Une coquille est une erreur de composition en typographie, que ce soit par omission (un bourdon*), par addition, par interversion, ou par substitution de caractères, initialement dans les ouvrages imprimés, puis par extension sur support dactylographique et informatique — où l'on parlera aussi de faute ou d'erreur de frappe ou de saisie.
Bien que le terme est attesté au XVIIIe siècle, et notamment dès 1723, dans La Science pratique de l'imprimerie de Fertel, plusieurs légendes circulent sur l'origine du mot "coquille" en typographie :
La coquille Saint-Jacques, symbole des pèlerins, était l'emblème de nombreux imprimeurs et les références au pèlerinage abondent dans le jargon des typographes (aller à Saint-Jacques, bourdon, etc). On a pu y voir un symbole de rachat, de purification, donc de correction après une faute. Mais le mauvais côté des coureurs de routes, qui avait fait nommer Coquillards des gens promis au gibet, suggérait directement la faute.
Une autre histoire raconte que, suite à une délibération sur le calibrage des œufs de poule à l'Assemblée nationale, le Journal officiel publia le texte avec une erreur typographique : la lettre "q" fut omise dans le mot "coquille", avec le résultat cocasse que l'on imagine.
Enfin une légende circule, donnant pour origine du mot "coquille" le fait que du blanc d'oeuf était utilisé pour nettoyer les plaques d'impression. Et de temps en temps, en cassant l'oeuf pour récupérer son blanc, un bout de coquille d'oeuf se cassait et venait se coller, créant une imperfection lors de l'impression. Par dérision, il fut ensuite pris l'habitude d'attribuer aux "coquilles" toutes les erreurs d'impression.
*Le bourdon est un oubli de lettres, de mots, de paragraphes, voire de pages entières. Un exemple de bourdon fameux est donné par Eugène Boutmy : en 1812, un journal voulait titrer "L’union des deux empereurs dominera l’Europe", mais l’oubli de trois lettres donna "L’un des deux empereurs dominera l’Europe".L’origine de ce nom viendrait du signe de correction conventionnel signalant ce genre d’erreur, qui ressemblerait au bourdon, le bâton des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. D’où l’expression ancienne, aller à Saint-Jacques, attribuée aux typographes coutumiers des bourdons, autrement appelés bourdonnistes.Le bourdon n’est pas lié à la technique d’impression, mais à l’inattention du compositeur, du correcteur, du metteur en pages. Par conséquent, il existe toujours.
Bien que le terme est attesté au XVIIIe siècle, et notamment dès 1723, dans La Science pratique de l'imprimerie de Fertel, plusieurs légendes circulent sur l'origine du mot "coquille" en typographie :
La coquille Saint-Jacques, symbole des pèlerins, était l'emblème de nombreux imprimeurs et les références au pèlerinage abondent dans le jargon des typographes (aller à Saint-Jacques, bourdon, etc). On a pu y voir un symbole de rachat, de purification, donc de correction après une faute. Mais le mauvais côté des coureurs de routes, qui avait fait nommer Coquillards des gens promis au gibet, suggérait directement la faute.
Une autre histoire raconte que, suite à une délibération sur le calibrage des œufs de poule à l'Assemblée nationale, le Journal officiel publia le texte avec une erreur typographique : la lettre "q" fut omise dans le mot "coquille", avec le résultat cocasse que l'on imagine.
Enfin une légende circule, donnant pour origine du mot "coquille" le fait que du blanc d'oeuf était utilisé pour nettoyer les plaques d'impression. Et de temps en temps, en cassant l'oeuf pour récupérer son blanc, un bout de coquille d'oeuf se cassait et venait se coller, créant une imperfection lors de l'impression. Par dérision, il fut ensuite pris l'habitude d'attribuer aux "coquilles" toutes les erreurs d'impression.
*Le bourdon est un oubli de lettres, de mots, de paragraphes, voire de pages entières. Un exemple de bourdon fameux est donné par Eugène Boutmy : en 1812, un journal voulait titrer "L’union des deux empereurs dominera l’Europe", mais l’oubli de trois lettres donna "L’un des deux empereurs dominera l’Europe".L’origine de ce nom viendrait du signe de correction conventionnel signalant ce genre d’erreur, qui ressemblerait au bourdon, le bâton des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. D’où l’expression ancienne, aller à Saint-Jacques, attribuée aux typographes coutumiers des bourdons, autrement appelés bourdonnistes.Le bourdon n’est pas lié à la technique d’impression, mais à l’inattention du compositeur, du correcteur, du metteur en pages. Par conséquent, il existe toujours.
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La rédaction