Les prochains héritiers de Neil Armstrong, l’astronaute américain décédé fin août, seront-ils chinois ? Plus de 40 ans après le premier pas de l’homme sur la Lune, Beijing aimerait renouveler l’exploit de la mission Apollo 11. Le succès d’un 4e vol spatial habité cet été semble présager un bel avenir.
De Paris à Beijing, en passant par le siège de la Nasa, à Washington : la nouvelle a fait le tour du globe cet été. Le 25 août, Neil Armstrong s’est éteint à l’âge de 82 ans, des suites d’une opération médicale. Légende vivante, l’homme était mondialement célèbre pour avoir été le premier astronaute à poser le pied sur la Lune, le 21 juillet 1969.
Un exploit que ses homologues chinois, alias les Taïkonautes, aimeraient bien réitérer. Outre un prestige non-négligeable, la concrétisation de ce projet offrirait à la Chine une indéniable longueur d’avance technologique. Mais attention, décrocher la Lune ne s’improvise pas ! Pour prendre le relais de la mission Apollo 11, conduite par feu Neil Armstrong, plusieurs programmes aérospatiaux ont été lancés ces dernières années.
2012 : Première femme taïkonaute
Flash-back : en 2003, le premier Taïkonaute Yang Liwei était envoyé dans l’espace à bord de la capsule Shenzhou-5 (littéralement, vaisseau divin en mandarin). Deux ans plus tard, deux nouveaux astronautes prenaient leur envol, dans le cadre du programme Shenzhou-6. En 2008, le vaisseau Shenzhou-7 convoyait à son tour trois Taïkonautes, preuve de la montée en puissance du programme aérospatial chinois.
Et il y a tout juste un an, Beijing franchissait un nouveau pas dans sa conquête de l’espace, avec la mise en orbite d’un module de laboratoire spatial, symboliquement baptisé Tiangong-1 (palais céleste). Dans la foulée, ce dernier était accosté avec succès par une capsule non-habitée, Shenzhou-8. Un amarrage spatial renouvelé en mode manuel dès cet été, dans le cadre d’un vol habité. Propulsé dans l’espace par la fusée Longue-Marche 2F, le 16 juin, le vaisseau Shenzhou-9 a rejoint sans encombres Tiangong-1, avec à son bord trois taïkonautes, dont une femme, Liu Yang. Première astronaute chinoise, celle-ci a été élevée au rang d’héroïne nationale, depuis son retour - saine et sauve - sur la terre ferme, le 29 juin.
Objectif lune à l’horizon 2030
En parallèle des programmes Shenzhou et Tiangong, Beijing a déjà procédé au lancement de deux sondes lunaires (Chang’e 1 et 2), à but d’observation, en 2007 puis 2010. La prochaine étape ? L’alunissage, a priori programmé dès 2013, d’un 3e module (probablement nommé Chang’e 3), en charge d’analyses scientifiques. A l’avenir, les expériences pourraient ainsi s’enchaîner avec en perspective, la mise en orbite d’une station spatiale permanente d’ici dix ans. Sans tirer de plans sur la comète, Beijing pourrait, à ce rythme, envisager d’envoyer un astronaute sur la Lune à l’horizon 2030. Un aboutissement qui consacrerait l’Empire du Milieu comme grande puissance spatiale, au même titre que la Russie ou les Etats-Unis, leaders historiques du secteur.
Barbara Guicheteau (www.lepetitjournal.com/istanbul ) mardi 18 septembre 2012
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