mardi 25 juin 2013
Le général de brigade Abdelaziz Skik, est tué dans un crash d’hélicoptère en 2002
Le 30 avril 2002, la Tunisie entière fut secouée voire traumatisée par l’accident tragique d’un hélicoptère de l’armée du côté de Medjez El Bab avec à son bord le général de brigade des armées de terre Abdelaziz Skik natif de Kairouan et douze de ses subordonnés appartenant tous au corps supérieur de l’armée.
Le général avait l’habitude pratiquement tous les mois d’effectuer avec ses collaborateurs des visites périodiques aux gouvernorats de Béja, Siliana, le Kef pour se rendre compte en personne de l’état des lieux de nos troupes sur place. Ce jour là, et comme d’habitude, un hélicoptère s’amena de la capitale à Bizerte avec à bord ses collaborateurs pour le prendre.
L’appareil fit son vol habituel et les officiers supérieurs purent accomplir leur devoir avec honneur dans les gouvernorats précités sans le moindre accroc, sans le moindre problème. Curieusement, et sur le chemin du retour, «on» (?) intima l’ordre au pilote de se poser et de …changer d’appareil car celui qu’il pilotait depuis Tunis présentait( ?) une défaillance technique. Abdelaziz Skik mû par on ne sait quel instinct de conservation, un sixième sens développé chez lui au vu de sa longue carrière au sein de l’armée, refusa d’atterrir répondant aux responsables au sol que l’appareil était en excellent état et qu’une fois à Tunis on verrait bien de quoi il retournait. Mais les responsables au sol insistèrent et en bon soldat il dut s’incliner et obéir. Tout le groupe reprit alors son vol vers la capitale à bord d’un autre hélicoptère…La suite on la connaît : L’appareil à peine décollé et prenant les airs piqua du nez dans une zone montagneuse aux confins de Medjez El Bab. Il s’écrasa lourdement au sol tuant sur le coup tous ses passagers.
Pourquoi ce changement d’appareil ? Qui l’a décrété ? Comment pouvait-on « deviner » du sol que le premier hélico était défaillant et qu’il fallait le changer ? A posteriori, cet appareil « supposé » défectueux a –t-il été inspecté par les techniciens, y auraient-ils décelé une défection quelconque ? Quelles sont les raisons réelles qui ont précipité le crash du second hélico ?
Des questions que les familles des victimes posent avec insistance aujourd’hui pour élucider définitivement les circonstances réelles de cette tragédie. Ce n’est que de la sorte qu’elles pourront enfin faire leur deuil et se libérer du joug de l’incompréhension, de la suspicion, de la souffrance qu’elles trainent depuis neuf longues années. Diligenter enfin une enquête «sérieuse» sur les circonstances de ce drame national est la requête unanime des familles des victimes.
(Source : LeTemps via Gnet)
C’est un sujet qui est trop remonté en surface dernièrement, et qui agace fortement l’armée tunisienne suite aux pressions des familles des victimes.
Riposte à cette pression, la mascarade du 26 mars 2011, où un Hélicoptère Chinook a soit disant procéder à un atterrissage forcé au sud de Sfax, suite à une "défaillance technique". Ils essaient de faire passer le crash de 2002 pour une panne due à l’état de nos appareils, et à l’incapacité des mécaniciens de les entretenir.
Voici le témoignage en riposte à la (nième) mascarade du 22 avril, qui est le communiqué de presse du ministère de la Défense (*voir lien)
« J’ai fais pas mal de déplacements dans les hélicos de l’armée tunisienne, entre Bizerte, Bourj El Khadra, l’Aouina, Borj el Amri, et Remada, se sont des appareilles qui tournent comme des Horloges suisse, et l’armée dispose de mécaniciens très compétents. Donc qu’on, me dise que nos appareilles sont mal entretenues, je n’y crois pas une seconde.
A la base, le transport devait se faire intégralement sur un Helico Sikorsky S61R, un gros porteur de grande capacité, et prévu pour les déplacements de troupes, ou de personnalités politiques, il fut changé en cours de route pour des raisons que je ne pourrai expliquer par un Bell UH-1H, d’une capacité de 14 personne (14 soldats bien serrés), mais indigne pour 13 hauts gradés.
Bref, le plus étrange, c’est le lieu du transfert, qui est à 3 minutes du lieu du crash, et qui se trouve sur une zone habiter par des pauvres paysans loin de tout et de tous, et qui sont très craintifs.
Les deux pilotes du Sikorsky sont la seule clé de cette affaire, car se sont les seuls à savoir les raisons du changement de l’appareil en cours de vol. »
Un ex sous-officier du 3eme RPIM de Remada
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