Dans un entretien au Monde, le président tunisien, Moncef Marzouki, accuse ceux qui ont tué Chokri Belaïd d'être derrière le meurtre de Mohamed Brahmi.
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L'assassinat de Mohamed Brahmi intervient cinq mois après celui d'un autre opposant politique, Chokri Belaïd. Avez-vous déjà une idée de l'identité ou des commanditaires de cette nouvelle action ?
Moncef Marzouki : Nous étions justement en train de finir d'élucider l'assassinat de Chokri Belaïd et nous avions déjà une idée là-dessus. Les assassins commencent à paniquer. Ils voulaient faire diversion avec une autre affaire. La date du 25 juillet n'a pas été choisie par hasard. C'est l'anniversaire de la République tunisienne, mais ce n'est pas tout.
Tout le monde était réuni à l'Assemblée constituante pour dire que l'on était dans la dernière ligne droite de l'élaboration de la nouvelle Constitution. La date des élections législatives et présidentielle sera bientôt annoncée. On vit le dernier quart d'heure de la période intérimaire. Ce n'est donc pas un hasard, je vous le répète, si cet assassinat a eu lieu aujourd'hui. Il est important pour certaines personnes de montrer que le printemps arabe est en panne partout, alors que justement enTunisie, le consensus national est extrêmement fort et que règne la paix civile. C'est tout cela qu'on veut détruire.
la suite sur http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2013/07/25/marzouki-ce-n-est-pas-un-hasard-si-l-assassinat-de-brahmi-a-eu-lieu-aujourd-hui_3453854_1466522.html
Florence Beaugé (propos recueillis)
Les vieux croient à tout; les gens d'âge mûr mettent tout en doute; les jeunes savent tout.
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La rédaction