Un ex-cadre dirigeant d'Algérie Télécom et un homme d'affaires algéro-luxembourgeois, ont écopé d’une peine de 15 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 4 milliards de centimes dans une affaire de corruption ayant lésé la société Algérie-Télécom.
L’examen en appel de l’affaire d’Algérie Télécom s’est achevé mardi par une condamnation à 15 ans de prison ferme prononcée à l’encontre de Mohamed Boukhari, ex-cadre de l’opérateur public et de Mejdoub Chani, homme d’affaire algéro-luxembourgeois, poursuivis pour corruption et blanchiment d’argent. Une amende de 4 millions de dinars a été assortie à cette peine. Le tribunal a également décidé de saisir les biens de Mohamed Boukhari au Luxembourg ainsi que ses comptes bancaires. Dans la même affaire, la chambre pénale près la cour d’Alger a également condamné deux sociétés chinoises spécialisées dans les équipements d’accès à Internet, en l’occurrence ZTE Algérie et Huawei Algérie, à un million de dinars d’amende pour versement de pots-de-vin. Les deux sociétés, condamnées en tant que personnes morales, ont aussi écopé d’une interdiction de marchés publics pour une durée de deux années. Le procureur général avait auparavant requis une peine de 20 ans de prison ferme et une amende de 8 millions de dinars contre les deux accusés, et une amende de 3 millions de dinars et une interdiction des marchés publics pour 5 ans contre les deux sociétés chinoises. En première instance, le tribunal de Sidi M’hamed avait condamné par contumace trois ressortissants chinois, cadres des deux sociétés condamnées, à 10 ans de prison ferme pour trafic d’influence. Des mandats d’arrêt internationaux ont été lancés contre eux. Cette affaire a éclaté quand l’enquête sur l’affaire de l’autoroute Est-Ouest a mené le juge d’instruction au Luxembourg où il a été révélé des transactions douteuses en matière de télécommunications et Internet dont s’étaient rendus coupables les deux prévenus. Selon l’arrêt de renvoi, ils avaient perçu des pots-de-vin versés par les deux sociétés chinoises en contrepartie de transactions avec Algérie Télécom. Boukhari et Chani percevaient leurs “commissions” au nom de deux sociétés de consulting leur appartenant dans des comptes offshore ouverts au Luxembourg.
Riad
Jeudi 13 Décembre 2012
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