Kommersant
© AFP/ Karim Sahib/ Mohammed Al-Shaikh
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Le cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, émir du Qatar, a quitté le trône après 18 ans de règne et transmis le pouvoir à son fils, le prince héritier Tamim ben Haman al-Thani, écrit mercredi le quotidien Kommersant. Ce genre de passation de pouvoir est rare pour les monarchies du Golfe – certains experts la perçoivent comme une tentative d'éviter un Printemps arabe, en mettant au pouvoir un jeune réformateur. Cependant, les commentateurs interrogés par Kommersant sont persuadés que cet émirat riche en ressources pétrogazières ne risque pas de vivre une révolution. On attend du nouvel émir une politique étrangère plus active, visant à affirmer le leadership régional du Qatar et renverser le président syrien Bachar al-Assad.
Aujourd'hui le Qatar, qui compte seulement 2 millions d'habitants et possède d'immenses réserves d'hydrocarbures et de change dépassant 100 milliards de dollars, est un acteur influent de la politique régionale et internationale. L’émirat doit son poids et son influence actuelle au monarque qui a justement quitté le trône après 18 ans de règne.
Le cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani est arrivé au pouvoir en 1995 après un coup d'Etat pacifique, renversant son père qui se trouvait en Suisse. Le trésor était vide à l'époque mais il a misé sur le développement des gisements gaziers. En 2010, la production de gaz liquéfié au Qatar a atteint 77 millions de tonnes et le pays est aujourd’hui sur la première place du podium mondial en termes de revenus par habitant.
Bien qu'on n'observe aucun signe de mécontentement public ou d'activité protestataire dans ce pays paisible et prospère, certains analystes et journalistes ont perçu cet abandon inattendu du trône comme une tentative d'empêcher un scénario révolutionnaire dans l'émirat. Selon Mikhaïl Marguelov, président de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), en remettant le pouvoir à son fils le cheikh Hamad a pris des "mesures préventives pour éviter le Printemps arabe qui ne connaît aucune limite".
Toutefois, les experts interrogés par Kommersant ne sont pas de cet avis. "C'est une maladie grave qui a poussé le cheikh Hamad à quitter le trône. La transmission du pouvoir de son vivant était le seul moyen pour lui de garantir le maintien de son fils sur le trône", explique Evgueni Satanovski, président de l'Institut du Proche-Orient.
En ce qui concerne le scénario de Printemps arabe, Satanovski exclut toute possibilité de révolte des Qataris contre le trône. Dans le cas du Qatar, le Printemps arabe pourrait se traduire uniquement par une "rébellion des travailleurs immigrés" – des habitants du Qatar qui n'ont pas la citoyenneté du pays. Cependant, en admettant qu'une telle révolte se produise, elle serait réprimée sans difficultés, affirme l'expert.
Satanovski rappelle que c'est le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani qui a amorcé une politique étrangère plus active du Qatar dans la région et au sujet du conflit syrien. "Son règne entraînera une politique plus active du Qatar pour un changement rapide du gouvernement syrien", prédit l'expert.
Le cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani est arrivé au pouvoir en 1995 après un coup d'Etat pacifique, renversant son père qui se trouvait en Suisse. Le trésor était vide à l'époque mais il a misé sur le développement des gisements gaziers. En 2010, la production de gaz liquéfié au Qatar a atteint 77 millions de tonnes et le pays est aujourd’hui sur la première place du podium mondial en termes de revenus par habitant.
Bien qu'on n'observe aucun signe de mécontentement public ou d'activité protestataire dans ce pays paisible et prospère, certains analystes et journalistes ont perçu cet abandon inattendu du trône comme une tentative d'empêcher un scénario révolutionnaire dans l'émirat. Selon Mikhaïl Marguelov, président de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), en remettant le pouvoir à son fils le cheikh Hamad a pris des "mesures préventives pour éviter le Printemps arabe qui ne connaît aucune limite".
Toutefois, les experts interrogés par Kommersant ne sont pas de cet avis. "C'est une maladie grave qui a poussé le cheikh Hamad à quitter le trône. La transmission du pouvoir de son vivant était le seul moyen pour lui de garantir le maintien de son fils sur le trône", explique Evgueni Satanovski, président de l'Institut du Proche-Orient.
En ce qui concerne le scénario de Printemps arabe, Satanovski exclut toute possibilité de révolte des Qataris contre le trône. Dans le cas du Qatar, le Printemps arabe pourrait se traduire uniquement par une "rébellion des travailleurs immigrés" – des habitants du Qatar qui n'ont pas la citoyenneté du pays. Cependant, en admettant qu'une telle révolte se produise, elle serait réprimée sans difficultés, affirme l'expert.
Satanovski rappelle que c'est le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani qui a amorcé une politique étrangère plus active du Qatar dans la région et au sujet du conflit syrien. "Son règne entraînera une politique plus active du Qatar pour un changement rapide du gouvernement syrien", prédit l'expert.
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