Il est presque 9 heures au marché Syndicat de Pikine, le soleil ne darde pas encore ses rayons. Il ne fait ni chaud ni froid, le vent souffle des quatre coins du marché. Des cars rapides poireautent au bord du marché pour ramasser les clients. Conséquence : un embouteillage se forme devant le lieu, du fait même de ces voitures de transport en commun qui pourchassent à tout-va les passagers éventuels mais surtout aussi de l’affluence monstre des nombreux petits détaillants qui envahissent très tôt le marché Syndicat à la recherche de produits à écouler.
Tout à côté, un agent de la police essaie de remédier à cet embouteillage fort préjudiciable pour les automobilistes. Les petits détaillants n’en ont cure eux. Ils trottinent allègrement sur le pavé de la route, à coté du marché. Tout ce beau monde vient se ravitailler des mille et un produits que le marché Syndicat offre à ses «serviteurs». Fruits, légumes, cure dents ; balais, ustensiles de ménage etc. L’attrait du marché est sans commune mesure pour les mercantis. Chaque matin, les détaillants se pressent ainsi autour des grossistes comme des mouches autour de la confiture. Des camions de transport sont garés sur les bordures de la route et tout à côté, sur une vaste piste jouxtant Icotaf et le stade Allassane Djigo.
Tous ces produits qui viennent de la Casamance et de la Guinée sont d’ailleurs très abordables. Comme l’atteste une commerçante qui porte son enfant sur le dos et qui se précipite vers le car rapide : «Les prix sont beaucoup moins chers ici qu’ailleurs». Comme elle, d’autres petits commerçants s’étaient déjà, eux aussi, servis et étaient entrain d’emporter leurs sacs remplis à ras bord d’oranges, de mangues, de dattes, d’arachides, de melons et autres pastèques. Sur les épaules et têtes de certains trônaient majestueusement leurs sacs de produits alimentaires.
SYNDICAT, UN REPAIRE POUR LES SANS-LOGIS
Avec son positionnement derrière le stade Alassane Djigo de Pikine, le marché Syndicat se repère de loin et facilement. Situé entre Tally Icotaf et Tally Boubesse, Syndicat conserve cependant un paradoxe. Le nombre de sans-abri y est loin d’être à zéro. Ces «sans-domicile fixe» ou mal-logés dorment parfois sur les toits des maisons abandonnés localisés aux bordures du marché ou par terre, me confie alors un «boudiouman».
L’air est irrespirable dans le lieu. Les déchets jetés partout, les fruits décomposés y dégagent en effet une odeur désagréable. Côté violence, le marché Syndicat n’est pas le refuge des saints. «Parfois des cas de violence notoire s’y produisent», me révèle un porte-faix qui préfère ne pas citer son nom. Notre interlocuteur nous répète à l’envi qu’il n’a pas de choix d’être un porteur des bagages dans le marché. Lui, comme d’autres jeunes privés d’emploi, fréquente Syndicat pour équilibrer leur vie quotidienne.
Mamadou Seck, natif de Ngoyé, dans la région de Diourbel, se désole lui de la vulnérabilité des enfants qui fréquentent le marché Syndicat. Ici les enfants vivant dans les parages enregistrent les pires résultats dans les écoles, parce que la plus grande partie d’entre eux reste trop attachée à cet endroit. L’opération boudiou (ramassage) est la préoccupation des ces enfants en déperdition scolaire et très vulnérables qui ramassent des mangues laissées par les camionneurs pour ensuite les vendre aux détaillants. Moussa Faye, un des dits enfants rencontrés dans le marché, considère cette activité comme un business ? Pour autant, il nous assène sèchement : «lii sa ma bisness leu (ça c’est mon business)», autrement dit, son gagne pain.
Samba Camara
Source Sudonline.sn
Tout à côté, un agent de la police essaie de remédier à cet embouteillage fort préjudiciable pour les automobilistes. Les petits détaillants n’en ont cure eux. Ils trottinent allègrement sur le pavé de la route, à coté du marché. Tout ce beau monde vient se ravitailler des mille et un produits que le marché Syndicat offre à ses «serviteurs». Fruits, légumes, cure dents ; balais, ustensiles de ménage etc. L’attrait du marché est sans commune mesure pour les mercantis. Chaque matin, les détaillants se pressent ainsi autour des grossistes comme des mouches autour de la confiture. Des camions de transport sont garés sur les bordures de la route et tout à côté, sur une vaste piste jouxtant Icotaf et le stade Allassane Djigo.
Tous ces produits qui viennent de la Casamance et de la Guinée sont d’ailleurs très abordables. Comme l’atteste une commerçante qui porte son enfant sur le dos et qui se précipite vers le car rapide : «Les prix sont beaucoup moins chers ici qu’ailleurs». Comme elle, d’autres petits commerçants s’étaient déjà, eux aussi, servis et étaient entrain d’emporter leurs sacs remplis à ras bord d’oranges, de mangues, de dattes, d’arachides, de melons et autres pastèques. Sur les épaules et têtes de certains trônaient majestueusement leurs sacs de produits alimentaires.
SYNDICAT, UN REPAIRE POUR LES SANS-LOGIS
Avec son positionnement derrière le stade Alassane Djigo de Pikine, le marché Syndicat se repère de loin et facilement. Situé entre Tally Icotaf et Tally Boubesse, Syndicat conserve cependant un paradoxe. Le nombre de sans-abri y est loin d’être à zéro. Ces «sans-domicile fixe» ou mal-logés dorment parfois sur les toits des maisons abandonnés localisés aux bordures du marché ou par terre, me confie alors un «boudiouman».
L’air est irrespirable dans le lieu. Les déchets jetés partout, les fruits décomposés y dégagent en effet une odeur désagréable. Côté violence, le marché Syndicat n’est pas le refuge des saints. «Parfois des cas de violence notoire s’y produisent», me révèle un porte-faix qui préfère ne pas citer son nom. Notre interlocuteur nous répète à l’envi qu’il n’a pas de choix d’être un porteur des bagages dans le marché. Lui, comme d’autres jeunes privés d’emploi, fréquente Syndicat pour équilibrer leur vie quotidienne.
Mamadou Seck, natif de Ngoyé, dans la région de Diourbel, se désole lui de la vulnérabilité des enfants qui fréquentent le marché Syndicat. Ici les enfants vivant dans les parages enregistrent les pires résultats dans les écoles, parce que la plus grande partie d’entre eux reste trop attachée à cet endroit. L’opération boudiou (ramassage) est la préoccupation des ces enfants en déperdition scolaire et très vulnérables qui ramassent des mangues laissées par les camionneurs pour ensuite les vendre aux détaillants. Moussa Faye, un des dits enfants rencontrés dans le marché, considère cette activité comme un business ? Pour autant, il nous assène sèchement : «lii sa ma bisness leu (ça c’est mon business)», autrement dit, son gagne pain.
Samba Camara
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