jeudi 27 septembre 2012

Face à une étude montrant les immenses désagréments des OGM, l’UE tempère leur réglementation


Face à une étude montrant les immenses désagréments des OGM, l’UE tempère leur réglementation



Gaia Health, Heidi Stevenson, 26 septembre 2012


      Les règles de l'UE sur les cultures génétiquement modifiées sont sur le point d'être édulcorées. Cela permettra au concept de l’« équivalence substantielle » de devenir la norme, et de justifier ainsi l’approbation quasi automatique de pratiquement toutes les cultures d’OGM.


      Face à une étude démontrant les énormes inconvénients du maïs et des pesticides au glyphosate de Monsanto, l'Union européenne (UE) va de l'avant avec des projets visant à édulcorer la réglementation des cultures génétiquement modifiées. En dépit du fait que les mesures existantes ont été définies démocratiquement dans la législation et que le Conseil environnemental de l'UE ait exigé en 2008 le renforcement des mesures de sécurité sur les OGM, la Commission européenne va de l'avant avec un projet qui, selon Earth Open Source :

      ... affaiblira fatalement la façon dont les aliments génétiquement modifiés (OGM) seront évalués pour la sécurité. ...
      ... Les normes du nouveau règlement, actuellement sous forme de projet, sont trop laxistes pour protéger la santé humaine et animale et l'environnement contre les effets des cultures d’OGM.

      Voici ce que la Commission européenne a l'intention de faire :
  • Adopter le concept de l’« équivalence substantielle », qui représenterait la fin de l'évaluation des véritables risques. C'est ce qui se pratique actuellement en Zunie, où rien de plus que l’énoncé selon lequel une culture génétiquement modifiée est « substantiellement équivalente » à une culture existante, ouvre la voie à son approbation. En fait, en Zunie, c’est désormais équivalent à l'approbation. Jusqu'à récemment, cela servait au moins à ralentir le processus d'approbation. Or, à présent, une simple déclaration d'équivalence substantielle – s’appuyant sur ce que l'USDA [ministère de l’agriculture] a choisi comme prémisse – entraîne l'approbation automatique d'une culture génétiquement modifiée. Cela enfreindrait la Réglementation 1829/2003 de l’UE sur les OGM.
  • L'estimation de l'« équivalence substantielle » est encore tempérée par la permission d'introduire des informations non pertinentes, pouvant embrouiller le tableau. Cela enfreindrait la Réglementation 2001/18 de l’UE sur les OGM – sans mentionner que c’est contraire aux bonnes pratiques scientifiques.
  • Aucun essai alimentaire de longue durée ne serait requis. Une règle désastreuse, comme le montre clairement la photo du rat ci-dessous.



Rat avec d’énormes tumeurs. Il a été nourri avec du maïs de Monsanto. (Photo du CRIIGEN.)

      La fameuse Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a fait du lobbying en faveur d’essais alimentaires de courte durée, affirmant que 90 jours est suffisamment long pour savoir si un aliment fait du tort. Le maïs génétiquement modifié, qui sert actuellement dans l'UE à nourrir les animaux, provoque des tumeurs comme celles du rat ci-dessus. Comme nous l'avons appris au cours d'une étude couvrant la vie entière des rats, ces tumeurs ne se présentent pas dans les 90 jours des essais proposés.


      Et la Commission européenne envisage d’avancer avec cet assouplissement des règles !


      Le Parlement n'examinera pas la proposition d'assouplissement de la réglementation. Agissant en dictateur au sujet des modifications, la Commission européenne a l'intention de tenir des séances à huis clos, un jour ou l’autre au cours des prochaines semaines. Elle n'a même pas l'intention de laisser le public savoir quand se tiendront les séances !


      Il est évident que l'Union européenne n'est pas un organisme démocratique, et qu’elle n’est pas là pour le bien des populations. Bien qu'il existe un Parlement voulu être réceptif aux gens, le fait est que la Commission a pris le pouvoir. Elle est équivalente à un dictateur. Elle ne fait même pas semblant d’être élue. Les commissaires sont nommés.


      La constitution de l'Union européenne entérine la notion de personnalité des entreprises. Face à ce projet, les résultats d'une telle norme à l’encontre de la population sont évidents. Ils visent à mettre les peuples européens totalement à la merci des compagnies agro-alimentaires comme Monsanto, BASF et Syngenta. Les seules préoccupations de ces compagnies sont les profits, et elles les auront au prix d'une terre brûlée, puisque la Commission européenne est entièrement dans leur poche.



Sources



Original : gaia-health.com/gaia-blog/2012-09-26/eu-to-lower-gm-rules-in-face-of-study-showing-immense-harm/

Taduction copyleft de Pétrus Lombard







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