jeudi 29 mars 2012

Syrie : une victoire/ défaite de Bashar al-Assad

Syrie : une victoire/ défaite de Bashar al-Assad:
 Syrie : une victoire/ défaite de Bashar al Assad
Bashar al-Assad visitait hier la ville de Homs. Il y marquait sa victoire … d'une bataille.
Bashar al-Assad a raison.
Il triomphe Bashar. A Homs, dans le premier bastion de rebelles en Syrie, il venait montrer aux uns qu'il tient la Syrie en main et que personne ne le délogera, et aux autres, il tentait de montrer qu'il s'agissait d'un combat contre de rebelles et de "terroristes". Il avait à la fois tort et raison.
Raison parce que ceux qui veulent le déloger ne valent pas mieux que lui. Raison encore, parce que si Assad tombe sans que le terrain soit mûr – et on ne voit pas comment il le serait – les chiites, les chrétiens et les alaouites se feront massacrer, et personne, alors, ne bougera. Raison enfin, parce qu'Assad n'est pas soutenu que par la Russie et la Chine, il l'est aussi par l'Iran, qui a prévenu que si Assad tombe, il entrera dans la partie.
Bashar el Assad a tort.
Bashar al-Assad, dictateur de Syrie, a également tort. Tort parce que c'est un dictateur, qui emploie les méthodes qu’on lui connait. Tort parce que les combats continuent, et qu’il n'a pas totalement les choses en main. Tort parce que la Syrie ne sera plus ce qu'elle a été, tenue par une main de fer, sans contestation, par la famille Assad. Tort enfin parce que la vague sunnite islamiste qui déferle sur le Moyen-Orient, de par sa composante religieuse et raciste, voudra dire son dernier mot. Elle continuera, et Assad tombera. Ca prendra le temps que ça prendra.
Bashar al-Assad a bien appris de l'Iran.
Mais, de la même façon que le régime des Ayatollah en Iran dure depuis 1979 malgré une contestation perpétuelle, Assad peut tenir en Syrie. Il peut tenir parce qu'il a appris à jouer avec les Occidentaux. Il a joué avec Kofi Annan, et lui a déclaré appliquer son plan. Il doit écouter à présent le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui l'a appelé à appliquer "immédiatement" le plan en six points de l'ONU pour arrêter l'effusion de sang. Il l'appliquera à sa manière, après quelques discussions, le temps de régler deux trois affaires dans le reste de la Syrie. A Idlib par exemple…
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous : 
© Misha Uzan pour www.Dreuz.info et citizenkane.fr


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
La rédaction

Messages les plus consultés