Telle une chaudière sur le point d’exploser, la conjoncture géostratégique proche-orientale ne peut laisser de glace qui que ce soit. La situation est telle que l’on ne se perd plus en conjecture mais on se pose plutôt directement la question : quand et selon quel scénario cela se produira-t-il ? Au centre du problème nous voyons le sempiternel Iran avec son potentiel nucléaire énigmatique. Eh bien, là on ne saurait plus l’affubler d’énigmatique. A l’heure actuelle l’Iran se targue d’avoir à sa disposition plusieurs sites de production de l’uranium et plutonium, à savoir : Arak, Qom, Ispahan, Partchin, Natanz et Bushehr. Toutes ces bourgades sur l’atlas géographique riment à l’existence des centrales nucléaires avec une spécialisation dans un domaine concret ; Ainsi, Partchine incarne le centre d’assemblage final des charges nucléaires pour les bombes A ; Natanz et Qom sont dotés de centrifuges et son sensés produire plus de 1000 kilogrammes d’uranium du type U-235 et U-238 ce qui correspond à un profil purement militaire. Ce rythme de production permet d’envisager la création de 50 ou même 60 charges nucléaires par an. Arak, lui, s’occupe plutôt du plutonium et serait en passe d’obtenir 8 kilos de ce minerai artificiel ce qui suffirait amplement pour armer une bombe. On le voit l’Iran a pris très au sérieux ce qui est arrivé à la Libye mis à feu par les Européens avec l’appui des tribus locales et la Syrie assiégée sur tous les fronts. Le bouclier nucléaire qui doit devenir opérationnel au cours de 2012 ou 2013 permettrait à l’Iran de se déranger un peu moins pour son avenir immédiat. Et si nous avons omis de citer Bushehr en décortiquant la spécialisation des réacteurs, c’est qu’il semble être la seule et unique pièce qui ne serait pas destinée aux objectifs de la défense.
Les travaux avancent à pas de géant ce qui n’est pas sans provoquer l’inquiétude d’Israël et des Etats-Unis sans parler des Emirats Arabes. L’Iran représente déjà une puissance régionale. Si par-dessus le marché il se dote du secteur atomique sa position en deviendrait inattaquable et il pourrait créer un nouveau centre d’attraction pour la civilisation musulmane qui au cours du dernier siècle n’a jamais eu la possibilité de se relever. Et peu importe que cette civilisation serait du type chiite ! L’Iran peut casser la formule de l’escalade et donner aux musulmans un répit – cette paix à laquelle ils semblent aspirer.
Cependant les scénarios de guerre sont peaufinés et préparés de longue date par les militaires israéliens. On est presque sûr que les militaires utiliseraient le F-15I avec deux bombes du type GBU-27 avec système de guidage laser. Ces bombes peuvent perforer le sol et toucher les cibles se trouvant sous terre. Il ne faut jamais oublier qu’après l’attaque de la centrale nucléaire irakienne à Osirak survenue en 1981, les Iraniens ont bien saisi la leçon et enfouissent profondément leurs usines et centres de recherche. Au total, il faudrait quelque chose comme 25 F-15I et 36 F-16I. L’armée de l’air israélienne possède 440 avions de combat et a largement les moyens de détruire les sites iraniens. Comme les avions devraient refaire leur plein de kérosène au-dessus de la Syrie en guerre, ils auraient besoin des forces américaines qui doivent leur tendre la perche avec leurs avions-ravitailleurs.
On comprend également les raisons des agissements américains. Compte tenu des dernières déclarations de Mitt Romney, candidat républicain à la magistrature suprême, nous sommes convaincus que les faucons d’Outre-Atlantique chérissent les plans d’un conflit total du type Guerre mondiale qui permettrait à l’Amérique de redorer son blason, un peu terni par les frasques survenus avec le dollar. Plus le monde tombe en chaos, mieux l’Amérique s’en porterait. Mais Barak Obama en bon démocrate ne soutient pas la position de ces opposants. Tout conflit pour lui rimerait à la perte de son pouvoir. Donc il veut la réconciliation et la neutralisation des Etats qui semblent sortir du rang : Israël, de plus en plus indépendant, la scandaleuse Chine et l’Iran, bien sûr, sans parler de la Russie. Une telle neutralisation coûterait aux Etats-Unis quelques années de paix parce que la dernière puissance mondiale semble être à bout de souffle. Obama voudrait peut être l’apparition d’un nouveau khalifat qui tiendrait sous le contrôle politique et spirituel plus de 1,5 Milliards de Musulmans. Le Khalifat deviendrait l’un des engrenages du système américain. Ceci dit, nous ne croyons pas que la situation soit stable. Une fois l’arme nucléaire acquise, l’Iran en deviendrait beaucoup plus arrogant dans ses démarches sans parler des gazoducs qui ne seraient jamais alors construits par les Occidentaux. Et cela est inacceptable parce que tant que ces gazoducs n’existent pas, l’Europe Occidentale reste dépendante vis-à-vis de la Russie. On le voit : les canons sont chargés et la pièce de résistance sera bientôt servie.
Décidément le monde est de plus en plus régi par ultima ratio regis, le dernier argument du roi, c'est-à-dire la force brute.
http://french.ruvr.ru
Les travaux avancent à pas de géant ce qui n’est pas sans provoquer l’inquiétude d’Israël et des Etats-Unis sans parler des Emirats Arabes. L’Iran représente déjà une puissance régionale. Si par-dessus le marché il se dote du secteur atomique sa position en deviendrait inattaquable et il pourrait créer un nouveau centre d’attraction pour la civilisation musulmane qui au cours du dernier siècle n’a jamais eu la possibilité de se relever. Et peu importe que cette civilisation serait du type chiite ! L’Iran peut casser la formule de l’escalade et donner aux musulmans un répit – cette paix à laquelle ils semblent aspirer.
Cependant les scénarios de guerre sont peaufinés et préparés de longue date par les militaires israéliens. On est presque sûr que les militaires utiliseraient le F-15I avec deux bombes du type GBU-27 avec système de guidage laser. Ces bombes peuvent perforer le sol et toucher les cibles se trouvant sous terre. Il ne faut jamais oublier qu’après l’attaque de la centrale nucléaire irakienne à Osirak survenue en 1981, les Iraniens ont bien saisi la leçon et enfouissent profondément leurs usines et centres de recherche. Au total, il faudrait quelque chose comme 25 F-15I et 36 F-16I. L’armée de l’air israélienne possède 440 avions de combat et a largement les moyens de détruire les sites iraniens. Comme les avions devraient refaire leur plein de kérosène au-dessus de la Syrie en guerre, ils auraient besoin des forces américaines qui doivent leur tendre la perche avec leurs avions-ravitailleurs.
On comprend également les raisons des agissements américains. Compte tenu des dernières déclarations de Mitt Romney, candidat républicain à la magistrature suprême, nous sommes convaincus que les faucons d’Outre-Atlantique chérissent les plans d’un conflit total du type Guerre mondiale qui permettrait à l’Amérique de redorer son blason, un peu terni par les frasques survenus avec le dollar. Plus le monde tombe en chaos, mieux l’Amérique s’en porterait. Mais Barak Obama en bon démocrate ne soutient pas la position de ces opposants. Tout conflit pour lui rimerait à la perte de son pouvoir. Donc il veut la réconciliation et la neutralisation des Etats qui semblent sortir du rang : Israël, de plus en plus indépendant, la scandaleuse Chine et l’Iran, bien sûr, sans parler de la Russie. Une telle neutralisation coûterait aux Etats-Unis quelques années de paix parce que la dernière puissance mondiale semble être à bout de souffle. Obama voudrait peut être l’apparition d’un nouveau khalifat qui tiendrait sous le contrôle politique et spirituel plus de 1,5 Milliards de Musulmans. Le Khalifat deviendrait l’un des engrenages du système américain. Ceci dit, nous ne croyons pas que la situation soit stable. Une fois l’arme nucléaire acquise, l’Iran en deviendrait beaucoup plus arrogant dans ses démarches sans parler des gazoducs qui ne seraient jamais alors construits par les Occidentaux. Et cela est inacceptable parce que tant que ces gazoducs n’existent pas, l’Europe Occidentale reste dépendante vis-à-vis de la Russie. On le voit : les canons sont chargés et la pièce de résistance sera bientôt servie.
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La rédaction