A Alger, plusieurs habitants de El Biar, Kouba, El Harrach et Bab El Oued ont investi hier la rue, pour contester contre le fil américain qui porte atteinte à l’Islam et au Prophète Mohammed (QSSSL), en présence d’un dispositif sécuritaire qui a assiégé les points où démarrent d’ordinaire les marches à l’image de celle de 2010.
A Alger, un hélicoptère a survolé la capitale trois heures durant, après la prière de vendredi, où des fidèles se sont donné rendez-vous pour marcher, dans de nombreuses localités de la capitale, à l’instar de El Biar, Kouba, Bab El Oued et El Harrach.
Après avoir réussi à maitriser la situation dans ces deux dernières localités, les services de sécurité ont procédé toutefois à l’arrestation respectivement de 25 et 10 personnes à El Biar et Bab El Oued.
Les Lieux saints (mosquées) ont été assiégés par un impressionnant dispositif sécuritaire, composé essentiellement, des forces-antiémeute, des policiers et autres soutenus par de camions d’eau chaude et de véhicules civils mobilisés pour avorter une marche de jeunes gens prévue après la prière de vendredi.
C’est pourquoi d’ailleurs, les Algérois ont eu droit à constater une présence impressionnante de services de sécurité ce vendredi devant les mosquées.
A Kouba, Ali Belhadj qui a été à l’avant-garde d’une marche a tenté avec 200 personnes de marcher jusqu’à l’ambassade américaine pour manifester leur colère et leur indignation contre le film américain portant atteinte au prophète Mohammed (QSSSL), diffusé il ya quelques jours.
« La liberté d’expression ne signifie pas l’insulte, la diffamation et la indécence », « nos croyances religieuses l’emportent sur nos revendications de la vie », tels sont les slogans scandés par les contestataires contre le film anti-islam.
Empêchés par les services de sécurité, Ali Belhadj et quelque 200 hommes qui l’ont accompagné dans cette marche ont rebroussé chemin à la Provale, où Belhadj a prononcé son allocution adressés au pouvoir et à l’étranger.
Dans une allocution prononcée à Kouba et adressée essentiellement au pouvoir, Ali Belhadj a dénoncé la décision d’interdire les marches à la capitale. « Il faut laisser manifester pacifiquement. Le rôle des services de sécurité est de protéger les manifestants et les biens publics et privés », a-t-il laissé entendre.
S’agit de la loi internationale, Belhadj a expliqué que « des lois ont été instaurées alors que nos peuples étaient colonisés, d’où il faudrait les revoir afin d’assurer le respect des croyances des nations et des peuples. La liberté ne signifie jamais l’insulte et la diffamation ».
Avant de rentrer chez eux, les contestataires ont prié le Dieu à ce que les États-Unis, ses partisans et les ennemis de l’Islam soient sévèrement punis par le Tout Puissant.
Il est à mettre en exergue qu’au moment où une marche a été organisée à Kouba, une autre a été organisée à El Biar, où les forces de sécurité ont arrêté 25 personnes des 100 autres ayant voulu marcher jusqu’à l’ambassade des États-Unis.
Une des personnes qui ont été arrêtées s’est exprimé à Echorouk: « Pourquoi ne laisse-t-on pas les gens de s’exprimer ? ». Il a dit avoir été arrêté avec 15 autres manifestants ainsi que 10 autres à El Biar, lesquels ont été conduis vers les sièges de la sûreté de Châteauneuf et Ben-Aknoun relâchés quelques temps plus tard.
A El Harrach, les manifestants ont également été empêchés, par les services de sécurité dépêchés sur place, d’organiser une marche dénonçant le film anti-islam, tandis que 10 manifestants ont fait l’objet d’arrestation à Beb El Oued.
Au 1er Mai à Alger, les habitants ont été surpris par le dispositif impressionnant mobilisé dans cette localité, où l’on peut compter pas moins de 21 camions, chasse-neige, camions d’eau chaude, dizaine d’agents anti-émeute et une dizaine d’agents en civil ont été mobilisés.
La contestation contre le film américain portant atteinte à l’Islam et au Prophète (QSSSL) n’a pas concerné uniquement les Algérois, car les citoyens des autres wilayas du pays, à l’instar de Laghouat, Oran, El Oued et Mascara et autres ont investi la rue en guise de contestation contre ce film qui a suscité de vives réactions à travers les capitales de nombreux pays arabo-musulmans.
Des contestataires ont appelé à ce que cette insulte ne passe pas inaperçue. Les imams de El Oued, à titre d’exemple, s’accordent à appeler les fidèles lors du prêche du vendredi, à manifester contre cette insulte qui tente de ternir l’image de la Meilleure des Créatures et à riposter à ce genre d'actes inacceptables.
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La rédaction