Le premier président de la république Algérienne indépendante Ahmed Benbella vient de décéder à Alger a appris Algérie1 de sources proches de sa famille.
« Adieu nous appartenons, à Lui nous retournerons ».
Ahmed Ben Bella est un des neuf « chefs historiques » du CRUA, futur FLN, parti indépendantiste algérien, il est arrêté pendant la Guerre d’Algérie, mais prend part à l’indépendance du pays à la tête du FLN et devient le premier président de la République algérienne démocratique et populaire le 15 septembre 1963, poste qu’il cumule avec celui de Premier ministre.
Le 19 juin 1965 il est destitué par un coup d’État militaire mené par son vice-Premier ministre, le colonel Houari Boumedienne.
Enfance et jeunesse
Ben Bella est né le 25 décembre 1916 à Maghnia dans l’Oranie, en Algérie. Il fait ses études secondaires à Tlemcen.
Il joue la saison 1939-1940 à l’Olympique de Marseille comme milieu.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il combat dans l’armée française au sein du 5e régiment de tirailleurs marocains de la 2e division d’infanterie marocaine (2e DIM).
En 1944, il participe à la Bataille du mont Cassino au sein du Corps expéditionnaire français commandé par le général Juin, puis aux campagnes de France et d’Allemagne au sein de la 1re armée du général de Lattre. Promu adjudant, il est cité quatre fois dont deux fois à l’ordre de l’Armée et décoré de la Médaille Militaire par le général de Gaulle en avril 1944 en Italie3,4.
Premiers engagements
Marqué par les massacres du 8 mai 1945, il adhère au PPA–MTLD, de Messali Hadj. Il est ensuite élu conseiller municipal de sa ville en 1947.
Membre de l’O.S, il a participé à l’attaque de la poste d’Oran de 1949.
En mai 1950, il est arrêté à Alger, jugé coupable et condamné, deux ans plus tard, à sept ans de prison. Il s’évade en 1952 et se réfugie au Caire auprès d’Hocine Aït Ahmed et de Mohamed Khider avec qui il formera plus tard la délégation extérieure du Front de libération nationale (FLN).
Guerre d’Algérie
Un des neuf chefs historiques du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA), il est arrêté une deuxième fois lorsque est détourné l’avion qui le conduisait du Maroc à Tunis en compagnie de Mohamed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider et Mostefa Lacheraf.
Algérie indépendante
Libéré en 1962 après son emprisonnement au Fort Liédot sur l’île d’Aix (France, département de la Charente-Maritime, tout proche du Fort Boyard), il participe au congrès de Tripoli où un différend l’oppose au GPRA. Après les accords d’Évian, il critique en effet la légitimité du gouvernement provisoire et s’affronte à Mohamed Boudiaf et Belkacem qu’il élimine rapidement[réf. nécessaire]. Il rentre à Alger et, le 27 septembre 1962, est désigné président du Conseil. Il installe alors un pouvoir sans partage.
Ben Bella a pour objectif de construire un socialisme typiquement algérien, tout en épurant le parti, l’armée et l’administration lorsqu’il devient secrétaire général du bureau politique du FLN en avril 1963. Après l’adoption d’une constitution, il se fait élire en septembre 1963 président d’une République très présidentielle et autoritaire, il réussit, dans la violence, à réduire les insurrections et les diverses oppositions politiques.
Partisan du panarabisme et admirateur du colonel Nasser, il entreprend une politique d’arabisation de l’enseignement et fait appel à des instituteurs égyptiens.
Renversement et exil
Il est renversé par le coup d’État de Boumedienne le 19 juin 1965, emprisonné jusqu’en juillet 1979, puis assigné à résidence jusqu’à sa libération en octobre 1980.
Exilé en Suisse à partir de l’année 1981, il revient en Algérie le 27 septembre 1990. Il assiste à la prestation de serment du président Abdelaziz Bouteflika en 1999.
Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine.
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