Il y a certes dans l’actualité tunisienne plus prioritaire que la désormais « affaire Sheraton ». Cela dit je trouve scandaleux que notre ministre (gendre de Zaballah) multiplie les séjours dans un 5 étoiles à Tunis alors que l’Etat lui paye un chauffeur pour qu’il fasse dodo chez lui.
Il s’agit là d’un cas flagrant de malversation. Une faute pareille est d’autant plus impardonnable dans la conjoncture difficile que connaît le pays. Dans un bled qui se respecte, on sauve l’honneur en démissionnant. Bouchlaka qui doit son maroquin à son beau papa, qui collectionne les bourdes diplomatiques depuis sa prise de fonction, vient ici de nous parfaire sa caricature du parvenu, incompétent et malhonnête de surcroît.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, Olfa Riahi, la blogueuse qui vient de nous révéler ce scandale, nous balance dans la figure une possible affaire de moeurs dans laquelle tremperait Bouchleka…
Rafik Abdessalem Bouchleka est depuis un an, jour pour jour, à la tête de la diplomatie tunisienne. Nommé ministre des affaires étrangères le 24 décembre 2011 par le gouvernement Hamadi Jebali, il a été, depuis son ascension, au cœur de nombreuses polémiques. En fait, celui que l’on s’amuse à appeler désormais en coulisses « le nouveau Sakhr Matri », en référence au gendre du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, devrait cette ascension à sa seule alliance à Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste au pouvoir, le parti Ennahdha. Epoux de la très controversée Soumaya Ghannouchi, fille du leader islamiste historique, sa nomination a été le premier cas flagrant de népotisme de l’après révolution. Pourtant, les dirigeants du parti au pouvoir ainsi que ses militants n’ont cessé de défendre le gendre du chef, lui inventant mille et unes qualités et vantant ses compétences et ses aptitudes intrinsèques. Des compétences qui tarderont néanmoins à apparaître au grand public puisque le ministre-gendre trébuche à presque chaque apparition publique, renforçant les arguments de ses détracteurs et légitimant de sérieux questionnements sur les critères qui ont fait son ascension (à lire Tunisie : Le Ministère des Affaires Etrangères : « Chasse gardée » de Rafik Abdessalem »). Des questionnements d’autant plus sérieux que les présomptions qui pèsent contre lui sont appuyées aujourd’hui par des documents. Ce papier est le résultat de deux mois d’investigation. Une investigation qui révélera plusieurs affaires qui justifient aujourd’hui l’ouverture d’une enquête officielle urgente. Aujourd’hui, les présomptions qui pèsent contre le ministre tunisien des affaires étrangères ne reposent plus uniquement sur de simples bruits de couloir mais sur des preuves tangibles que vous découvrirez tout au long de cet article et de ceux qui suivront. La première affaire, à l’origine de l’enquête, que l’on baptisera « Affaire Sheraton », rassemble, de toute vraisemblance, à la fois tous les ingrédients d’une affaire de moeurs et ceux d’une affaire de malversation. lire la suite |
La blogueuse Olfa Riahi démasque une affaire de mœurs dans le gouvernement islamiste
Affaire « Sheraton » : Olfa Riahi persiste et signe
Olfa Riahi persiste et signe. Elle a fait savoir que les accusations qu’elle a porté à Rafik Abdessalem étaient vraies et qu’il s’agit de faits réels car elle possède des documents prouvant ce qu’elle avait écrit sur son blog et sur sa page Facebook.
Elle dit qu’elle avait voulu dévoiler, surtout, l’affaire de « malversation financière ». Elle n’était pas très intéressée par le scandale moral, car elle n’a pas l’habitude de publier les scandales des autres. Mais elle avait décidé d’exposer l’affaire à l’opinion publique quand elle a su que le ministre payait les factures de ses séjours à l’hôtel Sheraton avec l’argent du peuple.
Olfa Riahi prétend qu’elle est sûre de l’authenticité des documents, car son enquête lui avait pris 2 mois et demi.
Par ailleurs, Olfa Riahi sera l’invitée de Naoufel Ouertani ce samedi dans l’émission labes sur la chaîne Ettounsya TV.
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La rédaction