mercredi 27 juin 2012

Avec l’Egype islamiste, Israël se doit de redéfinir ses lignes rouges et casus belli !

Avec l’Egype islamiste, Israël se doit de redéfinir ses lignes rouges et casus belli !:
Dans les longues semaines qui ont précédé la guerre des Six Jours, la chanson « Nasser attend Rabin » est devenue populaire. Elle exprimait le fait que la guerre entre Israël et l’Egypte était imminente. Elle a été créée après le casus belli égyptien. Israël, presque depuis sa création en tant qu’Etat, a mis en place sa ligne rouge : le blocage de son commerce maritime.

Un soldat égyptien lors du scrutin présidentiel
Israël serra ses dents et subissait les conséquences de la fermeture du canal de Suez pour les navires estampillés d’une étoile juive… Une interdiction illégale aux yeux des traités internationaux mais personne ne pipa mot. Et Israël serra les dents. Encore et encore. Jusqu’à ce que… L’Egypte décide de fermer le détroit de Tiran (en 1956 et 1967).
Les deux fois, Israël a répondu militairement. Dans la guerre du Kippour en 1973, l’Egypte a tenté à nouveau de bloquer les navires israéliens, mais l’a fait partir des côtes du Yémen, à l’entrée de la mer Rouge (jonction avec l’océan Indien).
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Les défaites militaires ont été sévères pour l’Egypte qui, à chaque fois, à souffert. Elle a souffert à la mesure de son envie de détruire l’Etat des Juifs. L’Egypte a été contrainte de signer les accords de paix de 1979. Enfin, il faut dire que Saddate n’était pas un idiot non plus et qu’il avait bien compris que sans la paix, l’Egypte ne s’en sortirait pas. Mais le peuple, lui, aveuglé par la haine, n’a jamais évolué d’un poil.
Le traité de 1979 a signé l’apogée du succès du président Jimmy Carter, et est devenu la pierre angulaire de la politique américaine au Proche-Orient. Le traité de paix était presque une copie carbone des accords de Camp David de 1978, qui comprenait « un cadre global pour la paix au Moyen-Orient. » Ce cadre incluait des idées pour la création d’un territoire autonome palestinien en Judée et Samarie (le traité ne parlait pas d’Etat palestinien). Ce territoire autonome devait permettre, après 5 ans, de normaliser les relations entre Israël et l’Egypte et agirait comme un précédent pour les accords qu’Israël pourrait signer avec d’autres pays arabo-musulmans.
Quoi qu’il en soit, le traité qu’Israël et l’Egypte ont signé inclus des relations diplomatiques, économiques et culturelles complètes. Mais l’Egypte n’a accepté cela que partiellement. Elle a gelé les relations diplomatiques en période de crise dans la région et n’a jamais rencontré un seul critère pour la normalisation. En outre, l’Egypte a systématiquement violé les limitations de son déploiement militaire dans la péninsule du Sinaï.
Et les premières informations qu’Israël recevait de ces mouvements de troupes venaient non pas des Egyptiens mais des troupes de l’ONU : 1.600 hommes déployés sur place en tant qu’observateurs.
Ces facteurs, ainsi que le fait qu’Israël n’a pas vu l’Egypte comme un pays ennemi depuis la signature du traité de paix, met actuellement Israël dans une situation complexe. D’une part, Israël s’est jusqu’à présent abstenu de toute action qui pourrait être interprété par les États-Unis ou de l’Egypte comme une tentative visant à saper ou se soustraire de ses responsabilités (vis-à-vis de l’accord de paix). D’autre part, un conflit militaire avec l’Egypte est inévitable. La seule question est la suivante :
Aujourd’hui, la situation économique égyptienne ne lui permet pas de nourrir les 85 millions de ses citoyens. Cela signifie qu’un bouc émissaire doit être trouvé, permettant de canaliser la rage vers l’extérieur plutôt que vers le nouveau gouvernement. Le nouveau régime ne sera pas en mesure de se cacher derrière les lacunes de l’ancien régime. En tout cas, pas pour très longtemps.
Qui plus est, tous les conflits militaires dans la région ont toujours été suivis par des efforts de médiation des États-Unis, y compris d’importantes mesures économiques. Nous ne devons pas oublier que l’aide étrangère américaine à l’Egypte est attribué surtout vers son armée (1,5 milliard de dollars par an), tandis que 800 millions de dollars sont donnés au secteur civil. Cela signifie que les États-Unis renforcent les forces armées égyptiennes, et non pas son économie. Une telle enveloppe d’aide, par conséquent, pourrait très bien tenter le nouveau régime pour agir à la hâte. À la lumière de tout cela, le conflit militaire est la possibilité la plus raisonnable.
Par conséquent Israël doit redéfinir ses paramètres de ce qui constitue un casus belli. Israël doit immédiatement prévenir les leaders américains, européens et russes de ses nouvelles lignes rouges. Une vraie force de dissuasion réside uniquement dans la mise en place d’ »interdits » connus de tous. En plus d’une pareille initiative publique, il nous revient également l’obligation de définir nos propres objectifs.
Israël doit démontrer son engagement au traité de paix, malgré ses insuffisances, et pratiquer une extrême prudence pour ne pas être entraîné dans des provocations.
Dans le même temps, Israël doit se préparer tranquillement à toute éventualité – doit amplifier tous les aspects de ses efforts militaires pour faire face à la population de plus en plus hostile dans le Sinaï – pour, quand viendra le jour et l’ordre, être prêt à vaincre.
Il ne fait aucun doute que nous, israéliens, espérons et souhaitons que cette journée ne vienne jamais… Mais si elle vennait, Dieu nous en préserve, nous ferions bien de mieux nous préparer.
Agnes Bar-Zvi – JSSNews

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