Le gouvernement algérien obtient un sursis inutile de trois ans pour se préparer à un ouragan qui va emporter sur son passage une partie de l’économie. Un sursis inutile car trois années constituent un délai trop court pour faire quoi que ce soit de sérieux en matière économique. Les entreprises publiques algériennes sont dans un tel état qu’il faudrait au moins vingt ans, beaucoup de compétences et des milliards de dollars pour les redresser. Le même constat s’applique à l’agriculture et à tous les autres secteurs.
En 2020, Mustapha Benbada ne sera peut‑être plus ministre. Comme la majorité des membres du gouvernement actuel, il ne sera peut‑être plus en Algérie pour assister au désastre et partager ses conséquences avec les Algériens. Comme la majorité des ministres, Benbada et ses camarades du gouvernement Ouyahia vont préférer aller vivre ailleurs, probablement en Europe.
Mais le gouvernement et les (mauvais) négociateurs algériens ne sont pas les seuls responsables. L’Union européenne, dans ce dossier, a montré son vrai visage, celui d’un voisin uniquement préoccupé par ses seuls intérêts. Aux yeux de l’Europe, l’Algérie est un marché et un débouché pour ses entreprises en mal d’exportations.
Les Européens le savent : l’accord d’association, négocié au début des années 2000 et signé en 2005, a été initié à un moment où l’Algérie avait besoin de reconnaissance pour confirmer son fameux « retour sur la scène internationale », cher au président Bouteflika. Le pays venait de sortir d’une décennie de terrorisme. Il avait besoin de montrer qu’il était redevenu fréquentable. L’accord signé avec l’Europe ne contient que des concessions : l’Algérie ouvre son marché aux Européens pratiquement sans aucune contrepartie économique. Un accord presque immoral.
Aujourd’hui, les Algériens ont compris que les conséquences de l’accord seront désastreuses, ils tentent d’en suppléer les lacunes comme ils peuvent, d’autant que 2020 est déjà à nos portes. Mais, dans ce dossier, l’Europe doit montrer un peu de dignité et abandonner sa logique de prédation en faveur d’une politique de bon voisinage basée sur un équilibre des intérêts. Elle doit laisser aux Algériens une porte de sortie honorable en renégociant totalement l’accord sur de nouvelles bases.
En 2020, Mustapha Benbada ne sera peut‑être plus ministre. Comme la majorité des membres du gouvernement actuel, il ne sera peut‑être plus en Algérie pour assister au désastre et partager ses conséquences avec les Algériens. Comme la majorité des ministres, Benbada et ses camarades du gouvernement Ouyahia vont préférer aller vivre ailleurs, probablement en Europe.
Mais le gouvernement et les (mauvais) négociateurs algériens ne sont pas les seuls responsables. L’Union européenne, dans ce dossier, a montré son vrai visage, celui d’un voisin uniquement préoccupé par ses seuls intérêts. Aux yeux de l’Europe, l’Algérie est un marché et un débouché pour ses entreprises en mal d’exportations.
Les Européens le savent : l’accord d’association, négocié au début des années 2000 et signé en 2005, a été initié à un moment où l’Algérie avait besoin de reconnaissance pour confirmer son fameux « retour sur la scène internationale », cher au président Bouteflika. Le pays venait de sortir d’une décennie de terrorisme. Il avait besoin de montrer qu’il était redevenu fréquentable. L’accord signé avec l’Europe ne contient que des concessions : l’Algérie ouvre son marché aux Européens pratiquement sans aucune contrepartie économique. Un accord presque immoral.
Aujourd’hui, les Algériens ont compris que les conséquences de l’accord seront désastreuses, ils tentent d’en suppléer les lacunes comme ils peuvent, d’autant que 2020 est déjà à nos portes. Mais, dans ce dossier, l’Europe doit montrer un peu de dignité et abandonner sa logique de prédation en faveur d’une politique de bon voisinage basée sur un équilibre des intérêts. Elle doit laisser aux Algériens une porte de sortie honorable en renégociant totalement l’accord sur de nouvelles bases.
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