Le dernier “groupe défenseur des droits de l’Homme” en date à sauter sur le président russe Poutine au sujet de Pussy Riot est RootsAction. Suivant la ligne propagandiste définie par Washington, RootsAction demande de l’argent des signataires de pétitions disant que les trois femmes ont été comdamnées à deux années d’emprisonnement pour le “crime” d’avoir chanté une chanson anti-Poutine dans une église.” Cette déclaration est une mauvaise représentation flagrante du délit pour lequel les jeunes femmes ont été mises en jugement et condanmées. J’ai déjà exprimé ma sympathie pour ces femmes condamnées et en tant que membre d’Amnesty International et de L’American Civil Liberties Union (ACLU), je soutiens le respect des droits de l’Homme. Mais je ne soutiens pas l’utilisation des organisations pour la défense des droits de l’Homme au profit de l’agenda de Washington et de sa propagande. Si Poutine ou quelqu’autre officiel a le pouvoir de commuer la sentence, j’espère qu’il le fera. Mais je ne pense pas que la campagne occidentale planifiée contre Poutine encourage à ce résultat.
Il y a deux fois plus de Russes qui soutiennent la sentence que ceux qui l’opposent. Si la sentence est commuée en réponse à la campagne occidentale de propagande anti-Poutine, les nationalistes russes vont dépeindre Poutine comme étant un leader faible incapable de tenir tête à l’intimidation de l’occident. Plus il y aura de dissentions internes en Russie, et plus ce sera facile pour Washington de marginaliser le pays et de le balayer hors de son chemin pour renverser le gouvernement syrien et iranien au moyen de violence brutale violant bien sûr les droits de l’Homme, tout comme Washington l’a appliqué à l’Irak auparavant, à l’Afghanistan et à la Libye . Le ministère des affaires étrangères américain, l’UE et les groupes défenseurs des droits de l’Homme sont suffisamment politiquement malin pour le savoir. Et pourtant, la propagande continue. Comme Poutine a dit: “Nous savons ce que le camarade loup veut”. Mais qu’en est-il des organisations de défense des droits de l’Homme ? A quoi jouent-elles ? Ont-elles été incorporées à la machine propagandiste de Washington comme les médias occidentaux l’ont été ?ou bien se lâchent-elles sur l’affaire Pussy Riot comme moyen de lever des fonds pour elles-mêmes ? Les organisations charitables ont-elles besoin d’argent, parce que la compassion pour les autres n’est pas une denrée abondante ? Pussy Riot est une opportunité de faire du fric et de lever des fonds.
Si le gouvernement russe succombe à la propagande, cela donnera une opportunité aux organisations pour les droits de l’Homme de faire mousser leur influence. En d’autres termes, les organisations pour les droits de l’Homme ont des raisons indépendantes pour s’aligner sur l’agenda de Washington. Leur alignement ne veut pas forcément dire qu’elles sont des outils conscients de Washington. Vous pouvez parier vos derniers dollars sur le fait que Washington, qui balaie d’un revers de la main comme étant des “dégâts collatéraux” les centaines de milliers de femmes, d’enfants et d’anciens de villages assassinés par Washington dans ses guerres contre l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Somalie, le Yémen, le Pakistan, la Syrie, ne se sent pas du tout concernée par le sort des trois femmes de Pussy Riot condamnées à deux ans de prison.
Washington a gardé en prison le héros américain Bradley Manning pendant deux ans sans procès. Washington s’arroge le pouvoir strictement prohibé par la constitution des Etats-Unis, ce “vulgaire bout de papier”, pour maintenir les citoyens américains indéfiniment en prison sans procédure légale et les faire assassiner sur la simple suspicion et sans procédure judiciaire. Y a t’il une personne saine de corps et d’esprit pour croire qu’un tel gouvernement soit un tant soit peu concerné par une condamnation de deux ans de prisons pour des femmes russes ? La pressetituée occidentale est silencieuse concernant l’effondrement des Etats-Unis dans la tyrannie. Mais, sur un claquement de doigts de Washington, les médias occidentaux font du tintamarre sur le triste sort de Pussy Riot. Par exemple ceci du Royaume-Uni et de The Week with First Post: “Au-delà de Pussy Riot, la mort lente de la liberté dans la Russie de Poutine”. Louisa Loveluck introduit de la sorte son reportage: “Le dédain pour la liberté d’expression du gouvernement russe a fait les manchettes des journaux récemment, merci au procès et à l’emprisonnement subséquent des trois membres du groupe punk Pussy Riot. Mais la persécution de ces trois femmes n’est que la partie émergée de l’iceberg de la répression des libertés humaines dans la Russie du président Poutine.” Est-ce que Poutine, à l’instar des présidents américains Bush et Obama, a déclaré qu’il avait le pouvoir de jeter aux oubliettes de la fédération de Russie indéfiniment des citoyens russes sans autre forme de procès et sans jamais donner aucune preuve d’une quelconque culpabilité ? Non, il ne l’a pas fait.
Poutine a t’il déclaré comme le président américain Obama qu’il avait le pouvoir de faire assassiner des citoyens russes sans aucune procédure légale ? Non, il ne l’a pas fait. Poutine a t’il déclaré comme le président américain Obama qu’il a le pouvoir d’envahir tout pays dont il désapprouve la politique et de renverser son gouvernement ? Non, il ne l’a pas fait. Alors pourquoi donc la britannique Louisa Loveluck en rajoute t’elle au sujet d’une sentence de justice de deux ans alors que le gouvernement britannique, défiant la loi internationale, et en parfaite obédience à ses maîtres américains, refuse le passage en Equateur de Julian Assange à qui le pays a donné l’asile politique ? Même la Chine “autoritaire” laisse partir ceux à qui on a donné l’asile. L’hypocrisie de l’occident, y compris l’hypocrisie nauséabonde des organisations humanitaires de défense des droits de l’Homme, est à vomir. C’est une honte pure et simple.
Julian Assange fait face à ce qui pourrait-être un emprisonnement à vie dans l’ambassade d’Equateur à Londres parce que le régime marionnette britannique aide Washington à faire un exemple de ce qui arrive aux journalistes qui osent publier la vérité à propos de la fourberie de Washington et de ses crimes de guerre. Washington paie t’elle le salaire de Louisa Loveluck ou celle-ci est-elle comme le First Post, simplement terrifiée de la puissance de Washington ? Ou Mlle Loveluck et le First Post vont-ils simplement au gré du flot et évitent-ils les critiques en ne sortant pas de la ligne propagandiste ? Personne n’enquêtera sur cela, donc nous ne le saurons jamais.
Pendant ce temps, dans l’Amérique de la “liberté et de la démocratie”, dans sa convention nominatrice pour l’élection présidentielle de Tampa en Floride, le parti républicain a montré ses vraies couleurs. C’est un parti de chemises brunes. La machine tyrannique républicaine a refusé de permettre que le nom de Ron Paul soit mentionné et que son compte de délégués soit présenté. Les rapports de la nomination de la convention républicaine se lisent comme les rapports de la prise de pouvoir au politburo par Staline ou la prise de pouvoir en Allemagne par les nazis. La règlementation adoptée à la convention n’autorise élimine tout apport de la base. Le politburo républicain règne suprême. Le parti dirige et les voix de ses membres sont éliminées. Singeant Lénine, les républicains ont déclaré que la règle républicaine “veut dire ni plus ni moins que le pouvoir illimité, reposant uniquement sur la force directe, limitée par rien, non restreinte par quelque loi que ce soit, ni par des règles absolues. Rien d’autre que cela.” Comme l’a rapporté Mother Jones, les supporteurs de Ron Paul à la convention ont hurlé: “Allez vous faire enculer les tyrans !” (“Fuck You, Tyrants! )
Les républicains sont le parti de “la liberté et de la démocratie”. Les républicains sont le parti le plus contrôlé par les néoconservateurs, qui sont des alliés purs et durs du mouvement d’extrême droite d’Israël et qui sont le plus hostiles à la constitution des Etats-Unis. Les républicains sont le parti qui nous a donné le PATRIOT ACT, le premier assaut massif contre la constitution des Etats-Unis. Les républicains sont le parti qui nous a donné le 11 Septembre. Les républicains sont le parti qui nous a donné une guerre de 3 000 milliards de dollars contre l’Irak, fondée sur les mensonges du parti républicain à propos des “armes de destruction massive”. Les républicains sont le parti qui nous a donné une guerre de 3 000 milliards de dollars en Afghanistan, fondée sur les mensonges à propos de Bin Laden et des Talibans. Les républicains sont le parti qui nous a donné la suprématie du président au-dessus à la fois de la constitution des Etats-Unis et de la loi statutaire américaine; la branche exécutive du pouvoir n’est tenue par aucune de ces entités d’après les membres du Republican Federalist Society du ministère de la justice (sic).
Obama est un homme de paille détestable, un prête-nom pour des intérêts privés énormes et les démocrates devraient être particulièrement honteux d’avoir élevé au pinacle un tel pitre si lâche. Mais aussi terrible qu’Obama soit, un vote pour les républicains est un vote pour Hitler ou Staline. En fait l’élection de Romney et Ryan serait pire que celle de ces deux-là.
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
url de l’article original:
http://www.informationclearinghouse.info/article32326.htm
et
http://www.paulcraigroberts.org/2012/08/30/putin-is-demonized-while-democracy-fails-in-amerika-paul-craig-roberts/
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