samedi 19 janvier 2013

Mali : l’histoire se répète et ce n’est pas plus mal…


Mali : l’histoire se répète et ce n’est pas plus mal…

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بسم الله الرحمن الرحيم

Au nom de Dieu, Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux
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Nous vivons des moments difficiles à tout point de vue et qui pèsent lourdement dans nos esprits : la France intervient militairement dans un pays musulman pour y combattre des musulmans qu’elle a jugés comme mauvais à l’appel de ”musulmans” qu’elle juge comme bons.
Autant dire, que même le plus ignorant des musulmans mais à la foi viable, à l’esprit logique et connaissant un peu ce qu’est la ”France” (système/idéologie/histoire) sait où se trouvent les musulmans sincères les plus proches de l’Islam…
J’aimerais ici juste rappeler certaines constances historiques immuables et certaines réalités. «La tajidou li sunnatililah tabdilan» dit Allah dans son Coran à plusieurs reprises : historiquement elle peut être comprise comme l’idée de dire que le présent n’est qu’un ”éternel” recommencement… Il suffit donc d’avoir quelques notions historiques, comprendre leur portée, pour comprendre le présent et même deviner sa finalité.
Toute la clique de ce que je pourrais appeler les historiens ”occidentalistes” (ceux qui font des références, des valeurs et des concepts occidentaux la norme absolue) qu’ils soient Français ou Maliens, Arabes ou Africains, n’auront certes qu’une vision historique laïque et matérialiste ou, du moins, une vision occidentalisée. Et à ce titre, ils minimiseront donc le poids de l’Islam, en réduisant son influence historique à l’état de folklore culturel sans incidence politique réelle et décisive dans le processus d’accès à la ”civilisation” de la région malienne.
N’oublions pas que nous sommes dans un véritable conflit idéologique dans lequel aucune interprétation, même celles qui apparaissent les plus scientifiques, n’est anodine. Ce sont des idées qui servent la propagande du pouvoir et du système qui l’a mis en place : idées qui veulent s’imposer comme vision unique et conforme de l’Histoire. Ainsi, que ces historiens de l’empire refusent nos interprétations et discréditent notre lecture, ne sera pas étonnant, c’est de bonne guerre…(Même si je sais que d’autres comme Bernard Lugan, partagerons beaucoup de ces analyses, même sans le dire)
De plus, il serait beaucoup trop long d’apporter tous les arguments irréfragables à notre analyse en les développant pour écraser dans l’œuf toute remise en cause des trois principaux points que nous allons présenter. Il ne s’agira donc que de rappeler (comme à notre habitude) certains éléments, libre aux lecteurs de les approfondir.
Première réalité : la naissance du Mali et son histoire (écrite) comme fruit de l’intégration du Sahel à la civilisation islamique.
Le Mali et sa région possèdent une très riche histoire, plusieurs empires et royaumes s’y sont succédés.
Or comme c’est bien souvent le cas ailleurs, c’est l’arrivée de l’islam et l’islamisation de la région qui va permettre à ces royaumes de projeter un système encore archaïque fondé sur le tribalisme familial vers une structure étatique et sociale plus complexe, développant à travers et à l’aide de l’Islam, une certaine « culture politique ».
Ceci est le prélude nécessaire à l’intégration de cette région dans celle de la civilisation islamique, et ce qui va même permettre de créer un art, une littérature, une architecture, en un mot une culture sahelo-islamique particulière.
Ainsi mis à part le royaume animiste du Ghana dont la fondation est antérieure à l’arrivée de l’Islam (vers le IVe siècle), tous les autres empires ont des fondations musulmanes et l’Islam joue politiquement un rôle de consolidation de ces états, de leur homogénéisation et uniformisation en leur donnant cette « culture d’empire ». L’empire du Ghana ne connaît d’ailleurs une apogée politique qu’au XIe quand l’apport culturel islamique et ses implications se font ressentir.
L’empire du Mali remplace au XIIe siècle celui du Ghana, l’art (mosquée de Djenné, mosquée de Tombouctou), l’administration, le commerce et l’économie, fondent l’apogée historique du Mali. L’un de ses plus grands rois, Kankou Moussa, est resté célèbre pour son fastueux pèlerinage à la Mecque (1324), au cours duquel il dépensa tellement d’or (10 tonnes) que son cours a chuté pendant une décennie sur le Marché du Caire et sur le pourtour méditerranéen. De son voyage, il fît venir avec lui des hommes de science et des lettrés d’Égypte qui s’installeront et diffuseront davantage la culture islamique. Tel l’architecte andalou Abou Ishaq as Sahéli (le sahélien par adoption) qui bâtira la mosquée Djingareyber de Tombouctou.
Avec l’empire Shongaï (du XVe au XVIe) et la dynastie des Askia, la phase d’islamisation est totalement achevée dans la région par son implantation durable le long du fleuve Niger. Les grandes villes de Tombouctou, Gao et Segou, sont désormais des villes totalement musulmanes dont l’animisme n’est plus toléré. La culture de référence est islamique dans tous les domaines de la vie politique, sociale et évidemment religieuse. Cette culture islamique provient localement de Djenné ou des madrassas de Chinguetti, ou celle de la mosquée Sankoré de Tombouctou qui accueille plusieurs milliers d’étudiants sous le règne de Sonni ‘Ali Ber (1464-1494). Les plus doués d’entre-eux et les plus riches partiront directement vers les universités de Fez, de Kairouan ou d’Al Azhar.
D’ailleurs cette liaison avec le Maghreb sera politiquement totale lorsque l’empire du Shongaï, se heurtant au Royaume marocain de la dynastie des Saadiens pour le contrôle des mines de sel, sera détruit et conquis après la bataille de Tondibi (1591). Tombouctou et Gao seront rattachés au sultanat du Maroc, et en matière de rite, c’est ce qui permettra au madhab de l’imam Malik de s’imposer de manière définitive au Mali.
Ce que nous appelons ici l’accès à la civilisation par l’Islam de la région sahelo-malienne est à comprendre. Il s’agit de dire que les hommes de cette région n’ont pu imprimer durablement dans l’histoire leurs marques que grâce au tremplin de l’Islam. Archéologiquement et historiquement d’ailleurs, ces traces doivent donc être visibles et sortir de l’oralité. Ce sont tout autant de vestiges, de monuments, de documents manuscrits, de faits politiques, de conquêtes, d’infrastructures bâties qui, lorsqu’on en fait le bilan, sont dans l’écrasante majorité rattachés aux réalisations même de la civilisation islamique, juste dans sa déclinaison spatiale sahélienne.
Dans cette mesure, cette région du Monde (comme d’autres), doit à l’Islam de lui avoir ouvert les portes de la Civilisation.
Deuxième réalité : les mouvements militaro-religieux d’islamisation ou de re-islamisation de la région sahelo-malienne
Avant d’arriver à notre actualité, il y a une constance historique dans cette région à rappeler et sur laquelle insister. Et nous utiliserons délibérément les termes modernes pour expliquer ces faits historiques et prouver cette constance.
Depuis l’arrivée de l’islam au VIIIe siècle, les conquêtes préludent aux fondations de royaumes et d’empires, les mouvements de populations, politique ou religieux ont toujours eu une très forte propension à l’usage de la force.
Cette culture militaire aux inclinaisons ”jihadistes” (dans le sens où le jihad est un concept central moteur, car moyen de justification politico-religieuse auprès des populations du Sahel, qu’elles soient musulmanes, faiblement islamisées ou animistes et dont la force de persuasion est absolue), fait aussi partie de cette culture symbolique qui pénètre l’ensemble des élites politiques et religieuses. Encore une fois, retenons uniquement les éléments les plus notables des plus anciens aux plus récents…
Le premier grand mouvement ”jihadiste”: les al Mourabitoun (XIe siècle)



Ce mouvement issu de la rencontre entre deux hommes, Yahya ibn Ibrhi chef de tribu des berbères sahariens Lamtuna et Abdallah Yassine, faqih berbère du Sud de l’Atlas. Prêchant un islam”radical” dont la doctrine ”extrémiste” puisait dans le malékisme, ces ”islamistes” lancèrent leur jihad afin d’islamiser les populations païennes mais aussi et surtout les musulmans dont l’Islam dévié était ”modérément” corrompu et partiel. Au Nord, le royaume hérétique berbère des berghaoua fut détruit, et au Sud, ils prennent Aoudaghost administré par le Royaume du Ghana et occupent leur capitale Koumbi Saleh en 1076, puis lanceront leur jihad au Sénégal, stabilisant ainsi le front sud pour remonter au Nord.
Les rois ”fanatiques et jihadistes” Ali Ber (mort en 1492) et Askia Mohammed (1443-1528) de l’empire Shongaï
Ali Ber fut certainement le plus guerrier de tous les Rois ayant dominé la région sahelo-malienne, on rapporte qu’il réalisa plus de guerres que son règne ne compte d’années (plus d’une trentaine pour 26 ans). Il a fait du jihad une politique extérieure.
L’un des ses généraux, son deuxième successeur Askia Mohammed étend l’empire du Sénégal au Nigeria et impose un islam intransigeant partout de manière autoritaire et s’entourant d’oulémas de Tombouctou.
Le jihad pour la chari’a de Sekou Amadou, fondateur de l’empire peul (1776-1845)



Sekou Touré était un lettré érudit formé dans une medersa de Djenné (“sékou” dérive de l’arabe “cheikh”). Il commença une prédication politico-religieuse au sein des Peuls. Très vite il montra son zèle pour mener le jihad contre les païens de son propre peuple et finit par déclarer le Jihad dans la région, attaquant et convertissant tous les animistes tombant sous sa domination. Il prendra Ségou en 1819, et fondera un royaume dont l’état est appelé dina (de “dine” signifiant religion), il impose une législation basée sur la stricte application de la chari’a selon le rite malékite.
Le jihad anti-français et anti-animiste de Hadj Omar Tall al futi (mort en 1864), fondateur de l’empire toucouleur



Selon certains il fut étudiant du précédant. Il achève sa formation au Caire et effectue son pèlerinage à la Mecque, alors que les visées coloniales françaises se font de plus en plus ressentir en Afrique de l’Ouest. Il revient à Dinguiraye, ville de Guinée pour y prêcher et rassemble des hommes pour le jihad. Tout d’abord contre les animistes et leurs alliés. C’est ainsi qu’il s’attaque à un royaume animiste allié de la France. Le général Louis de Faidherbe avait fait bâtir un fort faisant face aux Toucouleur de Omar al Futi en 1855. Considérant cet acte comme une agression, il décide d’attaquer et fait le siège de Médine pendant 90 jours sans succès. Laissant de coté les Français, il lance son jihad vers l’Ouest jusqu’à prendre Segou et Tombouctou. Il détruit l’empire peul, impose la chari’a et s’en prend aux Bambaras animistes et/ou hérétiques.
Troisième réalité : l’actualité n’est que la reproduction du passé
Une fois ces rappels faits, il nous faut comprendre désormais la réalité présente des acteurs en présence. Mais avant cela il nous faut nous rendre totalement indépendants de la vision occidentale, de l’interprétation conformiste de son système, il nous faut nous dépolluer l’esprit des pseudo-valeurs et des idées politiques qu’elles renferment, il nous faut purifier notre conscience pour ne pas voir et comprendre cette actualité, telle qu’ils l’ont eux-mêmes comprise. Et encore une fois, il est navrant de devoir rappeler que l’interprétation des médias, des intellectuels et des politiques français est Française dans son essence et dans les buts qu’elle poursuit : car déterminée par toute une symbolique, des croyances et des valeurs qui n’ont, peu ou rien à voir, avec celle de l’Islam.
Concrètement -et de la manière la plus neutre possible- que se passe t-il au Mali ?
Nous avons une coalition de trois groupes musulmans d’ethnies très diverses mais toutes issues de la région (arabes, berbères, touareg africains), affichant tous une ferme unité dans l‘idéologie islamique, et imposant ou voulant imposer la chari’a sur des terres musulmanes (jusqu’à preuve du contraire) et proclament le jihad à cet effet.
C’est ainsi qu’ils contrôlent militairement le nord du Mali, et sont entrés en conflit avec d’autres acteurs de la région qui ne partagent pas leurs visions politico-religieuses. L’un de ces groupes retient des otages français kidnappés dans la région et fait partie d’un réseau international qui utilise des moyens qualifiés de terroristes. La France intervient directement dans le conflit pour protéger ses intérêts d’ex-puissance coloniale (et surtout ceux d’Areva qui pillent l’Uranium du Niger). Voilà la plus simple description des faits que l’on puisse faire.
Or, pour nous et même pour le lecteur attentif désormais, si nous adoptons cette vision historique sur la longue durée chère à Fernand Braudel : au Mali, y a t-il quelque chose de nouveau ? Toute cette actualité ne se lit pourtant que comme dans un livre d’histoire de la région.
Cette coalition islamique usant du jihad pour vouloir appliquer la chari’a et réislamiser ses populations est une tradition historique locale, comme les al mourabitoun, l’empire du Mali, du shongai, Peul et Toucouleur avant eux…D’ailleurs Ansar Dine, l’organisation islamiste touareg du Cheikh Iyad Ad Ghali nous renvoie à l’État Dina du cheikh Amadou des Peuls…Ils ont pour place forte les villes de Gao et Tombouctou ? Historiquement ce sont les villes les plus musulmanes de la région…
Cette coalition islamiste a pris l’initiative d’une offensive vers le Sud, sachant que l’intervention militaire occidentale et de ses alliés africains n’était qu’une question de jours, tout comme Omar al Futi avait pris l’initiative d’attaquer en 1857 le fort de Médine construit par les Français, comme poste avancé des troupes coloniales, prélude à la pénétration française en Afrique de l’ouest.
Et tout comme le roitelet animiste du Khasso avait appelé à l’aide le général Louis Faidherbe à la rescousse face aux ”islamistes toucouleurs”, de la même manière, le gouvernement malien laïco-nimiste a appelé aujourd’hui à la rescousse les anciens maîtres blancs contre les islamistes du Nord.
On peut encore s’amuser à trouver toutes sortes de faits historiques singulièrement troublants à la lumière de notre actualité. Tenez : les Touareg laïques du MNLA soutiennent l’intervention française contre des Touaregs islamistes comme lors de la Bataille du Tit (1902) tout comme des Touaregs, soumis à la France colonisatrice, avaient soutenu le lieutenant Cottenest en combattant les Touaregs rebelles du chef Mohammed Ag Bessa tué lors de la bataille…
La réalité, rien que la réalité, crue et nue.
Derrière le prétexte de l’affaire malienne, il s’agit là de porter un regard neuf sur toute cette actualité qui nous est offerte en pâture. Un regard absolument et authentiquement musulman, cela suppose au préalable d’avoir résolu toute question identité :
Qu’est-ce qu’être musulman ? Que signifie ce terme ? Quelle est sa portée et ses implications ? Qu’est-ce que l’Islam ? Sa réalité ? Sa vision de l’histoire ? Son interprétation du monde contemporain ?
Éclairé en cela, nourri d’un véritable savoir et de connaissances qui sont limitées aux gens du commun : le musulman comprendra les réalités politiques cachées, les intérêts économiques en jeu, la nature réelle des relations internationales que suscite ce type d’événement. Ajoutez à cette compréhension la pratique du principe d’al wala wal bara, alors ces analyses et déductions seront les plus justes, ces solutions les plus viables et les résultats les plus prometteurs.
Il saura mesurer à sa juste valeur ce risible pseudo-nationalisme malien que la presse française nous vend bizarrement un peu partout… Un pays dont une grande partie de la population n’a jamais lutté pour la décolonisation ni jamais demandé à avoir formellement cette indépendance (sauf les touaregs le dernier peuple à être soumis par la France en Afrique de l’ouest). Nos gentils Bambaras de Bamako on les apprécie lorsqu’ils reproduisent le rapport de force dominé/dominant. Qu’ils soient complétement aliénés en réalité, n’est pas le souci pour la France qui les dépeindra comme de ”bons Africains”, des lions au combat alors qu’ils sont des pleutres morts de trouille, devant ceux que les militaires les plus aguerris des plus puissantes armées occidentales dépeignent comme des combattants accomplis et redoutable à la hauteur de leur réputation. Ces forces maliennes sont donc tout juste bonnes à jouer les vengeurs et à réaliser des exactions derrière le front après que les troupes françaises auront fait la basse besogne.
Le fardeau de ”l’homme blanc” comme certains ont osé l’écrire, ce sont ces ”Noirs d’Afrique de l’Ouest” gentils avec leur quart d’islam folklorique (rempli de superstitions animistes et magico-mystiques dont la France se fait protectrice, allez savoir pourquoi !). Il n’est pas méchant le “bon sauvage” de Rousseau, dont on ne sait pas quoi faire chez lui mais dont on ne veut surtout pas chez nous… Oui, car on aime beaucoup nos amis-maliens quand ils acclament les soldats de l’armée française, mais on hait leurs enfants (Français) ani-maliens qui peuplent les cités de France (une fois passée l’euphorie de la guerre qui excite les hommes, le petit franchouillard va finir par faire les comptes et retourner sa haine contre tous en disant que cela soit les Maliens d’ici ou de là-bas ils nous coutent très cher, dans notre France surendettée à près de 90% de son PIB).
Il saura mesurer aussi à sa juste valeur l’immonde hypocrisie de l’État algérien et de son national-populisme dont il se sert pour endormir sa population. Lui, dont les élites pleurnichardes (ex-sergent de l’armée coloniale française) ne cessent de demander repentance à la France, et qui se font remettre en place par un bras d’honneur de Gérard Longuet, l’ancien militant du GUD.
De Gaulle disait que les Français ont été chassés d’Algérie par la porte et qu’il reviendront par la Fenêtre… Quelle sacrée arnaque ! Les généraux et l’élite au pouvoir sont leurs rejetons, issus du viol colonial, ils demandent juste à Papa/Maman ”France” la reconnaissance qu’ils n’ont jamais eue, eux, les sales enfants non désirés de la colonisation… Et avec eux, pas besoin de revenir, ni par la porte ni par la fenêtre, car c’est la certitude de n’être jamais partis. Et cette Algérie là avec ces vrais harkis devenus généraux, on les aime aussi quand elle s’acquitte de sa tache avec plus de fermeté que l’ancien colonisateur.
Conclusion
Certes la France, l’OTAN, les Casques Bleus, occuperont sûrement Tombouctou, Gao et Kidal. Ils tueront beaucoup, en captureront d’autres. Ils établiront quelques bases ici et là. Un pseudo gouvernement d’union nationale sera mis sur pieds, un calendrier électoral également… On est habitué à toute cette pièce de théâtre au scénario mille et une fois répété, de ces films aux acteurs dégradés. Du genre de ceux tellement médiocres qu’on s’étonne encore à regarder, pour être sûrs de la médiocrité.
Et alors ? Les forces américaines sont bien en Irak, l’OTAN est en Afghanistan. Cela change-t-il quelque chose ? Absolument pas !
Les Occidentaux malgré toute leur modernité font la guerre à l’Islam comme on la faisait au Moyen-âge : croyant qu’il suffit d’occuper militairement un territoire, de tuer ou capturer le plus grand nombre, avoir des alliés locaux pour mettre fin au conflit. Déjà des études d’officiers américains publiés à West Point commencent timidement à comprendre qu’il ne suffit pas de construire une digue, aussi immense soit-elle, pour pouvoir affirmer gagner contre l’océan…
Cette France arrogante et aveugle devrait comprendre que c’est ce genre de politique qu’elle mène aujourd’hui au Mali qui alimente ce conflit et tous ses excès, par leur cynisme et leur hypocrisie.

Car que comprendre de tout ça ? Une lutte contre l’islamisation d’un pays musulman par des ”islamistes” ?
Combattre en France, en Europe ou en Occident, l’islamisme ou l’islam politique ou radical ou autres qualificatifs à ne plus rien y comprendre, je comprends à la rigueur…Mais lutter contre l’islamisation de pays musulmans et pour exporter son modèle laïc, démocrate et autres vomis idéologiques, c’est donc vouloir le beur et l’argent du beurre ?
Or, malgré tout le blabla justificatif et soporifique, c’est cela que des milliers de musulmans partout dans le monde retiendront et commencent à comprendre petit à petit, et c’est une des raisons pour lesquelles chaque génération est encore plus islamisée que la précédente. Elle peut donc crier cyniquement à qui veut l’entendre “ce n’est pas une guerre française”, les forces vives de la Nation musulmane mondiale, eux savent à quoi s’en tenir.
Donc oui, le drapeau français flottera demain, sur une base militaire près de Kidal avec un mandat ”officiel” de l’ONU, de l’OTAN, de UA, de l’UE ou de Groland, qu’importe.
Et c’est parce qu’il flottera là-bas qu’il accélérera partout dans le monde, l’accomplissement inévitable de la destinée historique de l’Islam.
Aïssam Aît-Yahya pour Anâ-Muslim


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