Les scientifiques américains ont proposé d’installer sur la Lune des antennes de communication spatiale et un superordinateur. Selon eux, à l’aide de ces appareils, les spécialistes pourront mieux traiter les informations qui arrivent depuis des vaisseaux spatiaux et les laboratoires d’exploration. Ce même ordinateur, assemblé à partir des blocs préfabriqués, pourrait devenir un centre de calcul pour la station habitée sur la Lune, dont la construction pourrait commencer.
En attendant, certains spécialistes considèrent non convainquent l’argument, selon lequel les stations au sol n’arriveront pas à faire face au flux croissant de l’information qui arrive de l’espace. Leurs ressources sont loin d'être épuisées, estime le rédacteur en chef du magazine Novosti kosmonavtiki (Les nouvelles de l’astronautique) Igor Marinine.
« D’abord, il y a suffisamment de stations. Ensuite, certaines stations sont en contact avec des appareils précis. Il n’y a pas de stations universelles qui captent toutes les informations de tous les appareils. On peut faire des améliorations en créant ce genre de stations universelles. En outre, construire une station sur la Lune coûtera des centaines de fois plus cher que sur la Terre. Construisons une dizaine d’antennes sur Terre et cela nous suffira. Quant aux superordinateurs, il est plus facile de les construire et les entretenir sur la Terre que sur la Lune ».
Pour l’instant l’idée des scientifiques américains suscite des interrogations chez les experts. L’astrophysicien moscovite Alexandre Rodine est également sceptique quant à ce projet.
« L’installation des antennes et des superordinateurs sur la Lune, ce n’est pas une question de la prochaine décennie », explique-t-il. « Ce n’est pas un projet convainquant, mais il reste plus rationnel que la recherche d'hélium-3 sur la Lune pour résoudre le problème énergétique, par exemple. Je pense que cette information relève de la pure fantaisie. C’est un argument pour obtenir un financement et susciter l'intérêt des entreprises pour l'exploration de l’espace ».
Dans le même temps, selon certains scientifiques russes, l’idée des Américains a au moins un avantage. Les antennes lunaires peuvent être utilisées non seulement pour la surveillance des vaisseaux spatiaux. Ensemble avec des appareils de mesure sur Terre, ils pourraient former un radiotélescope géant - un interféromètre avec deux bases à distance, continue Igor Marinine.
« Une de nos stations, « Spektr-R », se trouve sur une orbite très haute. Grâce à son éloignement à des centaines de milliers de kilomètres de la Terre, on obtient un interféromètre entre les antennes terrestres et son antenne. Cet appareil permettrait de recevoir des signaux faibles de l'autre bout de l'univers. Au lieu de lancer un radiotélescope en orbite, il pourrait être construit sur la Lune ».
Pour de nombreux spécialistes, l'idée d’installer sur la Lune des antennes de communication par satellite et un superordinateur reste une belle idée, mais qui n’aurait pas de suite concrète. Toutefois, ils avouent qu’il est difficile de prévoir ce que les gens feront sur la Lune d’ici à 30-40 ans. Il est évident que l’exploration du satellite artificiel de la Terre va commencer par ses pôles, car des réserves d’eau gelée y ont été découvertes. A une certaine étape de son exploration, des radiotélescopes y seront inévitablement installés, car il est plus facile de traiter sur la Lune les signaux reçus depuis l’espace
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