La Tribune de Genève, ce matin, indique que la Corée du Nord a commencé à injecter du carburant dans les réservoirs de la fusée qu’elle veut lancer à la mi-avril, malgré les appels de la communauté internationale à renoncer à ce projet.
« Le lancement se rapproche. Il est probable que la date soit fixée au 12 ou au 13 avril », a déclaré une source proche du gouvernement nord-coréen au quotidien japonais Tokyo Shimbun paru jeudi.
A Séoul, le ministère sud-coréen de la Défense n’a voulu faire aucun commentaire.
Pyongyang avait semé la consternation en annonçant le 16 mars le lancement d’une fusée longue portée transportant un satellite à usage civil, entre le 12 et le 16 avril, pour commémorer le centième anniversaire du fondateur de la Corée du Nord, Kim Il-Sung.
Le sujet a dominé les discussions en coulisse du sommet consacré au nucléaire, qui vient de se tenir à Séoul, en présence de Barack Obama. Les Etats-Unis et leurs alliés dénoncent un tir déguisé de missile, en infraction aux résolutions de l’ONU, qui interdisent à la Corée du Nord de procéder à des essais nucléaires ou balistiques.
L’annonce nord-coréenne intervenait quelques jours après que Pyongyang se fut engagé auprès de Washington sur un moratoire de ses lancements de missiles, essais nucléaires et activités d’enrichissement d’uranium, en échange d’une aide alimentaire américaine.
La Corée du Nord souffre de pénuries alimentaires chroniques et a connu une famine meurtrière lors de la deuxième moitié des années 90, qui a tué des centaines de milliers de personnes, et les Etats Unis s’étaient engagé à livrer 240.000 tonnes d’aide alimentaire (huile végétale, légumes secs et repas préparés), destinés aux enfants et aux femmes enceintes, sous de strictes conditions de surveillance afin que l’aide ne soit pas détournée au profit de l’armée.
L’engin, de fabrication nord-coréenne, un satellite de 100 kg, suivra une orbite héliosynchrone à 500 km d’altitude, et dispose d’une autonomie prévue de deux ans, a expliqué un haut responsable du Comité coréen pour la technologie spatiale, cité par KCNA.
La Corée du Sud et le Japon ont prévenu qu’ils pourraient détruire en vol le lanceur nord-coréen s’il menaçait leur territoire.
Selon le quotidien allemand Die Welt, l’Iran est en réalité en train de construire son arme atomique, et le test Nord Coréen est effectué par lui.
Die Welt rappelle que plusieurs services de renseignements occidentaux ont confirmé que l’Iran a procédé à au moins un essai nucléaire en Corée du Nord en 2010. Le physicien suédois Lars-Erik de Geer avait détecté la présence de radio-isotopes qui démontrent qu’une explosion atomique avait eu lieu.
« Après un an de travaux, de Geer est arrivé à la conclusion que la Corée du Nord a procédé à deux petits tests nucléaires en avril et mai 2010 qui ont provoqué une explosion équivalente à 50 à 200 tonnes de TNT. »
« Le type et les quantités d’isotopes détectés suggèrent que la Corée du Nord avait testé des matériaux et des techniques destinées à accélérer l’efficacité de ces armes », explique son rapport.
L’analyste allemand Hans Rühle, qui dirigeait le département stratégique du Ministère Allemand de la défense pendant la guerre froide déplore « la crédulité des experts occidentaux ». Il ajoute que « la Corée du Nord a procédé à des essais nucléaires pour le compte d’une puissance étrangère, en l’occurrence un explosif iranien ».
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© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
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La rédaction