mardi 9 avril 2013

Jérôme Cahuzac avait 15 millions d’€ en Suisse selon plusieurs sources


Interviewé par Itélé, Darius Rochebin affirme, en s’appuyant sur des sources du milieu bancaire privé genevois, que Jérôme Cahuzac aurait placé en Suisse non pas 600’000 euros mais 15 millions d’euros.
L’affaire Jérôme Cahuzac connait un nouveau rebondissement. La somme placée en Suisse par l’ancien ministre du Budget serait beaucoup plus importante que les 600’000 euros annoncés, comme le révèle Darius Rochebin à Itélé.
D’après les sources de la RTS, en 2000, alors que Jérôme Cahuzac estime qu’il faut prendre des précautions quant à son compte ouvert en 1992 à l’UBS, il aurait tenté, au sein du milieu bancaire privé genevois, de transférer non pas 600’000 euros mais 15 millions d’euros.

C’est seulement après avoir essuyé un refus, en raison de son exposition politique, que Jérôme Cahuzac se serait tourné vers la société financière Reyl & Cie. Une société sous l’égide de la FINMA, l’autorité suisse de surveillance des marchés financiers, qui n’avait à l’époque pas de licence bancaire et n’était, donc, pas contrainte de fournir des renseignements sur ses clients.
Ces informations, qui vont dans le sens de celles de Mediapart, si elles se justifient, rendent l’ancien ministre du Budget doublement coupable de mensonge. Darius Rochebin s’étonne d’ailleurs que l’enquête administrative ait piétiné par rapport à l’enquête pénale et ne se soit pas posée les bonnes questions.
Selon plusieurs analystes, un montant de 15 millions d’euros serait beaucoup plus plausible qu’un montant de 600’000 pour un montage financier comme celui mis en place par Reyl & Cie. Dans Le Matin Dimanche, Antoine Peillon, journaliste d’investigation qui a enquêté sur le système d’évasion fiscale mis en place par UBS en France, remarque que «les tickets d’entrée pour un client privé ne se situent jamais au-dessous de 10 millions de francs suisses».
«On ne peut pas bénéficier de l’expertise financière d’un grand conseiller financier parisien articulée à une société financière genevoise articulée à la plus grande banque de gestion de fortunes du monde, UBS, à Genève, et ensuite à Singapour sans mettre sur la table non pas 600 000 euros mais au moins dix millions d’euros. C’est le ticket d’entrée pour bénéficier de ce genre de services », affirme Antoine Peillon, journaliste à La Croix, au JT de 20h de France 2.
Il avait déjà évoqué, jeudi 4 Avril sur France Inter, plusieurs « sources » parlant d’un montant de 16 millions d’euros.
Si le montant de 15 millions d’euros se confirme, plusieurs interrogations seront soulevées, d’où viennent ces fonds? A quoi ont-ils servi? La justice pénale genevoise qui possède entre ses mains tous les documents, devrait bientôt faire la lumière sur cette épineuse affaire qui agite le gouvernement français.
La piste des laboratoires pharmaceutiques est notamment relayée. Une autre source de revenus cachés pourrait avoir été les paiements en espèces de certaines interventions de chirurgie capillaire, selon plusieurs témoins rencontrés par Mediapart, qui évoquent « le bal des espèces » dans sa clinique.
Le Journal du Siècle

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