Derrière les images choquantes de Juifs orthodoxes habillés en noir, donnant l'accolade au président iranien Ahmadinejad, lors d'une conférence négationniste sur la Shoah à Téhéran, se trouvent les "Nétouré Karta", groupuscule juif extrémiste qui se désigne du nom de "gardiens de la Cité", mais dont toute l'action politique et médiatique est fondée sur une haine viscérale de l'Etat juif, qui l'a conduit à pactiser avec les pires ennemis d'Israël et du peuple juif à l'époque contemporaine. Quelles sont l'histoire et l'idéologie de cette secte ultraminoritaire, mais très active, et quelle place occupe-t-elle au sein du monde juif orthodoxe?
"Nétouré Karta" : ce nom signifie en araméen les "gardiens de la Cité", d'après une citation du Talmud. Ils sont apparus en 1938, à la suite d'une scission au sein de l'Agoudath Israël. En effet, à partir des années 1930, le parti politique juif orthodoxe créé en Pologne en 1912 a été amené à tempérer progressivement son opposition au sionisme, en raison de la montée du nazisme en Allemagne et aussi de l'apparition du mouvement Poalé Agoudath Israël (branche ouvrière de l'Agouda), beaucoup plus pragmatique.
L'évolution du judaïsme orthodoxe vers une attitude plus pragmatique se traduit par l'instauration d'une collaboration avec les institutions sionistes, notamment pour organiser l'alyah des communautés juives d'Europe de l'Est. Lors de la proclamation de l'Indépendance de l'Etat d'Israël, l'Agouda entre dans le gouvernement provisoire. Depuis cette date, le parti juif orthodoxe a toujours maintenu sa politique de participation au pouvoir, tout en se définissant comme "non sioniste".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
La rédaction