jeudi 12 juillet 2012

COOPERATION FRANCO-ITALIENNE

COOPERATION FRANCO-ITALIENNE:

L’Italie et la France doivent récupérer une vrai coopération politique et économique
 Dans une période de transition difficile, où l’Europe traverse une grave crise identitaire et où refont surface d’anciennes incompréhensions entre Etats membres, nous constatons l’absence d’une vision partagée dans la gestion de l’immigration et l’apparition de nouvelles formes de protectionnisme.
En limitant ma réflexion aux problèmes des rapports entre l’Italie et la France, je suis persuadé de la nécessité d’un accord harmonieux entre les deux pays pour arriver à contenir efficacement  les flux migratoires. Au-delà des aspects purement géopolitiques, le particularisme choisi par  la France de refuser le communautarisme au profit d’une volonté d’intégration laïque et républicaine va peser sur les débats.
En outre, à Rome, sur l’autre rive du Tevere, l’Etat du Vatican, d’un ton certes diplomatique et modéré, veut affirmer sa  mission évangélique en soutenant une politique d’accueil inconditionnel et en exercent une «moral suasion» sur les masses catholiques de notre Pays.
Confrontés à la menace potentielle d’une «invasion» de la part  des millions d’êtres humains qui vivent dans les régions septentrionales de l’Afrique, nous sommes dans l’obligation d’avoir une vision raisonnable et réaliste si nous voulons éviter des réactions violentes et xénophobes, même si  les classes aisées, plutôt progressistes, peuvent se sentir attirées par un sentiment généreux en sachant bien qu’ils ne seront pas troublés dans les beaux quartiers de Rome ou de Paris.
C’est pourquoi je pense qu’il est indispensable que la France et l’Italie se rendent à la raison et dépassent  leurs premiers reflexes émotionnels surgis dans l’urgence, pour aboutir à des décisions permanentes qui puissent assurer la pérennité et l’avenir de notre civilisation.
Espérer que la solution puisse venir en attendant  Monsieur Godot de Bruxelles est plus qu’improbable !
Dans un autre domaine, celui de l’économie, quelques foyers de discorde se sont aussi allumés dans les douze derniers mois. Bien que demeurant personnellement dans une vision libérale de l’économie, je verrais d’un assez bon œil que des mécanismes de « libéralisme » rigoureux et discipliné se mettent en place, en accord avec les dires de Mario Monti.
Cela n’empêche pas que, dans une Europe encore très éloignée de l’unité politique, les Etats continuent d’exercer, dans les limites permises, les principes de l’Union à savoir, une défense forte dans quelques secteurs stratégiques bien définis et encadrés par des critères de transparence et de réciprocité.
Dans cette logique, la position de contrôle acquise par EDF sur l’opérateur italien Edison SPA resterait, selon moi, dans le domaine du marché, mais un contrôle d’ENI ou d’ENEL – qui représente un secteur stratégique inaliénable – constituerait une escalade inacceptable.
Dans les secteurs de la logistique et de la Grande Distribution, les hypermarchés Carrefour avec 61 points de vente, Auchan avec 57 et Leclerc avec 30 magasins ont trouvé en Italie un accueil très favorable et se sont assuré un gros succès commercial.
En 2012, la SNCF a pris une participation de 20 % dans le réseau ferroviaire italien à grande vitesse en tant que partenaire industriel exclusif, dans le cadre de l’introduction des trains Alstom de la société NTV. Cette concurrence avec le Trenitalia ne pourra qu’être avantageuse pour les usagers.
Il ne me paraît pas compréhensible néanmoins que le marché français national de la grande vitesse puisse être fermé aux opérateurs italiens et que même sur les trajets transfrontaliers, des accords ne puissent être obtenus pour les arrêts intermédiaires. Une ouverture dans cette direction marquerait un signal politique fort de collaboration positive entre les deux pays et aurait des retombées économiques certaines.
D’autres secteurs, demandent un renforcement des alliances et de la collaboration. Air France et Alitalia sont concernés et les programmes de construction de centrales nucléaires doivent être dégelés pour assurer notre approvisionnement en électricité.
A cela doit s’ajouter la poursuite des grands investissements pour la construction de la nouvelle ligne ferroviaire Turin-Lyon, destinée à alléger le trafic routier de marchandises polluant et dangereux.
En conclusion, je ne crois pas qu’il serait sage de  briser la coopération politique et économique entre nos deux pays à cause des disputes sur Parmalat, des montres Bvlgari ou d’une station ferroviaire supplémentaire à Lyon. Briser la longue et historique harmonie entre nos deux pays, nos deux cultures et compromettre les perspective d’un accord stable et durable relèverait de la plus grande irresponsabilité face à l’avenir.

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