Que ferait la Russie en cas où le Président syrien venait à tomber? La question préoccupe au plus haut point l’ensemble des think-tanks et des officines des pays impliqués de près ou de loin dans la crise en cours au Moyen-Orient. La réponse à cette question motive en effet Moscou et explique son intransigeance dans le dossier.
Indubitablement, la Russie n’est pas seule. La chine, dans le plus grand silence, s’active. Ce n’est pas un hasard si est Pékin est montré du doigt depuis des semaines dans des affaires d’espionnage technologique.
D’après les scenarii les plus plausibles, en écartant le scénario plus complexe d’une guerre régionale entre la Syrie et Israël sur le plateau du Golan, la chute du pouvoir en Syrie ouvrirait la voie à l’établissement d’un pseudo régime parlementaires mal adapté à un pays méditerranéen sous l’autorité suprême d’un Premier ministre ayant la double nationalité et proche de la CIA.
Si le poste de Président de la république serait maintenu, il n’aura qu’une valeur symbolique et formelle (CF. cas irakien et libyen). Réduire la redoutable vieille garde du parti Baâth syrien sera une toute autre affaire. En Irak, malgré une invasion US et une politique de "dé-baâthification", le vice-président irakien Izzet Ibrahim Duri et les survivants de la nomenklatura du parti du temps de Saddam Hussein ont non seulement pu survivre à tous les bouleversement mais n’ont jamais abandonné la résistance. Or, en Syrie, la vieille garde est non seulement plus solide mais plus idéologiquement marquée que celle de l’ancien régime irakien.
Les 500 groupes armés et AL-Qaeda continueront leurs ravages et conduiront vraisemblablement un nettoyage ethnique et confessionnel. Ils se heurteront certainement aux Chiites et aux Alaouites. Ces derniers se retrancheront probablement entre Tartous et Lattaquié et seront soutenus par l’Iran. A l’instar du Liban entre 1975 et 1989, la Syrie sera alors un champ de bataille où Saoudiens, américains, israéliens et iraniens régleront leurs comptes via leurs clients respectifs. Moscou pourrait également y participer en soutenant ses alliés locaux.
En cas où sera imposé un pouvoir pro-saoudien et pro-américain à Damas, la Syrie se retournera sans l’ombre d’un doute contre le Hezbollah tout en rompant le partenariat stratégique avec Téhéran. Les principaux objectifs stratégiques d’Israël seront alors atteints: le double isolement de l’Iran et l’étranglement du Hezbollah. Rien n’entravera alors une nouvelle invasion du Liban par les israéliens. Une attaque contre une république islamique d’Iran isolée et sous total embargo en sera grandement facilitée d’autant plus que tous les pays de la région joindront la coalition anti-iranienne.
Un changement de régime en Iran remettra les ressources d’hydrocarbures de l’ancienne Perse dans l’orbite des grandes multinationales anglo-saxonnes et Israël se sera débarrassé de tous ses ennemis à 3500 kilomètres à la ronde. L’ensemble des réserves énergétiques de la Libye, de la péninsule arabique, du Léviathan et d’Iran, soit un pourcentage énorme des réserves mondiales en énergie fossile sera alors interdit aux Russes et aux Chinois. D’un point de vue énergétique, Pékin sera étranglé, ravivant les tensions géopolitiques internes de la Chine (Tibet, Turkestan Occidental, disparités régionales, etc.)
La chute de l’Iran entraînera celle de l’Azerbaïdjan et des républiques d’Asie centrale suivant les tracés des gazoducs et des pipelines. La guerre de Tchetchénie et du Daguestan dans lesquelles les services spéciaux américains, britanniques, arabes et israéliens ont joué un certain rôle de déstabilisation ainsi que celle du Nagorny Karabah seront réactivés sinon encouragés avec l’argent du Qatar.
L’un des objectifs du printemps arabe est la création d’un collier de gouvernements musulmans extrémistes pro-capitalistes, alliés d’Israël et résolument hostiles à la Russie et à la Chine. Les légions islamistes seront alors lancés par Washington et des alliés contre Moscou et Pékin comme au temps de la guerre d’Afghanistan (1979-1988). Les causes ne manquent d’ailleurs pas: libération des républiques musulmanes du Caucase russe et d’Asie centrale, libération du Turkestan Occidental (Xinjiang), etc. Avec un soutien diplomatique, financier et militaire des riches pays du Golfe arabo-persique et des puissances occidentales. Le vieux mythe paranoïaque d’une hypothétique alliance de l’Islam et du Confucianisme contre l’Occident serait alors transformé en alliance entre Islam et Occident contre la Russie et la Chine…
Ceci entrainera invariablement une sérieuse atteinte à l’intégrité territoriale de la Russie. Moscou serait ainsi obligé de défendre son territoire pour la troisième fois depuis 1919. Une tentative de changement de régime en Russie au moyen de révolution colorée ou de cyberguerre pourrait provoquer une résurgence des éléments les plus extrémistes et les plus nationalistes. Or, la Russie qui dispose d’un potentiel militaire conséquent, notamment un vaste arsenal nucléaire et balistique et surtout une capacité de seconde frappe ne restera pas les bras croisés face à son démembrement.
L’enjeu en Syrie n’est pas tant la nature du régime à Damas que l’Iran avec en ligne de mire la Russie et la Chine. Dans le sillage de cette stratégie du Grand Jeu, Israël cherche à pérenniser son hégémonie régionale au delà de 2048, coïncidant avec le centième anniversaire de sa création.
Moscou pourrait ne pas réagir immédiatement à une éventuelle chute d’Al-Assad. mais sera tôt ou tard forcé d’intervenir avec l’ensemble de ses moyens disponibles pour défendre la survie stratégique de la nation russe telle qu’elle s’est forgée depuis Ivan le Terrible.
D’après les scenarii les plus plausibles, en écartant le scénario plus complexe d’une guerre régionale entre la Syrie et Israël sur le plateau du Golan, la chute du pouvoir en Syrie ouvrirait la voie à l’établissement d’un pseudo régime parlementaires mal adapté à un pays méditerranéen sous l’autorité suprême d’un Premier ministre ayant la double nationalité et proche de la CIA.
Si le poste de Président de la république serait maintenu, il n’aura qu’une valeur symbolique et formelle (CF. cas irakien et libyen). Réduire la redoutable vieille garde du parti Baâth syrien sera une toute autre affaire. En Irak, malgré une invasion US et une politique de "dé-baâthification", le vice-président irakien Izzet Ibrahim Duri et les survivants de la nomenklatura du parti du temps de Saddam Hussein ont non seulement pu survivre à tous les bouleversement mais n’ont jamais abandonné la résistance. Or, en Syrie, la vieille garde est non seulement plus solide mais plus idéologiquement marquée que celle de l’ancien régime irakien.
Les 500 groupes armés et AL-Qaeda continueront leurs ravages et conduiront vraisemblablement un nettoyage ethnique et confessionnel. Ils se heurteront certainement aux Chiites et aux Alaouites. Ces derniers se retrancheront probablement entre Tartous et Lattaquié et seront soutenus par l’Iran. A l’instar du Liban entre 1975 et 1989, la Syrie sera alors un champ de bataille où Saoudiens, américains, israéliens et iraniens régleront leurs comptes via leurs clients respectifs. Moscou pourrait également y participer en soutenant ses alliés locaux.
En cas où sera imposé un pouvoir pro-saoudien et pro-américain à Damas, la Syrie se retournera sans l’ombre d’un doute contre le Hezbollah tout en rompant le partenariat stratégique avec Téhéran. Les principaux objectifs stratégiques d’Israël seront alors atteints: le double isolement de l’Iran et l’étranglement du Hezbollah. Rien n’entravera alors une nouvelle invasion du Liban par les israéliens. Une attaque contre une république islamique d’Iran isolée et sous total embargo en sera grandement facilitée d’autant plus que tous les pays de la région joindront la coalition anti-iranienne.
Un changement de régime en Iran remettra les ressources d’hydrocarbures de l’ancienne Perse dans l’orbite des grandes multinationales anglo-saxonnes et Israël se sera débarrassé de tous ses ennemis à 3500 kilomètres à la ronde. L’ensemble des réserves énergétiques de la Libye, de la péninsule arabique, du Léviathan et d’Iran, soit un pourcentage énorme des réserves mondiales en énergie fossile sera alors interdit aux Russes et aux Chinois. D’un point de vue énergétique, Pékin sera étranglé, ravivant les tensions géopolitiques internes de la Chine (Tibet, Turkestan Occidental, disparités régionales, etc.)
La chute de l’Iran entraînera celle de l’Azerbaïdjan et des républiques d’Asie centrale suivant les tracés des gazoducs et des pipelines. La guerre de Tchetchénie et du Daguestan dans lesquelles les services spéciaux américains, britanniques, arabes et israéliens ont joué un certain rôle de déstabilisation ainsi que celle du Nagorny Karabah seront réactivés sinon encouragés avec l’argent du Qatar.
L’un des objectifs du printemps arabe est la création d’un collier de gouvernements musulmans extrémistes pro-capitalistes, alliés d’Israël et résolument hostiles à la Russie et à la Chine. Les légions islamistes seront alors lancés par Washington et des alliés contre Moscou et Pékin comme au temps de la guerre d’Afghanistan (1979-1988). Les causes ne manquent d’ailleurs pas: libération des républiques musulmanes du Caucase russe et d’Asie centrale, libération du Turkestan Occidental (Xinjiang), etc. Avec un soutien diplomatique, financier et militaire des riches pays du Golfe arabo-persique et des puissances occidentales. Le vieux mythe paranoïaque d’une hypothétique alliance de l’Islam et du Confucianisme contre l’Occident serait alors transformé en alliance entre Islam et Occident contre la Russie et la Chine…
Ceci entrainera invariablement une sérieuse atteinte à l’intégrité territoriale de la Russie. Moscou serait ainsi obligé de défendre son territoire pour la troisième fois depuis 1919. Une tentative de changement de régime en Russie au moyen de révolution colorée ou de cyberguerre pourrait provoquer une résurgence des éléments les plus extrémistes et les plus nationalistes. Or, la Russie qui dispose d’un potentiel militaire conséquent, notamment un vaste arsenal nucléaire et balistique et surtout une capacité de seconde frappe ne restera pas les bras croisés face à son démembrement.
L’enjeu en Syrie n’est pas tant la nature du régime à Damas que l’Iran avec en ligne de mire la Russie et la Chine. Dans le sillage de cette stratégie du Grand Jeu, Israël cherche à pérenniser son hégémonie régionale au delà de 2048, coïncidant avec le centième anniversaire de sa création.
Moscou pourrait ne pas réagir immédiatement à une éventuelle chute d’Al-Assad. mais sera tôt ou tard forcé d’intervenir avec l’ensemble de ses moyens disponibles pour défendre la survie stratégique de la nation russe telle qu’elle s’est forgée depuis Ivan le Terrible.
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