lundi 31 décembre 2012

Fêter la nouvelle année ou pleurer celle écoulée ?


Fêter la nouvelle année ou pleurer celle écoulée ?
Dans quelques heures aura lieu le réveillon du nouvel an. L’occasion pour certains musulmans de s’adonner à toute sorte d’interdits (que nous citerons plus tard in sha Allah). Loin de moi l’idée de faire un énième rappel sur l’interdiction de participer aux fêtes des mécréants, mais nous chercherons plutôt ici les raisons d’une telle joie. En effet, nombre de paradoxes sont à noter lorsque l’on examine cette fête avec un œil islamique.

L’année 2012 est à l’agonie, et bientôt elle ne sera plus qu’un lointain souvenir. Chose d'autant plus risible que certains acculturés subissant l'influence des mythologies New-Age, ne pensaient même pas pouvoir le fêter (pseudo-prédiction maya). Mais en réalité avec cette « mort », c’est également une partie de nous-même que l’on perd, pour ne plus jamais la retrouver. Cette mort symbolique nous rapproche en fait de notre propre mort. Ces 365 jours écoulés, sont 365 jours en moins à vivre, et 365 jours en moins pour œuvrer. Nous n’avons jamais été aussi proche de voir l’ange de la mort, de connaître les affres de la tombe, et peut-être ceux de l’Enfer. Alors honnêtement, pourquoi s’en réjouir ?

De plus, ces 525600 minutes passées, sont autant de temps en moins pour se rapprocher d’Allah tabaraka wa ta’ala, mais nous serons pourtant interrogés sur chacune d’entre elles. En cette année 2012, combien de fois avons-nous eu l’occasion de faire de bonnes œuvres sans passer à l'acte, ni même en avoir l'intention ? Combien de fois aurions-nous pu donner une aumône fissabilillah ? Combien de prières avons-nous effectuées tout en ayant l’esprit occupé par autre chose ?

Et combien n’ont pas été faites à l’heure (et à la mosquée) ? Combien de nuits sont passées sans prier ne serait-ce que le Witr ? Combien de fois avons-nous lu le Noble Qur’an ? Combien de sourates avons-nous apprises ? Et combien aurions-nous pu en apprendre ? Depuis l’an dernier, qu’est-ce qui a changé dans notre pratique de l’Islam, mais également dans notre comportement ? Nous sommes-nous réellement améliorés ?

Et cela ne concerne que les bonnes actions que nous avons manquées, et qu’on ne pourra jamais récupérer. Qu’en est-il alors des péchés que nous avons commis ? En cette année 2012, combien de fois avons-nous médit de notre frère ? Combien de fois avons-nous menti ? Combien de fois avons-nous écouté l’illicite, regardé l’illicite, touché l’illicite ? Combien de fois avons-nous écouté de la musique à la place de la parole d’Allah ? Combien de fois avons-nous forniqué ? Combien de mauvaises paroles envers nos parents, nos voisins, notre épouse/notre époux ? Ma sœur, combien de fois es-tu sortie en « oubliant » ton hijab ? Mon frère, combien de temps as-tu passé loin de l’obéissance au Créateur ?

Non vraiment, je ne trouve aucune raison pour me réjouir du changement d’année. L’année 2012 du calendrier (éronné!) chrétien est sur le point de mourir. Avec elle, une partie de nous s’en va, et nos œuvres sont déjà inscrites auprès d’Allah azawajal. Le temps est donc propice à une remise en question, à la méditation, au regret, au repentir, aux demandes de pardon, aux bonnes résolutions, mais surement pas à l’amusement.

Cette « mort » doit nous servir de rappel sur notre propre mort, et nous devons finalement agir en conséquence. C'est en somme une auto-évaluation que nous devons effectuer afin de nous améliorer. Et ce bilan doit être quotidien, et non annuel, afin de se rappeler ce qui va, mais surtout ce qui ne va pas dans notre pratique, et de pouvoir y remédier dès le lendemain. Souhaitons donc que pour les jours, les mois, et les années à venir, nous soyons soumis aux ordres du Seigneur de l’Univers.

6 bonnes raisons pour ne pas fêter le nouvel an

1 – Il y aura surement de l’alcool, de la musique, et de la mixité : 3 choses prohibées en Islam, en plus de la dépravation et de toute l'ambiance grotesque où chacun fait semblant d'être heureux pour masquer son propre vide existenciel

2 – L’imitation des mécréants dans leurs us et coutumes est interdite. Le Prophète salla Allahou ‘alayhi wa sallam a dit : « Celui qui imite un peuple en fait partie. » (rapporté par Abû Dawoud). Nous, musulmans, avons déjà nos propres fêtes : le jour du Vendredi qui est une fête hebdomadaire et les deux 'id (fêtes annuelles) : 'id al-fitr (le 1er jour du mois de Shawwal, le lendemain du mois de Ramadan), et 'id al-adha (le 10e jour du mois de Dhu-l Hijja).

3 – Le calendrier hégirien (musulman) ne correspond pas au calendrier grégorien (chrétien). En effet, notre calendrier débute le jour de l’émigration de notre Prophète salla Allahou ‘alayhi wa sallam de La Mecque à Médine. Le 1er janvier 2013, nous serons en fait le 18 Safâr 1434 (18/02/1434). Et il n’y a rien à fêter ce jour-là. De plus, nous ne fêtons déjà pas le nouvel an hégirien, pourquoi fêter celui des autres ?

4 – Le fait d’être joyeux de se rapprocher du moment où l’ange de la mort prendra notre âme, d’avoir perdu une année pour œuvrer, et de se satisfaire de nos péchés (cf. texte au-dessus) est un non-sens absolu

5 – Il se peut que cet instant (la fête) soit justement le moment précis où le décret d'Allah ta'ala tombera, où l’ange de la mort nous apparaitra. Et nous serons ressuscités dans la même situation que celle dans laquelle nous mourrons. Donc à nous de décider si l’on veut être ressuscité de cette manière : http://www.youtube.com/watch?v=zm82XO344jE ou de celle-là : http://www.youtube.com/watch?v=59ykCCBI9cU

6- Rappelons aussi (puisque nous avons vocation d'élever les intellects) que le jour de l'an est une fête totalement inventée. En France, c'est le roi Charles IX au 16éme siècle (Édit de Roussillon 1564) qui décide un ''beau jour'' de fixer la date du nouvel an au 1er janvier. Et quelques années plus tard, le Vatican à Rome décide d’élargir cette mesure à tout le monde catholique pour faciliter la célébration communes des fêtes religieuses d'origines païennes comme Noël!!! (Pour d'autres cela commence avec l'instauration du calendrier grégorien du pape Grégoire vers 1582 ).

Le nouvel An n'a même aucune légitimité chrétienne (religieusement parlant) une pure innovation païenne issue de la raison des Rois et des Papes.

Ces musulmans sans identités qui feront quand même fi de ce rappel, suivent donc un troupeau de mouton aveugle sans conscience, faisant de l'imitation servile l'unique raison pour légitimer la satisfaction leurs propres passions !

"Je ne veux nullement faire ce que je vous interdis. Je ne veux que la réforme, autant que je le puis. Et ma réussite ne dépend que d'Allah. En Lui je place ma confiance, et c'est vers Lui que je reviens repentant" Sourate Hûd – Verset 88


Hatem pour Anâ-Muslim


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