Marche de soutien à Mohamed Merah dans Toulouse
Le Grand Soir, un blog « d’information alternative », publie un email envoyé la veille au soir de l’assaut final contre Mohamed Merah par une une enseignante qui « a pris la retraite en 1999 après 30 ans à Raymond Naves [Lycée de Toulouse] où (elle a) vu disparaître beaucoup de Mohamed (Merah) et de Ali du circuit scolaire.
« Depuis 12 ans que je vais aux Isards tous les samedi matins et que je gare ma voiture devant la Mairie du quartier, je n’ai jamais vu un seul représentant de la Police… » (note de JPG : pour se faire caillasser ?)
Elle explique en parlant d’Ali, un cas similaire à Mohamed, comment l’on devient terroriste, et pourquoi Mohamed Merah est loin d’être le seul musulman radicalisé sur le territoire français, ce que confirme le témoignage d’un officier de la DCRI cité par JSS News (1).
« En 2000 j’ai décidé de militer au sein de l’association "Vivre mieux" et c’est par elle que j’ai rencontré la famille X…
Ali s’est trouvé en rupture scolaire à 16 ans sans même que nous en soyons conscientes. Il n’acceptait plus mon autorité et les premiers délits n’ont pas tardé…
Mercredi, je suis allée les voir parce que je savais que je devais parler avec eux…Ali n’était pas là…mon objectif maintenant, lui parler !
(Mohamed Merah) a 23 ans, Ali a 20 ans. Il a été jugé dès 16 ans par le juge des enfants, Ali aussi ; il a ensuite commis plusieurs petits délits « de droit commun » et fait plusieurs séjours en prison. Ali aussi…
A 15 h je suis partie chez Luisa (la mère d’Ali). Tous étaient devant BFM TV depuis des heures, sous le choc ! Bien sûr Luisa connaît la famille, bien sûr ils connaissent ce jeune… Bien sûr ils ne voient pas une minute les similitudes entre l’histoire de ce Mohamed et celle d’Ali…
Ali, sorti de prison avant Noel, passe ses journées dehors et rentre dormir chez lui chaque soir…enfin, peut être ! Ali, c’est pas pareil… mais sa mère ne peut plus lui parler, il ne l’écoute plus… (les mêmes mots que la mère de Mohamed)
Il ne m’écoute plus non plus…il me laisse parler, c’est tout ! Ali aussi devait servir une peine d’« utilité publique » et n’a jamais été recontacté par le système judiciaire.
Ne vous y trompez pas, des Mohamed, des Ali il y en a des dizaines ; pas nécessairement mauvais (JPG : sic) mais livrés à toutes les mauvaises influences de la prison et de la rue ! et rien n’est fait pour prévenir les drames ! On attend qu’ils aient commis un crime pour s’intéresser à eux… L’avocate d’Ali me l’avait dit « il vaudrait mieux qu’il commette un grave délit avant d’être majeur ». (JPG : resic)
Leila (bientôt 19 ans) (sœur de Ali) est bouleversée : elle a travaillé (fait des ménages pour remplacer une collègue) chez le jeune professeur juif qui a été assassiné avec ses enfants ; elle s’est occupée des 2 petits, elle fait chaque jour sa prière sur le tapis rouge que lui a donné la maman des 2 enfants assassinés… Leila exprime sa révolte et dans le même souffle explique qu’il « a fait ça pour venger les enfants palestiniens qui meurent chaque jour tués par Israël : vous les avez vus, les enfants par terre, morts… et personne ne va là-bas les défendre ? » (note de JPG : enfants palestiniens qui peuvent chaque jour, et les journalistes qui relaient sans les vérifier ces témoignages de morts inventés par les palestiniens n’ont toujours pas la plus petite parcelle de honte – au contraire, l’affaire de Toulouse les a rendu enragé).
« Leila est perdue dans ses contradictions, alors elle fait la prière »
« les pertes sur cette génération vont être grandes… mais il faut tout faire pour sauver la prochaine et ça passera par l’école et le travail, et par l’éducation des parents. Enfin, quoi, c’est ce que je crois… ajoute la prof. »
« Mohamed est mort mais il y en a dans l’ombre, prêts à se révéler. Ali n’est pas un terroriste, mais il peut le devenir. La république a perdu en route beaucoup de ses enfants, il faut le dire ! »
Angeline B. (2)
Samedi, au cours de la marche blanche organisée à Rouen en mémoire d’Imad Ibn Ziaten, le premier militaire abattu par Mohamed Merah à Toulouse, une femme entièrement voilée et gantée de noir s’est mise à arracher les portraits de parachutiste, qui avaient été collés sur divers mobiliers urbains. « ce n’est pas bien, c’est un péché » hurlait-elle, en tenant contre elle un livre marron. La scène a failli tourner au lynchage, mais l’un des frères d’Imad, policier, est intervenu. (3)
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© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
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