Michel Garroté – Le communisme fait un retour triomphal en France avec le Front de Gauche, le Parti Communiste, le Nouveau Parti Anticapitaliste et Lutte Ouvrière, sans oublier quelques cryptocommunistes au sein de l’aile gauche du Parti Socialiste. Encore plus pathétique : dans la course électorale, le communisme s’allie toujours davantage à l’islamisme.
Le Coran de Mélenchon
Dans ce contexte anachronique et décalé, notez que dimanche prochain 15 avril, Jean-Luc Mélenchon, candidat d’extrême-gauche soutenu par le Parti Communiste Français, effectuera l’un de ses derniers meetings précédent le premier tour de l’élection présidentielle du 22 avril (extraits adaptés ; lien en bas de page). Le codirecteur de la campagne a décidé d’inviter pour l’occasion, Saad et Farid, les deux frères « islamistes radicaux » (selon le ministère de l’intérieur) interpellés la semaine dernière. Pour Olivier Dartigolles, leur interpellation était soi-disant illégitime : « Il ne s’agit pas que d’une bavure policière mais d’une atteinte aux valeurs républicaines et d’un manquement grave à la loi ». Le natif de Bordeaux et conseiller municipal communiste de Pau veut que l’évènement soit « festif, avec un programme métissé et surtout de la diversité »…
En parlant d’islamisme, la mutinerie à la prison de Rennes met en cause un islamiste (extraits adaptés ; lien en bas de page). L’un des meneurs serait un détenu identifié par l’administration pénitentiaire comme islamiste radical. Depuis la tuerie de Toulouse, des fouilles ciblées sur ce profil de détenus seraient menées de manière régulière dans les prisons. L’individu n’aurait pas supporté cette mesure et aurait agressé un surveillant en compagnie de trois autres détenus.
Le Goulag et la mémoire enfermée
Et à propos de communisme (extraits adaptés ; lien en bas de page), les victimes de l'enfer concentrationnaire communiste seront bientôt honorées dans ce reportage qui met en avant l'œuvre d'un prêtre auprès des rares survivants des camps de la mort soviétiques : Staline et le goulag soviétique: ce pan tragique de l’histoire du XXe siècle sera rappelé dimanche 15 avril à 10h10 sur la chaîne télévisée suisse romande (francophone), RTS Un, dans l’émission « Dieu sait quoi », ce qui tombe bien, puisque c’est le jour où Mélenchon va célébrer l’audacieux mariage du communisme avec l’islamisme. Ainsi, le film « Goulag, la mémoire enfermée » va raconter comment les derniers rescapés de ce bagne à ciel ouvert ont été honorés grâce à l’action d’un religieux américain, le Père Michael Shields. En 1994 le Père Michael Shields, un prêtre américain, est arrivé en voisin sur cette terre désolée pour recueillir leur parole et prier avec elles. Il évoque «la conversion intérieure du cœur» vécue à Magadan. Son action a permis de réhabiliter les survivants du goulag, marqués par la stigmatisation sociale. Soutenu par l’ONG Aide à l’Eglise en détresse (AED), le Père Michael Shields a pu faire bâtir une église, en dépit de l’opposition des autorités locales qui ont tenté d’empêcher son travail au motif qu’il n’était pas de nationalité russe. Le prêtre a porté l’affaire devant les tribunaux et a gagné le procès (« Goulag, la mémoire enfermée », dimanche 15 avril 2012 à 10h10 sur RTS Un, rediffusion vendredi 20 avril à 23h35 sur RTS Deux).
Aubrac agent communiste et résistant
Toujours à propos de communisme, le résistant Raymond Aubrac, décédé récemment, était un agent communiste, selon Secret Défense (extraits adaptés ; lien en bas de page) : directeur de recherches au CNRS, l'historien Stéphane Courtois est un spécialiste du communisme. Elève d'Annie Kriegel, il a été le maitre d'œuvre du Livre noir du communisme. Son dernier livre, "le Bolchevisme à la française" est paru chez Fayard. Historien, grand connaisseurs des archives, il décrit la face caché d'un personnage aujourd'hui encensé.
Qui était vraiment Raymond Aubrac ?
Un agent soviétique, mais pas au sens où il aurait travaillé pour les services d'espionnage de l'Union soviétique. Il était plutôt un membre important du réseau communiste international, un sous-marin communiste si l'on veut ; en tout cas, beaucoup plus qu'un agent d'influence. Un homme comme lui avait évidemment un agent traitant à Moscou.
Mais Aubrac a toujours expliqué qu'il n'avait jamais été membre du PCF ?
C'est exact, formellement, mais tout cela est cousu de fil rouge. Il faisait partie de ce qu'on appelle les "hors-cadres", des gens de haut niveau dont le PCF n'avait pas besoin qu'ils prennent leur carte. Ils leur étaient plus utile à l'extérieur. Aubrac était un ingénieur, sorti de l'Ecole des Ponts et Chaussées, et le PCF ne voulait pas le mettre en avant. Ce qui ne l'empêchait pas de participer à des réunions de cellules comme "observateur". Avant-guerre, sa future épouse Lucie était elle-même communiste, proche d'André Marty – qui fut représentant du PCF au Komintern.
Ses biographes le présentent comme une sorte d'industriel à la tête d'une entreprise d'urbanisme. Qu'en est-il ?
La société qu'il dirigeait était le Berim – le Bureau d'études et de recherches pour l'industrie moderne. Placé sous la responsabilité de Jean Jérôme, l'un des hommes les plus importants et les plus secrets du PCF - cette société servait de pompe à finances au Parti. C'est, par elle, que passaient les financements en provenance de l'Est – sous la forme de contrats plus ou moins bidons. Même chose avec les maires communistes.
On apprend qu'il était à Saïgon lors de l'arrivée des chars du Nord-Vietnam en 1975. Qui faisait-il ?
Aubrac a joué un rôle très particulier dans l'affaire du Vietnam. Lorsque le dirigeant communiste Hô Chi Minh vint en France en 1946, il fut hébergé par les Aubrac à la demande de Jacques Duclos. Puis il servit de contact entre l'appareil communiste international et Henry Kissinger lui-même. Du sérieux, on le voit.
Son rôle durant la Résistance a fait l'objet de polémiques. On se souvient d'un procès contre l'historien Gérard Chauvy et d'une table ronde organisée en 1997 par Libération. Qu'en pensez-vous ?
Pendant longtemps, Aubrac et son épouse Lucie ont raconté qu'il s'était évadé à la suite d'une opération de la Résistance. Or, Arthur Kriegel – qui a participé à cette action commando – assurait qu'Aubrac n'était pas là quand elle eut lieu. Puis Aubrac a reconnu dans la biographie "autorisée" que Pascal Convert lui a récemment consacrée qu'il ne s'était pas évadé, mais qu'il avait été libéré. Un autre épisode pose problème. A la Libération, il est commissaire régional de la République à Marseille. Or De Gaulle va le virer sans ménagement et sans explication. On sait aujourd'hui pourquoi : il avait couvert des lynchages politiques dans des prisons, notamment en Avignon ainsi que l'assassinat de militants trotskystes indochinois. A Marseille, il créa des Compagnies républicaines de sécurité dont on découvrit plus tard qu'elles étaient entièrement infiltrées par le PCF (Fin des extraits adaptés de l’analyse parue sur Secret Défense).
L’une des secrétaires nationales de l'UMP, Salima Saa, en a fait trop ce matin sur Twitter : « Hommages à Raymond Aubrac, que vive son esprit de résistance ! On pense ce matin à sa femme Lucie ». Or, cette dernière est décédée en 2007…
Voir l’avenir en rouge-vert
En conclusion, l’on peut donc souhaiter plein succès à Mélenchon, Saad et Farid, dans leur révolution citoyenne alliant la faucille et le marteau avec le croissant. La débile alliance rouge-verte va peser de tout son poids dans les présidentielles et dans les législatives.
Je l’ai déjà écrit. Je l’écris encore : vu de l’étranger, ce qui se passe en France est affolant. C’est tout juste si le meurtre des enfants juifs à Toulouse n’a pas été légitimé par la pauvreté qui règne dans les banlieues. Entre certains musulmans qui se moquent littéralement de la France et certains réseaux gauchisants qui se joignent à ces mêmes musulmans dans la lutte obsessionnelle contre une présumée islamophobie, la campagne présidentielle et législative française révèle – plus que jamais – au grand jour l’alliance maudite entre le fascisme vert et le fascisme rouge que nous dénonçons depuis des années. A force d’écrire et de dire n’importe quoi, les membres de cette alliance maudite finiront-ils par plonger leur pays dans une guerre civile communautariste ?
Pendant cinq ans, Sarkozy a été un bon élève de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), du Qatar, de l’Arabie saoudite, et, comme il le dit lui-même, de son « copain » Barack Hussein Obama. A maintes occasions, Sarkozy a adopté le jargon israélophobe et il a manqué maintes occasions de secourir les Chrétiens d’Orient.
D’ici peu, la gauche et l’extrême-gauche pourraient faire mieux encore.
Ce sera la lutte finale dans une version unique en son genre.
Inch’ Allah, vivement le Grand Soir et vive la France rouge-verte…
Michel Garroté
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