Le bras de fer continue entre les salafistes et le gouvernement islamiste dit modéré en Tunisie. Des affrontements avec des policiers déployés en force, après l'interdiction d'un congrès du mouvement jihadiste Ansar Ashariaa, ont fait un mort et une quinzaine de blessés dimanche dans la banlieue ouest de la capitale, Tunis.
Ansar Ashariaa avait appelé dimanche matin à un rassemblement à la Cité Ettadhamen, bastion salafiste de la banlieue ouest de Tunis qui avait déjà connu des accrochages avec les forces de l'ordre la semaine dernière.
Des centaines de manifestants ont érigé des barricades avec des pneus en feu.
La police a répliqué avec des tirs de sommation et de gaz lacrymogènes avant de déployer des blindés et des bulldozers pour disperser les militants. Un manifestant de 27 ans est mort lors de l'affrontement avec les policiers. Selon des responsables hospitaliers, il aurait été atteint par balle.
À Kairouan, la manifestation a pris fin vers 16 h heure locale. Là aussi, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Les médias ont rapporté avoir été témoins d'interpellations de militants salafistes à travers le pays ces derniers jours.
Le parti islamiste Ennahda, qui dirige le gouvernement et qui a longtemps été accusé de laxisme pour avoir toléré les groupuscules jihadistes, a durci sa position depuis que 16 militaires et gendarmes ont été blessés entre la fin avril et le début mai par des mines posées par des groupes armés traqués à la frontière avec l'Algérie.
Depuis la chute du président Ben Ali en 2011, la Tunisie est le théâtre de violences attribuées à la mouvance salafiste.
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La rédaction