samedi 14 juillet 2012

Personal branding


Cela fait des années que je me répète qu’il faut que je m’occupe de mon personal branding, à savoir que je sculpte quelque peu les résultats dans les moteurs de recherche généraux (Google, Bing, etc.) ou verticaux (123 People, WebMii, etc.) pour guider leurs utilisateurs sur des pages de résultats qui correspondent davantage à ce que je veux qu’ils voient que ce qu’un automate suppose être le meilleur reflet de ma propre personne. Parfois même, je regarde à quoi ressemblent les résultats de recherche sur mon propre nom. Et voici ma découverte du jour :
Résultats de recherche de Google Images sur la requête « Martin Korolczuk » dévoilant une photo de Matt Cutts, Responsable de l'équipe anti-spam de Google.
Impertinence de Google Images : à la requête « Martin Korolczuk », celui-ci affiche (notamment) la photographie de Matt Cutts (responsable de l'équipe anti-spam chez Google)
Comme vous pouvez le voir, Google Images ne semble pas des plus pertinents ici, puisqu’il associe le portrait de Matt Cutts intégré à mon blog et tiré à l’origine de la Wikipédia à mon nom. Certes, nos métiers sont similaires, puisque nous évoluons chacun de son côté du référencement naturel, et ainsi découlent des champs lexicaux proches. Pour autant, le portrait de M. anti-spam de Google a été correctement étiqueté, à savoir que le nom du fichier, sa description, son contexte ne laissent que peu de place quant à son interprétation. Un site tiers — la Wikipédia, donc — disposant d’une image équivalente sans aucune référence à moi, ce ne sont pas des éléments qui manquent pour éviter une telle confusion.
J’avoue ne pas m’intéresser à l’optimisation du référencement des images. J’entends par là que oui, bien évidemment, lorsque j’inclus des images dans les pages d’un site web, je fais ce qui est nécessaire, à savoir :
  1. la qualité de l’image est le maximum nécessaire à son bon affichage correct dans la page web, à savoir un choix pragmatique entre qualité de rendu et bande passante — et donc temps de chargement — nécessaires à son affichage ;
  2. un nom de fichier composé de 3 à 4 mots séparés par des tirets (caractère « - ») ;
  3. un titre général (habituellement ignoré par les moteurs de recherche, mais utile à l’ergonomie du site, car affiché par certains navigateurs web au survol de la souris) ;
  4. un attribut alt associé à la balise <img> destiné aux mal voyants et aux moteurs de recherche et décrivant succinctement le contenu de l’image, dans un français correct, avec des mots-clés liés à celle-ci ;
  5. une légende apparaissant à proximité immédiate de l’image reprenant une description explicite de l’image et l’associant au contexte de l’article qu’elle illustre ;
  6. éventuellement, une page dédiée à l’image où celle-ci est décrite plus en détail.
En revanche, j’évite d’aller au-delà. En effet, je considère que la plupart des utilisateurs de Google Images l’exploitent dans le but de piller les autres sites de leurs images afin d’en utiliser le contenu sans autorisation. Certes, ce n’est pas toujours vrai, et une optimisation des images peut s’avérer très pertinente dans le cadre de missions de référencement spécifiques. Mais cela reste relativement rare, et le retour sur investissement reste modeste, la plupart des utilisateurs de Google ne découvrant Google Images que lorsque ce dernier s’incruste dans les résultats de recherche génériques.
En conséquence, il est peut-être relativement peu utile de consacrer à la recherche d’images les mêmes moyens que ceux dédiés à la recherche web en général. Qui plus est, ce n’est pas l’intelligence qui manque à Google pour identifier les objets ou personnes figurant sur les images. En effet, le logiciel PicasaLike.com racheté par Google savait déjà reconnaître des objets similaires automatiquement, de par leur photo, afin d’enrichir de suggestions un catalogue en ligne de produits. Est-il pertinent, pour autant, de déployer de tels moyens matériels à l’ensemble des images du web ? Enfin, pour exploiter la force bon marché de travailleurs du dimanche, Google disposait du jeu Google Image Labeler permettant aux joueurs d’étiqueter des images qu’ils voyaient apparaître. Le service a cependant été arrêté en 2011, laissant supposer son intérêt limité dans le domaine de la recherche, peut-être pour cause de quantité d’images à étiqueter manuellement de la sorte, sans garantie de pertinence, sur le web.
À la décharge de Google, si je publie quelques photos de moi sur Internet, elles restent rares. En effet, j’exploite depuis des années la même poignée de portraits. D’autres photos existent aussi, mais celles-ci ne sont pas directement liées à mon patronyme. Il devient en conséquence difficile de trouver des dizaines de photos de moi à présenter à l’Internaute portant sur mon nom. D’ailleurs, sur ce point, cela représente un vrai danger concernant l’e-réputation personnelle : si l’on n’abreuve pas soi-même le web de contenus « officiels », on laisse un tiers, y compris un robot, de décider de nous imager d’une autre façon. Et il serait néfaste, dans le cadre d’une recherche d’emploi ou de la négociation d’un contrat, par exemple, de voir son nom associé à l’image d’un alcoolique, voire à une image beaucoup plus choquante…
Et vous, comment optimisez-vous les images dans les résultats de recherche ? Quel retour d’expérience pouvez-vous partager concernant le référencement des images, par exemple dans le cadre d’une mission en e-réputation ou en personnal branding ? Bref, confiez-vous le choix des images à Google dans l’espoir qu’il se débrouille seul comme un grand, ou bien l’aidez-vous à mieux organiser ses résultats ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
La rédaction

Messages les plus consultés