S’exprimant en marge de la 36ème réunion du conseil des Associations des Banques Centrales Africaines (ABCA), Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie (BA) a indiqué à l’APS que » les avoirs en or de l’Algérie ne figurent pas parmi les critères d’appréciation de la résilience de l’économie face aux chocs extérieurs en raison de la volatilité des prix de ce métal précieux sur les marchés internationaux ».
L’Algérie ne compte donc pas sur ses avoirs en or, comme un rempart pour l’économie nationale face aux chocs extérieurs, et préfère les réserves de change (devises) comme seul critère d’appréciation de sa position extérieure.
Ce choix est motivé par le fait que les avoirs en or risquent des fluctuations engendrés par la volatilité des prix de ce métal, dans le cas où ils sont considérés comme facteur de résilience de l’économie du pays face aux chocs et crises exogènes.
« Si nous comptabilisions l’or, nous pouvons avoir une volatilité des avoirs extérieurs corrélativement à la volatilité des prix de l’or. En réalité nous n’avons pas besoin d’ajouter l’or dans nos réserves de change pour dire que la position extérieure est appréciable, a-t-il soutenu en réponse à une question sur les prévisions de la BA concernant l’acquisition de nouvelles réserves en or dans ce contexte de crise financière.
Selon Laksaci, dans le bilan de la BA, les réserves en or et en devises sont comptabilisés dans les avoirs extérieurs et constituent la garantie de la monnaie nationale.
Régulièrement, la BA communique ses avoirs officiels à l’étranger, mais sans inclure les réserves en or de l’Algérie. Ses derniers chiffres donnaient 182,22 milliards de dollars de réserves de change à fin 2011, or non compris. Mais selon le Conseil mondial de l’or, l’Algérie occupe la 24ème place mondiale en termes de réserves d’or avec 173,6 tonnes.
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