Leila Shahid/ Michel Warschawski
Le consul de France à Jérusalem se conduit depuis des années comme un agent au service de l’Autorité palestinienne et contribue à la falsification « palestinienne » de l’histoire de la région, de concert avec l’Unesco. Le mot de bienvenue du Consul, tel qu’il figure sur le site du Consulat est d’ailleurs sans ambiguité : Israël n’y est pas cité une seule fois. Jérusalem y semble rattachée aux « Territoires palestiniens », et se trouve reliée à Ramallah et à Gaza.
Sans l’aide de la France, l’Autorité palestinienne aurait beaucoup moins de moyens pour diffuser sa propagande anti-juive et négationniste auprès des enfants et des adultes « palestiniens », et cette aide est une constante des gouvernements français successifs. La France a fortement oeuvré pour que Yasser Arafat soit reçu aux Nations Unies en 1974 avec tous les honneurs dus à son rôle de principal créateur du terrorisme moderne, et elle a toujours reçu avec bienveillance les délégués généraux que les dirigeants « palestiniens » lui envoyaient. Elle apporte sa contribution aux diverses organisations « non gouvernementales » qui, depuis l’intérieur d’Israël, se livrent à un travail de sape et de délégitimation du pays.
Il y a toutefois des nouvelles qui choquent un peu plus que d’autres.
Avoir appris, voici quelques semaines, que Michel Warschawski allait être honoré par le gouvernement français a suscité chez moi une forme de répulsion immédiate. Avoir appris qu’il allait recevoir le « Prix des Droits de l’Homme de la République Française » au nom du Centre d’Information alternative qu’il dirige aurait pu me donner envie de rire si ce n’était sinistre, et s’il n’y avait tant d’imposture et tant de meurtres derrière ces mots.
Vraiment la notion de « droits de l’homme » est désormais en France tellement dévaluée qu’elle signifie l’inverse de ce qu’elle a pu signifier autrefois : au point où nous en sommes, je pourrais proposer au gouvernement français des récipiendaires tout à fait digne de la définition française contemporaine des « droits de l’homme ». Ismael Hanyeh et Khaled Meshaal devraient être en tête de liste. Une récompense spéciale pour son œuvre magnifique devrait être décernée à Samir Kountar, vous savez, le monsieur considéré comme un héros par tous les dirigeants « palestiniens » parce qu’il a fracassé le crâne d’une petite fille juive à coups de pierre après avoir tué le père de la petite fille, en 1979.
La notion de République française, en ces conditions, ne veut plus dire grand chose, et il n’y a pas à s’étonner si des gens prennent des photos, ensuite récompensées, où un individu se torche les fesses avec le drapeau français.
L’appellation « Centre d’Information Alternative » est à l’avenant. Ce que fournit ce centre est vraiment alternatif. C’est le moins qu’on puisse dire, vraiment le moins. Mais parler d’information à son sujet a autant de sens que dire que la Pravda sous Staline était un journal d’information ou que le Stürmer sous Hitler était une publication prônant l’amitié envers les Juifs.
Michel Warschawski est d’extrême gauche, ce qui est son droit. Il contribue à de multiples campagnes diffamatoires contre Israël, n’hésite pas à parler des « massacres » commis par Israël contre le « peuple palestinien » et à dire que la « guerre » est la « raison d’être » d’Israël.
Il est bien davantage qu’un idiot utile, car il ne peut pas ignorer ce que font et ce que disent ses amis dirigeants « palestiniens ». Il accompagne souvent Leïla Shahid, désormais « ambassadrice de Palestine » auprès de l’Union Européenne, digne descendante du très nazi Amin al Husseini, et l’inévitable « vieillard indigne » Stéphane Hessel, dans des conférences données dans des institutions d’éducation qui, pour un instant, se prennent à ressembler à celles qu’on trouve sur les terres laissées à l’Autorité Palestinienne (devrais-je dire Etat de Palestine ?). Il appartient à une lignée lamentable, et quand des amis me disent qu’ils le classent au tableau de déshonneur, en compagnie de Norman Finkelstein et de Shlomo Sand, je pense qu’ils n’ont pas tort. Pierre Lurçat emploie à son sujet l’expression de « juif renégat » : je ne fais que citer, bien sûr.
On me dira que le gouvernement français n’est pas antisémite, et j’en conviendrai.
Mais si on me dit que le gouvernement français actuel n’est pas « antisioniste », je répondrai que pour dire cela, il faut se crever les yeux et les tympans. Et si on me dit que l’« antisionisme » n’est pas vecteur d’antisémitisme, je répondrai en renvoyant à l’excellent livre de mon regretté ami Paul Giniewski, Antisionisme : le nouvel antisémitisme, ouvrage à mettre d’urgence entre toutes les mains. Paul Giniewski, lui, aurait mérité pour son œuvre et son action, un Prix des Droits de l’homme, mais c’était au temps où la République française ne s’était pas encore traînée dans la fange, au temps où des gens ne prenaient pas des photos, ensuite récompensées, où un individu se torchait les fesses avec le drapeau français. Il m’arrive de penser que cet usage du drapeau français est celui qu’on lui réserve dans les « territoires palestiniens », mais sans doute que je me trompe : la France doit chercher à obtenir un strapontin à l’Organisation de la Conférence Islamique, et, sous le gouvernement actuel, elle fait tout son possible pour y arriver. Si elle récompense Ismael Hanyeh, Khaled Meshaal et Samir Kountar, comme je le suggère, elle aura fait un grand pas pour y arriver. A ce moment là, j’aurai fait mon possible pour changer de nationalité.
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