Les choses semblent s’accélérer dans l’affaire Trullemans, évoquée hier sur ce blog. Les articles de presse se multiplient sur les principaux quotidiens francophones de Belgique au gré des rebondissements de l’affaire. Mardi 30 avril, au journal télévisé de 13 heures sur RTL-TVI, Philippe Delusinne, grand patron de la chaîne de télévision, s’exprime en direct sur les raisons du licenciement de Luc Trullemans.
Les choses semblent s’accélérer dans l’affaire Trullemans (http://firasa.be/luc-trullemans-vire/), évoquée hier sur ce blog.
Les articles de presse se multiplient sur les principaux quotidiens francophones de Belgique au gré des rebondissements de l’affaire.
Mardi 30 avril, au journal télévisé de 13 heures sur RTL-TVI, Philippe Delusinne, grand patron de la chaîne de télévision, s’exprime en direct sur les raisons du licenciement de Luc Trullemans.
On n’apprend rien de vraiment neuf lors de cette intervention, si ce n’est que Luc Trullemans a manqué à son devoir de réserve en publiant les contenus litigieux sur sa page Facebook…
Luc Trullemans n’a pas été licencié pour racisme, il l’a été parce qu’il a manqué à son devoir de réserve en tant que membre de la grande famille de RTL-TVI.
Il faut l’avoir entendu pour le croire.
Peu importe la nature des propos qu’il a tenus, là n’est pas le plus important ni le plus condamnable.
Luc Trullemans aussi génère un immense élan de sympathie, si on en croit à la fois un sondage en ligne sur La Libre Belgique, rassemblant plus de 20 000 votes (ce qui est loin d’être négligeable !), et qui montre que plus de 86 % des personnes considèrent que son licenciement est injustifié. Mais aussi les nombreuses réactions enflammées et indignées aux articles écrits à son sujet.
« Luc Trullemans est un héros national ! » serait-on presque en mesure de lire ici et là.
Dorian de Meeûs, rédacteur en chef à cette même Libre Belgique, n’hésite pas à prendre la plume (« Ce que Luc Trullemans et Véronique Genest révèlent sur notre société…« - http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/812627/ce-que-luc-trullemans-et-veronique-genest-revelent-sur-notre-societe.html) pour venir à sa rescousse et déresponsabiliser Luc Trullemans.
« Luc Trullemans, tout comme Véronique Genest, ne seraient (involontairement il va de soi) que des catalyseurs et des porte-voix d’une frustration existant auprès de nombreux citoyens face à l’action des politiques et à la manière avec laquelle les médias traitent le sujet de l’intégration. »
Rien que ça.
Il n’hésite pas non plus à faire passer cette frustration sur le compte d’une « impossibilité à exprimer des réserves » sur des sujets de société sans passer pour un très vilain personnage.
Et de relancer la nécessité d’un « débat » (ce mot commence sérieusement à taper sur le système de beaucoup de musulmans tant sa signification a été dénaturée) pour lutter contre l’intégrisme.
N’est-ce pas beau tout cela ?
Et hop, on essaie de déculpabiliser un raciste pris en flagrant délit ainsi que l’ensemble d’une population qui évolue elle aussi dans la même direction, en prétextant une frustration refoulée contre les musulmans, tout en rejetant la faute, la responsabilité de cette situation sur les politiques et les médias, mais aussi et surtout sur les victimes, car elles ne sont pas « ouvertes à la critique, au débat ».
Et re-hop, on arrive à rebondir sur le sujet de l’intégrisme religieux, l’autre jumeau siamois de l’Islam, afin qu’inconsciemment le lecteur fasse l’association mentale Islam-intégrisme.
Cela s’appelle une inversion des rôles: faire passer les victimes pour les bourreaux et les bourreaux pour les victimes.
Venant d’un professionnel de la communication comme ce monsieur, cela n’est guère étonnant car il s’agit d’une technique courante et connue de désinformation.
Non monsieur de Meeûs: la critique de l’Islam n’est pas interdite, tout comme le débat, à partir du moment où ceux-ci sont menés de manière sereine et constructive, et où on donne à chacune des parties en présence la possibilité d’exprimer toutes leurs pensées et leurs opinions, d’égal à égal et à partir du moment où on laisse ses préjugés, son sentiment de toute supériorité, son ethnocentrisme au vestiaire.
Aucun débat, aucun échange n’est possible à partir du moment où ces conditions ne sont pas réunies, à partir du moment où l’accès à l’information et à la communication sont tellement verrouillés par les médias en place qu’ils décident eux-mêmes quelle image ils veulent donner de l’Islam et des musulmans.
Les médias, auxquels ce monsieur de Meeûs fait partie, n’ont eu de cesse de vouloir s’en prendre aux musulmans et de se comporter en pyromanes pour ensuite venir en pompiers héroïques, désireux d’éteindre les incendies qu’ils ont créés pour passer pour les gentils de service.
De la pure propagande médiatique, de la communication subversive de haut niveau.
Non monsieur de Meeûs, aucune discussion n’est possible si elle n’a pas lieu dans un espace neutre « démilitarisé », où vous ne disposerez plus de votre supériorité en termes de communication subversive.
Mais il est vrai que, en ce qui concerne l’Islam, les Belges de souche de la trempe de monsieur de Meeûs préfèrent prendre toutes leurs précautions en mettant toutes les chances de leur côté avant de vouloir éventuellement débattre de quelque chose.
A partir du moment où l’on contrôle le résultat final pour qu’il soit tel qu’attendu, n’est-ce pas nettement plus confortable ?
« J’ai raison et je vais m’assurer que cela apparaisse tel quel » …
L’Islam et les musulmans étant des sujets extrêmement porteurs, la récupération politique (http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/812908/trullemans-choisit-modrikamen-pour-le-defendre-en-justice.html#embed_pos1) dans toute sa splendeur n’a pas mis longtemps à se mettre en œuvre: le président du parti populaire, Mischaël Modrikamen, pathétique et racoleur comme à son habitude, a pris la défense de Luc Trullemans en devenant officiellement son conseiller juridique.
Car oui, Luc Trullemans va apparemment contester son licenciement au nom de la sacro-sainte liberté d’expression et pour rétablir son honneur bafoué.
Modrikamen, toujours à la recherche de nouveaux poulains pour les élections de l’année prochaine, lui a même proposé de faire de la politique.
Luc Trullemans est devenu en l’espace de quelques jours le nouveau héros de la Belgique !
Luc Trullemans est devenu le nouveau porte-parole de l’immense majorité frustrée et souffrant de la tyrannie d’une petite communauté démoniaque qui n’a de cesse de la martyriser et de lui faire subir mille tourments au quotidien.
Une situation identique où une toute petite communauté a été accusée de tous les maux par la communauté accueillante, cela ne vous rappelle-t-il rien ?
En tout cas, Luc Trullemans a enfin décidé de se taire sur ordre de son employeur restant, l’IRM, afin de ne pas risquer de perdre ce travail-là aussi.
Et on ne peut que l’en féliciter: après avoir entendu débiter un tel monceau de stupidités, pour ne pas employer un autre terme, un peu de repos pour nos oreilles sera particulièrement le bienvenu !
Source: Firasa.be
Les articles de presse se multiplient sur les principaux quotidiens francophones de Belgique au gré des rebondissements de l’affaire.
Mardi 30 avril, au journal télévisé de 13 heures sur RTL-TVI, Philippe Delusinne, grand patron de la chaîne de télévision, s’exprime en direct sur les raisons du licenciement de Luc Trullemans.
On n’apprend rien de vraiment neuf lors de cette intervention, si ce n’est que Luc Trullemans a manqué à son devoir de réserve en publiant les contenus litigieux sur sa page Facebook…
Luc Trullemans n’a pas été licencié pour racisme, il l’a été parce qu’il a manqué à son devoir de réserve en tant que membre de la grande famille de RTL-TVI.
Il faut l’avoir entendu pour le croire.
Peu importe la nature des propos qu’il a tenus, là n’est pas le plus important ni le plus condamnable.
Luc Trullemans aussi génère un immense élan de sympathie, si on en croit à la fois un sondage en ligne sur La Libre Belgique, rassemblant plus de 20 000 votes (ce qui est loin d’être négligeable !), et qui montre que plus de 86 % des personnes considèrent que son licenciement est injustifié. Mais aussi les nombreuses réactions enflammées et indignées aux articles écrits à son sujet.
« Luc Trullemans est un héros national ! » serait-on presque en mesure de lire ici et là.
Dorian de Meeûs, rédacteur en chef à cette même Libre Belgique, n’hésite pas à prendre la plume (« Ce que Luc Trullemans et Véronique Genest révèlent sur notre société…« - http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/812627/ce-que-luc-trullemans-et-veronique-genest-revelent-sur-notre-societe.html) pour venir à sa rescousse et déresponsabiliser Luc Trullemans.
« Luc Trullemans, tout comme Véronique Genest, ne seraient (involontairement il va de soi) que des catalyseurs et des porte-voix d’une frustration existant auprès de nombreux citoyens face à l’action des politiques et à la manière avec laquelle les médias traitent le sujet de l’intégration. »
Rien que ça.
Il n’hésite pas non plus à faire passer cette frustration sur le compte d’une « impossibilité à exprimer des réserves » sur des sujets de société sans passer pour un très vilain personnage.
« … Celui-ci n’a pas forcément tort: il est devenu impossible d’exprimer des réserves sur le ‘mariage pour tous’ ou l’adoption par des couples homosexuels sans passer pour un affreux homophobe, il est presque interdit de critiquer l’Islam sans être accusé de répandre la haine contre tous les musulmans. On s’exprime contre le sexisme dans certains milieux, on s’attaque alors forcément à des personnes. Non, non et encore non ! … »
Et de relancer la nécessité d’un « débat » (ce mot commence sérieusement à taper sur le système de beaucoup de musulmans tant sa signification a été dénaturée) pour lutter contre l’intégrisme.
N’est-ce pas beau tout cela ?
Et hop, on essaie de déculpabiliser un raciste pris en flagrant délit ainsi que l’ensemble d’une population qui évolue elle aussi dans la même direction, en prétextant une frustration refoulée contre les musulmans, tout en rejetant la faute, la responsabilité de cette situation sur les politiques et les médias, mais aussi et surtout sur les victimes, car elles ne sont pas « ouvertes à la critique, au débat ».
Et re-hop, on arrive à rebondir sur le sujet de l’intégrisme religieux, l’autre jumeau siamois de l’Islam, afin qu’inconsciemment le lecteur fasse l’association mentale Islam-intégrisme.
» En s’empêchant d’aborder des sujets sensibles tels que l’islamisme radical, on rend un très mauvais service à tous ces musulmans qui se sentent rejetés par la société. Car oui, ce sont bien eux les premières victimes des intégristes ! D’autre part, on radicalise ceux qui souhaitent que notre société aborde ces sujets délicats. «
Cela s’appelle une inversion des rôles: faire passer les victimes pour les bourreaux et les bourreaux pour les victimes.
Venant d’un professionnel de la communication comme ce monsieur, cela n’est guère étonnant car il s’agit d’une technique courante et connue de désinformation.
Non monsieur de Meeûs: la critique de l’Islam n’est pas interdite, tout comme le débat, à partir du moment où ceux-ci sont menés de manière sereine et constructive, et où on donne à chacune des parties en présence la possibilité d’exprimer toutes leurs pensées et leurs opinions, d’égal à égal et à partir du moment où on laisse ses préjugés, son sentiment de toute supériorité, son ethnocentrisme au vestiaire.
Aucun débat, aucun échange n’est possible à partir du moment où ces conditions ne sont pas réunies, à partir du moment où l’accès à l’information et à la communication sont tellement verrouillés par les médias en place qu’ils décident eux-mêmes quelle image ils veulent donner de l’Islam et des musulmans.
Les médias, auxquels ce monsieur de Meeûs fait partie, n’ont eu de cesse de vouloir s’en prendre aux musulmans et de se comporter en pyromanes pour ensuite venir en pompiers héroïques, désireux d’éteindre les incendies qu’ils ont créés pour passer pour les gentils de service.
De la pure propagande médiatique, de la communication subversive de haut niveau.
Non monsieur de Meeûs, aucune discussion n’est possible si elle n’a pas lieu dans un espace neutre « démilitarisé », où vous ne disposerez plus de votre supériorité en termes de communication subversive.
Mais il est vrai que, en ce qui concerne l’Islam, les Belges de souche de la trempe de monsieur de Meeûs préfèrent prendre toutes leurs précautions en mettant toutes les chances de leur côté avant de vouloir éventuellement débattre de quelque chose.
A partir du moment où l’on contrôle le résultat final pour qu’il soit tel qu’attendu, n’est-ce pas nettement plus confortable ?
« J’ai raison et je vais m’assurer que cela apparaisse tel quel » …
L’Islam et les musulmans étant des sujets extrêmement porteurs, la récupération politique (http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/812908/trullemans-choisit-modrikamen-pour-le-defendre-en-justice.html#embed_pos1) dans toute sa splendeur n’a pas mis longtemps à se mettre en œuvre: le président du parti populaire, Mischaël Modrikamen, pathétique et racoleur comme à son habitude, a pris la défense de Luc Trullemans en devenant officiellement son conseiller juridique.
Car oui, Luc Trullemans va apparemment contester son licenciement au nom de la sacro-sainte liberté d’expression et pour rétablir son honneur bafoué.
« Le météorologue n’accepte donc pas de voir mettre en cause sa réputation au nom d’un « politiquement correct » rejeté par une très large majorité de la population belge. »
Modrikamen, toujours à la recherche de nouveaux poulains pour les élections de l’année prochaine, lui a même proposé de faire de la politique.
Luc Trullemans est devenu en l’espace de quelques jours le nouveau héros de la Belgique !
Luc Trullemans est devenu le nouveau porte-parole de l’immense majorité frustrée et souffrant de la tyrannie d’une petite communauté démoniaque qui n’a de cesse de la martyriser et de lui faire subir mille tourments au quotidien.
Une situation identique où une toute petite communauté a été accusée de tous les maux par la communauté accueillante, cela ne vous rappelle-t-il rien ?
En tout cas, Luc Trullemans a enfin décidé de se taire sur ordre de son employeur restant, l’IRM, afin de ne pas risquer de perdre ce travail-là aussi.
Et on ne peut que l’en féliciter: après avoir entendu débiter un tel monceau de stupidités, pour ne pas employer un autre terme, un peu de repos pour nos oreilles sera particulièrement le bienvenu !
Source: Firasa.be
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