A l’occasion de Pessah, alors que les Juifs de par le monde commémorent l’exode des Hébreux d’Egypte, Tsahal se souvient de trois opérations qui ont permis l’émancipation des Juifs d’Éthiopie dans les années 1990.
Lors de Pessah, nous racontons l’histoire de l’exode du peuple Juif d’Egypte. Mais il n’est pas le seul récit rappelant la liberté retrouvée dans l’histoire juive.
En cette période de l’année, nous nous rappelons également de trois opérations réalisées par l’armée de l’air qui ont octroyé la liberté aux Juifs éthiopiens. Tsahal a ainsi ramené des milliers d’Ethiopiens en Terre promise dans le cadre d’un des plus grands exodes des temps modernes.
“Opération Moïse”
Le 22 novembre 1984, une opération aérienne est organisée dans le but de libérer les Juifs de “Beta Israël” qui résident dans des camps de réfugiés au Soudan. Des années avant cette opération, des milliers d’Éthiopiens ont parcouru des kilomètres à pied dans le but d’atteindre la frontière soudanaise. 4000 sont morts tragiquement en chemin. Ceux qui ont réussi à terminer ce difficile voyage sont arrivés dans des camps provisoires où ils attendaient jusqu’à qu’ils puissent être transférés en Israël à bord des navires de la marine israélienne ou des avions de l’armée de l’air.
Opération Moïse
Le gouvernement israélien décide donc à l’automne 1984 de lancer l’”Opération Moïse“, nommée après le prophète qui mena le peuple Juif en Terre promise. 8000 Juifs éthiopiens sont rapatriés à bord des avions de l’armée israélienne. Un millier d’enfants arrivent en Israël séparés de leurs parents, souvent morts au cours de l’exil.
Apprenant l’existence de cette opération, le président du Soudan, Jahar Numiri, qui ignorait tout des agissements du Mossad, réagit en annonçant que les Juifs seraient désormais interdits de quitter le territoire pour se rendre en Israël.
“L’Opération Josué”
Un vent d’espoir nouveau souffle en 1985. Le vice président des Etats-Unis indique que les Américains aideront aux transports des Juifs restés dans les camps de réfugiés en Ethiopie, sans même l’intervention d’Israël. La mission porte le nom de “Sheba” ou d’”Opération Josué“.
Pendant l’opération, six avions “Hercules” des forces de l’armée de l’air américaine atterrirent près d’Al Qadarif au Soudan afin de localiser les personnes qui avaient été laissées sur place. Trois d’entre eux décollent sans aucun passager tandis que les autres transportent environ 500 Juifs vers la base d’Uvda, dans le sud d’Israël.
Opération Josué
Au terme de cette opération, 15 000 Juifs restent au Soudan et en Ethiopie. Des familles sont de nouveau séparées de force et beaucoup n’ont pas la chance de s’enfuir en Israël avec les leurs. Il devient presque impossible pour les Juifs éthiopiens d’atteindre le pays où coulent le lait et le miel.
“L’opération Salomon”
Au début de l’année 1991, le dirigeant éthiopien Mengisto Haile Mariam doit faire face à des groupes de rebelles qui se rapprochent peu à peu de la capitale éthiopienne d’Addis Abeba. Ils représentent une réelle menace contre le pouvoir de Mangisto.
La déstabilisation du régime Mangisto suscite la crainte autout du sort de milliers de Juifs éthiopiens désireux de s’installer en Israël et dont le projet d’immigration serait mis en péril par l’arrivée au pouvoir des rebelles.
Le gouvernement israélien, dirigé par le Premier ministre Yitzhak Shamir, entame des négociations avec le leader éthiopien dans le but d’accélérer le transfert des Juifs d’Éthiopie vers Israël.
Après être parvenu à un accord, le gouvernement charge Tsahal de mettre au point une opération aérienne pour rapatrier les Juifs éthiopiens en Israël.
Opération Salomon
L’opération, unique en son genre, est un grand succès. Dans un laps de temps d’environ 33 heures seulement, 35 avions de la compagnie israélienne El Al et des avions de transport militaire Hercules C-130 font 41 allers-retours et transportent 14 400 Juifs d’Éthiopie en Israël. Cette opération établit le record du nombre de passagers transportés par un Boeing 747 en un vol : 1 222 passagers (1 087 enregistrés plus les enfants en bas âge).
Près de 20 ans plus tard, le chef d’état-major Benny Gantz, qui a mené l’opération terrestre en tant que commandant de l’unité Shaldag, se souvient : “En tant que commandant de l’unité Shaldag, j’ai eu à traiter les détails techniques de l’opération. Seulement pendant la mission, j’ai compris combien ma présence était importante dans un évènement aussi crucial. Ce fut un tournant dans ma carrière, qui englobe à la fois mes valeurs sionistes et le sens de notre existence dans ce pays”, a-t-il dit.
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La rédaction