C’est la première fois depuis la révolution islamique de 1979 qu’un président iranien se rend au Caire, Téhéran ayant rompu ses relations diplomatiques après la signature des accords de paix israélo-égyptiens. D’ailleurs, depuis la révolution islamique d’Egypte, les liens se réchauffent petit à petit. Il y a quelques mois et pour la première fois de l’histoire, des navires de guerre iraniens avaient été autorisés à traverser le canal de Suez qui relie la mer Rouge à la Méditerranée.
Entre les deux pays, le divorce remonte à près de trente-cinq ans. À l’époque, le nouveau pouvoir islamique iranien reprocha au président Anouar el-Sadate d’avoir offert l’asile à l’ex-chah d’Iran – qui finit par mourir au Caire, où se trouve son tombeau. Mais c’est également pour dénoncer le traité de paix israélo-égyptien que les ayatollahs chiites de Téhéran rompirent avec Le Caire. Adeptes des symboles provocateurs, ils s’empressèrent, peu après la mort de Sadate, en 1981, de rebaptiser l’une des grandes avenues de Téhéran avec le nom de son assassin, Khaled Eslamboli. Un contentieux qui les poursuivit jusque sous Moubarak, peu enclin à se rapprocher d’un pays qu’il a toujours perçu comme un élément déstabilisateur dans la région.
Mahmoud Ahmadinejad est arrivé mardi au Caire pour assister à un sommet des pays islamiques. L’OCI à ses bureaux basés dans la capitale égyptienne mais jamais les iraniens n’avaient été autorisé à venir dans ce pays.
Ahmadinejad a été accueilli au pied de la passerelle de l’avion par son homologue égyptien, l’islamiste Mohamed Morsi, selon les images retransmises par la télévision d’Etat. L’Egypte et l’Iran, membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui tient son douzième sommet mercredi et jeudi au Caire, n’entretiennent pas de relations diplomatiques, rompues par Téhéran pour protester contre les accords de paix israélo-égyptiens, conclus en 1979 par le président égyptien de l’époque Anouar al-Sadate.
A son départ, Mahmoud Ahmadinejad a émis l’espoir que sa visite ouvrirait la voie à une reprise des relations entre les deux pays. «Je vais essayer d’ouvrir la voie au développement de la coopération entre l’Iran et l’Egypte», a-t-il dit. Ce qui correspondrait à la fin de la relation pacifique entre l’Egypte et Israël…. Ce qui n’est pas impossible puisque les islamistes réclament la renégociations des accords de paix de 1979.
En août, le président Morsi s’était pour sa part rendu à Téhéran où il avait assisté à un sommet des pays non alignés, effectuant alors la première visite en Iran d’un chef d’Etat égyptien depuis l’avènement de la république islamique en 1979.
Mais s’il est un sujet particulièrement sensible qui semble vouer à l’échec toute tentative de rapprochement, c’est bien celui de la Syrie. Tandis que la République islamique continue à afficher son inéluctable soutien à Bachar el-Assad, Morsi est un grand défenseur de la révolution syrienne.
Pendant ce temps là, les Etats-Unis viennent de livrer 4 avions de chasse F-16 à l’Egypte. Et le Vice-Président amércian Joe Biden vient de comparer Ahmadinejad à un singe.
Par N’Alba Diablerepris
Entre les deux pays, le divorce remonte à près de trente-cinq ans. À l’époque, le nouveau pouvoir islamique iranien reprocha au président Anouar el-Sadate d’avoir offert l’asile à l’ex-chah d’Iran – qui finit par mourir au Caire, où se trouve son tombeau. Mais c’est également pour dénoncer le traité de paix israélo-égyptien que les ayatollahs chiites de Téhéran rompirent avec Le Caire. Adeptes des symboles provocateurs, ils s’empressèrent, peu après la mort de Sadate, en 1981, de rebaptiser l’une des grandes avenues de Téhéran avec le nom de son assassin, Khaled Eslamboli. Un contentieux qui les poursuivit jusque sous Moubarak, peu enclin à se rapprocher d’un pays qu’il a toujours perçu comme un élément déstabilisateur dans la région.
Mahmoud Ahmadinejad est arrivé mardi au Caire pour assister à un sommet des pays islamiques. L’OCI à ses bureaux basés dans la capitale égyptienne mais jamais les iraniens n’avaient été autorisé à venir dans ce pays.
Ahmadinejad a été accueilli au pied de la passerelle de l’avion par son homologue égyptien, l’islamiste Mohamed Morsi, selon les images retransmises par la télévision d’Etat. L’Egypte et l’Iran, membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui tient son douzième sommet mercredi et jeudi au Caire, n’entretiennent pas de relations diplomatiques, rompues par Téhéran pour protester contre les accords de paix israélo-égyptiens, conclus en 1979 par le président égyptien de l’époque Anouar al-Sadate.
A son départ, Mahmoud Ahmadinejad a émis l’espoir que sa visite ouvrirait la voie à une reprise des relations entre les deux pays. «Je vais essayer d’ouvrir la voie au développement de la coopération entre l’Iran et l’Egypte», a-t-il dit. Ce qui correspondrait à la fin de la relation pacifique entre l’Egypte et Israël…. Ce qui n’est pas impossible puisque les islamistes réclament la renégociations des accords de paix de 1979.
En août, le président Morsi s’était pour sa part rendu à Téhéran où il avait assisté à un sommet des pays non alignés, effectuant alors la première visite en Iran d’un chef d’Etat égyptien depuis l’avènement de la république islamique en 1979.
Mais s’il est un sujet particulièrement sensible qui semble vouer à l’échec toute tentative de rapprochement, c’est bien celui de la Syrie. Tandis que la République islamique continue à afficher son inéluctable soutien à Bachar el-Assad, Morsi est un grand défenseur de la révolution syrienne.
Pendant ce temps là, les Etats-Unis viennent de livrer 4 avions de chasse F-16 à l’Egypte. Et le Vice-Président amércian Joe Biden vient de comparer Ahmadinejad à un singe.
Par N’Alba Diablerepris
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