La version officielle de l’intervention au Mali est que « la France n’a aucun intérêt au Mali, elle est au service de la paix, elle veut éliminer les terroristes et ramener la stabilité dans la région ».
Chaque français se tourne alors vers son voisin et se demande lequel est assez nunuche pour croire ce roman à l’eau de rose.
1 – Paul Melly, chercheur sur le programme Africa du think Tank international Chatham House, écrit :
« Bien sûr, un état djihadiste au Mali renforcerait le terrorisme international. Mais en réalité, c’est une menace secondaire. Le plus grand risque, à la fois pour la région et pour l’Europe, est la dérive de la stabilité et du progrès que l’Afrique occidentale a minutieusement construit – non sans revers – au cours des deux dernières décennies.
C’est cela qui est en jeu.
La décision du président Hollande de répondre à l’appel du Président Traoré par une intervention musclée n’est pas en conflit avec son soutien déclaré aux Africains qu’ils prennent eux-mêmes en charge leurs réformes. Bien au contraire, il est la conséquence de cette attitude.
Une victoire djihadiste au Mali, et l’instabilité et les conflits que cela provoquerait, représenterait une menace pour la stabilité et la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest dans son ensemble. La défense d’une Afrique de l’Ouest pacifique, qui se développe en toute sécurité, est d’un intérêt fondamental pour l’Europe. »
2 – Katrin Sold, experte auprès du Conseil allemand pour les relations étrangères (DGAP) :
« S’il se crée un état islamiste, la France craint que le Mali devienne un repère et un centre d’entraînement pour les terroristes islamistes » explique t-elle, mais il y a plus que le risque des attaques terroristes. « Dans le long terme, la France a intérêt à sécuriser les ressources du Sahel – particulièrement le pétrole et l’uranium, que la société française Areva exploite depuis des décennies au Niger tout proche ».
Mais il se passera beaucoup de temps avant que les ressources du Mali soient extraites, et Sold pense que les aspects sécuritaires sont la première motivation de l’implication militaire française.
3- L’expert du continent africain Delius est d’accord.
Il insiste sur le fait que lorsqu’on parle de l’engagement miliaire en Libye, de nombreux pays, à commencer par la France, y avaient des intérêts, particulièrement pour le pétrole. Au Mali, explique-t-il, c’est différent, et Paris semble suivre des objectifs très concrets.
Mais avoir envoyé des troupes au Mail est un chemin plein d’embuches pour la France. Le pays est peut-être engagé pour la défense de ses intérêts politiques et sécuritaires, mais il existe un danger fort d’être considéré comme un état néo-colonial. Cependant, la France se conforme à la demande du mandat de l’ONU de décembre 2012.
4- « Il existe un accord de défense entre le Mali et la France qui couvre exactement ce cas », précise Alexander Stroh, un chercheur à l’institut Allemand d’étude globales. Par conséquent, la France peut être considérée comme remplissant ses obligations vis à vis du gouvernement malien en enrayant la marche des groupes rebelles vers la capitale.
5 – Pour Bruce Whitehouse, un anthropologiste qui a passé cinq ans au Mali, y compris récemment comme professeur pour le programme Fulbright de l’ambassade des Etats Unis à Bamako, la situation est plus complexe :
« Etant donné que nous ignorons ce qui se trouve exactement dans le sous-sol malien, il n’est pas possible de rejeter l’idée que les ressources naturelles ne sont pas la motivation de l’intervention étrangère.
Mais faire la guerre n’a jamais été le moyen d’accéder pour pas cher à l’or et aux autres minerais du Mali. Les gouvernements successifs du Mali, bien conscients qu’il leur manque les ressources humaines et le capital pour financer et développer eux-même ces ressources, ont signé de très généreux contrats aux compagnies minières, et ont imposé des règlementations minimalistes à leurs activités. A quoi cela sert-il de prendre le risque de cambrioler une bijouterie quand le propriétaire vous offre la marchandise presque gratuitement ?
S’agit-il alors d’un retour de manivelle de l’entraînement militaire que les américains ont fourni ? Probablement pas, car le problème du programme d’entraînement militaire américain n’est pas qu’il a servi au mauvais bord, c’est qu’il n’a pas fonctionné. Après les exercices de 2009, révélés par Wikileaks, les meilleurs éléments, l’élite de l’armée malienne ont reçu des notes très faibles, malgré la longue coopération des formateurs américains. Quel que soit « l’avantage » que cette collaboration a pu apporter, c’était la dernière chose dont les touaregs – des guerriers expérimentés au désert – avaient besoin pour vaincre les forces gouvernementales maliennes. »
En conclusion, on ne peut pas affirmer que la guerre au Mali est principalement motivée par ses ressources naturelles. Mais l’on peut dire que c’est une conséquence direct des échecs de l’état, dont la cause trouve sa source essentielle à l’intérieur du Mali lui-même. Mon expérience en tant qu’anthropologiste m’a fait douter des théories réductrices, et m’a incité à accorder plus de crédit à l’histoire, en partant du Marxisme jusqu’aux théories de dépendance en passant par la théorie de la modernisation. Le fait que ce qui se passe aujourd’hui au Mali est le résultat d’un « jeu d’influence entre puissances planétaires » pour la domination de la région ignore très largement les réalités du terrain, les réalités maliennes. C’est précisément les réalités que l’anthropologie m’a appris à évaluer.
6- Un analyste russe avance que l’opération Serval représente une tentative de recoloniser l’Afrique.
”Malgré la réception chaleureuse des français par les maliens, c’est ce qu’on lit dans la presse malienne ». Mais l’on sait que depuis le début de son mandat, le President Hollande était extrêmement réticent à intervenir dans le conflit malien, et qu’il préférait apporter une aide logistique et financière aux opérations dans l’Ouest africain. L’écroulement imminent de l’armée malienne, début janvier, après la prise de Mopti par les islamistes, a rendu cette option obsolète.
7- La théorie de « l’importance stratégique » du Mali.
Subitement, le mot « stratégique » a commencé à apparaître dans tous les journaux en référence au Mali. Quand vous voyez ce mot associé à des villes poussiéreuses comme Konna ou Diabaly, vous savez que quelque chose ne tourne pas rond. Soyons honnête : en lui-même le Mali a zéro valeur stratégique. Ross Douthat a raison d’écrire : “Le Mali n’est ni riche en pétrole, ni stratégiquement important. C’est le genre d’endroit dont on parle brièvement dans les pages intérieures des rubriques politique étrangère des journaux.
8- L’islam et le Mali.
Certains voient le Mali comme le nouveau front d’affrontement entre l’islam et l’occident. Mais plus de 9 maliens sur 10 sont musulmans, ils remercient l’intervention française, ils ne parlent que de la terreur que faisait régner les islamistes qui voulaient imposer la sharia, et ils ne veulent pas de ce projet intolérant, totalitaire que leur réservaient les groupes islamistes qui avaient pris le contrôle du nord. Essentiellement, le conflit malien n’est pas entre musulmans et non-musulmans, mais entre musulmans qui ont une vision différente de l’islam. Donc la religion n’est pas le premier sujet ni le plus important du conflit. Une des raisons pour laquelle le gouvernement français était tellement hésitant, et la raison pour laquelle il déclare lutter contre les terroristes et non pas contre les islamistes, est qu’il ne veut pas être l’objet de ceux qui veulent présenter le conflit comme « l’islam contre l’occident.
A bien y regarder, c’est pourtant les habitudes occidentales, modernes, du peuple malien certes musulman que les islamistes ont puni. Les coups de fouets étaient bien pour les femmes qui ne portaient pas le voile. Le mot haram était dans toutes les bouches, les voleurs supposés ont eu les mains coupées conformément à la sharia, la musique, les cigarettes, étaient interdits car trop proches du mode de vie occidental.
Et disons que le Mali aura détruit un mythe en montrant qu’un pays majoritairement musulman (95% de la population) peut appliquer un islam indiscutablement modéré.
9- Pour Jean-Philippe Rémy, envoyé spécial à Bamako, Le pouvoir malien a été sauvé des putschistes par les militaires français :
« Loin du nord du pays, il y a un homme que l’armée française a contribué à sauver, au moins temporairement : le président par intérim, Dioncounda Traoré. Quelques jours avant que l’armée française ne déploie des troupes au Mali, notamment à Bamako, le renversement des fragiles autorités locales qu’il dirige semblait « pratiquement programmé », selon un proche du président. Selon la même source, des militaires auraient même envisagé d’arrêter ce dernier dans la nuit du 9 au 10 janvier, la veille de la prise de Konna par la coalition islamiste.
Dans les jours précédant le début des affrontements entre djihadistes et armée régulière, qui allaient déclencher les premières frappes aériennes françaises, Bamako était au bord du gouffre.
Les groupes politiques qui soutiennent l’ex-junte du capitaine Sanogo avaient lancé une série de manifestations en faveur de l’organisation d’une concertation nationale dont le but était de remettre en question le pouvoir de M. Traoré. Ils affirmaient aussi leur hostilité à une intervention extérieure, y compris française, au Mali, laissant le soin de reprendre le Nord à la seule armée malienne.
L’ambiance était électrique à Bamako
Tandis que les groupes armés islamistes se mettaient en ordre de bataille pour organiser leur percée vers le Sud, des manifestations hostiles étaient organisées à Bamako entraînant des violences. Des organisations politiques, un syndicat d’écoliers et d’étudiants (AEEM) avaient appelé à la grève. Dans les rues, on avait dressé des barrages, enflammé des pneus, bloqué le passage de deux ponts. L’ambiance était électrique.
La chute de Konna semblait ouvrir la voie à celle de Mopti et de la base voisine de Sévaré. Un début de réaction en chaîne qui aurait pu emporter le pouvoir civil.
« Si Mopti avait été prise, les islamistes se seraient trouvés avec un boulevard ouvert en direction de Bamako », analyse Tiébilé Dramé, président du Parena, et pilier du FDR, une coalition hostile à l’ex-junte du capitaine Sanogo. Il conclut : « C’est le syndrome de Tessalit. »
Explication : en mars 2012, la chute de Tessalit, dans le Nord, avait marqué le début de l’effondrement militaire et psychologique du pouvoir civil malien de l’époque, à la veille d’une élection présidentielle à laquelle le président Amadou Toumani Touré (« ATT ») ne devait pas se représenter. Dans la foulée, un coup d’Etat, mené par des sous-officiers, hommes du rang et officiers subalternes, survenait dans la nuit du 21 au 22 mars 2012 alors que les soldats basés à Bamako refusaient de partir au front. « Nous n’étions plus que dix-sept à la présidence lorsque les putschistes sont arrivés », témoigne un conseiller d’ATT présent ce soir-là.
Otages des militaires
Dans le désordre, un inconnu, le capitaine Amadou Sanogo, allait émerger.
Contraint de quitter le pouvoir sous la pression des pays de la région peu après, il continue, depuis, d’exercer une forte influence. A la mi-décembre 2012, des responsables militaires de l’entourage du capitaine avaient débarqué sans ménagement l’ex-premier ministre, Cheikh Modibo Diarra, de son poste de premier ministre, en l’arrêtant chez et en lui faisant annoncer sa démission à la télévision nationale. Certains de ses proches ont ensuite été nommés dans le gouvernement du nouveau premier ministre. « Il ne faut pas se voiler la face : le président et la transition sont les otages des militaires », assure un conseiller du nouveau premier ministre, Diango Sissoko.
Qui commande l’armée ?
La question est complexe. Dans certaines unités, remarque une bonne source malienne, « la chaîne de commandement est entièrement perturbée, surtout depuis le putsch : ce sont les sergents qui donnent des ordres aux colonels de notre armée où les officiers supérieurs sont en nombre écrasant ».
« Lorsque le Mali est entré en possession d’une importante livraison d’armes, le matériel, notamment des blindés, a été accueilli à Bamako par le capitaine Sanogo, qui s’est installé à la tête du convoi pour le mener jusqu’au camp militaire de Kati, où se trouve sa propre « capitale ». On ignore si cet armement a fait son chemin jusqu’au front où l’armée malienne devrait être engagée à présent », ajoute la source.
10- Pour le journaliste Kharroubi Habib, Dioncounda Traoré est un va-t-en-guerre passé sous contrôle français.
Faisant fi des conclusions des travaux de la réunion des «pays du champ» tenue début janvier à Niamey, considérant que la complexité de la crise malienne demande une approche politique en vue de sa solution, le président intérimaire malien Dioncounda Traoré joue les va-t-en-guerre en voulant manifestement d’une intervention militaire dans le nord de son pays au motif selon lui que celle-ci est inévitable car il n’y aurait rien à négocier avec les rebelles dans cette zone.
Des interlocuteurs acquis à l’idée d’un dialogue et de négociations avec Bamako excluant la partition du pays
Dioncounda Traoré a fait sa déclaration alors justement que le ministre burkinabé des Affaires étrangères venait de prendre contact au Nord-Mali avec certains des acteurs locaux de la crise malienne et des notables représentatifs de la population de cette partie du pays. Des contacts qui ont fait apparaître que les interlocuteurs de l’émissaire burkinabé sont acquis à l’idée d’un dialogue et de négociations avec les autorités de Bamako, excluant la revendication de la partition du pays. Disposition conciliante dont même le groupe islamiste armé Ansar Eddine s’est déclaré animé. Il est indubitable que la « sortie » belliqueuse du président intérimaire malien a eu pour objectif de faire capoter la médiation burkinabé.
A Paris deux mois avant l’intervention, le président malien a reçu le feu vert français
La solution politique prônée par les « pays du champ » dont l’Algérie, n’est pas de toute évidence inscrite dans l’agenda de Dioncounda Traoré. Celui-ci est rentré au pays après plus de deux mois d’un séjour parisien qu’il ne doit pas uniquement aux soins médicaux rendus nécessaires par la gravité de l’agression dont il a été victime dans le palais présidentiel à Bamako. Il ne fait aucun doute qu’il a attendu le feu vert français à son retour, lequel s’est effectué une fois que l’Elysée et le Quai d’Orsay ont finalisé à son intention leur feuille de route à suivre par les autorités maliennes pour la gestion de leur crise nationale. Dioncounda Traoré revenu au pays, la France fait le pressing pour l’option interventionniste qu’elle va remettre sur le tapis au Conseil de sécurité de l’ONU dont elle vient de prendre la présidence tournante pour un mois.
Le préalable à une intervention militaire consiste dans la réconciliation entre Bamako et les populations du nord
La diplomatie française cherche à créer l’illusion d’un consensus régional et international en faveur de cette option en arguant de la menace d’un « Sahélistan » en voie d’instauration au Nord-Mali sous la coupe de l’organisation islamo-terroriste Aqmi. Oublieuse pourtant que sans mésestimer cette menace à laquelle la politique française dans la région n’est pas étrangère, les « pays du champ » s’en tiennent à une autre démarche pour la conter. Celle de convaincre les autorités maliennes que le préalable à une intervention militaire au nord du Mali consiste dans la réconciliation entre les autorités de Bamako et les populations de cette partie du Mali et de ce fait isoler Aqmi de celles-ci. Il semble bien que Dioncounda Traoré soit sous l’influence française réfractaire au dialogue avec quiconque est en rébellion contre l’autorité du gouvernement malien. Cet état d’esprit a été celui d’AT Touré, son prédécesseur déchu, et a conduit à la crise qui a consommé la partition du pays et à la destruction de l’Etat malien.
Le fond de la crise est d’abord et avant tout politique
En refusant d’admettre que le fond de la crise est d’abord et avant tout politique nécessitant un dialogue inter-malien, Dioncounda Traoré, son sponsor français et leurs alliés liges africains font le jeu d’Aqmi, qui pourra ainsi très certainement argumenter auprès des autres groupes armés au nord du Mali que l’intervention projetée les vise sans distinction et leur prêcher l’union dans la résistance. Et si cet objectif est atteint par Aqmi, l’intervention demandée par Diaoncounda Traoré deviendra un enfer pour les troupes qui y seront engagées et dramatique pour les populations locales.
11- Pour sa part, Abdel Bari Atwan, l’un des éditorialistes les plus importants de la presse arabe, et directeur du journal al-Quds al-Arabi en langue arabe édité à Londres,
l’Algérie est le premier et peut-être le seul objectif de la guerre au Mali, convoitée par le Qatar, financier de la France, et qui souhaite porter sa domination sur toute la région. Personne ne peut croire que la France est intervenue au Mali pour éliminer le terrorisme et al Qaida, puisqu’elle est intervenue en Libye contre un dictateur qui s’était opposé à al Qaida, qu’elle a planté ses graines en Libye où le prix des Kalashnikov, dans les déserts de Libye, est tombé à moins de vingt dollars. La Syrie est l’autre exemple, qui va donner naissance à l’anarchie, et où la France soutient al Qaida et ses groupes affiliés contre al Assad.
12 - Selon Issa N’Diaye, politologe malien et professeur des Universités au Mali, c’est l’intervention à Kidal qui va obliger la France a « jeter les masques et les Maliens comprendront mieux quels sont les enjeux réels de cette crise ». Quels sont-ils ces enjeux ? La réponse au micro de Ramata Soré ci-dessous :
Faisant la synthèse, je pense que la France a été précipitée par les évènements dans cette intervention. Aqmi n’a pas attendu que la France donne le top départ.
Mais les fonctionnaires français n’ont pas été intéressés, ni capables – ils ne sont pas formés en ce sens – d’apporter à la région une réponse autre que néo-coloniale, sans vision stratégique à moyen et long terme, et non teintée d’un indécrottable fond de racisme.
La politique française en Afrique est dominée par des hommes formés à une école de pensée imprégnée de suffisance, d’arrogance, et d’un sentiment général de supériorité que rien ne justifie, hérité d’un passé doré dont la disparition a du mal à passer.
En Afrique, la France a toujours feint d’ignorer les souffrances infligées aux peuples africains par une caste corrompue par elle et qui l’aide à servir ses intérêts. Elle n’a jamais exigé des « élites », en contrepartie des fabuleux pots de vin qu’elle distribue, qu’ils traitent dignement leur population, qu’ils les nourrissent, qu’ils les sortent du tiers monde. La France avait, a, les moyens de pression pour que les dirigeants africains suivent quelques rudiments de la Déclaration des droits de l’homme dont la France s’auto-proclame le garant. Lorsque le neveu d’un président du Togo m’a proposé de créer avec lui des réseaux de transport modernes dans son pays, ce que j’ai refusé, les robinets étaient grands ouverts, l’argent coulait à flot, il suffisait de savoir faire « remonter ».
« L’intérêt supérieur de la nation » est le passe-partout qui cache le racisme des deux clans – les gaullistes et les gauchistes – qui noyautent le Ministère des affaires étrangères, et la France a découpé l’Afrique en lots – y compris des lots de consolation – qui ne tiennent compte ni des peuples, ni des clans, ni des rapports de dominants à dominés, ni de l’histoire, ni des rivalités ancestrales, parce qu’elle éprouve un total mépris pour ces peuples et ces clans, dont elle a besoin qu’ils soient idiots, serviles, aliénables et qu’ils lui assurent sa rente.
C’est l’un de ces imbéciles découpages que les Touaregs rejettent que la France a envoyé son armée protéger.
Ironie, le Qatar entend maintenant interdire à la France de toucher aux Touaregs, et les mêmes qui traitent les noirs africains avec dédains font des courbettes aux qataro-dollars.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
La rédaction