournerons". Je me couvris aussitôt de mon voile. Il fit baraquer sa chamelle que j'enfourchais aussitôt et il la tenait par la bride. Il était près de midi lorsque nous rejoignimes l'armée. Certains se damnèrent alors à cause de moi mais celui qui me calomnia le plus (avec ruse) fut Abdallah Ben Oubai Ben Saloul.
A Médine, Je tombais malade pendant un mois ne sachant rien des calomnies qui se disaient dans la ville. Le Messager (saw) ne me traitait pas avec l'amabilité à laquelle il m'avait habituée. Le Messager d'Allah (saw) demanda avis à ses compagnons sur la décision à prendre, il demanda à ma servante , Barira, son opinion. La servante lui assura qu'elle n'avait jamais doutée de moi....".
Le Prophète (saw) me déclara en présence de mes parents en ayant au préalable prononcé la chahada "Telle rumeur m'est parvenu te concernant, si tu es innocente, Dieu ne manquera pas de t'innocenter, si tu es coupable, repents toi et implore le pardon de Dieu. "Mes yeux étaient secs, tellement que j'avais pleuré de cette situation, et voyant que mes parents ne disaient rien je leur déclarais :"Je vois que vous aussi, croyez à ces rumeurs, si je revendique mon innocence, vous ne me croirez pas et si j'avoue mon péché et Dieu Seul sait que je suis innocente, vous me croiriez, je ne trouve pour nous tous que l'exemple de Jacob le père de Joseph qui affirme "C'est à Dieu qu'il faut demander secours contre ce que vous racontez" (verset 18/12), sur ce, je regagnais ma couchette.
Après plus d'un mois de souffrance et de calomnies mensongères, le Messager d'Allah reçut la révélation de Son Seigneur. Soulagé, il s'empressa de me communiquer la nouvelle en me disant "O Aîcha, Dieu t'as innocenté, va et répands la bonne nouvelle" Ma mère me dit "Remercie le Prophète (saw)". Je lui répondis "C'est Dieu Seul que je dois remercier car c'est Lui qui m'a innocenté par la révélation suivante :"Les Calomniateurs sont nombreux parmi vous, ne pensez pas que ce soit un mal pour vous, c'est au contraire un bien pour vous. Chacun d'eux est responsable du péché qu'il a commis. Celui qui s'est chargé de la plus lourde part subira un châtiment terrible". (verset 11/24).
L'un des proches de mon père qui vivait dans la misère, Mistah avait tenu des propos calomnieux à mon égard, mon père (Abou Bakr Siddiq -raa-) décida de ne plus l'aider matériellement. Dieu révéla par la suite ce verset "Ceux qui parmi vous, jouissent de Sa Faveur et de l'aisance ne négligent pas de donner à leurs proches. N'aimez vous pas que Dieu vous pardonne ? Dieu est Celui qui pardonne, Il est Miséricordieux" (verset 22/24). Mon père Abou Bakr ayant besoin du pardon de Dieu se mis de nouveau à entretenir Mistah."
Le prophète (saw) récita devant la foule les versets qui se rapporte à cet évènement puis il donna l'ordre de faire subir aux trois calomniateurs : Mistah, Hassan ben Thabet, Hamna Bent Jahch la peine prescrite à savoir quatre vingt coups de fouet.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Cette calomnie fit plus de mal au Prophète (saw) que toutes les épreuves qui l'avaient précédées car c'étaient des épreuves auxquelles il s'était attendu et résigné. Sa mission l'avait préparé à de telles épreuves mais celle ci le surprit, étant inhabituelle, différente des autres. Si cette rumeur eût été juste, elle l'aurait profondément blessé, lui qui plaçait son honneur et sa dignité avant tout. Elle le jeta dans un désarroi auquel il ne pouvait s'échapper, si la vérité lui avait été immédiatement révélée et la calomnie des hypocrites dévoilée, cela lui aurait épargné le doute qui le tenaillait.
Cette épreuve était une volonté divine visant à montrer la personnalité du Prophète (saw). Cette rumeur surprit dans le Prophète (saw) l'homme ordinaire qui réfléchit et se comporte comme tous les hommes mais dans les limites que s'imposent les Prophètes et les Envoyés de Dieu. Il reçut ce coup comme l'aurait fait tout homme n'ayant pas de sixième sens et ne pouvant deviner les intentions cachées, il se troubla et douta comme tout un chacun, réfléchit et consulta ses compagnons.
La Sagesse divine qui a voulu mettre à jour le côté humain du Prophète (saw) retarda la révélation pendant toute cette période afin que deux vérités très importantes fussent claires :
La première vérité est que le Prophète (saw) malgré sa mission prophétique ne cessa jamais d'être un homme comme les autres. Les Croyants ne doivent pas s'imaginer que sa Mission lui attribuait des miracles que seul le Créateur peut accomplir.
La seconde vérité est que la révélation divine ne se réduit pas à un sentiment personnel mais agit indépendamment de la volonté du Prophète (saw) de son ambition ou de ses souhaits. Si tel était le cas, il aurait pu facilement résoudre ce problème dès qu'il s'était posé et échapper ainsi à ses suites. Il aurait pu implorer une révélation coranique [ Tout de suite ? Cela n'aurait pas été bien malin : mieux valait attendre un bon moment pour bien identifier les "calomniateurs" puis ensuite seulement "révéler" un verset opportun déclarant aïcha innocente. Si Aïcha l'était, tant mieux, et si elle était coupable, c'est pas elle qui allait s'en vanter vu que la punition prévue était la mise à mort à coups de cailloux (lapidation) ! ] profitant de l'excellente réputation de sa femme afin de rassurer les Croyants et faire taire ainsi les indiscrets, mais il n'en fit rien pour la simple raison qu'il n'était pas en son pouvoir d'entreprendre quoi que ce soit. Mais le Prophète (saw) ne pouvait mentir ni aux Hommes, ni à Dieu.
Ce qui nous déplait c'est que le premier à répandre la rumeur Abdallah ben Oubai ben Saloul échappa à la punition et ce parce qu'il répandit sournoisement la calomnie en l'enrobant de termes qui pouvaient difficilement lui être attribués ; or il faut savoir que la peine qu'entraîne la diffamation est encourue uniquement par celui qui la prononce ouvertement. [ Fort logiquement, l'islam encourage à être fourbe et dissuade d'être franc ]
Pour conclure ce chapitre sur la calomnie, je vous invite à vous reporter au Coran aux versets 11 à 20 de la sourate "La Lumière" (n° 24).
La bataille du Fossé - Khandaq -
Des notables Juifs de la tribu des Banous An Nadir se rendirent à La Mecque où ils incitèrent les Qoraichites à déclarer la guerre au Messager d'Allah (saw) en ajoutant :"Nous vous soutiendrons jusqu'à ce que nous l'aurons éliminé. Votre religion est meilleure que celle de Mohamed". La coalition s'étendit à d'autres tribus qui acceptèrent l'union pour le combat.
Lorsque le Prophète (saw) apprit que toutes ces tribus se préparaient à l'attaquer et que l'armée ennemie avait déjà quitté La Mecque, il fit part aux musulmans de cette mauvaise nouvelle et les consulta.Salman Al Farisi lui conseilla l'usage des tranchées. Cette nouvelle technique guerrière, ignorée jusque là par les Arabes, plût aux Musulmans. Ils quittèrent Médine et campèrent au pied du Mont Sal, tournant ainsi le dos à la montagne. Là, ils creusèrent la tranchée qui devaient les séparer de leurs ennemis. Les Musulmans étaient au nombre de 3000, quant aux Coalisés (Qoreich et autres tribus) ils étaient 10 000.
Selon un hadith rapporté par l'Imam Al Bokhari, Jaber (raa) raconte "Le jour de Khandaq, alors que nous creusions la tranchée, nous butâmes contre un rocher. Le Prophète (saw) fut mis au courant de cet obstacle rencontré dans la tranchée. Il nous répondit "Je vais descendre moi même pour voir". Il se leva alors qu'il serrait une pierre contre sa poitrine car nous avions passé trois jours sans rien manger. Le Prophète (saw) prit la pioche et en frappa le rocher qui se désintégra.
Ayant vu l'état de faim dans lequel se trouvait le Prophète (saw), je demandais l'autorisation de rentrer chez moi, autorisation qui me fut donnée. Je m'entretins avec ma femme pour qu'elle fasse un repas composé de la seule nourriture qu'il nous restait à savoir de la viande d'une petite chevrette et de pain d'orge. Je retournais voir le Prophète (saw) et lui proposais avec deux autres personnes de venir se restaurer. Le Prophète (saw) me demanda la quantité de nourriture et me dit "Dis à ton épouse de garder la viande sur le feu et le pain au four jusqu'à mon arrivée" et l'Envoyé d'Allah (saw) déclara à haute voix "O Hommes de Khandaq, Jaber vous a préparé à manger, allons chez lui !". Je retournais chez moi et dit à ma femme :"Que faire ? Le Prophète (saw) vient en compagnie des Mohajirines, des Ansariens et d'autres combattants". Mon épouse me répliqua "Est ce que le Prophète (saw) a su de quoi est composé le repas", Oui ! répondis je ! Laissons à Dieu et à Son Messager le soin d'arranger la situation ! conclua mon épouse.
Le Prophète (saw) arriva et déclara à ses hommes "entrez sans vous presser", puis il se mit à rompre le pain et à étendre la viande sur les tranches de pain ainsi coupées alors que la marmite et le four se remplissaient à nouveau au fur et à mesure que le Messager (saw) en retirait la viande et le pain. [ Plagiat du miracle de la multiplication du pain et du poisson par Jésus dans le Nouveau Testament (Mathieu 14-16), miracle qui était lui-même un plagiat de la multiplication de l'huile et de la farine par le prophète Elie dans l'Ancien Testament (1 Rois, 17-12). Plagiat de la Bible, copie, imitation... La biographie de mahomet en est farçie et le Coran aussi. ] Il distribua de la nourriture à ses compagnons en rompant le pain et en puisant la viande dans la marmite jusqu'à ce que tous fussent rassasiés en laissant beaucoup de restes ! Le Prophète (saw) dit à ma femme "Mangez et donnez ! les gens ont faim." Un compagnon raconte "Je jure par Dieu que les Hommes mangèrent à leur faim et quittèrent, en laissant la viande et le pain intacts!" (aceiweb : 300 personnes mangèrent du repas -Allahou âlam-). [ Aceiweb ne connait ni l'histoire de la multiplication du pain et du poisson par Jésus dans le Nouveau Testament (Mathieu 14-16) ni celle de la multiplication de l'huile et de la farine par le prophète Elie dans l'Ancien Testament (1 Rois, 17-12) -Tourloutou wam wam- ]
Les hypocrites qui travaillaient dans la tranchée hésitaient à participer au travail ou travaillaient peu ou rejoignaient leurs familles à l'insu du Messager d'Allah (saw), quant aux Musulmans, si l'un d'eux avait quelque course urgente à satisfaire, il obtenait d'abord du Prophète (saw) la permission de se retirer momentanément puis reprenait son travail. (voir verset 62/24).
Pendant ce temps là, les Coalisés envoyèrent Houyay pour qu'il prenne contact avec le Chef des Banous Qoraidza, clan qui vivait à Médine et qui était lié à la Constitution élaboré avec les Musulmans. Dans un premier temps, le Chef Ka'b ben Assad Al Qoraidzi refusa en disant "Tu es venu me trouver pour m'humilier à jamais. Malheur à toi, laisse moi à mes occupations, Mohamed m'a habitué à la loyauté et à la sincérité". Mais Houyay insista et finit par convaincre le chef qoraidzite de trahir les Musulmans.
La nouvelle parvint, après vérification, aux Musulmans. Le Prophète (saw) devaient affronter avec son armée une attaque extérieure (Coalisés) et intérieure (Banous Qoraidza). Il demanda conseil à ses Compagnons qui lui assurèrent de son soutien en lui disant "Traiter avec l'ennemi, par Dieu ce n'est point cela ce que nous voulons. Nous les combattrons à la pointe de nos épées et Dieu sera notre arbitre !". Le Prophète invoqua Dieu pour leur donner la victoire comme il le fit aux précédentes batailles.
Lorsque les Polythéiste se lancèrent à l'assaut, ils furent impressionné par la tranchée, malgré quelques incursions négatives, ces derniers décidèrent de camper autour de la tranchée, encerclant les Musulmans de toutes part. Il n'y eut pas de bataille. En effet, Dieu épargna aux Musulmans le combat, les armées polythéistes seront vaincus par deux moyens indépendants :
Le premier de ces instruments de victoire était représenté par un homme nommé Naîm Ben Massoûd qui vint apprendre au Prophète (saw) sa récente conversion à l'Islam et sa soumission à ses ordres. Le Prophète (saw) déclara "Que peut faire un seul homme ? Cependant tu pourras recourir à la ruse, la guerre elle-même n'est que tromperie".
Naîm se rendit chez les Banous Qoraidza qui le croyaient encore polythéistes et les persuada ne se pas s'empêtrer avec les Coalisés dans une guerre contre les Musulmans sans que les Coalisés ne leur donnent des otages afin que les banous Qoraidza ne soient pas seul à lutter à Médine contre Mohamed (saw), les Banous Qoraidza approuvèrent pleinement Naïm.
Par la suite, Naîm se rendit chez les Coalisés en leur disant "Prenez garde, les Banous Qoraidza sont revenus sur leur association avec vous, ils projettent de kidnapper avec des Musulmans quelques uns de vos notables en vue de les livrer à Mohamed. Si des membres des Banous Qoraidza viennent à vous vous demander des otages, ne leur confiez aucun de vos Hommes !
La tromperie fut si bien réussie que les Coalisés entre eux ne se faisaient plus confiance et voyaient la trahison partout.
Le second moyen consiste en un vent violent en une nuit sombre et froide qui vint renverser les marmites des ennemis des Musulmans et arracher leurs tentes et après une dizaine de jours de siège qu'ils avaient imposés aux Musulmans. Le Messager d'Allah (saw) demanda à Houdaifa ben al Yaman de se rendre au camp des polythéistes afin de les espionner. A son retour, je fis part au Prophète de la panique de l'ennemi. Le lendemain matin, les polythéistes avaient quitté les lieux. Le Prophète (saw) et ses compagnons retournèrent à Médine.
Au cours de cette expédition, le Prophète (saw) eût un retard de prière, après avoir fait halte, certains musulmans prièrent la prière du Asr après le coucher du soleil suivie de la prière du Maghreb.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Encore une fois, cette expédition s'organisa autour de la trahison des Juifs. [ A part cela, les musulmans ne sont pas anti-juifs. La preuve c'est que le Coran traite les juifs de faux, de pervers, de mécréants, de méchants, d'hypocites etc... ! ] Ils incitèrent les tribus à se coaliser contre les Musulmans et allèrent même jusqu'à obtenir l'alliance des Banous Qoraidza qui étaient liés par des pactes et des promesses avec les Musulmans alors que ces derniers n'avaient pas mal agi envers eux pour les amener à manquer à leurs promesses.
Le spectacle qu'offraient les Compagnons du Prophète (saw) en creusant la tranchée comporte une morale importante et nous montre comment la société islamique pose les bases de l'égalité et que la justice et l'égalité ne sont pas des slogans superficiels pour l'Islam mais constituent la base réelle des principes de l'Islam. Connaissez vous beaucoup de chefs d'Etats et de Ministres travaillant de leurs mains et éprouvant la faim. Le Messager (saw) ne se contenta pas à partir d'un abri sûr, de surveiller les Musulmans chargés de creuser la tranchée et ne s'approcha pas d'eux au cours d'une cérémonie pimpante et solennelle, tenant une pioche du bout des doigts pour en frapper le sol d'un seul coup marquant le début des travaux et leur donnant l'illusion d'avoir participé au piochage et ensuite jetant la pioche au loin et leur tournant le dos en secouant les grains de sable qui se seraient accrochés à son manteau. Le Messager (saw) participa réellement aux travaux comme n'importe quel autre combattant et se couvrit de sable et de poussière au point qu'on ne pouvait le distinguer des autres ouvriers. Tels sont les principes de l'Islam qui préconisent l'égalité du gouvernant et du gouverné, du riche et du pauvre, du prince et du mendiant. Cette égalité à sa source dans la religion islamique. Elle consiste dans la soumission de tous les hommes à Dieu sans considération de classes.
Le Prophète (saw) lutta contra la faim qui le tenaillait au cours du piochage, il serrait une pierre contre sa poitrine tout comme un affamé qui ressent un mal dû à un estomac vide. Qu'est ce qui le poussait à supporter tant de peines et de souffrances ? Est ce l'ambition du pouvoir ? ou le désir de s'enrichir ? ou serait ce encore le désir de se faire des partisans et des disciples ? Toutes ces ambitions étaient en flagrante contradiction avec ce que le Prophète (saw) ressentait et endurait. Comme l'homme qui ne rêve que de renommée et de pouvoir est loin de la patience et de la soumission de celui qui subit tant de souffrances.
Le récit de Jaber révèle l'altruisme du Messager (saw). Comment peut-on imaginer que le Prophète (saw) puisse abandonner ses Compagnons en plein travail alors que la faim les tenaillaient pour s'isoler avec trois ou quatre compagnons en se prélassant et en se nourrissant de viande et de bon pain alors qu'il a pitié de ses Compagnons plus qu'une mère pour ses enfants !
Le Prophète (saw) considérait qu'il était solidaire de ses compagnons ; qu'il partageait avec eux tous les biens si minimes soient-ils ainsi que les épreuves si grandes et si nombreuses soient-elles !. Dieu permit le miracle de la multiciplité de la nourriture pour le récompenser d'aimer si fort ces compagnons et de s'en remettre à la volonté de Dieu. Le lecteur doit réfléchir à ce soutien de la Providence Divine fourni au Messager (saw) à l'occasion d'évènements concrets , car il s'avère évident au lecteur attentif que ce soutien souligne l'aspect de la personnalité de Mohamed en tant que Prophète (saw). [ Hum... il s'avère surtout évident que cela souligne essentiellement que les musulmans ne connaissent pas le miracle de la multiplication du pain et du poisson par Jésus dans le Nouveau Testament (Mathieu 14-16), ce qui ne leur permet pas de voir que lemiracle de la multiciplité de la nourriture n'est qu'un plagiat, tout comme le miracle de Jésus était lui-même un plagiat de la multiplication de l'huile et de la farine par le prophète Elie dans l'Ancien Testament (1 Rois, 17-12). Plagiat de la Bible, copie, imitation... La biographie de mahomet en est farçie et le Coran aussi. ] Que le lecteur retienne cette vérité qui fut rapportée par des dizaines et des dizaines de Compagnons !
Le Messager d'Allah (saw) consulta ses Compagnons pour la suite à donner suite à l'information concernant la trahison des Banous Qoraidza. Ce passage nous montre deux points à savoir d'une part que le Messager (saw) voulait s'assurer du bon moral de ses fidèles compagnons et de leur conviction que Dieu allait leur donner victoire et d'autre part de souligner l'importance et la nécessité de délibérer.
Nous voyons à nouveau que le Prophète (saw) recourut au même moyen qu'il avait utilisé au cours de l'expédition de Badr à savoir l'imploration de Dieu à laquelle le Prophète (saw) ne cessait de recourir chaque fois qu'il rencontrait l'ennemi ou allait au combat. Ce type de recours doit nous rappeler que la fidélité et le recours sincère à Dieu, constituent la cause la plus importante de la victoire et que la force ne sert à rien sans ce recours à Dieu, qui conduit les Musulmans à des victoires miraculeuses.
Nous avons vu que le Prophète (saw) a dû faire la prière du Asr avec la prière du Maghreb. Cet évènement nous précise que les prières doivent être faites quelque soit l'évènement qui les ont empêché. Il faut noter que le fait de ne pas faire sa prière alors que rien ne l'empêche constitue un grave péché. Le Prophète (saw) dit "Les Polythéistes nous ont distraits de la prière intermédiaire, la prière du Asr, que Dieu mette le feu à leurs maison et à leurs cimetieres" (hadith rapporté par Moslim). Nous voyons ici l'importance que revêt cette prière dite "médiane". Par ailleurs, souvenons nous ce que le Coran dit à propos du Prophète Soleyman (as) qui fut distrait par ces chevaux si bien qu'il en oublia la prière médiane. L'importance de cette prière est confirmée dans une multitude de hadiths authentiques ainsi bien sûr et en premier lieu dans le Coran. Aussi, Frères et Soeurs en Islam ne soyez pas les gens de la sourate Maouna (l'ustensile).
L'expédition contre les Banous Qoraidza
Il est rapporté dans les deux sahihs que le Messager d'Allah (saw) reçut la visite de Jibril (as - Gabriel -) dès qu'il quitta la tranchée, rangea les armes et enduit les corps de lotion. Jibril (as) lui dit : "Tu as donc rangé les armes ? Par Dieu, la guerre n'est pas terminée, tu devrais attaquer l'ennemi". "Mais où ?" répondit le Prophète (saw). "Dans cette direction !" lui répondit l'Ange en désignant le territoire des Banous Qoraidza.
Les Musulmans n'avaient pas encore fait la prière du Asr, le Prophète (saw) dit :"Ne faites cette prière que lorsque nous seront en territoire qoraidzite". Les Musulmans furent partagés car lorsque l'heure de cette prière vint, certains la firent et d'autre préférèrent attendirent d'être en territoire qoraidzite. Lorsque le Prophète (saw) sut cela, il ne réprimanda personne.
Lorsqu'ils arrivèrent, les Musulmans assiégèrent les fortifications des Banous Qoraidza durant 25 jours (15 selon d'autres avis). Ces derniers finirent par céder à la panique et à la fatigue. Kaâb ben Assad dit au Banou Qoraidza "je sens que Mohamed est décidé à en finir avec nous, ils ne nous restent que trois alternatives :"Nous pouvez reconnaître Mohamed comme étant le Prophète que Dieu a envoyé et qu'il est mentionné dans nos livres, assurons nous de la sécurité de nos femmes et de nos enfants ainsi que de la nôtre". Ils répondirent "Jamais nous nous écarterons du Pentateuque".
"Alors reprit Kaâb, ils ne nous restent plus qu'à tuer nos femmes et nos enfants et d'attaquer Mohamed sans laisser de charge derrière nous !". Sa tribu répliqua "Nos familles ne méritent pas un tel sort !". La dernière solution est qu'aujourd'hui est un Samedi. Mohamed et ses combattants nous laisseront peut être en paix. Essayons de les attaquer par surprise". La Tribu refusa !
Le Prophète (saw) demanda à Saâd Ibnou Moâdh de venir le rejoindre. Ce dernier, blessé lors de la guerre de la tranchée vint à dos d'âne. Le Prophète (saw) dit aux Ansars "Levez vous à l'approche de votre maître à tous et le meilleur d'entre vous". Saâd à la demande du Prophète (saw) arbitra la situation. Il en conclut ceci "Tuons les Combattants et prenons leurs familles en captivité !". Le Prophète (saw) affirma "Ce verdict est celui même que Dieu décida".
Saâd ben Moadh ne put participer à la bataille car il décéda des suite de ses blessures. Les Musulmans attaquèrent les Banous Qoraidza. Les combattants furent executés pour haute trahison, dont entre autres Houyyay ben Akhtab qui avait été l'un des instigateurs de la coalition contre les Musulmans lors de la bataille du Fossé.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Les Musulmans respectent les traités conclus avec d'autres communautés tant que celles ci en font autant. Dans le cas contraire, ils ont le droit de combattre ces communautés si c'est dans leur intérêt.
Nous avons vu que le Prophète demanda à Saâd Ben Moadh d'arbitrer sur la situation.' Cette histoire légitimise l'intervention d'un arbitre musulman sincère et équitable. Sa décision est obligatoirement exécutée, ni l'Imam et ni les Musulmans ne peuvent la changer une fois qu'elle a été prise. En effet, le Prophète (saw) dit "Ces Hommes (en parlant des Musulmans) se soumettront à ton jugement.
A son arrivée, les Ansars se levèrent par respect à Saâd suite à l'ordre donné par le Prophète (saw) lorsqu'il dit "Levez vous à l'approche de votre maître à tous et le meilleur d'entre vous". Le prophète et les les Compagnons restèrent quant à eux assis. Les savants en déduisirent la nécessité de se lever par respect pour les gens de bien. Cependant, il est important de savoir que ces marques de respect ne doivent pas être pratiquées au delà des limites permises, sinon elles deviennent mauvaises et sortent du domaine de la moralité.
Un passage important dans ce récit concerne la divergence d'opinion entre les Musulmans pour l'office de la prière du Asr. Ceci nous montre un principe fondamental de la loi islamique qui n'est autre que la possibilité de désaccord ainsi que de faire des efforts en vue d'interpréter les décisions législatives. Attention, cette science n'est pas donnée à tous car ce sont des Compagnons qui ont divergés et il savait qu'il ne commettait pas un péché par leur action. Certains à la lecture de ceci diront :"Ils auraient dû obéir au Messager (saw) qui a dit "Ne faites la prière qu'en territoire qoraidzite". Les Compagnons qui ont interprété cette parole du Prophète (saw) ont tout de suite décelé que le Prophète (saw) n'a pas interdit de faire la prière. Pour preuve, lorsque le Messager (saw) apprit ceci, il ne réprimanda personne". Mais, le Musulman qui désire faire des efforts d'interprétation des décisions législatives doit maîtriser les textes d'où la raison que cet effort n'est pas donné à tout le monde. Cependant, si l'ordre du Messager avait été clair et bien défini, les Compagnons se seraient pliés à sa demande.
Autre passage intéressant qui nous montre que les Juifs étaient certains que Mohamed (saw) était le Messager annoncé dans leur Livre. Cependant pour des raisons d'orgueil ou par peur de perdre un quelconque intérêt particulier (passions ou autres), ils préférèrent défier les Musulmans.
Le Traité de Hodeybia
C'est à la fin de l'an 7 de l'Hégire que fut conclu ce traité. Le Prophète (saw) apprit aux Musulmans qu'il se rendait en visite pieuse (Omra) à La Mecque. Un grand nombre de Mohajirinnes et d'Ansars l'accompagnèrent. Ils étaient environ 1 400. Le Prophète (saw) se mit en état de sacralisation (Ihram) et emporta des offrandes afin que les Qoreichites sachent qu'il venait en paix dans le seul but de visiter la Maison et de la glorifier.
En cours de route, le Messager d'Allah (saw) demanda à son espion Bichr Ben Soufian de lui rapporter des nouvelles des Mecquois. Après avoir effectué sa mission, ce dernier les rejoint et déclara au Prophète (saw) "Les Qoraichites rassemblent leurs combattants pour te repousser et t'empêcher de visiter la maison". Le Messager (saw) demanda l'avis de ses Compagnons. Abou Bakr As Siddiq (raa) lui dit "O Prophète ! l'objet de ton intention est le pélerinage, sans aucune intention de guerre, poursuis ta route vers la Maison et celui qui nous empêchera d'y arriver sera combattu". Le Messager d'Allah (saw) dit "Est ce que quelqu'un connaît un autre chemin où les Qoreichites ne nous attendront pas ?". Oui répondit un guerrier de la tribu d'Aslam".
Ce fut chose faite, les Musulmans empruntèrent un autre chemin mais difficile. En cours de route, la chamelle du Messager d'Allah (saw) "Qaswa" s'arrêta et ne voulut plus bouger. Les Musulmans dirent "Elle est devenue vieille et fatiguée", le Prophète (saw) leur répondit "Celui qui l'a immobilisé n'est autre que Celui qui a immobilisé l'éléphant". Le Prophète (saw) poussa sa chamelle qui se releva immédiatement et changea son chemin pour camper à l'extrémité de Hodeybia près d'une mare pauvre en eau.
Les Musulmans éprouvaient une grande soif et la mare ne pouvait donner l'eau nécessaire, le Prophète (saw) prit une flèche de son arc et demanda à ce qu'un trou soit pratiqué dans la mare. Celle ci se mit à déborder [ Et hop, encore un petit coup de photocopieuse sur la Bible : cette histoire plagie celle de Moïse frappant un rocher de son bâton pour en faire jaillir une source (Exode 17-6) ] tant que les Musulmans étaient présent et elle put, grâce à Dieu, étancher leur soif. Non loin de l'endroit Ka'b et Amr Ben Louay campaient avec leurs familles. Le Prophète (saw) fut avisé de leur présence ainsi de leurs mauvaises intentions de faire du tort aux Musulmans. Le Messager (saw) dit aux Musulmans"Nous ne sommes pas venus combattre qui que ce soit, nous sommes en visite pieuse. La guerre n'a fait qu'accabler les Qoreichites et leur causer beaucoup de pertes. S'ils le veulent bien, je suis prêt à conclure une trêve...".
Les Qoreichites furent avisés de cette proposition de trêve et décidèrent d'envoyer Souhail ben Amr pour signer avec lui un traité de paix. Le Prophète (saw) convoqua un scribe (Ali selon l'Imam Moslim) et lui ordonna d'écrire.
"Ecris Au Nom de Dieu Miséricordieux, Celui qui fait Miséricorde"
Souhail dit :"Par Dieu, j'ignore ce que Miséricordieux signifie. Et s'adressant à Ali "Ecris plutôt : Au nom de Dieu".
Les Musulmans affirmèrent qu'il n'écriraient rien qu'au nom du Dieu Miséricordieux, Celui qui fait Miséricorde. Mais le Prophète (saw) dit à Ali : "Ecris au nom de Dieu" puis "les Conditions (de paix) acceptées par Mohamed, le Messager de Dieu sont les suivantes".
Souhail l'interrompit "Si nous savions que tu es Le Messager de Dieu, penses tu que nous t'aurions combattu et penses tu que nous t'aurions interdit l'accès à la Maison Sacrée ?", et s'adressant à Ali (raa) il lui dit, "Ecris plutôt "Mohamed Ben Abdallah".
le Messager d'Allah (saw) déclara "Vous avez beau me contredire, je suis bien le Messager d'Allah !". Souhail s'adressa à nouveau à Ali et lui dit "Ecris Mohamed Ben Abdallah !". (Selon Moslim, Ali refusa, le Prophète lui demanda de lui indiquer l'endroit où ce terme était écrit et il l'effaça lui-même".
Le prophète (saw) déclara à Souhail "Vous devrez nous laisser la Maison pour que nous puissions faire les circuits sacrés". "Par Dieu" dit Souhail, nous ne voudrions pas que les Arabes croient à notre défaite. vous pourrez faire votre pélerinage l'année prochaine et vous ne porterez aucune arme si ce n'est que le sabre dans son fourreau" par ailleurs les Mecquois qui vous rejoindront, même ceux qui auront embrassé votre religion, devront nous être rendus. Toutefois, celui d'entre vous qui nous rejoindra, ne vous sera pas rendu !
Une fois le traité conclu, un groupe de Musulmans et un groupe de Qoraichites devaient en témoigner. Bien entendu, ce traité ressemblait d'après les Compagnons plus à une défaite qu'à une victoire. Les conditions dans lesquelles les Qoreichites avaient dicté leurs exigences étaient ressentis comme un rabaissement. Moslim rapporta dans un hadith ce qui suit entre Omar ben Al Khattab (raa) et le Messager d'Allah (saw) :
"Omar vint trouver le Prophète (saw) et lui dit "N'es-tu pas réellement le Prophète ? "Oui, je suis le Messager d'Allah (saw) répondit Mohamed (saw) !". N'es-tu pas dans le vrai et nos ennemis ne sont-ils pas dans l'erreur ?" Le Messager (saw) répondit par l'affirmative. "Nos morts ne vont-ils pas au Paradis et leurs morts à eux ne vont-ils pas en enfer ?" Si répliqua le Prophète (saw) ! "Dans ce cas pourquoi deshonorer notre religion ?". Le Prophète répondit "En tant que Son Messager, Je ne puis désobéir à Dieu, Il est mon Seul Soutien." Ne nous as-tu pas dit que nous visiterions la Maison et ferions les circuits sacrés ?" Si, mais ai-je précisé que nous le ferions cette année même ?" "Non" répondit Omar. [ Omar, Mahomet t'a niquer ]
Dans son impatience, Omar (raa) adressa à Abou Bakr (raa) les mêmes questions qu'il avait posées au Messager. "Le Prophète ne désobéira jamais à Dieu, Dieu ne permettra pas à Son Prophète de s'égarer !". C'est dans ce contexte délicat que le Prophète (saw) reçut la révélation de la sourate "Le Secours". Il en fit part à Omar Ibnoul Khattab en lui précisant que cela était un signe de victoire. Omar (raa) en fut heureux !
Le Prophète (saw) ordonna à ses compagnons de se raser la tête et de sacrifier leur offrande. Il répéta cet ordre trois fois. Comme personne ne faisait mine de l'écouter, le Prophète (saw) s'en plaignit à son épouse, Oum Salama qui lui dit "Ne leur adresse pas la parole, sacrifie ton offrande et fais toi raser la tête !". Le Prophète (saw) s'exécuta, il fut aussitôt suivi avec zèle par tous les Musulmans.
Ayant appris que le traité fut signé, quelques Musulmans dont Oum Koulthoum la fille de Oqba quittèrent La Mecque et vinrent se réfugier à Médine. Dieu révéla à leur sujet "O vous les Croyants ! Lorsque des Croyantes qui ont émigré viennent à vous, éprouvez les. Dieu connait parfaitement leur foi. si vous les considérez comme des Croyantes, ne les renvoyez pas vers les incrédules, elles ne sont plus licites pour eux, ils ne sont plus licites pour elles" (verset 10 sourate 60). Le Prophète (saw) se garda bien de livrer ces femmes aux incrédules.
Il faut noter qu'avant que le traité soit conclu, le Messager (saw) avait envoyé Othman Ben Affane (raa) aux Qoreichites pour discuter de la paix. Les Qoreichites le retinrent pendant un certain temps. Le Prophète (saw) apprit que Othman avait été tué. Il se jura de le venger et appela les Musulmans à lui prêter allégeance, c'est ce qu'ils firent sous un arbre en un endroit appelé Radwan. Les Compagnons lui serrèrent la main à tour de rôle en lui jurant qu'ils ne déserteraient pas. Puis le Messager (saw) se serra la main en déclarant "Ceci est pour Othman".
Le Messager d'Allah (saw) devait apprendre plus tard que la nouvelle de l'assassinat de Othman (raa) était fausse.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Ce traité fut uniquement l'oeuvre de Dieu dans laquelle la prestation du Prophète (saw) se manifesta avec éclat. Il suscita l'étonnement des Musulmans et leur admiration.
La possibilité aux Musulmans de recourir à des Non Musulmans : lorsque le Prophète (saw) envoya son espion Bichr Ben Soufian. Ce recours n'est possible que si l'on en a une pleine confiance.
De la délibération : La délibération dans la législation islamique est légale sans être obligatoire. Elle vise à dégager les différents points de vue des Musulmans, à obtenir l'avis spécialisé de certains et à tranquiliser l'esprit de celui qui opère cette consultation. Si le gouverneur apprécie les avis, il peut les suivre, sinon, il adopte son propre point de vue en s'assurant bien entendu que cette décision ne s'oppose pas à un texte paru dans le Coran, la Sunna ou à une décision unanime. Nous en voyons l'exemple lorsque le Prophète durant ce récit ne se conforma pas aux décisions de ses Compagnons contrairement à certaines situations où leurs avis furent retenus (Salman Al Farisi pour la tranchée, Saad Ben Moadh pour les Banous Qoraidza...).
Il est évident que le traité de Hodeybia ouvre la voie à la conquête de La Mecque. Selon Ibn Al Qayim, il fut la clé qui y donne accès. Les Musulmans ne s'en rendirent pas compte car l'avenir leur était inconnu. Peu de temps après la signature de ce traité, les Musulmans commencèrent à comprendre l'importance de cette trève et les avantages qu'elle recelait. Les gens eurent confiance les uns les autres ; les musulmans se mêlèrent à la foule des polythéistes en les exhortant à se convertir et en leur récitant des versets du Coran ouvertement et en toute sécurité. Tout ceux qui n'osaient avouer leur conversion la révélèrent au grand jour. C'est pourquoi le Coran désigna ce traité de paix par le mot victoire. Dieu a dit "Oui, Dieu confirme la vérité de la vision accordée à son Prophète. Vous pénètrerez donc en sécurité dans la Mosquée sacrée, si Dieu le veut, la tête rasée et les cheveux coupés et vous n'aurez pas peur" (verset 27/48).
Nous avons vu comment le Prophète Mohamed (saw) accorda aux polythéistes toutes les conditions qu'ils exigèrent malgré l'étonnement des Compagnons qui se sentaient humiliés. Cela relève bien que le Prophète (saw) agissait sous l'impulsion divine [ ou plus simplement qu'il était plus fourbe et moins con que les grosses brutes qui lui servaient de compagnons... ] car les Compagnons avaient jugé sa conduite d'un point de vue strictement humain, en n'en saisissant que ce que leur esprit ne leur permettait de comprendre tandis que le Messager (saw) s'élevait au dessus du niveau de l'humanité. En fait, ce dernier ne voyait devant lui qu'un seul but : exécuter la volonté de Dieu.
L'étonnement et l'anxiété de Omar (raa) se dissipa lorsque le Messager (saw) lui récita la sourate "Naçrou" et c'est à cet instant que les Musulmans comprirent que les conditions du traité dont ils craignaient les conséquences constituaient en fait les facteurs mêmes de la victoire.
Nous avons vu que le Traité obligeait les Musulmans à rendre les fuyards mecquois qui se rendaient à Médine, cette clause déplut beaucoup aux Compagnons. Cependant, Dieu dans sa Sagesse allait y remédier. En effet, tous les fuyards, sachant qu'ils ne pouvaient se rendre à Médine dans le but de ne pas causer du tort aux engagements pris par les Musulmans lors du traité, se retrouvaient vers le littoral. Etant donné que ces Musulmans n'étaient liés par aucun pacte, ils attaquaient les caravanes polythéistes qui cheminaient dans le secteur, si bien que les Mecquois demandèrent aux Prophète (saw) de bien accepter l'anulation de la clause concernant les fuyards.
Les Savants conclurent qu'il était permis de recourir à une trêve entre les Musulmans et leurs ennemis pour une période bien définie. D'autres Savants tels que Ach Chafiî ou l'Imam Ahmed affirment que la trêve doit être limitée à une période ne dépassant pas 10 ans car c'est la durée que le Prophète (saw) imposa à Hodeybia. Certaines trêves peuvent être conclues avec une indemnité pour les Musulmans ou sans indemnités comme cela fut le cas à Hodeybia.
Après la signature du Traité, la conduite du Messager d'Allah (saw) se rapportant à la désacralisation, les sacrifices et le rasage, montrent que le pelerin empêché peut se désacraliser en égorgeant un mouton ou son équivalent là où il serait empêché, qu'il fut en visite pieuse ou en pélerinage.
L'expédition de Khaybar
C'est en l'An 7 de l'Hégire après le traité de Hodeybia, que le Prophète (saw) attaqua Khaybar, une ville située à 180 km environ au nord de Médine. 1400 cavaliers et fantassins furent rassemblés. Arrivés aux portes de la ville, le Messager d'Allah (saw) implora Dieu en ces termes "O Dieu, Seigneur des Cieux et de tout ce qu'ils couvrent, Seigneur de la terre et tout ce qu'elle porte, Seigneur des démons et de tous ceux qu'ils égarent, Seigneur du vent et de tout ce qu'il emporte, nous te demandons de nous livrer le meilleur de ce que contient ce village, l'élite de ses habitants et de nous préserver du mal qu'ils pourraient nous faire.".
Selon un hadith "Le jour de la bataille de Khaybar, Abou Bakr (raa) porta l'étendard, mais comme il revint du combat sans avoir conquis la ville, Omar (raa) le lui prit le lendemain sans toutefois avoir plus de succès qu'Abou Bakr. Le Prophète (saw) déclara "Demain je confierai l'étendart à un homme qui aime Dieu et Son Prophète et auquel Dieu donnera la victoire". Les Musulmans passèrent la nuit à s'interroger, chacun espérant être choisi". Le Prophète demanda "Où est Ali Ibn Abi Taleb (raa). On lui dit qu'il souffrait d'une conjonctivite". Le Prophète (saw) le fit venir, cracha dans son oeil et Ali (raa) guérit aussitôt. Le Prophète (saw) lui confia l'étendart. Ali lui demanda "O Messager de Dieu, devrais je les combattre jusqu'à ce qu'ils se convertissent à l'Islam ?" Le Prophète (saw) répondit "Entre au village et appelle les à embrasser l'Islam, apprends leur leurs devoirs envers Dieu, si tu réussis à convertir un seul homme, ce sera mieux pour toi que de posséder des chameaux roux".
Ali (raa) partit au combat et conquit Khaybar exceptés deux forts de la ville qui furent assiégés pendant plusieurs jours. Les habitants de ces deux forts supplièrent le Messager d'Allah (saw) de les laisser partir indemnes en contrepartie de leurs biens et ils lui demandèrent également la possibilité de continuer à cultiver leur terre parce qu'ils la connaissaient bien. Le Messager accepta mais il précisa "Si nous voulons vous chasser de vos terres, nous le ferons".
Le Prophète (saw) distribua le butin.
Après la bataille, Zaynab Bent Al Hareth présenta de la viande de mouton empoisonnée au Messager (saw). Le Prophète (saw) commença a en manger mais la recracha . Cependant un compagnon Bichr Ben Al Bara en mangea et mourut peu de temps après.
La femme avoua son méfait. Le Prophète (saw) lui demanda les raisons de son gestes. Elle répondit "Ma tribu m'a raconté à ton sujet des histoires qui ne te sont plus cachées. Je me suis dit que si tu étais un roi, nous serions débarrassés de toi et que si tu étais un Prophète, tu en serais averti !". Quant au sort qui fut réservé à l'empoisonneuse, les avis divergent, certains disent que le Prophète (saw) l'auraient grâcié et d'autres disent qu'elle aurait été livré à la famille de Bichr. (wa allahou alam)
Safia, fille de Houyay ben Akhtab, Chef des Juifs de Khaybar faisait partie des captives. Le Prophète (saw) l'épousa après qu'elle se fut convertie. Il lui rendit la liberté en guise de dot.
Tandis que le Messager d'Allah (saw) était encore à Khaybar, Jafar Ben Abi Taleb vint le trouver avec seize hommes et femmes du Yémen. Il revenait d'Ethiopie. Le Prophète (saw) l'étreignit et lui donna un baiser entre les deux yeux. Il lui versa une partie du butin après avoir eu l'autorisation des Musulmans.
Avant de quitter Khaybar, le Prophète (saw) confia la ville à un Ansarien Sawad Ben Ghaziya qui lui offrit plus tard des dattes de bonne qualité. Le Messager d'Allah (saw) dit "Les dattes de Khaybar sont elles toutes de cette qualités ?". Sawad répondit "Non, nous échangeons deux à trois boisseaux de qualité médiocre contre un seul de cette qualité. Le Prophète (saw) répondit "Ne faites plus cela. Vendez plutôt vos dattes contre des dirhams qui vous serviront à acheter des dattes de meilleure qualité !".
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Nous voyons une fois de plus, que le Messager d'Allah (saw) invoqua Dieu avant de déclencher le combat. cela devrait nous interpeller sur la nécessité de nous en remettre à Dieu avant toute action et d'implorer son aide. A ce sujet, il existe une prière spéciale qui est conseillé lorsqu'un Musulman désire prendre une décision et qu'il hésite, il s'agit de la prière dite de la consultation ou "Salat Istikhara"
Contrairement aux autres expéditions qui étaient défensives, le Messager d'Allah (saw) lança une attaque surprise contre cette ville mais s'assura de deux facteurs importants : attendre le matin avant d'engager le combat afin de contrôler si un appel à la prière y est fait pour ne pas attaquer, et proposer la solution diplomatique avant le combat en conviant les ennemis à l'Islam.
Les Savants en ont conclus qu'il était légitime de combattre sans avertissement contre ceux qui ont déjà été appelés à l'Islam à plusieurs reprises.
Le partage du butin à savoir : une part pour le fantassin, une part pour le cavalier et deux parts pour le cheval et la dernière part est répartiecomme le précise le Coran à Dieu, au Prophète et à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs. (verset 41/8). Nous voyons également qu'il y a la possibilité d'accorder une part du butin aux absents. Ceci n'est possible qu'avec la permission de ceux à qui le butin revient de droit.
Les contrats dit d'arrosage (fermage, métayage) : cela concerne le fait que le Messager (saw) ait laissé les terres aux Juifs de Khaybar en contrepartie de leur culture et du partage des produits. Nous ne developperons pas cet aspect qui a rencontré plusieurs divergences parmi les grands savants (entre autres les quatre Imams).
L'accolade et le baiser accordés à un voyageur de retour ou à celui qui s'est longtemps absenté sont légitimes. En ce qui concerne des rencontres quotidiennes, ces actes sont déconseillés et il est préférable de serrer la main. (selon les hadiths).
L'interdiction d'échanger des aliments de même espèce mais de différentes qualités. Selon Oubada Ben Samet (raa), le Messager d'Allah (saw) a dit "Echangez vos produits de la même espèce en quantités égales, celui qui prend une quantité en excés ou en donne se rend coupable d'usure ! ".
La protection de Dieu à Son Prophète (saw) lorsque Dieu l'avisa de la viande empoisonnée. Dieu dit "Dieu te protégèra contre les hommes". (verset 67/5).
Le miracle de la guérison de Ali Ibnou Abi Taleb qui souffrait d'une conjectivite et qui fut guéri par le Messager d'Allah (saw).
Remarque :
Les Juifs de Khaybar purent cultiver leur terres jusqu'au califat de Omar (raa). Cependant, ils seront expulsés de leur terres et de la péninsule arabique pour avoir tué un Ansarien et pour avoir agressé Abdallah Ben Omar (raa) en lui brisant les mains.
L'envoi des Emissaires aux empereurs et rois
Note du webmaster : Le titre comporte le mot "émissaires", c'est à dire "agent chargé d'une mission". Un occidental ne verra là aucune connotation religieuse mais plutôt un aspect politique. Cependant, le lien interne du document HTML est <a name="missionnaires">, c'est à dire "agent chargé d'une mission de conversion à une religion" ce qui correspond effectivement à la mission de ces "émissaires". Face à un discours musulman, un occidental ne doit donc pas se fier à ce qui est déclaré mais savoir découvrir ce qui se cache dessous. Là où un non-musulman verra fourberie et dissimulation (ici, du prosélytisme religieux derrière une démarche en apparence politique) un musulman n'y verra qu'une pieuse et sincère mise en application de sa religion sur le « beau modèle » du prophète de l'islam.
Même remarque pour le chapitre ultérieur L'envoi d'émissaires
Le Prophète (saw) envoya au cours de la 7ème année de l'Hégire, des Emissaires chargés d'apporter des missives, frappées de son Sceau, aux dirigeants des empires afin de les convier à l'Islam et à rejetter les fausses religions. Au mois de Muharram de l'an 7, six hommes quittèrent la ville, chacun d'eux parlait couramment le dialecte de la tribu à laquelle il était envoyé.
Parmi les rois ou empereurs, le Négus (An Najachi) se convertit à l'Islam. Lorsqu'il reçut la lettre, il descendit de son trône, s'assis à même la terre en signe d'humilité et prononça la chahada en ajoutant "Si je pouvais me rendre chez le Prophète (saw), je n'aurais pas hésité à le faire".
Héraclius, empereur de Byzance se fit remettre le même message dans lequel on pouvait lire "Au Nom de Dieu, le Clément et le Miséricordieux, Que la paix soit sur celui qui suit le droit chemin, je t'appelle à l'Islam, rends toi à Dieu, tu seras sauvé. Rends toi à Lui, et Il te récompensera doublement. Si tu te détournes, tu supporteras le prix du péchés des paysans. "Dis : O gens du Livre ! Venez à une parole commune entre nous et vous : nous n'adorons que Dieu, nous ne lui associons rien, nul parmi nous ne se donne de Seigneur en dehors de Lui. S'ils se détournent, dites leur : Attestez que nous sommes vraiment soumis"(verset 64/3).
Héraclius lit la lettre et déclara "O Byzantins, si vous suivez le conseil de Jésus fils de Marie, vous n'en serez que mieux éclairés et plus forts." Quel est ce conseil ? dirent les Byzantins " "Suivre ce Prophète arabe !" conclut Héraclius. Les Byzantins rugirent de colère et brandirent la croix. En voyant leur réaction, Héraclius savait qu'il ne pouvait les convertir et ayant peur pour sa vie et son trône, il s'empressa de les calmer en leur disant "Par ces paroles, je voulais seulement m'assurer que vous teniez vraiment à votre religion, votre réaction me rassure !".
Un autre missionnaire se présenta chez Kisra (Chosroès) empereur de Perse qui déchira la lettre. A l'annonce de cette nouvelle, le Prophète (saw) déclara "Puisse Dieu déchirer son royaume". Kisra demanda à l'un de ses gouverneurs au Yémen d'envoyer deux hommes à Médine pour lui amener le Prophète de force. Les deux hommes se rendirent à Médine où ils remirent au Prophète (saw) une lettre de leur gouverneur. Le Messager (saw) prit la lettre et demanda aux émissaires de se représenter le lendemain.
Le lendemain, le Messager d'Allah (saw) annonça aux deux hommes de retourner chez leur Gouverneur en leur disant "Dites à votre gouverneur que mon Maître a tué le sien (Kisra) cette nuit, il y a de cela sept heures. en effet, Kisra fut assassiné par son propre fils.
Le Prophète (saw) envoya Al hareth Ben Omaïr au Préfet byzantin de Basra. Ce dernier fit ligoter l'émissaire et le tua.
D'autres émissaires furent envoyés aux rois de toutes les régions arabes, ils furent nombreux à se convertir. Des délégations se rendaient à Médine pour proclamer leur conversion parmi lesquelles nous comptons celles de Khalid Ibn Al Walid et Amr Ibn Al As.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
La période qui s'étend entre l'Hégire et le traité de Hodeybia est marquée par l'appel à l'Islam, accompagné de l'auto défense. Au cours de cette étape, le Prophète (saw) ne commença pas une seule fois les hostilités, ni n'envoya de régiment à aucune tribu. Quand le traité fut signé, le Prophète (saw) put enfin entamer une nouvelle étape de sa mission : la lutte armée contre ceux qui furent appelés à l'Islam mais qui avaient dédaigné d'y adhérer ou de s'y soumettre [ c'est beau un prophète « pacifique et tolérant » qui fonde une religion de « paix et de tolérance »... ] par rancune et esprit de contradiction. C'est cette étape de la vie du Prophète (saw) que les colonisateurs ont de tout temps essayé de cacher aux yeux des Musulmans en prétendant que le Jihad ne peut être qu'une lutte défensive. Aujourd'hui, surtout que l'ONU s'est chargée de"protéger" les peuples sans défense contre toute agression, il n'est plus question de guerre défensive.
Les auteurs de cette supercherie actuelle sont motivés par la peur et ne craignent que les Musulmans ne se rappellent le vrai sens du Jihad [En effet : les musulmans qui ont pour référence le Coran selon l'exemple de la vie de Mahomet, c'est à dire les vrais, bons et pieux musulmans, ne peuvent qu'arriver à la conclusion qu'il est de leur devoir d'imposer l'islam, par la force si cela est possible.] ou du combat pour la cause de Dieu et qu'il ne vienne pas s'ajouter à leur foi, car dans ce cas, la civilisation occidentale serait près de disparaître. C'est pour cela que tous les moyens sont mis en oeuvre pour faire tomber les régimes islamiques en y plaçant à leurs têtes des marionnettes et faire d'un citoyen musulman sincère dans sa foi, un fondamentaliste ! [ C'est bien là le noeud du problème : avoir comme référence le Coran et comme modèle Mahomet ne peut que conduire à faire comme Mahomet, à savoir la guerre contre les non-musulmans pour leur imposer l'islam dès que les musulmans sont en position de supériorité ] de faire du Palestinien résistant, un terroriste, de faire du voile une marque d'humiliation de la femme. Cette politique subversive mondiale trompe et a trompé grand nombre de Musulmans.
Nous tirons de cette action que le Prophète (saw) réalisa d'autres conclusions :
Le Messager d'Allah (saw) devait s'acquitter de sa mission auprès de tous les Hommes car sa mission est avant tout humaine et universelle.
Le Prophète a légitimisé l'utilisation du sceau en employant lui même un sceau d'argent gravé de son nom. Les savants encouragent le port d'une bague d'argent au petit doigt car c'est à ce doigt que le Prophète (saw) portait sa bague.
Les Musulmans ont le devoir de préparer le monde à l'appel de l'Islam. ils doivent pour cela connaître la langue des peuples qu'ils appellent à la conversion et auxquels ils enseignent les principes et les règles de l'Islam.
Ce travail d'appel général à l'Islam doit être accomplie au moment propice [ Selon le modèle de Mahomet, c'est à dire par la fourberie quand la solution de la violence n'est pas envisageable, puis par la violence dès qu'il y a de bonnes chances de gagner. ] et nous montre que les Musulmans doivent d'abord perfectionner leur foi et leur propre éducation avant d'appeler les autres à l'Islam.
Le Serment d'Al Qada
Le Prophète (saw) se prépara à faire la visite pieuse interrompue par les polythéistes l'année précédente à la même période. A son entrée dans la Mosquée, le Prophète (saw) s'enveloppa de son vêtement et mit sa main droite à découvert en déclarant "Puisse Dieu faire miséricorde à celui qui montre aujourd'hui le degré de sa force."Puis, il prit la pierre noire comme un point de repère fit ses trois premières tournées d'un pas rapide et quatre autres à un rythme ordinaire. Le Prophète (saw) agit ainsi pour désavouer les dires des Qoreich selon lesquels une rumeur circulait sur la fatigue des Musulmans et qu'ils étaient atteints d'une fièvre. Il renouvela le même acte lors de son pélerinage d'adieu.
Au cours de cette visite, le Messager épousa Maimouna Bent Al Hareth par un contrat de mariage alors qu'il était en état de sacralisation (ou en état de désacralisation pour d'autres savants). Après trois jours de présence à La Mecque, les Qoreich demandèrent à ce que les Musulmans quittent la ville comme cela était convenu lors du traité de Hodeybia. Le Prophète (saw) consomma son mariage avec Maimouna (raa) sur le chemin de Médine.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Cette visite est considérée comme un premier pas vers la grande victoire. Par ailleurs, les Qoreichites furent surpris de la foule qui vint faire cette visite, dans un hadith rapporté par Moslim, les Qoreichites se dirent les uns, les autres "Est ce que ces gens sont ceux dont vous prétendez que la fièvre les a terrassés ! Ils sont d'une résistance à toute épreuve !".
Il est conseillé d'après ce que nous venons voir d'accomplir les trois premieres circumambulations à un rythme accéléré en imitant le Prophète (saw).
Certains Docteurs de la Loi affirment que l'état de sacralisation n'empêche pas de conclure un contrat de mariage. Cependant, les avis divergent sur cette question car certains Savants dont l'Imam Hanifa (raa) se base sur un hadith dans lequel le Messager d'Allah (saw) a dit "Celui qui est en état de sacralisation ne peut se marier, ni donner en mariage, ni consommer ce mariage". (Wa Allahou Alam).
La bataille de Mouta
Nous avons vu précédemment que l'un des Emissaires du Messager d'Allah (saw) fut ligoté et assassiné par le Gouverneur byzantin de Basra. Cette expédition en fut le motif en l'an 8 de l'Hégire.
Trois mille Musulmans étaient prêts à se rendre à Mouta. Le Prophète (saw) ne les accompagna point. [Ah bon ? Le prophète n'est pas allé se battre pour la bataille de Mouta ? Pourtant au chapitre La bataille d'Ohod il est dit que Le Prophète (saw) participait aux batailles et ne restait pas retranché dans un quartier général. Il était proche de ses compagnons même dans les situations difficiles. Toujours au chapitre La bataille d'Ohod il est écrit : Est ce qu'un homme qui recherche le pouvoir et les richesses de ce bas-monde irait s'exposer au risque de perdre sa vie ? Non : il va simplement envoyer des milliers d'hommes à la mort et suivre le déroulement de la guerre sur un poste TV. Mais comme la TV n'existait pas, c'est donc la preuve que Mahomet ne recherchait pas le pouvoir et les richesses ! ] Avant le départ, le Messager d'Allah (saw) déclara aux Musulmans :" Zayd Ben Haritha vous commandera, s'il meurt, il sera remplacé par Jafar Ben Abi Taleb, qui à son tour sera remplacé par Abdallah Ben Rouaha s'il venait à mourir. Si ce dernier meurt également, les Musulmans choisiront eux-mêmes leur commandant". Par ailleurs, le Prophète (saw) recommanda aux Musulmans d'appeler les habitants de Mouta à l'Islam.
De leur côté, les Byzantins réunirent 200 000 combattants. A l'annonce de cet effectif impressionnant, les Musulmans se mirent à réfléchir, mais Abdallah Ben Rouaha les exhorta en disant "A nous la victoire ou le martyr, dans les deux cas, nous serons satisfaits".
Lors de la bataille, les trois chefs désignés par le Prophète (saw) tombèrent martyr. Les Musulmans choisirent Khaled Ben Al Walid pour commandant. Pendant ce temps à Médine, les Compagnons étaient avec le Prophète (saw) qui leur racontait le cours de la bataille et leur annonça le martyr des trois chefs et leur dit "Ils sont morts tous les trois, l'un après l'autre. L'étendard est passé aux mains d'une épée de Dieu qui a mené les Musulmans à la victoire avec l'aide de Dieu".
Durant la nuit de son élection, Khalid Ben Al Walid (raa) inversa les positions de l'avant garde et de l'arrière garde, du flanc gauche et du flanc droit de l'armée pour faire croire à l'ennemi que des renforts s'étaient joints aux Musulmans. Khaled lança l'attaque et l'ennemi battit en retraite. Après cela, Khaled ordonna aux Musulmans de ne point poursuivre l'ennemi et de rentrer à Médine.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Nous voyons à nouveau les rapports de force qui sont de 70 contre un ainsi que le matériel militaire de l'ennemi qui était meilleur. Cela n'a point empêché les Musulmans de combattre, car leur objectif était la vengeance de leur frère émissaire qui fut tué et le combat pour l'amour d'Allah (SWT)
Il est étonnant de constater la résistance des Musulmans face aux vagues déferlantes de l'ennemi. [ Les Grecs de Sparte ont fait encore plus fort : un contre 200 au défilé des Thermopyles, et ils étaient polytheistes, comme quoi y'a pas besoin d'Allah pour manier l'épée avec efficacité. ] Leurs commandants étaient tués l'un après l'autre tandis qu'ils continuaient à braver la mort.
La nomination successive de trois chefs pour mener l'armée nous amène à dire qu'il est possible à un calife, un chef, ou un responsable de nommer plusieurs personnes pour assumer le commandement ou le travail confié. Les Ulémas affirment qu'ils ne peuvent cependant exercer leur activité ou le pouvoir qui leur a été confié que successivement.
Le Prophète (saw) était resté à Médine et par la grâce de Dieu, il commentait à son entourage le cours de la bataille et leur a annoncé le martyr des trois chefs qu'il avait nommé. Cela nous prouve encore sa qualité de Prophète [ Au chapitre La bataille d'Ohod c'est le fait qu'il aille se battre en personne qui prouve sa qualité de Prophète... Encore une petite contradiction, comme dans le Coran] plusieurs compagnons ont pu témoigner de cela.
Lorsque les Combattants revinrent à Médine, les Médinois les accueillirent aux cris de "Fuyards, vous avez abandonné la lutte". En effet, les Musulmans ne poursuivirent pas les Byzantins et laissèrent le champ de bataille tel quel, mais la décision de Khalid était sage qui voulait ainsi garder intacte dans l'esprit des Byzantins l'image de la grandeur des Musulmans. [ Il voulait surtout que les Byzantins ne s'apercoivent pas qu'ils étaient moins nombreux que ce qu'il avait réussi à leur faire croire en permutant ses soldats. ] Le Prophète leur répliqua "Ce ne fut guère un recul mais une avance, si telle était bien la volonté de Dieu".
La Conquête de La Mecque
La Mecque fut conquise au mois de Ramadan en l'an 8 de l'hégire (en 630 de l'ère chrétienne). Les Musulmans avaient conclu avec les Polythéistes une trêve à Hodeybia qui devait durer 10 ans. Cependant, une coalition polythéistes attaquèrent de nuit les Banous Khouzaâ, endormis, qui étaient sous la protection des Musulmans et tuèrent vingt hommes.
Les Qoraïchites regrettèrent leur trahison et envoyèrent Abou Soufian en médiateur, mais ce dernier ne put obtenir gain de cause et s'en retourna à La Mecque. Le Prophète (saw) se prépara secrètement pour une expédition et pria Dieu en ces termes :"Mon Dieu, ferme les yeux aux Qoraichites, afin qu'ils ne nous voient que trop tard".
Hateb ven Abi Baltaâ voyant tout ce qui se passait, écrivit une missive pour les Chefs Qoraichites afin de les prévenir de l'attaque des Musulmans. Ali (raa) raconte : "Le Prophète (saw) nous convoqua Al Miqdad, Az Zoubayr et moi et nous dit :"Allez à Radwat Khakh où vous rencontrerez une femme portant une lettre, prenez lui cette lettre !". Nous partimes au galop et à l'endroit désigné, nous rencontrâmes une femme et nous lui demandâmes de nous remettre la lettre qu'elle portait. Elle nous répliqua qu'elle ne portait point de lettre. Nous la menaçames de la fouiller si elle ne nous montrait pas la lettre. Elle la sortit de ses cheveux, où elle la tenait cachée. Nous retournâmes à Médine et nous remîmes la lettre au Messager d'Allah (saw). Le prophète (saw) lut la lettre qui contenait des informations sur les plans de l'expédition. Le Prophète (saw) fit venir Hateb et lui dit "Qu'as tu fait ?". Hateb répondit :"Je n'ai fait cela non dans le but de te trahir ou de renier l'Islam mais uniquement pour que ma famille restée à La Mecque obtiennent une protection de la part des Qoraïchites."
A ce propos Dieu révéla :"O vous les Croyants, ne prenez pas pour patrons mes ennemis et les vôtres en leur manifestant de l'amitié alors qu'ils ne croient pas à la Vérité qui vous est parvenue... Quiconque, parmi vous, agit ainsi, s'égare hors du chemin droit" (verset 1/60). (commentaire)
Omar intervint et dit "Laisse moi nous débarrasser de cet hypocrite !". Le Prophète (saw) dit "Cet homme est sincère, et il s'est battu à Badr. Qui sait, Dieu a peut être pardonné leurs erreurs à tous ceux qui se sont battus à Badr."
Les Musulmans se rendirent à La Mecque et au fur et à mesure qu'ils en approchaient des tribus venaient se joindre à eux, leur nombre atteignaient désormais 10 000 combattants.
Les Qoreichites s'atttendant à une attaque envoyèrent en observation Abou Soufian, Hakim ben hizam et Boudayl ben Warq. Ils furent capturés par les Musulmans alors qu'ils approchaient de Marr Al Dhahran.
Le Messager d'Allah (saw) demanda à les voir et s'entretint avec Abou Soufian. Il lui dit :"N'est il pas temps que tu admettes qu'il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et que je suis son Messager ?" Abou Soufian répondit : "j'en doute encore !".. Al Abbas (raa) qui était présent lui dit :"Convertis toi et prononce les deux attestations avant que je ne te tranches la tête".
Abou Soufian s'exécuta et se convertit aussitôt. Le prophète (saw) déclara :"La protection est assurée à celui qui entre dans la maison d'Abou Soufiane, ferme sa porte derrière lui ou entre dans la Mosquée." Il dit à Abbas (raa) :"Garde Abou Soufian dans le défilé où il pourra contempler l'armée de Dieu en marche !".
Aussitôt dit, aussitôt fait, Al Abbas (raa) mena Abou Soufian au lieu indiqué. A la vue des tribus qui défilaient, Abou Soufiane s'exclama ! et dit "Gloire à Dieu, maintenant j'y crois en la Prophétie !".
Abou Soufian se rendit à La Mecque sur les conseils d'Al Abbas afin d'avertir les Mecquois que la protection et la sécurité est assurée à quiconque resterait dans sa maison. Arrivé à La Mecque, Abou Soufian se fit injurier par sa femme et les Qoraïchites.
Le Prophète (saw) ordonna aux armées de ne combattre que ceux qui se montreraient hostiles, il dit "Voici venu le jour de la clémence en non le jour de deuil et de carnage, aujourd'hui Dieu honorera la Kaâba". Cependant, il ajouta dix personnes dont 4 femmes dont il cita les noms, entre autres Ikrima ben Abi Jahl, Hind bent Otba, Meqias Ben Sababa Al Laïthi... devront être tués. [ C'est beau la clémence d'un prophète « pacifique et tolérant » qui a fondé une religion « pacifique et tolérante »... ] Le Prophète (saw) ordonna aux armées d'entrer par différentes portes de La Mecque.
A l'entrée de La Mecque, Khalid Ben Al Walid rencontra une résistance et dut se défendre contre un groupe de polythéistes. La conquête de La Mecque fit au total 28 morts.
Le Messager de Dieu (saw) se dirigea droit au temple, psalmodiant sans cesse et la tête baissée en signe d'humilité la sourate "du secours", et de sa canne, il se mit à frapper les idôles en disant :"La Vérité est venue, et le Mensonge a disparu, la Vérité est venue et le Mensonge doit disparaître à jamais.". Le temple de la Kaâba renfermait également des idoles ainsi que des peintures représentant Ibrahim et Ismaïl (as) tenant en main les flèches du sort :"Le Prophète (saw) déclara : "Malheur aux idolâtres, qu'ont de commun avec Ibrahim et Ismail, les flèches du sort dont ils ne se sont jamais servis !". Ayant fait sortir les idoles, le Prophète (saw) entra dans le temple, prononça la formule "Allahou Akbar" et quitta la Kaâba sans avoir prié.
A sa sortie, il remit les clé de la Kaâba à Othman Ben Talha (raa) en ajoutant "Ce n'est pas moi qui vous confie ces clés mais Dieu. Seul, un homme injuste vous la reprendrait".
Le Messager d'Allah (saw) ordonna à Bilal de monter sur le toit de la Kaâba et de lancer l'appel à la prière. Les hommes vinrent en grand nombre pour embrasser la religion de Dieu.
Le Messager d'Allah (saw) fit un discours et dit :
" Dieu a fait de La Mecque une ville sainte mais les gens ne l'ont pas considérée comme telle. Il n'est pas permis à un Croyant qui croit en Dieu et au jour dernier d'y verser le sang ou de tailler les branches de ses arbres, si quelqu'un vous permet de déroger à cette loi, sous prétexte que l'Envoyé de Dieu (saw) y a combattu, dites lui que Dieu a permis à son Envoyé de combattre dans ce territoire mais non pas à vous [ Faites ce que je dis et pas ce que je fais, c'est normal, vous êtes un tas de pauvres cons tandis que moi je suis Prophète ! ]; et Dieu ne m'a donné cette autorisation que pendant une partie de la journée ; aujourd'hui La Mecque a recouvert son caractère sacré d'hier. Que celui qui est présent transmette ceci à l'absent".
Après cela, hommes et femmes vinrent faire serment d'allégeance auprès du Messager d'Allah (saw), parmi les femmes se trouvaient Hind Bent Otba. Arrivée devant le Messager (saw) elle demanda son pardon pour ce qu'elle avait fait par ignorance. L'acceptation de l'allégeance se faisait par un serrement de mains. Le Messager d'Allah (saw) dit à Omar (raa) serrez vous la main en signe d'accord et pardonne leur en mon nom.
Omar (raa) fit ce que le Prophète (saw) lui dit. Le Messager d'Allah (saw) ne donnait jamais la main, ni ne touchait une femme ou ne se laissait toucher par elle à moins qu'elle ne fut l'une de ses épouses.
Certains de ceux dont le Prophète (saw) avait autorisé le meurtre [ C'est beau un prophète « pacifique et tolérant »... ] furent tués, d'autres se convertirent.
Ibn Hicham rapporte que Foudala Ben Omaïr al Laithi tenta de tuer le Messager d'Allah (saw) alors qu'il faisait les circuits sacrés autour de la Kaâba. Quand il s'approcha du Prophète (saw), celui ci lui demanda s'il s'appelait Foudala, il lui répondit par l'affirmative. Le Prophète (saw) lui dit "A quoi pensais tu ?, "je pensais à Dieu" répondit Foudala. Le Messager d'Allah (saw) sourit et lui dit "Implore le pardon du Seigneur" puis il posa sa main contre la poitrine de Foudala pour l'apaiser. Ce dernier raconte :
"Quand il retira sa main, je l'aimais plus que tout autre créature de Dieu". En rentrant chez lui, Foudala croisa une femme qui lui plaisait et avec laquelle il avait pris l'habitude de causer. Elle l'interpella :
"Viens me faire un brin de causette !" Il lui répliqua :"Dieu et l'Islam m'en défendent. Je leur suis soumis depuis le jour où Mohamed brisa les idoles et fit paraître au grand jour la religion de Dieu en jetant dans l'ombre celle des idoles".
Al Boukhari a rapporté d'après Ibn Abbas (raa) que le Prophète (saw) passa dix neuf jours à La Mecque pendant lesquels il raccourcit la prière, en se contentant de deux rakaâtes pour les prières en comportant quatre.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Nous sommes à même de saisir l'importance de la mission du Prophète (saw), le sens de ses évènements, ses secrets et les lois divines qu'elle implique, tout cela concrétisé devant nos yeux. Nous comprenons la portée de l'émigration et le sens du sacrifice de la terre, de la patrie, des biens, de la famille et de la tribu pour la cause de l'Islam, car rien ne se perd si l'Islam demeure et toutes possessions ne servent à rien à celui auquel elles appartiennent s'il perd la foi en l'Islam. Nous comprenons le sens du Jihad, du martyre et des épreuves qu'il implique et que tout cela n'a pas été vain. Pas de victoire sans une foi solide en l'Islam et pas de véritable religion islamique sans soumission à Dieu et pas de soumission dans l'absence d'une lutte continue et de sacrifices pour la cause de Dieu.
Nous nous rendons compte de la valeur du traité de Hodeybia qui fut perçue au début comme une indignation et nous comprenons la raison pour laquelle Dieu désigna ce traité du mot victoire :"Il vous avait accordé auparavant une prompte victoire".
Voilà les Compagnons revenus à leur patrie, à leurs familles et à leurs biens ayant multiplié leur nombre et raffermi leurs forces. Ceux là mêmes qui les avaient chassés il y a huit ans les recevaient la tête basse, humiliés et soumis. Bilal Ben Rabah, l'Abyssin que les polythéistes persécutèrent monta sur le toit de la Kaâba et déclara d'une voix retentissante : Allahou Akbar ! Allahou Akbar ! Cette même voix qui affaiblie par tant de souffrances, murmurait sous les coups de ses tortionnaires : Allahou Ahad, la voici aujourd'hui qui retentit du haut de la Kaâba en proclamant "La Ilaha illa Allah wa Mohamadane Rassouloullahi" alors que toute La Mecque l'écoute avec recueillement et soumission.
Les Banous Khouzaâ étaient sous la protection des Musulmans, le fait que les Qoraich les aient attaqué a conduit à l'annulation de la trêve.
La façon dont le Prophète (saw) se dirigea vers La Mecque révèle qu'il est possible à l'Imam et au chef des Musulmans de recourir à une attaque surprise au cas où l'ennemi le trahit et se dérobe à ses promesses. Le Chef des Musulmans doit s'efforcer de cacher à l'ennemi les préparatifs de l'attaque. [ Certains ont compris que l'islam était une religion « pacifique et tolérante » un certain 11 septembre 2001 mais d'autres ne l'ont toujours pas compris, ou ne veulent pas le comprendre ] En cas contraire, si la trahison n'a pas réellement eu lieu, le Chef des Musulmans ne peut en aucun cas procéder à une attaque surprise. Il doit en premier lieu mettre au courant d'une prochaine attaque et annoncer à l'ennemi la rupture de la trêve. Dieu dit :"Si tu crains une trahison de la part d'un peuple, rejette son alliance pour pouvoir lui rendre la pareille. Dieu n'aime pas les traîtres (verset 58/8)"
Nous déduisons d'après le comportement du Prophète (saw) qu'il suffit que quelques uns violent le traité de paix pour que tous soient considérés comme participant à la trahison du moment qu'ils ne la relèvent pas. Le Prophète (saw) considéra le silence de l'ensemble des Qoraichites face à l'attaque que quelques Qoraichites opérèrent contre les alliés des Musulmans (Banous Khouzaâ) comme la preuve de leur commune trahison du pacte.
L'histoire de la lettre remise à la femme révèle à nouveau le caractère de la prophétie sinon comment le Messager d'Allah (saw) fut il mis au courant de cette lettre et de ce qui se passa entre Hateb et cette femme.
Les quatre Imams, les chercheurs et les docteurs s'accordent pour affirmer qu'il n'est pas permis de torturer un accusé dont on n'a pu encore confirmer le délit au moyen d'une preuve légale suffisante, dans le seul but de l'amener à un aveu. L'accusé est jugé innocent tant qu'on a pu établir son crime. Cela concerne l'interception par Ali (raa) de la femme. cette femme n'était pas supposée porter cette lettre. S'il s'avérait que la femme possédait la lettre et qu'on ne pouvait mettre la main dessus qu'en fouillant ses habits, ce procédé (de la fouille) serait légal voire inévitable.
Hateb fut pardonné par le Messager d'Allah (saw) pour cette traîtrise. Il faut savoir que les versets coraniques recommandent clairement aux Musulmans de ne demander que la protection de Dieu et d'établir leurs relations avec les autres sur la base de ce qu'implique leur adhésion et leur fidélité à la religion musulmane. Tel est à notre époque, le problème d'une multitude de personnes qui se prennent pour des Musulmans. Ils se rendent à la Mosquée pour prier, marmonnent des invocations diverses en gardant toujours entre leurs doigts leurs chapelets dont ils font claquer les grains, mais ils continuent à établir leurs relations avec les autres sur la base de la parenté et suivant l'esprit du clan, ou dans le but de convoiter leurs biens ou d'assouvir leurs passions en ne regrettant pas de sacrifier la vérité pour l'erreur et de cacher leur désirs vils sous les vernis de la religion de Dieu. Tels sont les hypocrites qui sont la cause des dissenssions, de la faiblesse et de la stagnation qui caractérisent la société musulmane, et telle est la façade qui s'offre aux différents complots qui s'organisent contre les Musulmans et leur Religion.
Nous voyons comment Dieu fit en sorte que La Mecque soit conquise de manière pacifique [ 28 morts dont une dizaine assassinés sur ordre du prophète « pacifique et tolérant », tel est la définition du « pacifisme » dansl'islam...] . Dieu ouvrit la voie à la conversion d'Abou Soufian avant celles des autres à partir de sa rencontre avec le Prophète (saw) afin qu'il retournât à La Mecque et dissuader les Mecquois de combattre. La difficulté consiste à se demander quelle est la valeur d'une conversion accomplie sous les menaces. Abou Soufian venait d'affirmer qu'il doutait et un instant après il prononça la double profession de foi.
Il n'est pas demandé au Musulman au cours du combat de juger de l'authenticité de la conversion des incrédules en l'attribuant à la peur ou à la convoitise du butin ou en lui reprochant d'être une simple simulation. Car ce que l'Islam recommande, ce n'est pas de sonder les coeurs et les consciences mais de corriger les erreurs qui sont apparentes [ C'est donc une religion sur-mesure pour les fourbes et les faux-culs comme Mahomet : c'est bien tombé que ce soit lui qui soit désigné prophète de cette religion par l'ange Gabriel messager d'Allah ! ].
Lorsque le Messager de Dieu (saw) entra à La Mecque, il était en parfaite communion avec Allah Taâla par la récitation constante de la sourate Naçrou. Il n'y avait donc pas de place dans son coeur pourl'ivresse de la victoire et du triomphe, la vanité et l'orgueil n'avaient aucune prise sur lui [ Il s'est juste contenté d'ordonner l'assassinat d'une petite dizaine de personnes, la routine... ] Il ne recherchait à ce moment là que l'union complète avec son Dieu pour le remercier pour Son aide et la grâce de la victoire. L'heure était aux remerciements et à la reconnaissance envers Dieu seul. A travers ce passage, le Prophète (saw) a tracé la ligne de conduite des Musulmans à savoir une complète soumission à Dieu dans les moments de joie et de malheur, dans l'aisance et les difficultés, dans l'état de force et de faiblesse.
Nous déduisons de plus qu'il est autorisé de psalmodier les sourates du Coran, cependant, il est fortement déconseillé d'après certains Compagnons du Prophète (saw) de réciter les sourates avec des intonations mélodieuses se rapprochant du chant car cela risque de nuire à une bonne diction, déformant la véritable prononciation arabe des lettres et des mots.
L'ordre que le Prophète (saw) donna à ses Compagnons de se disperser aux différents accès de la ville et de ne pas y pénétrer par une seule voie et une seule porte dénote une grande perspicacité et une profonde sagesse. Il voulait ainsi détourner les Mecquois du combat, car ils devraient pour cela diviser leurs forces et les éparpiller dans différentes directions, ce qui diminuerait leur résistance. Le Prophète (saw) donna cet ordre pour épargner la vie des hommes et par respect de la paix [ Attaquer une ville par respect de la paix et de la vie : c'est quand même spécial le « pacifisme » musulman et le respect de la vie par l'islam... ] et de la sécurité des Lieux Saints ; aussi, recommanda-t-il aux Musulmans de ne combattre que ceux qui les attaquaient et proclama qu'il protègerait quiconque se réfugierait dans sa propre demeure.
D'après le discours fait par le Prophète (saw) concernant le sanctuaire sacré de La Mecque, les Ulémas en déduisirent qu'il n'est pas permis d'y combattre. Cependant, l'accès de La Mecque étant réservé aux Musulmans, il y est permis de combattre et d'empêcher toute intrusion de Non Croyants conformément au verset suivant :"O Vous qui croyez, les Associateurs ne sont qu'impuretés. Qu'ils n'approchent donc plus de la Maison Sacrée après leur année ci..." (verset 28/9). Cependant, il faut savoir que ce sujet fait divergence [ Le cas de non-musulmans qui combattent des musulmans dans la Mosquée de La Mecque, blasphème suprème, n'avait bien entendu pas été prévu. Mais incapables de venir à bout d'une prise d'otages dans la grande Mosquée de La Mecque au cours des années 80, les Saoudiens ont bien été obligés de s'asseoir sur leur Coran et sur la biographie de leur prophète pour faire intervenir des gendarmes Français du GIGN. Mahomet s'en est retourné dans sa tombe à la Mosquée de Médine ! ] auprès des Docteurs, certains affirment que le combat de rebelles (qui se révoltent contre un Imam Juste par exemple) est interdit à La Mecque et qu'il est préférable d'exercer des pressions afin de les pousser à quitter la cité sainte.
Il est également défendu de chasser à La Mecque et à plus forte raison de tuer un animal. Si on attrape un gibier, il faut le relâcher, si le gibier est atteint, le responsable doit s'acquitter d'une amende pour violation de la loi de territoire sacré. Le Prophète (saw) a autorisé de tuer cinq espèces d'animaux à titre exceptionnel, ils sont : le corbeau, l'épervier, le scorpion, la souris, le chien enragé. Les Ulémas ajoutèrent à cette liste d'animaux ceux qui sont dangereux ou nuisibles tels que le serpent et les bêtes sauvages.
Il est également interdit d'arracher des plantes sauvages qui n'ont pas été plantées par l'Homme et qui sont encore tendres, cette interdiction ne s'appliquant pas à ce que l'homme a planté comme il n'est pas interdit d'égorger le bétail et de le laisser paître dans l'enceinte sacrée et de couper les herbes sèches et les arbres rabougris. Il est recommandé de préserver les plantes. Az Zarkachi rapporte d'après Abou Hanifa et l'Imam Ahmed qu'il est interdit de faire paître les bêtes dans l'enceinte sacrée.
Les Ulémas permirent de couper les plantes nuisibles en se basant par analogie au hadith concernant les cinq espèces d'animaux qu'il est permis de tuer.
L'entrée de La Mecque nécessite l'état de sacralisation (Ihram) hormis pour les professions dont les visites sont fréquentes (commerçants, marchands ou ceux dont le métier les contraint à un va et vient fréquent). Cependant, les Ulémas sont en désaccord sur le point de savoir si l'état d'Ihram est obligatoire. Les Chafiîtes estiment que cela relève plus d'une recommandation et se base sur le fait que le Messager d'Allah (saw) entra le jour de la Conquête de La Mecque sans être en état d'Ihram. Wa Allahou âlam.
Nous avons vu que le Prophète (saw) n'entra dans la Kaaba qu'une fois que les statues et figurines en furent sorties par les Compagnons. Le Messager d'Allah (saw) entra par la suite dans la Kaâba et ne fit pas de prière mais il dit "Allahou Akbar". La tradition nous rapporte (selon un hadith rapporté par l'Imam Moslim) qu'un jour le Messager d'Allah (saw) entra dans la Kaâba en compagnie d'Oussama, de Bilal et de Othman ben Talha (raa) et qu'il y fit la prière. Ach Chafiï, Abou Hanifa et Ahmed déclarèrent que la prière obligatoire et la prière surérogatoire sont admises à l'intérieur de la Kaâba à condition que celui qui prie se mette face à l'un de ses murs. Selon Malek, seule la prière surérogatoire peut se faire à l'intérieur de la Kaâba.
Nous avons vu que le Messager d'Allah (saw) a réagi fortement contre les dessins faits par les Polythéistes dans la Kaâba. Nous comprenons par là que l'Islam dénigre les images, les dessins qu'ils soeint en reliefs ou qu'ils ne le soient pas.
Le Prophète (saw) rendit les clés de la kaâba à Othman ben Talha. Les Ulémas en déduisirent que personne ne pouvait leur disputer la garde de la Maison jusqu'au jour de la Résurrection.
Lors de l'allégeance, le Prophète (saw) demanda à ce que les femmes y soient également soumis. La femme collabore avec l'homme sur un pied d'égalité à toutes les tâches qui incombent aux Musulmans ; c'est pourquoi le Calife (ou le gouvernant musulman) insiste sur l'allégeance des femmes au même titre que celle des hommes dans le but d'édifier une société musulmane par tous les moyens légaux. La femme musulmane devrait donc apprendre les préceptes de la religion tout comme l'homme et utiliser les mêmes moyens légaux qui lui permettent de s'instruire et de prendre conscience de la malveillance des ennemis de l'Islam qui sont à l'affût de toute défaillance de la part des Musulmans et ce, afin d'être à même d'accomplir la promesse que la femme s'est faite à elle même et d'exécuter les clauses de l'allégeance à l'Islam. Il est clair que la femme ne peut accomplir cette tâche si elle ne connaît pas les préceptes de l'Islam et si elle n'est pas au courant des diverses ruses auxquelles ont recours les étrangers pour nuire aux Musulmans.
Nous avons vu que lors du serment fait par les femmes que le Messager d'Allah (saw) ne leur serra pas la main. Cela prouve qu'il est interdit à l'homme de toucher la peau d'une femme qu'il ne connaissait pas. Les Ulémas musulmans ne s'opposent pas à cette règle sauf en cas de nécessité à l'occasion d'une auscultation médicale ou autre. Il n'est pas nécessaire que le serrement de mains des femmes soit rendu traditionnel. L'usage courant ne peut changer les règles fixées par le Coran ou par la Sunna, tout au plus, l'usage courant peut modifier une règle ayant sa source dans une coutume et si cette dernière subit un changement, la règle dont elle est issue changera du même coup.
L'expédition de Honein
Cette expédition eût lieu au mois de Chawal en l'an 8 de l'hégire. Après la conquête de La Mecque et la soumission de Qoreich, les tribus de Houazen de Thaqif, irritées par la victoire du Prophète (saw) et des Croyants se rassemblèrent sous la direction de Malek Ben Aouf, munis de leurs biens et accompagnés de leurs familles.
Avisé de l'attaque, le Messager d'Allah (saw) se dirigea le 6 de Chawal vers ses ennemis à la tête de 10 000 Médinois et de 2 000 Mecquois. Il envoya Abdallah ben abi Hadrad al Aslami en mission d'espionnage chez l'ennemi qui revint faire son rapport au Prophète (saw).
le Messager d'Allah (saw) apprit qu'un polythéiste du nom de Safwan ben Omaya possédait une quantité d'armes et de boucliers. Après que le Prophète (saw) eût insisté, Safwan, malgré quelques réticences se désista de 100 boucliers et ce qu'il fallait comme armement.
Lorsque Malek Ben Aouf eût vent de la venue de l'armée musulmane, il ordonna à ses hommes de camper dans la vallée de Honeïn et d'opérer contre les Musulmans et ses partisans une seule attaque.
Mouslim rapporte ces propos d'Al Abbas (raa) : "Le Prophète (saw) montait une jument blanche. Quand notre armée et celle de l'ennemi se trouva face à face, les Musulmans s'enfuirent sans demander leur reste. le Prophète (saw) quant à lui, mena sa monture au devant des incrédules, tandis que je m'efforçais de la retenir par la bride, et qu'Abou Soufian s'accrochait aux jambes du Prophète (saw). Celui ci m'ordonna d'appeler au combat ceux qui lui avaient prêté le serment d'allégeance à Hodeybia. Je les appelai du plus haut que je pus, ils accoururent aussitôt vers le Prophète (saw) et l'entourèrent comme une vache qui entoure ses petits en criant : "A tes ordres, à tes ordres...".
Ils se ruèrent sur les incrédules. Le Prophète (saw) prit une poignée de poussière et la jetant vers les idolâtres dit :"Par le Dieu de Mohamed, vous serez vaincus !". Dieu remplit de terreur le coeur des polythéistes, ils ne tardèrent pas de battre en retraite ; les Musulmans les poursuivirent en continuant le massacre et en faisant des prisonniers. Ils retournèrent auprès du Messager d'Allah (saw) en ramenant une longue ligne de prisonniers. Le Prophète (saw) déclara :"Celui qui a tué un ennemi et en fournit une preuve aura droit à ses dépouilles."
Ibn Ishaq et d'autres ont rapporté d'après des sources fiables que le jour de Honein, le Prophète (saw) vit Oum Souleim. Il s'exclama "Oum Souleim !". Elle lui dit :"Je te donnerais mon père et ma mère pour rançon, me permets tu de tuer les déserteurs comme tu combats tes ennemis ?". Oum Souleim était munie d'un poignard, son mari Abou Talha lui dit "Quel est ce poignard ô Oum Souleim ?" "C'est un poignard que j'utiliserai contre tout polythéiste qui osera s'approcher de moi !".
Le Prophète (saw) passa près d'un corps de femme inerte, il s'enquerra de son identité, on lui dit "Il s'agit d'une femme idolâtre que Khaled Ben Al Walid a tué. Le Messager d'Allah (saw) dit à l'un de ses Compagnons :"va trouver Khaled et dis lui qu'il est interdit de tuer les femmes, les enfants et les esclaves !".
Pendant ce temps là, l'armée idolâtre conduite par Malek Ben Aouf retourna à Taif où ils se barricadèrent derrière leurs fortifications après avoir abandonné leurs biens aux Musulmans. Le Messager d'Allah (saw) déposa le butin à Jourana où il le fit garder par Massoud Ben Amr Al Ghifari puis il se dirigea avec son armée pour assiéger la ville de Taif.
Les Musulmans décidèrent de passer à l'attaque. Ils subirent des pertes ce qui poussa le Messager d'Allah (saw) à déclarer :"Nous rentrons demain (à Médine). Les Musulmans en furent soulagés, le Prophète (saw) sourit de leur soulagement apparent. Sur le chemin du retour, le Messager d'Allah (saw) ordonna à ses partisans de dire "Nous revenons, repentant, adorant Dieu et le louant".
L'un des Compagnons demanda au Messager :"Ô Prophète ! prie afin que Dieu se venge des Thaqifites". Le Messager répondit en disant "Mon Dieu, mets les sur la voie juste et mène les vers nous !". Dieu ne tarda guère à convertir les Thaqifites qui devaient bientôt envoyer une délégation au Prophète (saw) ayant pour mission de proclamer leur conversion.
De retour, le Messager d'Allah (saw) s'arrêta à Jourana pour le partage du butin. Il reçut une délégation de Houazenites qui voulant se convertir lui demandèrent la restitution de leurs biens et de leurs familles en captivité. Le Messager (saw) leur demanda de choisir entre leurs biens et leurs familles. Les Houazenites demandèrent à ce que leurs familles soient délivrés. Le Messager (saw) convia les Musulmans s'ils le désiraient à restituer également les biens des nouveaux Musulmans et il leur demanda de réfléchir à cette proposition. Après consultation, les combattants décidèrent à l'unanimité de rendre les biens aux Houazenites.
Le Messager d'Allah (saw) s'enquerra de Malek Ben Aoûf et il dit :"Si Malek vient embrasser l'Islam, je lui rendrai sa famille, ses richesses et je lui ferais cadeau de cent chameaux". Attiré par ces promesses, Malek quitta Taïf et trouva le Messager (saw) entre Jourana et La Mecque et il se convertit.
Le Prophète (saw) donna une grande part du butin aux Mecquois parmi ceux dont leur coeur étaient à rallier. Quelques Ansariens (Médinois) s'en plaignirent :"Que Dieu pardonne à notre Prophète ! Il donne notre part du butin aux Qoraichites et nous oublie alors que nos épées sont encore tachées de sang !".
Ayant appris cela, le Messager d'Allah (saw) les réunit à part, commença par louer Dieu et leur dit :
"Ô Ansariens ! Qu'est ce que j'apprends ? vous étiez égarés et Dieu m'a permis de vous remettre dans le droit chemin, vous étiez séparés et Dieu vous a réuni par mon intermédiaire, vous étiez pauvres et Dieu vous a enrichis. Ne me répondez vous donc pas ? "Que pourrions nous te dire Ô Prophète (saw) ! nous vous devons tout à Dieu et à toi !".
Le Prophète (saw) reprit :"Vous pourriez bien me dire que je suis venu à vous alors qu'on me traitait de menteur et pourtant vous m'avez cru, j'étais vaincu, vous m'avez aidé à vaincre, j'étais pourchassé vous m'avez donné refuge, j'étais sans ressource vous m'avez secouru ! Vous vous croyez lésés, Ô Ansariens à cause d'un bien éphémère relevant de ce bas monde que j'ai donné à des hommes pour qu'ils se convertissent et je vous ai confiés à votre islam. Les Qoraichites auront leurs moutons et leurs chameaux, mais vous, vous retournerez dans vos maisons en ma compagnie, votre butin n'est-il pas préférable au leur ? J'en jure par Celui qui tient mon âme dans Ses Mains, si je n'avais émigré, j'aurais aimé être l'un des vôtres. Si les hommes empruntaient un chemin et les Ansariens un autre, je suivrais volontiers celui des Ansariens.
Certes après mon départ, vous subirez des épreuves, endurez les jusqu'à ce que vous me rencontriez auprès du bassin (au Paradis). Ô Dieu, fais miséricorde aux Ansariens et aux enfants des Ansariens."
Tous pleurèrent d'émotion et déclarèrent qu'ils étaient contents d'avoir pour seule richesse Dieu et Son Prophète.
Des nomades s'accrochèrent au Prophète (saw) lui demandant une plus grande part du butin. Ils l'acculèrent à un arbre épineux qui accrocha son habit. Il leur dit :"Ô hommes, rendez moi mon manteau. Si vous aviez droits à autant de biens que les arbres de Touhama, je les aurais répartis entre vous, pour que vous ne me traitiez pas d'avare, ni de menteur, ni de poltron. Ô hommes ! je n'aurai de ce butin que le cinquième et même ce cinquième vous reviendra de droit".
L'un des Bédouins prit le Prophète (saw) violemment par le pan de son manteau, son cou en fut marqué et lui dit "Donne moi une partie des biens de Dieu que tu possèdes". Le Prophète (saw) sourit et lui donna sa part.
Le Prophète (saw) quitta Jourana pour une visite pieuse puis regagna Médine, après avoir confié La Mecque à Itab Ben Oussaid.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Cette expédition est une leçon de la doctrine islamique, qui nous offre autant d'explications que l'expédition de Badr. A Badr, les Musulmans apprirent qu'un effectif limité face à une armée ennemie nombreuse ne représentait aucune menace pour les Croyants patients qui craignent Dieu. De même l'expédition de Honein leur apprit qu'un effectif nombreux ne leur servait à rien s'ils n'étaient patients et s'ils ne craignaient Dieu.
A Badr, les Musulmans étaient trois fois moins nombreux que les Polythéistes mais ce nombre restreint fut compensée par l'authenticité et la profondeur de leur foi et leur parfaite soumission à Dieu et à Son Prophète. A Honein, ils étaient plus nombreux que jamais, mais cela ne leur servit à rien, car parmi eux, se trouvaient ceux dont la foi n'était pas assez solide et qui avaient rejoint l'armée musulmane alors qu'ils étaient assaillis par les tentations. La victoire n'est point tributaire d'un effectif nombreux.
Aussi, se voyant surprise par l'ennemi, cette armée se dispersa dans la vallée de Honein. Mais les Mohajirines et les Ansariens accoururent à l'appel du Prophète (saw) et combattirent vaillament autour de lui ; ils n'étaient que 200. Ces deux cents guerriers redonnèrent la victoire aux Musulmans qui retrouvèrent la paix. Ils mirent à eux seuls l'ennemi en déroute, réussissant là où une armée hétérogène de 12 000 guerriers avait échoué.
Nous avons déjà dit qu'il est légitime d'envoyer des espions en territoire ennemi et qu'il est même un devoir lorsque cela s'avère nécessaire. Ce fait est confirmé par tous les Ulémas.
Un Chef Musulman peut emprunter ou louer des armes aux polythéistes (ce que fit le Prophète (saw) en empruntant des armes à Safwan Ben Omayya) et tout ce dont il peut avoir besoin pour le combat. Ceci rentre sous la rubrique du recours à l'aide des incrédules en temps de guerre. Les incrédules peuvent nous être d'un double secours :
Ils peuvent combattre aux côtés des Musulmans comme cela a été vu lors de la bataille d'Ohod , cependant nous avons bien précisé que ce recours n'est licite que s'il est absolument nécessaire et si les Musulmans ont confiance en la foi de ces combattants.
Les Musulmans peuvent utiliser les armes des incrédules et leurs équipages à condition qu'un tel recours ne porte pas atteinte à l'honneur des Musulmans et qu'ils n'implique pas leur soumission à une autre communauté ou le renoncement à leurs devoirs religieux. Safwan Ben Omayya était en position de faiblesse quand il prêta ses armes au Prophète (saw).
Quand les Musulmans se dispersèrent dans la vallée, le Prophète (saw) fit preuve d'un courage rare en restant à l'endroit où leurs ennemis leur avaient tendu plusieurs embuscades. Ibn kathir déclara dans son analyse de l'expédition de Honein : "Le Comportement du prophète (saw) était l'image même du courage. Ce jour là, il resta sur une mule médiocre [ une mule médiocre ? Un peu plus haut il est dit que c'était une jument blanche. Encore une petite contradiction, comme dans le Coran. On commence à être habitué... ], et pourtant, il attaqua l'ennemi en criant son nom afin de se faire connaître à ceux qui ne le connaissaient pas encore, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui jusqu'au jour du jugement dernier".
Ce comportement traduisait sa confiance totale en Dieu. Il savait que Dieu lui viendrait en aide pour lui permettre d'accomplir sa mission et ferait triompher sa religion.
Il est établi que les femmes peuvent accompagner les guerriers pour leur porter à boire et soigner les blessés. Quant à leur part au combat, elle n'est pas confirmée par la Tradition. Cependant, les docteurs de la loi parlent du combat des femmes uniquement dans le cas où l'ennemi menace d'entrer en territoire musulman. Tous les Musulmans doivent participer au combat, y compris les femmes, à condition qu'elles en soient capables. Dans ce cas, la femme peut aller au combat, vêtue selon les règles islamiques et lorsque sa présence est réellement indispensable.
Le Prophète (saw) affirma clairement l'interdiction de tuer les femmes, les enfants et les esclaves. Mais si ces catégories combattent les Musulmans, ils pourront leur rendre la pareille ; toutefois, s'ils restent à l'écart, les Musulmans doivent leur laisser la vie sauve. Cette interdiction sera également levé si les incrédules utilisent leurs femmes et leurs enfants comme boucliers en faisant un obstacle incontournable, car l'Imam (c.a.d. le guide) se doit avant tout de servir les intérêts de l'Islam.
Le combattant peut à chaque époque s'approprier les dépouilles de son ennemi qu'il vient de tuer sur le champ de bataille et il n'a pas besoin pour cela d'avoir l'autorisation de l'Imam ou de son Chef. Cependant, Abou Hanifa et l'Imam Malek considèrent cette règle comme une loi juridique dépendant de l'Imam seul ; le combattant devraient obtenir l'autorisation de son Imam à chaque époque avant de s'approprier les dépouilles du mort. Au cas, où il n'a pas obtenu cette autorisation, les dépouilles du mort seront ajoutées au butin et soumis aux mêmes lois qui règlent le partage du butin.
Certains Compagnons demandèrent la malédiction sur le peuple de Taif. Le Prophète (saw) leur répliqua en implorant Dieu de les guider sur le droit chemin. Nous déduisons de là que par le Jihad, le combattant exécute l'ordre de Dieu, celui de faire le bien et de déconseiller le mal. Il s'ensuit que les Musulmans ne peuvent souhaiter aux autres que de s'améliorer et de s'engager davantage dans la voie de la vérité, car c'est de là, le seul but de la législation du Jihad.
Le Prophète (saw) avait retardé le partage du butin entre les Combattants, sachant que la tribu Houazenite allait se convertir. Le butin est donc considéré comme non appartenant aux combattants tout le temps où il demeure non partagé. Nous déduisons de là encore que l'Imam devait remettre les butins à leurs propriétaires au cas où ils se convertissaient à l'Islam s'il n'avait pas déjà effectué le partage entre les Combattants musulmans. Nous avons vu également que les Combattants accèptèrent de tout restituer après consultation. Cela signifie que le gouvernant ne peut forcer les citoyens à renoncer à leurs droits et à leurs biens légaux. Telle est la justice et l'égalité sous leur forme la plus complète ! toute tentative qui veut, avec des mots et des slogans, dénigrer cette divine législation est vaine.
L'Islam accorde beaucoup d'égard aux nouveaux convertis et nous l'avons vu lorsque le Messager d'Allah (saw) accorda une grande part de butin aux Mecquois en ne prenant pas en considération la règle du partage du butin entre les combattants. Les Ulémas et les docteurs en déduisirent qu'il était permis à l'Imam d'augmenter ses dons aux nouveaux convertis dans la mesure où leur conversion présentait des avantages pour les Musulmans. Il pouvait puiser ces dons des butins de guerre.
Nous avons vu comment le Diable s'infiltra parmi quelques Ansariens qui critiquèrent le Messager d'Allah (saw). Le Prophète (saw) leur adressa non pas des reproches mais un message imprégné d'amour et de délicatesse. Que Dieu te bénisse, Ô Prophète (saw) ainsi que tes Compagnons les Ansariens et les Mohajirines et nous réunisse sous ta protection. Que Dieu nous mettre au nombre de ceux qui te rencontreront près du Bassin le Jour de la Résurrection.
L'expédition de Tabouk
Cela se passait au mois de Rajab de la 9ème année après l'Hégire, en plein été. La chaleur était à son comble. On souffrait de la sécheresse, mais à Médine les fruits avaient mûri et les récoltes promettaient d'être délicieuses. Ka'b Ben Malek raconte :"Quand il partait en expédition, le Prophète (saw) ne manifestait jamais sa véritable intention. L'expédition de Tabouk faisait exception. Le Prophète (saw) la mena par une chaleur extrême en affrontant un long voyage à travers le désert pour rencontrer des ennemis très nombreux. Afin que les Musulmans fassent des efforts proportionnés, il leur dévoila les fatigues et les obstacles qu'ils auraient à surmonter au cours du voyage et l'effectif considérable de l'ennemi".
Ce fut ainsi une marche pénible. Les hypocrites trouvèrent des prétextes pour ne pas participer au combat et se trahirent vite tandis que la foi des Croyants sincères se montra au grand jour. Les Croyants quant à eux, accoururent de toutes parts à l'appel du Prophète (saw) qui demanda aux plus riches de procurer des montures aux démunis. Ils cédèrent aux pauvres tout ce dont ils pouvaient se passer en argent et en armement. Othman céda trois cent chameaux scellés et 1000 dinars qu'il mit à la disposition du Prophète (saw). Celui ci déclara "les erreurs que Othman pourra faire à l'avenir lui seront toutes pardonnées". Abou Bakr se désista de tout son argent. Omar sacrifia la moitié de ses richesses.
Quelques Musulmans que l'on nomma plus tard "Les Pleureurs" vinrent trouver le Prophète (saw) et lui demander des montures pour prendre au Jihad. Par manque de moyens, ils partirent en pleurant de ne pouvoir participer au Jihad. L'armée des Musulmans comptait 30 000 combattants.
Abou Khaïtama retourna à sa famille par une journée de chaleur. Il trouva deux de ses épouses l'attendant chacune sous une tonnelle dans un pré lui appartenant, lui ayant préparé à boire et à manger. En voyant cela, il déclara "Il ne sera pas dit que le Messager d'Allah (saw) aura marché sous un soleil de plomb et dans la tempête tandis qu'Abou Khaïtama se serait prélassé à l'ombre devant un repas bien garni, en compagnie d'une belle femme. Et s'adressant à ses épouses, il dit :"Par Dieu, je n'entrerai chez aucune d'entre vous, je vais de ce pas rejoindre le Prophète".
Quand il se rapprocha des Musulmans qui étaient à Tabouk, le Messager d'Allah (saw) dit :"Ô Seigneur ! fasse que ce soit Abou Khaïtama !". Les Musulmans lui dirent qu'il s'agissait de lui. Au cours de ce voyage, les Musulmans vécurent de dures épreuves. Ils se relayaient à tour de rôle pour monter les montures, ils tuèrent des chameaux pour pouvoir boire l'eau emmagasinnée dans leurs bosses, ils étaient prêts à égorger leurs montures pour pouvoir se nourrir avec l'accord du Messager mais Omar intervint et dit :"s'ils égorgent les bêtes, nous n'aurons plus assez de montures. Tu devrais leur demander ce qu'il leur reste de provisions en invoquant Dieu de le multiplier".
Le Prophète (saw) fit étendre une nappe et invita les Musulmans à apporter ce qui restait de leurs provisions. Après avoir invoqué Dieu, la nourriture se multiplia [ Auto-plagiat : voir chapitre La bataille du Fossé - Khandaq -. Un plagiat d'un plagiat de l'évangile plagiant l'Ancien Testament = plagiat3(Bible) : Un plagiat de la Bible au cube ! ] les Musulmans purent se servir, ils remplirent tous les récipients du camp et mangèrent à satiété. Le Prophète (saw) déclara :"Je certifie qu'il n'y a qu'un Dieu et que je suis Son Prophète. Dieu met le paradis à portée de ceux parmi Ses serviteurs qui ne connaissent pas le doute et qui prononcent cette double profession de foi".
A Tabouk, les Musulmans ne rencontrèrent aucune résistance, l'armée ennemie s'était dispersée. Youhanna, le gouverneur d'Aïla demanda la paix au Messager d'Allah (saw) qui l'accepta contre un tribut. Les habitants de Jarba et d'Adzrah en firent de même. Le Prophète (saw) leur communiqua ses conditions par écrit.
En passant vers les ruines du peuple ancien de Thamoud, le Prophète (saw) convia ses Compagnons en ces termes :"N'entrez pas dans les maisons de ceux qui se sont fait tort à eux mêmes, qu'en pleurant de peur que vous ne subissiez le même sort". Il se couvrit la tête et pressa le pas jusqu'à ce qu'il eut traversée la vallée.
Arrivés à Médine, le Prophète (saw) dit à ses Compagnons "Ici se trouvent des hommes qui vous ont accompagnés tout long de votre voyage". "Ils nous ont accompagnés tout en étant restés à Médine ?" s'exclamèrent les Compagnons ! "Si, ils ont été retenus à Médine malgré eux" répondit le Messager d'Allah (saw).
Le Prophète (saw) rentra à Médine le mois de Ramadan de la même année. Il s'était absenté pendant deux mois.
A son retour à Médine, le Prophète (saw) entra dans la Mosquée où il fit deux rakaâtes ; les Musulmans qui n'avaient point participer à Tabouk sans raison valable vinrent s'excuser auprès du Prophète (saw). Ils étaient plus de 80. Il accepta leurs excuses à l'exception de Ka'b ben Malek, Mourara Ben Ar Rabî et Hilal Ben Omaya. Il ne les pardonna qu'après la révélation de quelques versets en ce sens. Cela fut également relaté dans un long hadith rapporté par l'Imam Al Bokhari.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
L'expédition de Tabouk fut une prodigieuse épreuve par ses embûches, ses difficultés et les souffrances qu'elle fit subir aux Musulmans. Mais le Jihad que Dieu impose aux hommes est exactement cela ; une lutte continue pour la cause de la religion de Dieu et de Sa Législation. C'est tout ce que Dieu exige de Ses serviteurs. Il les soutient quand ils accomplissent sa volonté en luttant contre les incrédules et en ramenant à la foi les athées. En retour de la sincérité de l'armée musulmane, Dieu leur donna la victoire en leur épargnant le combat. En effet, Dieu sema la peur dans le coeur des ennemis qui aussitôt se dispersèrent.
Le Jihad contre les ennemis de l'Islam ne se limite pas à l'attaque de l'ennemi, voire, il ne doit pas se restreindre à cela. Le Jihad implique beaucoup de dépenses en matériels de guerre, il est donc impérieux que les Musulmans y participent en proportion de leurs moyens si l'Etat Musulman est en manque de moyens et cela à condition que l'argent de l'Etat n'ai pas été utilisé pour des dépenses superflues ou non légalisées.
Le Coran accorda à l'expédition de Tabouk une importance particulièree qu'il ne donna à aucune autre expédition en la relatant. Nous lisons à propos de cette expédition dans la sourate "Le repentir " (n°9) des versets voire des pages entières soulignant l'importance du Jihad par le sacrifice de la vie [ A part cela, l'islam est une religion « pacifique et tolérante » et les attentats-suicide sont interdits par le Coran... ] et des biens pour la cause de Dieu, ce qui constitue la seule preuve de la sincérité du Musulman et de l'authenticité de sa foi. Tous les hypocrites furent reconnus et distingués des vrais Croyants. Les versets se succédèrent à ce sujet accusant les hypocrites et mettant les Musulmans en garde de leurs méfaits en tout temps et en tout lieu.
Le Coran nous met donc en garde contre les Hypocrites car ces derniers sont la cause de la plupart des malheurs que les Musulmans subissent [ Humm... quand on lit la biographie de Mahomet et le Coran on dirait plutôt que la cause de la plupart des malheurs que les Musulmans subissent c'est de prendre le Coran comme référence et Mahomet comme modèle à suivre ]; l'ennemi des Musulmans ne peut les atteindre que par une seule voie : celle de la traitrise. Seuls les hypocrites arrivent à diviser les rangs des Musulmans et par la suite à les affaiblir. Dieu dit à ce propos : "S'ils étaient partis avec vous, ils n'auraient fait qu'ajouter à votre trouble ; ils auraient semé la défiance parmi vous en cherchant à vous inciter à la révolte, puisque certains d'entre vous les écoutent attentivement. Mais Dieu connaît les injustes" (verset 47/9).
Ce qui est le plus dangereux dans leur attitude, c'est qu'ils combattent l'Islam en son propre nom et le dénigrent au moyens de ses propres armes. Ils manipulent les lois de l'Islam au nom de la réforme et de la souplesse de l'esprit en prétendant demeurer fidèles à l'esprit de la loi islamique pour en faire des règles juridiques artificielles et mensongères qui satisfont leurs intérêts ou ceux de leurs maîtres.
La leçon que les Musulmans doivent tirer de cette étude est de se méfier des hypocrites qui vivent parmi eux mille fois plus que l'ennemi externe.
Nous constatons au cours de cette expédition, la légalité du paiement d'un tribut de la part des gens du livre. Ces derniers sauvegardent ainsi leur vie et leurs biens [ Les gens du livre, juifs et chrétiens, ont donc le droit d'être... rackettés ! L'islam est une religion « pacifique et tolérante », pas de doutes là-dessus... ] . Le tribut (Jézia) est un impôt pécunier tenant lieu de Zakat pour les Musulmans, mais la différence entre le tribut et cette dernière, c'est que la Jézia est du domaine judiciaire uniquement alors que la zakat fait partie à la fois de la juridiction et de la religion.
Ceux qui sont soumis à cet impôt [sont des dhimmis, encore une notion islamique particulièrement « pacifique et tolérante ». ] se considèrent comme obéissant à la législation islamique judiciaire au sein de la société musulman quoiqu'ils ne soient pas Musulmans de religion. C'est pourquoi ils ne doivent pas transgresser ses lois mais il leur est permis de désobéir à des coutumes que leur propre religion admet comme la consommation d'alcool...
Les gens du Livre peuvent à la différence des athées et des païens s'intégrer dans une société musulmane [ Quant à la possibilité pour des musulmans de s'intégrer dans une société des gens du livre, athée ou païenne, ceci n'est pas envisagé par l'islam, ce qui est la définition même de la « tolérance islamique » ] et dans son système d'organisation tout en demeurant fidèles à leur religion. Quant aux athées, les païens et les autres communautés semblables, ils ne présentent rien de commun avec les Musulmans qui permette leur intégration ; car il est impossible que l'athéisme ou le paganisme puisse s'accorder avec la législation islamique sur n'importe quel plan, étant radicalement opposés dans leurs bases et leurs racines.
Lors du passage de l'armée musulmane vers les ruines anciennes de Thamoud, le Messager d'Allah (saw) a ordonné d'accélérer le pas et de méditer sur le sort de ce peuple ancien. Dieu a sans doute laissé ces traces de Sa colère sur la Terre en guise de leçons à l'encontre de ceux qui sentent et réfléchissent ; un grand nombre de Ses versets le prouvent. Passer devant ces ruines avec insouciance en ne s'intéressant qu'à leur aspect artistique, aux formes et aux dessins qu'ils recèlent constitue une faute grave.
Que de leçons et de morales de cette sorte, pouvons-nous puiser dans les ruines ? Mais les Hommes ne discernent que leur valeur historique et artistique faisant fi de leur signification morale.
A son retour à Médine, le Messager d'Allah (saw) excusa un grand nombre d'hypocrites de ne pas avoir participé au combat mais il punit sévèrement les Musulmans sincères d'après le récit de Ka'b Ben Malek.
Pourquoi le Prophète (saw) se montra t-il indulgent avec les hypocrites et choisit-il par contre la manière forte avec les Musulmans sincères ?
Nous répondrons que la sévérité et la fermeté dans leur cas est signe de respect et d'amour, ce que ne méritent pas les hypocrites. Ces derniers sont définitivement considérés comme étant des incrédules, des blasphémateurs et rien de ce qu'ils possèdent dans ce monde ne pourra les sauver du fond de l'abîme, ni du feu, le Jour de la Résurrection.
Ibnoul Qayim déclara à ce propos :"C'est ainsi que se comporte Dieu avec Ses serviteurs pour les punir de leurs délits. Il corrige Son fidèle serviteur qu'Il aime et honore pour la moindre erreur et reste à l'affût de la plus petite défaillance. Mais ceux qui ont perdu Sa considération et ne méritent plus son respect, Il les laisse à leurs fautes, voire toutes les fois qu'ils commettent un délit, Il les récompense par un bienfait.
Concernant la sanction qui fut donnée aux trois Musulmans qui firent défection lors de l'expédition de Tabouk, on peut dégager les points suivants :
La possibilité d'isoler un individu pour une cause d'ordre religieux. Le Prophète (saw) interdit aux Musulmans de leur adresser la parole voire même de leur rendre le salut.
L'épreuve que Dieu envoya à Ka'b lorsqu'un émissaire du roi de Ghassan le convia à le rejoindre. Que de personnes ont glissé dans ce piège et continue à le faire aujourd'hui !
Le fait de se prosterner en guise de remerciement lorsque l'on reçoit une bonne nouvelle. En effet, Ka'b se prosterna en entendant la voix de celui qui lui annonçait la nouvelle du pardon de Dieu.
Le Pélerinage d'Abou Bakr
En revenant de Tabouk, le Prophète (saw) pensa au pélerinage. Puis il dit :"Les Polythéistes font la circumambulation tout en étant complètement nus, je redoute le pélerinage à cause d'eux". Il envoya Abou Bakr (raa) à La Mecque et le fit suivre de Ali (raa) avec pour mission d'interdire désormais le pélerinage aux polythéistes, et de leur accorder un délai de quatre mois pour se convertir, au bout duquel, la guerre serait déclarée [ Encore un exemple de « pacifisme et de tolérance » de la part du prophète « pacifique et tolérant » de la religion musulmane « pacifique et tolérante » ] entre eux et les Musulmans, s'ils ne se convertissaient pas.
Ibnou Sâd a rapporté que le Prophète (saw) fit accompagner Abou bakr de trois cent Médinois, emportant vingt chameaux marqués en guise d'offrande.
Il est rapporté également que Ali (raa) récita aux Polythéistes des versets de la sourate "Le repentir" (n°9) le jour de Arafa en ajoutant "Après cette année, aucun polythéiste ne pourra plus tourner nu autour de la Kaâba, que seuls les Croyants entreraient au Paradis. Que celui qui a conclu un pacte avec l'Envoyé de Dieu (saw) sache que la durée de ce pacte ne dépasse pas les quatre mois, après l'écoulement de cette période, Dieu et Son Prophète (saw) désavoueront les polythéistes. C'est bien là ce que Dieu voulait dire par ce verset :
"Proclamation de Dieu et de Son Prophète adressée aux hommes le jour du pélerinage :"Dieu et Son Prophète désavouent les polythéistes. Si vous vous repentez, ce sera un bien pour vous ; mais si vous vous détournez, sachez que vous ne réduirez pas Dieu à l'impuissance". Annonce un châtiment douloureux aux incrédules" (verset 3/9).
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Le pélerinage au temple de Dieu est une tradition que les Arabes ont héritée d'Ibrahim (as) [ Il y a une explication bien plus simple : c'était un temple païen comme il y en avait partout, et comme le fait d'y trouver un caillou météoritique le confirme. Mahomet a inventé cette histoire d'héritage d'Abraham pour se racrocher à la Bible et il a gardé une idôle, et une seule, La Pierre Noire, pour laisser une porte de sortie psychologique honorable aux idôlatres : Vous aviez 360 idôles, en voici une seule, cadeau d'Allah pour les remplacer toutes, et si vous n'êtes pas d'accord, je vous fait tous égorger par mon armée, tas de cons ! ] c'était la partie survivante de la religion d'Ibrahim, dans laquelle s'étaient pourtant introduites quelques imperfections propres à l'ère de l'ignorance, à tel point, qu'elle ressemblait plus à un rite polythéiste qu'à la pratique d'une foi monothéiste [ la religion du temple de La Mecque ressemblait à un rite polythéiste donc c'était un ancien rite monothéiste ! Avec ce baratin là, il a vraiment fait très fort, le Mahomet, ce fut vraiment une fourberie d'antologie. Plus le mensonge est énorme, mieux il passe. ] Ibn A'idh raconte que les polythéistes avaient coutume de faire le pélerinage en même temps que les Musulmans, et de crier pour les induire en erreur :"Toi qui n'as pas d'associé, à l'exception d'un seul dont tu disposes à ta guise et qui ne dispose de rien". Certains d'entre eux faisaient les circuits autour de la Kaâba complètement nus croyant ainsi faire honneur à la Maison, ils disaient :"Nous pratiquons la circumambulation, en l'état dans lequel nous sommes nés, ne nous couvrant d'aucune impureté appartenant à ce bas monde." Ce mode de pélerinage dura jusqu'à la 9ème année de l'Hégire et ne se terminèrent qu'avec le pélerinage d'Abou Bakr (raa) et l'avertissement que Ali (raa) et lui donnèrent aux polythéistes en annonçant que le temple était sacré et qu'il ne devait jamais plus être souillé par leurs pratiques impures.
Ce chapitre nous fournit encore une preuve que le Jihad n'est pas une guerre défensive comme le donnent à croire les orientalistes. Dans son essence, le Jihad ne vise ni l'attaque, ni la défense ; son seul but est de faire triompher la Parole de Dieu, d'édifier une société islamique saine et de fonder l'Etat de Dieu sur Terre quel qu'en soit le moyen. Ainsi, selon les circonstances, le Jihad peut, se limiter aux conseils et à l'orientation pacifique, ou à une guerre défensive alliée à la prédication, ou encore à une guerre d'assaut ; dans ce dernier cas, le Jihad atteint à son point culminant.
Celui qui est en droit d'adopter le moyen convenant aux circonstances, est le Chef musulman sage et prévoyant, fidèle à Dieu, à Son Prophète et à la communauté musulmane. Ceci revient à dire que les trois moyens du Jihad cités plus haut sont légitimes, pourvu qu'ils servent les intérêts provisoires estimés par un dirigeant loyal. Ces différents moyens ne s'annulent pas pour autant.
Par ailleurs, le pélerinage d'Abou Bakr offrait un modèle de l'exécution des rites du pélerinage et préparait au Pélerinage de l'adieu mené plus tard par Mohamed lui-même (saw).
La Mosquée nuisible
Quand le Prophète (saw) vint à Médine et l'Islam fut proclamé bien haut, Abou Amer, un khazrajite converti au christianisme durant l'ère de l'ignorance, fit preuve d'hostilité. Il rejoignit les incrédules de La Mecque et les incita à combattre le Prophète (saw). Mais quand il vit que le Prophète (saw) devenait de plus en plus important, il demanda recours à Héraclius, le roi de Byzance.
Il écrivit à ses partisans hypocrites restés à Médine et leur ordonna de construire une fortification qui leur servirait de poste d'observation. Ils commencèrent par construire une Mosquée près de celle de Qoba qu'ils achevèrent avant que le Messager d'Allah (saw) ne menât l'expédition de Tabouk. Ils demandèrent au Prophète (saw) de venir prier dans leur Mosquée, espérant ainsi obtenir son approbation. Ils lui dirent qu'ils l'avaient construite à l'intention des faibles et des malades pour y faire la prière durant l'hiver.
Mais Dieu ne permit pas à Son Prophète (saw) d'y prier. Le Messager d'Allah (saw) leur dit :"Je dois entreprendre un voyage. Je visiterai votre Mosquée à mon retour, si telle est la volonté de Dieu".
En revenant de Tabouk, alors qu'il n'était plus qu'à une journée ou deux de Médine, le Messager d'Allah (saw) apprit par l'Archange Jibril (as) la mauvaise intention des constructeurs de la Mosquée nuisible, qui s'étaient jurés de semer la division parmi les Croyants.
Avant d'arriver à Médine, il envoya des troupes qui détruisirent la Mosquée nuisible.
A ce propos Dieu révéla :
"Ceux qui ont construit une Mosquée par esprit de méchanceté et de concurrence et par pure mécréance, dans l'intention de diviser les Croyant en attendant le retour de celui qui a déjà combattu auparavant Dieu et Son Messager, ils jureront de toute leur force que :"nous n'avons visé qu'une oeuvre de bienfaisance". Et Dieu atteste qu'ils sont vraiment menteurs.
N'y prie jamais ! une Mosquée qui a été fondée sur la piété dès le premier jour mérite bien plus que tu y pries. Là sont des hommes qui aiment se purifier et Dieu aime ceux qui se purifient." (verset 107-108/9)
CE QU' IL FAUT EN TIRER
La construction de la Mosquée "nuisible" est le plus bas des stratagèmes auxquels les hypocrites eurent recours pour triompher des Musulmans. Cette fois, ils ne se rendaient pas seulement coupable de mensonges mais de complot. C'est précisément la raison pour laquelle le Prophète (saw) cessa de leur montrer de l'indulgence et qu'il adopta envers eux une nouvelle attitude que Dieu lui conseilla. Il fit détruire ce semblant de Mosquée qui n'était destinée en fait qu'à tramer des complots au coeur même de l'Etat Musulman, par le doute et la division.
Si l'on considère les ruses et les moyens dont usaient les hypocrites, on se rend compte que l'hypocrisie ne se transforme jamais avec le temps et que les hypocrites d'aujourd'hui se distinguent comme ceux d'autrefois par leur lâcheté abjecte, leur bas stratagèmes et leur obscurantisme.
Les hypocrites modernes sont ceux qui se soumettent volontiers aux colonisateurs et leur prêtent main forte pour combattre les Musulmans dans leur propre pays, faisant croire à leurs compatriotes qu'ils ont la foi et admirent leur religion. Ils ne ratent pas la moindre occasion d'étouffer les préceptes de l'Islam et d'éliminer ses protagonistes. Ces hypocrites prétendent faire évoluer notre religion et écarter les "ennemis de la nation" et les "exploiteurs" de l'Islam !
Le comportement du Prophète (saw) souligne la nécessité de détruire les endroits de perdition où Dieu et Son Prophète (saw) sont dédaignés, même si ces endroits sont en apparence sans reproche. Si le Prophète (saw) se débarassa ainsi de la Mosquée "nuisible" que dire alors de certains endroits où la volonté de Dieu est publiquement contrariée ! Omar Ben Al Khattab (raa) fit brûler un village entier où l'on vendait du vin et il réserva le même sort à la taverne de Rouaïched al Thaqafi qu'il appela "lieu de débauche", un acte qui fut approuvé par tous les Ulémas.
La Délégation de Thaqif
Ibn Ishaq a rapporté que le Prophète (saw) revint de Tabouk au mois de Ramadan et qu'au cours du même mois, il reçut la délégation de Thaqif.
Les Thaqifites s'étaient rendu compte qu'ils ne pouvaient se mesurer aux Arabes qui les entouraient et s'étaient tous convertis à l'Islam et avaient prêté allégeance au Prophète (saw). Aussi, il envoyèrent une délégation à la tête de laquelle se trouvait Kinana Ben Abd Yalil.
Le Prophète (saw) installa la délégation dans la Mosquée où il leur fit dresser des tentes d'où ils pouvaient entendre la récitation des versets coraniques et observer les Musulmans en prière. Ils séjournèrent assez longtemps à La Mecque. Tous les jours, ils rencontraient le Prophète (saw) qui ne manquait jamais de les appeler à se convertir, le Messager d'Allah (saw) leur parlait tous les soirs jusqu'à ne plus pouvoir se tenir sur ses jambes.
Moussa Ben Oqba a écrit dans son ouvrage que "Othman Ben Ali Al As, le plus jeune membre de la délégation, gardait les montures des Thaqifites lorsque ces derniers étaient avec le Prophète (saw). A leur retour, Othman allait le trouver à son tour pour s'informer de l'Islam et se faire lire des versets du Coran jusqu'à ce qu'il fut instruit dans la religion. S'il trouvait le Messager (saw) endormi, il se rendait chez Abou Bakr (raa). Il n'en disait rien à ses compagnons, forçant ainsi l'admiration du Prophète (saw).
L'Islam finit par s'introduire au coeur des Thaqifites. Toutefois, Kinana déclara au Prophète (saw) :
- "Nous autres, nous sommes loin de chez nous, l'adultère nous est indispensable !"
- "Il vous est pourtant interdit, lui répliqua le Prophète (saw), Dieu dit :"Evitez la fornication, c'est une abomination ! quel détestable chemin !" (verset 32/17)
Les Thaqifites lui dirent :
- "L'usure est à la base de notre fortune !"
- "Contentez vous de votre capital !" leur répliqua le Prophète (saw). Dieu dit "Ô vous qui croyez !
Craignez Dieu ! Renoncez si vous êtes Croyants, à ce qui vous reste des profits de l'usure" (verset 278/2).
- "Le vin , lui dirent-ils est le produit essentiel de notre terre. Il nous est indispensable !"
-"Pourtant, Dieu vous en interdit la consommation" et il leur récita le verset interdisant la consommation de vin.
D'après Ibn Ishaq, ils lui demandèrent aussi de les dispenser de la prière, mais il leur répondit qu'il n'existait point de religion sans prière. Après avoir accepté tous ces préceptes, ils demandèrent une dernière faveur au Messager d'Allah (saw) à savoir de garder encore leur idole "Al Lat" durant trois ans. Le Messager (saw) refusa de leur accorder ce souhait. Alors ils lui demandèrent la permission de la garder pendant deux ans, puis un an, puis un mois, mais il demeura inflexible.
Ibn Ishaq précise par là qu'ils voulaient éviter la révolte de leurs femmes, de leurs enfants et des esprits bornés craignant que leur idole ne fût détruite avant que leur tribu ne se fût volontairement convertie.
Ils dirent au Prophète :"Détruis là toi même, nous ne pouvons pas nous en charger !". Le Messager d'Allah (saw) leur répondit :"Je vous enverrai des hommes qui s'en chargeront.
Les Musulmans désignés par le Messager d'Allah (saw) détruisirent l'idole. Ibn Sa'd rapporte d'après Al Moughira (raa) que les Thaqifites se convertirent tous et qu'il était difficile de trouver parmi les Arabes des Musulmans aussi fidèles à leur foi, à Dieu et à Son Livre.
Ibn Ishaq raconte :"Après la prise de La Mecque, l'expédition de Tabouk, la conversion de l'allégeance de Thaqif, les délégations se succédèrent chez le Prophète (saw). Les Arabes avaient attendu que le sort de Qoreich fût décidé avant de prendre leur parti, les Qoreichites étant les maîtres du temple et de l'enceinte sacrée, les descendants directs d'Ismail (as) et les chefs des Arabes.
Une fois que La Mecque eut été conquise et que les Qoreichites se fussent soumis à l'Islam, les Arabes surent qu'ils ne pouvaient se mesurer au Prophète (saw), ils se convertirent en masse. Dieu nous le cite dans la sourate 105 du Coran.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Rappelez vous lorsque le peuple de Taif (Thaqifites) expulsèrent le Messager d'Allah (saw) ainsi que Zeyd Ben Haritha. Considérons les souffrances qu'ils firent subir au Prophète (saw) et sa déception après avoir traversé pieds nus monts et vallées en espérant être écouté ou du moins bien reçu. Le désir de vengeance est tout naturel après une pareille déception. Mais le Prophète (saw) ne désirait point se venger, il assiégea Taif durant des jours puis donna l'ordre aux Musulmans de lever le siège. On le pria d'appeler la malédiction de Dieu sur Thaqif, mais il refusa et déclara, levant les bras au ciel :"Ô mon Dieu, fais que les Thaqifites se convertissent".
L'Islam se résume à cet esprit qui ignore la rancune et la mauvaise intention. L'islam impose le Jihad mais sans haine [ Nous voilà rassurés... ]. Il prêche le recours à la force mais sans égoïsme ni prétention[ Voilà qui est encore plus rassurant !] ; il prêche la clémence mais non pas la faiblesse, l'amour mais non pas en dehors de Dieu.
On peut accueillir un polythéiste dans une Mosquée quand on veut le convier à l'Islam. Le Prophète (saw) accueillit la délégation thaqifite dans sa Mosquée pour l'initier à l'Islam. Si l'accueil des Polythéistes est autorisé, celui des Juifs et des Chrétiens l'est aussi. Le Prophète (saw) reçut la délégation chrétienne de Najran quand elle se rendit chez pour être initiée à la Vérité et à l'Islam. Certains savants estiment toutefois qu'un non musulman dont la conversion est inespérée ne doit pas entrer dans une Mosquée, même si l'enseignement et les récitations coraniques l'intéressent. Il est évident que l'entrée aux Mosquées doit être interdite au non musulman qui veut se moquer de l'Islam ou faire preuve de diplomatie en espérant obtenir quelquechose en échange, tel est le cas aujourd'hui d'un bon nombre d'étrangers.
Selon An Nawawi , seuls les actes de manger et de dormir doivent être refusés aux non musulmans dans la Mosquée. [ Que ceux qui pensaient que les Mosquées étaient similaires à des églises, levent le doigt... Les musulmans sans-papiers occupent des églises pour obtenir leur régularisation et y voient là une preuve de la supériorité de l'islam. Mettez-vous donc à la place d'un musulman qui squatte une église : "Ils sont vraiment faibles ces chrétiens : je peux faire n'importe quoi dans le temple de leur Dieu et ils trouvent cela normal ! C'est pas dans nos Mosquées que ca se passerait comme ça, ça prouve bien que l'islam est une religion supérieure."]
D'autres encore affirment que ces actes doivent être absolument interdits dans la Mosquée. Al Fariqi autorise l'entrée dans la Mosquée pour l'apprentissage des langues, du calcul et d'autres matières ; il va de soi que la permission d'entrer dans une Mosquée ne doit être accordée que si elle n'entraîne ni dommages, ni profanation, ni dérangement des Croyants en prière. L'abus le plus important serait d'exposer les Croyants en prière du danger de la séduction par l'entrée dans la Mosquée de femmes incrédules scandaleusement vêtues. L'acte de dormir ou de manger, l'entrée dans la Mosquée pour la contemplation des gravures et de l'architecture sont des abus tout aussi graves.
Les délégations doivent être traitées de même que les personnes cherchant asile chez les Musulmans, le bon accueil que le Prophète (saw) réserva aux Thaqifites en est la meilleure preuve. Dieu nous ordonne de bien recevoir et de protéger celui qui jouit d'une garantie de sécurité : [ Allez-donc en pays musulman occuper une Mosquée pour voir comment vous serez « pacifiquement » traité avec « tolérance ».... ]"Et si un polythéiste cherche protection auprès de toi, protège le jusqu'à ce qu'il entende la parole de Dieu, fais le parvenir ensuite en lieu sûr pour lui car les Polythéistes sont en vérité des gens qui ne savent pas"(v6/s9)
Ceux qui sont les mieux capables de gouverner et d'être des Imams sont les hommes versés dans le Livre Sacré. C'est pourquoi le Prophète (saw) désigna Othman Ben Abi Al As à la tête de Thaqif.Qu'est ce que l'autorité sinon une responsabilité regilieuse consistant à édifier une société et un état islamique ? [ A part cela, l'islam n'est pas une politique... ]
Il est un devoir de détruire les idoles même si celles ci ne font pas l'objet d'adoration [ A part cela, la destruction des Boudhas de Bamyan était contraire à l'islam... ]. Toutes les statues doivent être détruites [ Au moins, c'est clair ] car le Messager d'Allah (saw) lui même fit détruire les statues qu'il sortit de la Kaâba bien qu'elles ne fussent pas adorées comme l'étaient d'autres statues. Ceci nous rappelle l'interdiction de la fabrication des statues [ Question piège : vous connaissez Michel-Ange et son David, Rodin et son Penseur, César et son Pouce... Citez un sculpteur musulman. ] de tout genre et même d'en avoir chez soi, qu'elle qu'en soit la raison.
Les délégations représentaient deux catégories de personnes : Les Polythéistes d'une part et les Gens du Livre d'autre part. La plupart des polythéistes se convertirent et leurs délégations revinrent de chez les Musulmans pour répandre la foi en l'Islam et en l'Unicité de Dieu. Quant aux Gens du Livre, la plupart d'entre eux gardèrent leurs croyances juives ou chrétiennes. Nous en avons l'exemple dans la délégation chrétienne de Najran qui était composé de 60 personnes. Ils passèrent des jours à discuter avec le Messager d'Allah (saw) du Prophète Issa (as) (Jésus) et de l'unicité de Dieu. La délégation chrétienne s'attacha alors à convaincre le Messager d'Allah (saw) de la dispenser de se convertir. Le Prophète (saw) imposa aux Chrétiens de Najran un tribut (Jézia) qu'il définit sur papier, l'accord stipulait que leurs lieux de prières ne seraient plus détruits et qu'ils ne seraient pas contraints de changer de religion à moins qu'ils ne commettent une transgression ou ne se rendent coupables de perfidie, de trahison ou d'usure.
La conversion de 'Ady Ben Hatem
Ady Ben Hatem, le fils de Hatem dont la générosité était célèbre, était un chrétien et un homme respecté de sa tribu, qui avait droit au quart des butins que ramenait sa tribu ; un honneur dont jouissaient les chefs de tribu. Lorsqu'il entendit parler de la mission du Prophète (saw), il la prit en horreur et décida de quitter sa tribu et de rejoindre les chrétiens du Cham.
Ady dit ensuite :"Je détestai cette région autant que j'avais détesté le Prophète (saw). Aussi je me dit que j'aurai mieux fait de le rencontrer : si c'était un roi ou un menteur, je saurais bien le découvrir, et s'il était sincère, je le suivrais". Aussitôt, je me rendis à Médine, où j'entrai dans la Mosquée, j'y trouvai le Prophète que je saluai. Il me demanda qui j'étais et je me présentais.
Le Prophète (saw) se leva et me mena à sa maison. En chemin, nous fûmes abordés par une vieille femme qui retint longtemps le Prophète en lui racontant ses soucis. Je me dis :"Par Dieu, ce ne peut être un roi !". Quand nous arrivâmes chez lui, il me lança un oreiller bourré de fibres et me dit :"Assieds toi là dessus" Je protestai, mais il insista à se mettre lui-même par terre. Je me dis qu'un roi ne se comportait pas ainsi".
Le Prophète (saw) me demanda :"Ô Ady Ben Hatem, attribuerais tu un associé à Dieu ?"
- "non !" lui répondis je !
-"Connais tu quelqu'un qui soit plus puissant que Dieu ?"
- "Non !"
- "Ne pratiques tu pas cette religion qui est une synthèse du Christianisme et du Sabéisme ? "
-"Si !"
- "N'as-tu pas droit au quart des butins de ta tribu ?"
- "Si !"
- "Pourtant ta foi te l'interdit !"
- "Précisément".
- "Ce qui te décourage d'embrasser l'Islam est peut être la pauvreté des ses adeptes. Mais en vérité, je te le dis, il viendra un temps où nous ne saurons que faire de notre argent ; c'est peut-être aussi le petit nombre de ses adeptes et le grand nombre de ses ennemis. Bientôt une femme pourra se déplacer de Qadissiya jusqu'à cette maison en toute sécurité. Ce qui pourrait aussi te décourager, c'est de constater que la gloire et la puissance sont en d'autres mains que les nôtres. En vérité je te le dis, [ copie mot pour mot de l'expression souvent utilisée par Jésus dans les évangiles ] un jour la terre de Babel sera à nous".
Ady poursuivit son récit :"M'étant converti, je vis deux de ces prédictions se réaliser : la femme se rendant de Qadissiya à La Mecque en toute sécurité et la conquête des trésors de Cosroès, et je jure par Dieu que je m'attends bientôt à la troisième.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Ady Ben Hatem découvrit la personnalité du Messager (saw), une personnalité dénuée de toute présomption et de toute tyrannie [ Mahomet faisait la guerre à ceux qui ne voulaient pas le reconnaître comme chef et ordonnait l'assassinat de ceux qui se moquaient de lui avec trop de talent, mais à part cela, sa personnalité était dénuée de toute tyrannie ], celle d'un Messager du Seigneur des Mondes ; cette rencontre fut à la base de sa conversion.
Le Messager (saw) écouta la vieille dame. Un ambitieux n'aurait pas souffert de cette position. Il aurait peut être joué la comédie en se forçant, mais sa comédie aurait vite été trahie par les signes de l'ennui et les plaintes. Mais le comportement du Prophète (saw) traduisait sa nature profonde, quelle que soit la situation dans laquelle il se trouvait. En société, il ne se distinguait jamais des autres, son niveau de vie ne dépassa jamais le seuil de la pauvreté ; il n'est mentionné par aucun narrateur qu'il ait jamais pris un repas sur une nappe, il participait imanquablement aux travaux pénibles de ses compagnons. Telle fut sa nature jusqu'à son retour à Dieu.
Ady qui occupait une haute position dans sa tribu s'attendait probablement à voir dans la maison du Prophète (saw) le confort auquel il était habitué. Aussi s'étonna t-il de voir le Messager d'Allah (saw) s'installer à même le sol ! Il regarda autour de lui : la maison du Prophète (saw) était dénuée de tout le luxe auquel il s'était attendu. Comment aurait il pu continuer à croire que la prétendue mission de son hôte cachait une ambition politique et une soif de richesse et de gloire ? [ Comme Hitler, comme Staline, qui n'ont jamais eu d'ambition politique (au sens où cela implique d'accepter un système en place puis d'être accepté au sein de ce système puis de s'y élever graduellement) ni recherché la richesse ou la gloire, Mahomet avait soif de POUVOIR ABSOLU : il voulait pouvoir dicter sa volonté sur TOUT et qu'on lui obeïsse aveuglement. Point. ]
Le Messager d'Allah (saw) durant son entretien avec Ady lui fit des prédictions. Concernant l'utilité de l'argent. Cette prédiction se réalisa plus tard. Omar Ben Abdelaziz (appelé le 5ème Calife bien guidé) envoya son Préfet en Afrique pour distribuer l'aumône légale aux peuples qui la méritaient, mais il ramena la somme entière, n'ayant point trouvé de pauvres [ Donc de deux choses l'une : soit avant que l'islam n'envahisse l'Afrique, il n'y avait pas de pauvres en Afrique, soit le Préfet du Calife était parfaitement incompétent. ] Il finit par l'utiliser pour acheter des esclaves qu'il affranchissait.
Concernant la deuxième prédiction sur la sécurité de voyage. Cette région fut plus tard sous le contrôle paisible et sécurisant de l'Islam [, mais pour les musulmans seulement. L'Allemagne Hitlérienne était aussi sous le contrôle paisible et sécurisant du Nazisme, mais pour les Nazis seulement. L'union soviétique était aussi sous le contrôle paisible et sécurisant du communisme, mais pour les communistes seulement. Bref, comme dans toute dictature, le contrôle paisible et sécurisant est réservé aux partisans de la dictature.]. Le voyageur qui passait par là n'eût plus rien à craindre, à l'exception du loup pour ses moutons et de Dieu comme le dit le Prophète (saw) lui-même dans un autre hadith.
Concernant la troisième prédiction sur les palais de Babel, l'histoire a prouvé les faits.
Celui qui réfléchit librement ne peut qu'avoir la foi en notre Prophète (saw), quelles que soient les difficultés qu'il pourrait rencontrer. Mais celui chez qui la liberté du jugement est absente, et chez qui la haine infondée remplace la logique, ne peut que s'égarer ou feindre l'ignorance [ C'est quoi, exactement, la définition de réfléchir librement, de la liberté du jugement et de la logique pour les musulmans ?! ]. Il n'existe pas de bonheur plus facile que celui fourni par l'aveuglément ou sa simulation.
Dieu dit :"Ils disent :"Nos coeurs sont enveloppés d'un voile épais qui nous cache vers ce à quoi tu nous appelles ; nos oreilles sont atteintes de surdité, un voile est placé entre nous et toi. Agis donc de ton côté et nous, nous agissons du nôtre". (s41/v5)
L'envoi d'émissaires
Note du webmaster : Même remarque ici que pour le chapitre L'envoi des Emissaires aux empereurs et rois. Le lien interne du document HTML est ici <a name="missionnairesa"> ce qui traduit l'intention sous-jacente de mission religieuse que le mot "émissaire" dissimule.
Tandis que le Prophète (saw) recevait les délégations proclamant leur conversion, il envoyait ses émissaires dans toutes les directions et surtout au sud de la péninsule, pour répandre les principes de l'Islam, qui fut bientôt pratiqué dans toute la Péninsule Arabique. Il fallut recourir à des guides spirituels pour expliquer les préceptes de la religion, et l'introduire au coeur des hommes. Le Prophète (saw) envoya Khalid Ben Al Walid à Najran et Ali au Yémen.
De même il envoya Abou Moussa Al Achari et Moaz ben Jabal au Yémen [ Quand on voit ce qui se passe au Yémen en ce début de 21ème siècle, ils auraient tous mieux fait de se casser une jambe. ] leur recommandant : "Rendez la voie facile et ne créez pas de difficultés. Annoncez des choses agréables et ne laissez pas les gens fuir. Entraidez vous mutuellement".
Il dit à Moaz (raa) :"Tu auras à faire aux Gens du Livre. Incite les à certifier qu'il n'y a qu'un seul Dieu et que Mohamed est Son Prophète. S'ils t'obéissent, dis leur que Dieu leur impose cinq prières chaque jour, s'ils consentent, dis leur que Dieu leur impose une aumône légale qui sera prélevée sur les biens des riches et donnée aux pauvres d'entre eux ; s'ils t'obéissent, ne touche pas à leurs objets précieux et crains les imprécations des opprimés, car aucun voile ne s'interpose entre elles et Dieu".
L'Imam Ahmed a rapporté que le Prophète (saw) qui avait suivi Moaz (raa) à l'extérieur de Médine, lui à pieds et Moâz sur une monture en lui répétant ses recommandations lui dit :
"Nous ne nous retrouverons peut être plus après cette année, il serait souhaitable que tu passes par cette Mosquée et par mon tombeau". Moâz pleura de tristesse quand il se sépara du Messager d'Allah (saw) et resta au Yémen après la mort de ce dernier comme il avait prédit.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Ce chapitre de la vie du Prophète (saw) interpelle chaque Musulman sur l'obligation de transmettre le Message d'Allah (saw) . Imam et Ulémas affirment que cette responsabilité incombe aussi bien aux femmes qu'aux hommes, aux esclaves qu'aux musulmans libres tant qu'ils sont capables de l'assumer.
Les prédicateurs et les gouvernants doivent s'éloigner de l'injustice et surtout de s'approprier ce qui ne leur revient pas de droit, c'est là une grave injustice. Le Prophète (saw) mit en garde Moâz en lui disant :"Redoute l'imprécation (la plainte) de l'opprimé car aucun voile ne s'interpose en elle et Dieu".
Le Pélerinage d'adieu et le dernier sermon
L'imam Moslim a rapporté d'après Jaber (raa) :"Le Prophète (saw) passa neuf ans à Médine sans entreprendre de pélerinage, au cours de la dixième année, son pélerinage était proclamé, un concours prodigieux de peuples se rendit à Médine pour y participer et imiter le Prophète (saw)."
Le Prophète (saw) fit son entrée à La Mecque par la partie haute et s'arrêta devant la porte des Banous Chaïba, il dit :"O mon Dieu accrois l'honneur et la puissance de cette Maison (kaâba) ainsi que de tous ceux qui y sont en pélerinage ou en visite pieuse et augmente leur piété".
Puis, il continua son chemin en enseignant aux Musulmans les principes du pélerinage.
Le Jour où il arriva au Mont Arafat, il prononça un discours dont voici le texte :
"Ô Musulmans, écoutez moi, j'ignore si l'année prochaine, nous pourrons nous rencontrer en ce même endroit. [ 1400 ans plus tard c'est exactement le même argument qu'utilise le prophète Raël pour motiver les crédules à suivre ses stages $pirituels. ] Votre sang et vos biens sont sacrés, comme le sont ce jour, ce mois et cette ville. Je proscris tout ce qui se rapporte à l'ère pré-islamique, la vengeance propre à cette période est désormais interdite, [ Elle est remplacée par le Djihad afin que vous puissiez continuer à massacrer joyeusement comme avant, bande de galopins. ] à commencer par celle d'Ibn Rabiâ Ben Al Hareth, l'usure propre à la Jahiliya (ère de l'ignorance) est également interdite, à commencer par celle d'Al Abbas Ben Abdelmottaleb.
"Ô Musulmans, le démon n'espère plus être adoré sur votre terre. Mais s'il est écouté, il se satisfera de celles de vos actions que vous méprisez. Craignez le pour votre religion."
"Ô Musulmans, le mois intercalaire n'est qu'un surcroît d'infidélité ; les incrédules s'égarent ainsi ; une année, ils le déclarent non sacré, afin de se mettre en accord sur le nombre de mois que Dieu a déclarés sacrés. Ils déclarent ainsi non sacré ce que Dieu a déclaré sacré."
"Le temps a accompli un cycle complet comme au jour où Dieu a crée les Cieux et la Terre. L'année est de douze mois. Quatre de ces mois sont sacrés, dont trois successifs : Dhoul Qida, Dhoul Hijja et Al Muharram, et le mois situé entre Joumada et Chaaban."
"Craignez Dieu en vos femmes, car vous les avez prises selon un pacte que vous avez conclu avec Dieu, et ce n'est qu'avec la permission de Dieu que vous cohabitez avec elles. Elles ont des droits sur vous, et vous avez des droits sur elles. Elles ne doivent accueillir personne chez vous sans votre accord. Si elles s'avisent de le faire, frappez les modérément [ Exemple de frappe modérée : Avant & Après. L'ordre est repris dans le Coran, sourate IV (4), verset 38 : "celles dont vous aurez à craindre l'inobéissance ; vous les reléguerez dans des lits à part, vous les battrez" ; A part cela, l'islam « pacifique et tolérant » interdit de frapper sa femme. ]. En revanche, elles sont en droit d'exiger de vous que vous les entreteniez".
"Réfléchissez bien à ce message que je vous ai communiqué, Ô Musulmans. Je vous laisse deux guides qui ne vous permettront pas de vous égarer, si vous vous y conformez : le Livre de Dieu [ le Coran] et la Tradition de Son Prophète [ la Sunna, dont la présente biographie fait partie ]."
"Ô Musulmans, écoutez et obéissez [ et ne réfléchissez-pas, sauf aux problèmes que vous allez vous attirer si vous abandonnez l'islam ], même si vous êtes gouvernés par un esclave éthiopien au nez coupé, tant qu'il vous gouverne en se conformant au Livre de Dieu le Très Haut. Quant à vos gens de maisons (domestiques), nourrissez les de vos plats et habillez les de vos vêtements. S'ils commettent une faute que vous ne leur pardonnez pas, vendez les, Ô Serviteurs de Dieu, mais ne les faites pas souffrir."
"Ô Musulmans, écoutez moi et soyez raisonnables. Vous savez que les Musulmans sont frères. Un Musulman n'a droit qu'à la part des biens de son frère qu'il lui cède de plein gré. Ne soyez pas injustes envers vous mêmes. Ai-je bien transmis le message ? Vous comparaîtrez un jour devant Dieu, c'est pourquoi vous devrez éviter de vous égarer et de vous entretuer après ma mort. Que ceux qui sont ici présents transmettent ce message aux absents, ils le comprendront peut être mieux que ceux qui l'auront écouté. Vous serez interrogés à mon sujet, que direz vous alors ?
Et la foule de répondre :"Nous certifions que tu nous a communiqué ton message, que tu as accompli ta mission et que tu nous as prodigué tes conseils".
Le Prophète (saw) leva l'index vers le ciel puis le pointa dans la direction de la foule en déclarant à trois
reprises :"Ô Mon Dieu, sois en témoin".
Dieu révéla à Son Messager (saw) le verset suivant :"Aujourd'hui, j'ai rendu votre religion parfaite [ une religion parfaitement « pacifique et tolérante », à l'image de la vie de son prophète exposée sur cette page ainsi que de ses préceptes consignés noir sur blanc dans son Coran ]; j'ai parachevé ma grâce sur vous et j'agrée l'Islam comme étant votre religion" (s5/v3)
Le Messager de Dieu (saw) ne quitta le Mont Arafa qu'au coucher du soleil. Il se rendit ensuite à Mozdalifa et dit en faisant un geste de la main droite :"La sérénité, la sérénité, ô Musulmans".
A Mozdalifa, il fit la prière du coucher du soleil et celle de la nuit ensemble, retardant la première.
Il coucha à Mozdalifa et descendit avant le lever du soleil dans la vallée de Mina où il prit sept cailloux et les jetta contre la Jamarate de l'Aqaba en déclarant :"Dieu est Grand" à chaque fois qu'il lançait un caillou.
De là, il se rendit au lieu de l'immolation des victimes où il égorgea 63 chameaux de sa propre main [ A part cela, les musulmans ne sont pas des adeptes de l'égorgement puisque l'islam est une religion « pacifique et tolérante ». ] et chargea Ali (raa) d'immoler le reste jusqu'à cent. Puis le Prophète (saw) se dirigea vers la Maison (Kaâba) où il fit la prière de midi. Les fils de Abdelmottaleb vinrent lui offrir de l'eau de Zem Zem. Il dit "Tirez l'eau, ô Banous Abdelmottaleb, tant que les hommes ne vous disputent pas cette tâche ; s'ils avaient ce droit, je vous aurais moi même aidés à tirer". Ils lui passèrent le seau dont il but aussitôt. Puis, il s'en retourna à Médine.
CE QU' IL FAUT EN TIRER
Il est certain que le Pélerinage ne fut imposé qu'à partir de l'an 10 de l'Hégire, et que le pélerinage que le Prophète (saw) accomplit cette année là fut son dernier. Aussi, un bon nombre de Compagnon (raa) appelèrent ce pélerinage :"Le pélerinage d'adieu", "Le pélerinage musulman" ou "Le pélerinage du Prophète (saw)".
Les Musulmans apprirent du Prophète (saw) à prier, à jeûner, à s'acquitter de la Zakat et des autres devoirs et rites religieux. il lui restait encore à les initier aux rites du pélerinage et à effacer ces traditions de l'ère préislamique qui revenaient à la vie durant la saison du pélerinage, comme les sifflements, les applaudissement et la circumambulation sans vêtements. Le Messager d'Allah (saw) se débarassa de ces traditions en détruisant les idoles et en purifiant la Maison de Dieu. Le pélerinage à la Maison Sacrée restera de rigueur jusqu'au Jour de la Résurrection ; il fut fondé par le Père des Prophètes : Ibrahim (as) sur l'ordre de Dieu.
Ce pélérinage fut un moyen pour le Messager d'Allah (saw) de rencontrer les Musulmans qui se déplacèrent de toute l'Arabie. Certains ne le connaissaient point ou n'avaient pas souvent l'occasion de le rencontrer. Le Prophète (saw) voulut rencontrer cette foule de Musulmans après un Jihad qui avait duré 23 ans [ Pour ceux qui n'auraient pas encore compris, le Jihad consiste à imiter la façon dont Mahomet imposa sa religion, c'est à dire entre autres moyens, en faisant la guerre quand cela est possible. ] afin de leur présenter sommairement les enseignements de l'Islam et son système en mots concis, exprimant tout son amour pour sa communauté et de voir à travers leurs visages l'image de leurs descendants qui leur succèderont, espérant leur faire parvenir ses conseils et ses recommandations par delà les siècles.
REFLEXIONS SUR LE SERMON DE L'ADIEU
Dieu ! Que ces mots qu'il prononça sur le Mont Arafa sont sublimes ! [ Rappel de mots sublimes : Elles (vos femmes) ne doivent accueillir personne chez vous sans votre accord. Si elles s'avisent de le faire, frappez lesmodérément. ] Il s'adressa aux différentes générations et à l'Histoire après avoir accompli sa promesse, conduit toute une communauté et lutté pour la cause de sa mission durant 23 ans, sans répit. Le Messager d'Allah (saw) vit à travers la foule les générations futures et l'empire musulman qui allait s'étendre à l'Est et à l'Ouest de la terre [ mais pas trop vers le nord ni vers le sud parce que au delà du cercle polaire le soleil ne se couche plus et alors les musulmans meurent de faim en faisant ramadan... ] et leur adressa son sermon de l'adieu en ces termes :
"Ô Musulmans, écoutez moi, j'ignore si l'année prochaine, nous pourrons nous rencontrer en ce même endroit." Tout l'univers, se tut pour écouter le Prophète (saw), la pierre, le désert, les villages, tout était attentif à ce mot d'adieu que prononçait le Prophète (saw) après que le monde eût le bonheur de le connaître durant 63 ans [ Ceux qu'il fit assassiner furent d'un avis lègèrement différent. ]. Le voilà parlant de son prochain départ après avoir accompli sa mission.
"Votre sang et vos biens sont sacrés, comme le sont ce jour, ce mois et cette ville." "Ô Musulmans, écoutez moi et soyez raisonnables. Vous savez que les Musulmans sont frères. Un Musulman n'a droit qu'à la part des biens de son frère qu'il lui cède de plein gré. Ne soyez pas injustes envers vous mêmes.". Le prophète (saw) parla comme s'il savait que des hommes de sa communauté allaient s'égarer plus tard et s'écarter de ses enseignements.
"Je proscris tout ce qui se rapporte à l'ère pré-islamique, la vengeance propre à cette période est désormais interdite, à commencer par celle d'Ibn Rabiâ Ben Al Hareth, l'usure propre à la Jahiliya (ère de l'ignorance) est également interdite, à commencer par celle d'Al Abbas Ben Abdelmottaleb." Tout le fanatisme tribal et le sectarisme dont faisaient preuve les Arabes à cette époque avec ostentation ainsi que leur fierté de parler telle langue ou d'appartenir à telle descendance [ ...a simplement été tourné ves les non-musulmans et Mahomet a nommé cela le Jihad. ] doit disparaître ainsi que le fait de se lésers les uns les autres entre frère, au moyen de l'oppression [ par contre entre non-frères, c'est à dire entre musulmans et non-musulmans, c'est autorisé et même conseillé selon le mode d'emploi défini par le Jihad ]et de l'usure. La législation divine est venue à bout de cela : la turpitude a disparu, l'aveuglément n'est plus. Le Prophète (saw) a écarté toutes les traditions néfastes de la Jahiliya et proclamé qu'elles sont définitivement enterrées afin de prouver au monde entier de de faire entendre à toutes les générations, au cours des siècles que désormais, nul ne peut prétendre au progrès spirituel s'il essaie de déterrer le moindre aspect de ce cadavre longtemps enfoui sous terre, il reculera et reviendra à des périodes obscures de l'histoire ancienne quoiqu'il lui semble avancer et progresser.
"Ô Musulmans, le mois intercalaire n'est qu'un surcroît d'infidélité ; les incrédules s'égarent ainsi ; une année, ils le déclarent non sacré, afin de se mettre en accord sur le nombre de mois que Dieu a déclarés sacrés. Ils déclarent ainsi non sacré ce que Dieu a déclaré sacré.""Le temps a accompli un cycle complet comme au jour où Dieu a crée les Cieux et la Terre. L'année est de douze mois. Quatre de ces mois sont sacrés, dont trois successifs : Dhoul Qida, Dhoul Hijja et Al Muharram, et le mois situé entre Joumada et Chaaban." Le Prophète (saw) insista sur les mois et qu'ils n'étaient pas permis d'en modifier à sa guise leur valeur pour des raisons cultuelles ou autres comme le faisait les Polythéistes. Les mois de l'année donc ne pouvaient plus être avancés ni retardés et que le pélerinagedevait désormais être accompli qu'au mois de Dhoul Hijja.
"Craignez Dieu en vos femmes, car vous les avez prises selon un pacte que vous avez conclu avec Dieu, et ce n'est qu'avec la permission de Dieu que vous cohabitez avec elles. Elles ont des droits sur vous, et vous avez des droits sur elles. Elles ne doivent accueillir personne chez vous sans votre accord. Si elles s'avisent de le faire, frappez les modérément. En revanche, elles sont en droit d'exiger de vous que vous les entreteniez". Ce principe consolide la situation des femmes. Le Prophète (saw) confirma en quelques mots concis la disparition de l'oppression de femmes [ Elles ne doivent accueillir personne chez vous sans votre accord. Si elles s'avisent de le faire, frappez les modérément ] qui sévissait durant l'ère de l'ignorance et la préservation des droits de la femme et de sa dignité [ Elles ne doivent accueillir personne chez vous sans votre accord. Si elles s'avisent de le faire, frappez les modérément ] à travers la législation islamique. Le Prophète (saw) devait insister sur ce point à cause de nombreux Musulmans qui n'avaient cessé de suivre les traditions pré-islamiques, négligeant la femme et ne lui reconnaissant aucun droit. Cette recommandation visait aussi à apprendre aux Musulmans à différencier en toute période entre le fait de sauvegarder la dignité de la femme et ses droits [ Elles ne doivent accueillir personne chez vous sans votre accord. Si elles s'avisent de le faire, frappez les modérément ] naturels par la législation islamique et celui de recourir à différents moyens leur permettant de jouir davantage de la femme et de ne la considérer que comme un objet de divertissement. Ce que l'Islam a vivement combattu.
"Réfléchissez bien à ce message que je vous ai communiqué, Ô Musulmans. Je vous laisse deux guides qui ne vous permettront pas de vous égarer, si vous vous y conformez : le Livre de Dieu et la Tradition de Son Prophète."Ce principe incite les Musulmans dans toutes les épreuves qu'ils rencontreront au cours de leur vie à se référer à deux sources sûres qui les empêcheront de s'égarer et de souffrir : Le Coran et la Tradition (Sunna). Le Prophète (saw) désigne ce double guide à toutes les générations futures car le Coran et la tradition ne s'adressent pas à une seule époque d'une manière spécifique [ Au 21ème siècle, les musulmans ont le droit et le devoir d'être aussi « pacifiques et tolérants » que le fut Mahomet a son époque, au 7ème siècle, pareil... Putain, ça craint ! ], comme ils ne doivent jamais céder la place à une autre tradition ou à une culture différente [ C'est normal puisque au 21ème sicècle, l'islam est une religion « pacifique et tolérante » comme elle le fut à l'époque de Mahomet, au 7ème siècle. ].
"Ô Musulmans, écoutez et obéissez, même si vous êtes gouvernés par un esclave éthiopien au nez coupé, tant qu'il vous gouverne en se conformant au Livre de Dieu le Très Haut. Quant à vos gens de maisons (domestiques), nourrissez les de vos plats et habillez les de vos vêtements. S'ils commettent une faute que vous ne leur pardonnez pas, vendez les, Ô Serviteurs de Dieu, mais ne les faites pas souffrir."Ce principe définit les relations du gouvernant, du Calife ou du Chef avec le peuple ou ses subalternes. le peuple doit obéir à son Chef quels que soient son origine, son importance et son aspect extérieur, du moment qu'il gouverne suivant les préceptes du Coran et de la Tradition du Prophète (saw). Au cas où il s'en écarte, nul ne doit lui obéir. Ce n'est qu'en se conformant au Coran et à la Tradition que le Chef arrive à se faire obéir et écouter, même s'il ne s'agit que d'un "esclave éthiopien au nez coupé" car cela ne le diminue guère auprès de Dieu. Le Prophète (saw) précisa que le Chef ne jouit pas de privilèges en dehors du cadre du Livre de Dieu et de la Tradition du Prophète (saw). Il ne peut prétendre sa qualité de Chef de s'élever d'un pouce au-dessus des lois islamiques ; car en lui-même, il n'a pas de pouvoir réel, il ne fait qu'exécuter les ordres de Dieu. C'est pourquoi la législation islamique ignore ce que l'on appelle l'immunité ou les privilèges accordés à la classe des gouvernants et des juges.
Le Prophète (saw) voulut se convaincre que sa communauté témoignera pour lui devant Dieu, le Jour de la Résurrection. Il leur demanda :"Si l'on vous interroge à mon sujet, que direz-vous ?" . La foule
répondit :""Nous certifions que tu nous a communiqué ton message, que tu as accompli ta mission et que tu nous as prodigué tes conseils". Ceci tranquilisa le Prophète (saw) qui eût la certitude de rencontrer Dieu, fort de ce témoignage. Ses yeux brillèrent de satisfaction [ Ah les cons, je les ai bien eu ! Ils ont avalé toutes mes conneries, toutes, pendant 23 ans. Faut le faire quand même... Je suis génial... Finalement, je dois vraiment être l'envoyé de Dieu ou un truc comme ça. Regardez les ces ahuris... Tous fanatisés, tous en train de ramper comme des limaces avec le cul vers le ciel. Et prêts à se faire tuer pour moi en prime : Quelle intéressante bande d'abrutis ! ]. Le Prophète (saw) leva l'index vers le ciel puis le pointa dans la direction de la foule en déclarant à trois reprises :"Ô Mon Dieu, sois en témoin". [ Je suis le plus grand gourou de la plus grande secte jamais créée... ] Le Prophète (saw) éprouvait une joie immense d'avoir sacrifié sa jeunesse et sa vie pour la cause de Dieu ; il contemplait le fruit de ses efforts : la foule proclamant d'une seule voix l'unicité de Dieu, en se prosternant devant Sa religion, débordante d'amour et de ferveur. Le Prophète (saw) se remémora avec délice la soif du désert, les longues marches à la dérive, l'humiliation des moqueries et la souffrance de l'oppression pour la cause de cette religion qu'il consolida sur la terre de Dieu.
Que Dieu te bénisse ! Ô Notre Prophète et que Dieu remplisse ton coeur d'une joie infinie.
Ce n'était pas seulement le témoignage des milliers de gens qui s'empressaient autour de toi, ô notre Maitre Mohamed (saw) mais le témoignage des Musulmans de toutes les générations et de toutes les époques jusqu'à la fin des temps quand tous ceux qui ont vécu sur la terre citeront de vive voix : Nous certifions que tu as accompli ta mission et que tu nous as prodigué tes conseils. Que Dieu te récompense comme Il n'a jamais récompensé le Prophète d'un autre peuple".
Mais tu nous as transmis également la responsabilité de ta mission que nous sommes loin de nous en montrer dignes ! Comme nous appréhendons de te rencontrer plus tard défigurés par tant de turpitude, de mauvaise volonté et d'enlisement dans les plaisirs de ce monde, alors que tes nobles compagnons t'entourent du martyre et couverts de traces des efforts fournis, après avoir renoncé à tous les plaisirs de ce monde pour la cause de ta mission. Prions pour que Dieu améliore la situation de tous les Musulmans, nous guérisse de l'ivresse des désirs et des plaisirs d'ici bas et nous comble de Sa Bonté, de Sa Générosité et de Ses Bienfaits.
La maladie du Prophète (saw) et son retour vers Dieu
Dès son retour à Médine, alors qu'il était aux prises de la maladie, le Prophète (saw) ordonna aux Musulmans de se préparer à attaquer les Byzantins et désigna à la tête de l'armée Oussama ben Zaïd (raa), un tout jeune homme, qu'il chargea de se rendre à l'endroit où son père Zayd Ben Haritha (raa) fut assassiné, et de faire une irruption dans Balqa et Daroum en Palestine.
Les hypocrites manifestèrent leur mauvais comportement face au choix du Prophète (saw). Ce dernier, un bandeau à la tête, leur adressa ce discours :"En me reprochant aujourd'hui d'avoir confié le commandement de l'armée à Oussama, vous me reprochez de l'avoir autrefois confié à son père qui en était digne, par Dieu, je l'aimais par dessus tout et l'estime encore digne de cet honneur. Le fils que j'estime tout autant, le sera également. Je vous le recommande, il fait partie de l'élite".
Les Musulmans se préparèrent au combat ; Oussama quitta Médine suivi des Mohajirines et des Ansariens et campa à Jarf, un endroit à une lieue de Médine.
Pendant ce temps, l'état du Prophète (saw) empirait. Aussi l'armée cessa d'avancer en attendant que Dieu manifestât Sa Volonté.
Abou Mouwaïhiba, l'esclave affranchi du Messager de Dieu (saw) raconte :"Le Prophète (saw) me manda au milieu de la nuit et me dit "Ô Abou Mouwaïhiba, j'ai reçu l'ordre d'obtenir de Dieu le pardon des morts, viens donc avec moi". Je le suivai au cimetière. Là, il déclara, s'adressant aux morts :"Que la paix soit sur vous, ô vous qui habitez ce cimetière. Que votre séjour soit plus heureux que celui des vivants. Les séditions se succèdent comme les heures d'une nuit obscure, l'une à la suite de l'autre et chacune est encore pire que celle qui la précède".
Puis s'adressant à moi :"Dieu m'a offert les trésors de ce monde et l'immortalité, il m'a permis de choisir entre cela et le Paradis et la rencontre de mon Seigneur". Je lui dis :"Je te donnerais bien père et mère en rançon prend donc les clés des trésors de ce bas monde pour l'éternité puis tu iras au Paradis". Il me répondit :"Non, Abou Mouwaïhiba, j'ai opté pour le Paradis et la rencontre de mon Seigneur".
Le Prophète (saw) pria Dieu de pardonner aux morts de Baqi et quitta les lieux. C'est alors que la douleur commença à le tenailler.
Il eût tout d'abord un affreux mal de tête. Sa migraine devint bientôt intenable et il fut pris de violents accès de fièvre. Cela se passait vers la fin du mois de Safar en l'an 11 de l'hégire. Pendant, que le Messager (saw) souffrait, Aïcha (raa) s'attacha à l'exorciser en récitant des versets coraniques (sourates 113 - 114 ) dès qu'il se sentait mal, elle soufflait dans ses deux mains et les passait sur son corps.
Les épouses du Messager (saw) sentirent qu'il préférait se faire soigner chez Aïcha, qui était sa préférée. [ Tu m'étonnes : il a couché avec elle pour la première fois alors qu'il avait passé la cinquantaine et qu'elle n'avait que 9 ans. Quand il est tombé malade, il avait la soixantaine donc Aïcha avait un peu moins de la vingtaine, tandis que toutes ses autres femmes avaient passé la trentaine bien sonnée. Il a donc choisi Aïcha par ce que c'était la plus... pieuse, bien entendu. ]Elles lui permirent de s'installer chez elle. Il déménagea de chez Maïmouna, soutenu par Al Fadl Ben Al Abbas et Ali Ben Abi Taleb (raa). Chez Aïcha son mal s'aggrava. Etant conscient de l'inquiétude et du désespoir de ses compagnons, il se fit verser de l'eau contenue dans sept outres d'eau sur la tête afin que la fièvre baissat un peu et exprima sa volonté de parler aux Musulmans et leur faire la prière.
Le Prophète (saw) monta sur sa chaire, la tête bandée, pria pour les martyrs d'Ohod, demanda à Dieu de leur pardonner et déclara :
"Dieu a permis à Son fidèle Serviteur de choisir entre le bonheur terrestre et ce qui se trouve chez lui. Je choisis ce qui se trouve chez lui".Abou Bakr (raa) comprit tout de suite le sens de ces paroles, il lui dit en pleurant :"Nous sacrifierons volontiers nos parents pour toi !". Le Prophète (saw) s'adressa à Abou Bakr "doucement Abou Bakr", puis il reprit son discours :
"Ô Musulmans, dit-il, Abou Bakr est l'ami le plus sincère et le plus généreux. Si j'avais le droit de choisir un ami c'est bien lui que je choisirai, mais la fraternité islamique a la priorité. Que toutes les portes donnant accès à la Mosquée se ferment à l'exception de celle d'Abou Bakr !".
"Je vous devancera et serai votre témoin. Par Dieu, ce que je redoute pour vous c'est de retourner au polythéisme après mon départ, je redoute aussi pour vous la rivalité de ce bas monde".
Le Prophète (saw) retourna chez lui, son état s'aggravait sans cesse. Le Prophète (saw) ne pouvait plus diriger la prière ; une tâche dont il chargea aussitôt Abou Bakr, mais Aïcha, sa fille, protesta :"Tu sais qu'il est un homme qui ne peut s'empêcher de pleurer à tel point que sa voix ne saurait parvenir aux Croyants." Mais le Messager (saw) décida qu'il en fut ainsi et Abou Bakr dirigea depuis ce jour la prière.
Un jour que le Prophète (saw) se sentait mieux, il sortit de chez Aïcha et vit Abou Bakr menant la prière. Ce dernier le voyant à son tour voulut reculer pour lui céder sa place. Le Prophète (saw) lui fit signe de continuer et vint s'asseoir à côté de lui. Abou Bakr imita la prière du Messager d'Allah (saw) et les autres Croyants imitèrent la sienne. Les Musulmans reprirent espoir quand le Prophète (saw) sortit ce jour là. Mais aussitôt son mal s'aggrava, ce fut la dernière fois qu'il menait la prière.
Abdallah Ibn Massoûd (raa) raconte :"J'entrai chez le Prophète (saw) que je trouvai souffrant. je le touchai et lui en fis la remarque. il me dit qu'Allah :"En effet, je souffre comme deux" ; je lui demandai aussitôt :"Tu veux dire que tu seras ainsi doublement récompensé ?". Il me répondit :"Exactement. Dieu effacera les fautes du Musulman qui sera atteint d'une maladie ou d'une autre, comme l'arbre se dévêtit de ses feuilles". Tandis qu'il parlait, il s'appliquait un voile sur le visage. Quand la douleur devint insoutenable, il se découvrit le visage et dit :"Que la malédiction de Dieu soit sur les Juifs et les Chrétiens [ C'était probablement la faute des Juifs et des Chrétiens s'il avait mal à la tête. A l'époque, l'aspirine n'existait pas encore, sans doute pour cause d'un complot judéo-chrétien polythéiste destiné à faire souffrir le « pacifique et tolérant » prophète de l'islam. ] qui ont changé les tombeaux de leurs Prophètes en oratoires". On aurait dit qu'il mettait en garde les Musulmans contre un tel comportement.
L'Agonie du Prophète (saw)
Telle est la loi de Dieu envers Ses serviteurs : "Tu dois mourir un jour, comme ils le doivent aussi" (s39/v30).
A l'aube du lundi 12 du mois de Rabi de l'an 11 de l'Hégire, tandis que les Musulmans priaient sous la direction d'Abou Bakr (raa), le Prophète (saw) écarta le rideau de l'appartement de Aïcha, regarda les rangs des Croyants en prière et sourit. A sa vue, Abou Bakr se mit en rang avec les fidèles pensant que le Prophète (saw) voulait se joindre à eux. Sous l'effet de la joie, les Croyants allaient interrompre la prière. Le Prophète (saw) leur fit signe de continuer et laissa tomber le rideau.
Les Musulmans finirent leur prière, s'attendant toujours à ce que le Prophète (saw) fût guéri. Mais il s'avéra qu'il les avait regardés ce matin pour la dernière fois. Il était rentré dans l'appartement de Aïcha (raa) et avait reposé sa tête sur la poitrine de son épouse sentant que la mort approchait.
Le Prophète (saw) tenait dans ses mains une cruche d'eau remplie d'eau, dont il s'arrosait de temps en temps le visage en disant :"Il n'y a d'autre divinité que Dieu, ce sont les affres de la mort". Fatima le voyant ainsi désespéré s'écria :"Quel malheur pour mon père !". Le Prophète (saw) lui dit :"Ton père ne sera plus jamais affligé".
Aïcha (raa) raconte :
"Avant la mort du Prophète (saw), Dieu a mélangé nos salives. Tandis que je soutenais le Prophète (saw) Abderrahmane entra, un miswak à la main. le Prophète (saw) aimait le Miswak. Je lui demandai s'il en voulait. Il me répondit par l'affirmative. Je pris le miswak qui était dur, je le machai et le lui passai. Puis il introduisit la main dans la cruche et s'essuya le visage avec l'eau qu'elle contenait en répétant :"Il n'y a pas d'autres divinités sauf Dieu, ce sont les affres de la mort". Il leva le bras et murmura :"Vers le plus Haut Compagnon" (C'est à dire Dieu), son bras retomba, il était mort. (Que Dieu te bénisse Ô Messager de Dieu !).
La nouvelle de sa mort se répandit aussitôt. Abou Bakr se rendit à cheval à la Mosquée. Il n'adressa la parole à personne et alla directement trouver Aïcha. Il se dirigea vers le corps du Prophète (saw) vêtu d'un habit fait de tissu rayé. Il découvrit le visage du mort, le baisa en pleurant et dit :"J'aurais sacrifié père et mère pour toi ! Que Dieu ne te fasse pas mourir deux fois ! Tu as eu la mort à laquelle Dieu te destinait".
Quand il quitta la dépouille du Prophète (saw), il vit Omar qui racontait aux gens que le Prophète (saw) n'était pas mort mais qu'il était allé vers le Seigneur, comme le fit Moussa Ben Imran et qu'il ne pouvait mourir avant que Dieu ne fisse exterminer les hypocrites. Abou Bakr lui dit :"Calme toi, ô Omar. Ecoute moi. Mais comme Omar continuait à crier, livré à l'émotion, Abou Bakr s'adressa aux Musulmans qui l'entourèrent :
"Ô Musulmans, que celui qui adorait Mohamed sache que Mohamed est mort ! et que celui qui adore Dieu sache que Dieu est Vivant et qu'il ne mourra jamais".
Dieu a dit :"Mohamed n'est qu'un Messager avant lequel les Messagers sont déjà passés. Est-ce que, s'il meurt ou s'il est tué, vous tomberiez dans l'apostasie ? Celui qui tombe dans l'apostasie ne nuira jamais en rien à Dieu et Dieu récompensera ceux qui rendent grâce" (s3/v144)
On aurait presque cru que les Musulmans avaient oublié ce verset et s'en souvinrent tout d'un coup quand Abou Bakr le leur récita. Ils se mirent à le réciter après lui.
Omar (raa) raconte :"Quand j'entendis Abou Bakr réciter ce verset, mes jambes se dérobèrent sous moi et je me laissai tomber à terre. Je réalisais que le Prophète était mort".
Selon les Ulémas et les Biographes, le Prophète (saw) mourut à l'âge de 63 ans. Sa mission lui fut révélée à l'âge de quarante ans. Il passa treize années à La Mecque à prêcher l'Islam et dix années àMédine où il avait émigré. Il mourut au début de l'an 11 de l'Hégire.
Al Boukhari a rapporté d'après Amr ben Al Hareth :"Le Prophète mourut en ne laissant rien derrière lui, que sa jument blanche, ses armes [ C'était le prophète d'une religion « pacifique et tolérante » ] et une parcelle de terrain qu'il légua aux voyageurs".
CE QU' IL FAUT EN TIRER
A travers les évènements de cette dernière étape de la vie du Prophète (saw) apparaît avec éclat une grande vérité, celle qui domine l'Univers, la vérité devant laquelle faiblit le despotisme des tyrans,l'entêtement des athées [ En effet, l'athée webmaster commentateur de la présente page commence à se lasser de surligner et commenter tout ce qui prouve combien Mahomet fut le prophète « pacifique et tolérant » d'une religion « pacifique et tolérante »... ], l'injustice des oppresseurs et de ceux qui se prennent pour Dieu ; la vérité qui revêt tout ce qui se meut sur la surface de la terre du caractère du transitoire, du caduque et donne à l'existence humaine un aspect sumble et soumis ; la vérité qui consterne et paralyse [ Exemples de véritable consternement islamique : la destruction des tours du World Trade center, le dynamitage des boudhas de Bamyan, la sécession ratée du kossovo d'avec la Yougoslavie, celle réussie du Pakistan d'avec l'Inde et autres multiples applications du Jihad... ] de force ou de de plein gré, les révoltés et les soumis, les chefs, les déistes, les envoyés de Dieu et les Prophètes, les favorisés et les élus, les riches et les démunis, les savants et les inventeurs.
C'est la vérité de l'Unicité de Dieu proclamée en tout temps et en tout lieu devant ceux qui écoutent, raisonnent et pensent [ écoutent beaucoup, raisonnent peu et pensent pas du tout ]. Le pouvoir n'appartient qu'à Celui qui est. Sa puissance est sans limites, son jugement est catégorique.
Quelle est la réalité qui, mieux que la mort, traduit cette vérité d'une façon claire et sans équivoque ? Par la mort, Dieu courbe le front de tous les habitants de la terre depuis l'aube de la vie jusqu'à la fin des temps.
Beaucoup d'hommes accomplirent leur passage sur terre égarés, noyés dans leurs richesses, leurs sciences ou leurs inventions ; seule une grande vérité les empêcha de demeurer infatués d'eux-mêmes, orgueilleux, et leur apprit à consentir à Dieu et à se soumettre humblement à sa volonté, car c'est à Lui Seul qu'appartiennent le Ciel et la Terre.
Toute âme est destinée à la mort. C'est un sort inéluctable auquel nul n'échappe. Que ceux qui prétendent connaître la science et la civilisation moderne et se vantent de conquérir l'espace, joignent leurs efforts et leurs énormes possibilités et utilisent toutes leurs fusées. Ils n'arriveront jamais à éloigner d'eux cette force aveugle qui les terrasse et les humilie, ni à relever ce défie que Dieu nous lance. Toute âme est destinée à la mort, les Hommes ne peuvent qu'édifier des châteaux qui satisfont leur vanité au point de se prendre pour Dieu et qui reflètent leur despotisme, leur tyrannie et leur égoïsme. Mais, ils feraient mieux de contempler ces tombes dans lesquelles ils ne seront que des cadavres et cette terre qui les engloutira ? [ Super programme... Toutefois, pour patienter jusqu'au cimetierre, je préfère définitivement l'égarement, la noyade dans les richesses, les inventions, les sciences, la peinture, la scupture, la conquète de l'espace, les fusées, les femmes (hommes autorisés pour les femmes, et les autres si tel est leur bon plaisir] et un petit coup de pinard avec une tranche de sauciflard pour faire passer le tout ! ]
Il était aisé pour Dieu d'épargner à son Prophète (saw) la mort et ses souffrances. Mais Dieu, dans sa sagesse, voulut que le Prophète (saw) quoiqu'il soit si proche de Lui, souffre au même titre que les autres hommes, et ce, pour prouver à l'humanité qu'il n'y a qu'un Seul Dieu Immortel, auquel sont subordonnés tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre. Nul ne doit prétendre s'élever au-dessus du niveau d'un être soumis après le Prophète (saw) lui même ait vécu cet état de soumission à la volonté de Dieu et subi le même sort que les autres hommes. Nul ne doit s'en plaindre de la mort après que le Prophète (saw) ait souffert de ses affres.
Le Prophète (saw) jugea Oussama plus apte que les autres à diriger son armée dans cette expédition, les Musulmans n'avaient qu'à consentir à ce choix et à obéir, même si le Prophète (saw) plaça à la tête un esclave éthiopien. La législation islamique juge les hommes d'après leurs bonnes actions et non selon leur position sociale, ou race.... [ Mais si on est arabe, cela ne déplait pas à Allah, surtout si l'on est un jeune garçon beau comme une perle défilée ]
La Tradition nous rapporte que lorsque le Messager d'Allah (saw) était souffrant, il soufflait sur lui même en récitant les sourates talismaniques (113 et 114 du Coran) et en passant la main sur l'endroit douloureux. Le Messager d'Allah (saw) exorcisait aussi ses Compagnons par le Coran et parfois par des formules, des invocation. Dieu a dit :"Nous faisons descendre du Coran ce qui est un remède efficace et une miséricorde pour les Croyants. Quant aux injustes, ils ne font qu'augmenter leur perte". (s17/v82). An Nawawi, Ibnou Hajar et d'autres approuvent l'exorcisme sous trois conditions :
Que l'exorcisme consiste en paroles prises du Coran, à prononcer le nom de Dieu ou l'un de ses attributs
Qu'il soit fait en langue arabe [ A part cela, l'islam n'est pas raciste ]
Il faut toujours croire que l'exorcisme n'est guère efficace en lui même mais qu'il est efficace par la grâce de Dieu.
Le récit de la maladie du Prophète (saw) nous fournit quatre preuves de la grande considération qu'il vouait à Abou Bakr (raa) :
Lorsque le Messager (saw) apprit aux Musulmans lors de son sermon le choix qui lui était fait entre le bonheur terrestre et ce qui se trouve auprès de Dieu. Abou Bakr comprit tout de suite le sens de ces paroles et en pleura.
Lorsque le Messager (saw) dit :""Ô Musulmans, dit-il, Abou Bakr est l'ami le plus sincère et le plus généreux. Si j'avais le droit de choisir un ami c'est bien lui que je choisirai, mais la fraternité islamique a la priorité. Que toutes les portes donnant accès à la Mosquée se ferment à l'exception de celle d'Abou Bakr !".
Le fait aussi que le Messager (saw) désigna Abou Bakr pour être le Calife des Musulmans.
Le fait que le Messager (saw) désigna Abou Bakr comme guide de la prière.
L'interdiction de considérer les tombes comme des lieux de prières. Le hadith concernant ce sujet souligne avec force cette interdiction. Le Prophète (saw) interdit aux Musulmans de considérer sa tombe et d'autres tombes comme lieux de prière, car il craignait de devenir le sujet d'une idolâtrie. Il craignait que cela conduise le peuple au blasphème comme ce fut le cas pour beaucoup de nations.
Les sentiments du Prophète (saw) en affrontant les affres de la mort : Durant ses souffrances, les pensées du Messager (saw) allaient vers sa Communauté [ sans oublier de maudire les juifs et les chrétiens, cela va sans dire ] et vers ce qu'elle deviendrait après sa mort. Le regard plein de satisfaction qu'il jetta par la fenêtre à ses Compagnons recueillis devant Dieu exprimait le profond amour qu'il leur vouait et le grand intérêt qu'il leur portait.
Le Messager (saw) voulut à ces derniers instants de la vie emporter avec lui à travers ce regard une dernière image de ces Compagnons auxquels il communiqua sa foi et la vérité qu'il représentait. Dieu lui fit voir en eux ce qui remplit de joie au point qu'il en oublia la douleur ; son visage exprima une grande sérénité, qui rendit ses Compagnons perplexes ; ils se demandaient si ses souffrances avaient disparu et s'il était guéri. Dieu voulut que ce dernier spectacle fût celui de la prière ! La constance dans la prière fut la dernière promesse. Ô Frère Musulman, sois fidèle à cette promesse piété qui fit sourire le Prophète (saw) à ses derniers instants et effaça la douleur de ses traits.
Conclusions sur la vie du Messager d'Allah (saw)
On couvrit le corps du Prophète (saw) de trois linceuls, le laissant sans tunique et sans turban. On le mit ensuite sur son lit près de l'endroit où l'on devait l'enterrer. Les Musulmans vinrent par groupes prier à son chevet sans qu'il fût besoin de les diriger dans leur prière. Al Abbas, les Banous Hachem, les Mohajirines, les Ansariens et les autres Musulmans se succédèrent à son chevet. Le Prophète (saw) fut enterré à l'endroit où il mourut, dans l'appartement de Aïcha.
Le Prophète (saw) mourut en laissant neuf veuves : Saouda, Hafsa, Oum Habiba, Oum Salama, Zaynab bent Jahch, Jouwayria, Safia et Maimouna. Aïcha était la seule vierge qu'il avait épousée. [ alors qu'elle n'avait que 6 ans, révélant ainsi ses penchants pédophiles ] (Que Dieu les agrée toutes).
Le Prophète (saw) eût trois fils : Al Qassem, d'où son surnom "Abou Al Qassem", qui naquit avant la révélation de la mission du Messager d'Allah (saw) et mourut à l'âge de deux ans. Son deuxième fils fut : Abdallah qui fut surnommé le bon et le pur qui naquit après la révélation et Ibrahim qui naquit à Médine en l'an 8 de l'hégire et mourut en l'an 10.
Le Prophète (saw) eût quatre filles : Zaynab, Fatima, Roqaya et Oum Koulthoum. Roqaya mourut le jour de la bataille de Badr, Oum Koulthoum mourut en l'an 9 de l'Hégire. Elles étaient toutes les deux mariées à Othman Ben Affane (raa).
Le Messager d'Allah (saw) était le plus charitable des hommes et pratiquait la charité surtout au mois de Ramadan. Il était le meilleur, le plus beau et le plus aimable des hommes. Il était très magnagnime, sa peau dégageait un parfum des plus agréables, il craignait Dieu plus que tout autre.
Il ne se mettait jamais en colère pour une raison personnelle, mais seulement quand on violait ce qui était sacré auprès de Dieu et ne se reposait qu'après avoir fait triompher le droit. Il appliquait le Coran à la lettre, il était extrêmement modeste. Tout en suffisant aux besoins de sa famille, il restait à l'écoute des démunis, il était très pudique, ne critiquait jamais les plats qu'on lui servait ; s'il aimait un plat, il le mangeait sinon, il n'y touchait pas ; il ne mangeait jamais dans une position accoudée ou sur une nappe. Il raffolait de sucreries, de miel et de citrouilles.
Il s'écoulait parfois un mois sans qu'un feu ne fût allumé dans aucune de ses maisons. Il acceptait les cadeaux mais ne mangeait jamais de l'aumône. il réparait ses propres souliers et ravaudait ses vêtement, visitait les malades et répondait aux invitations des riches et des pauvres. Il dormait sur un matelas bourré de fibres végétales, dédaignant les plaisirs terrestres. Dieu mit tous les trésors de la terre à sa disposition mais il leur préféra l'autre monde. Il était très éveillé, ne riait jamais au point que l'on pût apercevoir ses molaires mais il se contentait de sourire ; il avait de l'humour et ne mentait jamais, s'efforçait de gagner l'amitié des hommes, rendait honneur aux meilleurs membres d'une tribu et la recommandait à leurs soins.
Anas Ben Malek (raa) a dit :"Les mains du Prophète (saw) sont plus douces que la soie, sa peau dégage le plus agréable des parfums. je l'ai servi pendant dix ans, jamais, il ne m'a dit :"Fi" ou m'a reproché de faire une chose ou la façon dont je la faisais".
Note de l'auteur : Mohamed Saïd Ramadan Al Bouti
N'oubliez pas non plus cher Frère de me consacrer une partie de vos prières. je loue Dieu, Le remercie de m'avoir laissé compléter cette ouvrage et Lui demande de m'aider à rester fidèle à la Tradition de Son Cher Elu et de bien vouloir me pardonner les erreurs contenues dans "Fiqh As Sira en considérant mon intention pure et mes efforts.
Que la bénédiction de Dieu soit sur notre maître Mohamed le Prophète inculte, sa famille et tous ses Compagnons. Ma dernière prière consiste à louer Dieu, le Seigneur des Mondes.
Note Aceiweb
Nous espérons grandement que ce voyage à travers la Vie du Prophète (saw) vous a fait découvrir ou redécouvrir l'homme qui a servi de modèle aux générations passées, qui nous sert de modèle et le restera jusqu'à la fin des temps. [ Ce fut effectivement très instructif. Edifiant même, dirons-nous. On comprend parfaitement qui fut le « pacifique et tolérant » Mahomet et on comprend aussi très bien ce qu'est l'islam « pacifique et tolérant » qui découle de ce « beau modèle » de prophète. Ce fut tellement édifiant et instructif que nous avons décidé de mettre cette biographie sous la forme d'une seule page internet afin qu'elle puisse, éventuellement, être facilement sauvegardée par les internautes sur leur ordinateur pour lecture (impression, diffusion...) ultérieure hors connexion. ].
nous prions Dieu le Tout Puissant de donner une grande récompense à notre Frère Al Bouty pour le travail qu'il a accompli et de lui pardonner ses fautes et nous prions Dieu le Tout Puissant de nous pardonner si des erreurs ont été commises dans la transcription de son livre.
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