mardi 18 juin 2013

Emeutes au Brésil

Emeutes au Brésil


Le Brésil a été le théâtre de plusieurs manifestations, dont une a dégénéré à Rio de Janeiro. En cause : l'augmentation du coût de la vie et les dépenses du gouvernement, liés à l'organisation de la Coupe du monde 2014.

A un an de la Coupe du monde, le Brésil pensait pouvoir prouver qu'il était prêt avec l'organisation de la Coupe des confédérations. Mais la grogne continue de monter dans les rues. Les Brésiliens ne digèrent pas les dépenses réalisées par le gouvernement pour accueillir dans les meilleures conditions la planète football dans un an. Ni l'augmentation obligatoire du coût de la vie qu'engendre un tel événement : les prix des transports (métro train, bus) ont augmenté de 7% en moyenne, tout comme celui des denrées alimentaires (+ 13%).

Plusieurs manifestations ont eu lieu dans le pays. Généralement dans le calme, comme à Sao Paulo, où 60 000 personnes ont défilé, ou à Brasilia, la capitale économique, où 200 personnes sont montées sur le toit du Parlement pour entonner l'hymne national avant d'en redescendre. Les manifestations ont par contre dégénéré à Rio de Janeiro, où 100 000 personnes, selon la police, s'étaient rassemblées. Mais des groupes de casseurs ont fait dégénérer la marche pacifique. Voitures et poubelles incendiées, pillages et affrontements avec la police ont rythmé la soirée dans les rues, avant que les forces de l'ordre ne parviennent à rétablir la situation.

Ces manifestations sont les plus importantes depuis 1992 et celles contre la corruption du gouvernement de l'époque. La présidente Dilma Roussef, sifflée lors du premier match de la Coupe des confédérations, a tenté de calmer le jeu : "Les manifestations pacifiques sont légitimes et propres à la démocratie". Mais rien ne dit que le mouvement ne prendra pas de l'ampleur la compétition approchant.



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